Le dénigrement de Second Life

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Dans les dernières semaines, c’est Wired, suivi du polémiste Nicolas Carr du blogue Rough Type, puis du journal Australian News qui voit Al Qaeda dans SL (information mise en doute par le journaliste James Wagner), puis le LATimes, puis le vénérable Time qui font la danse du dénigrement de Second Life. Je ne reprendrais pas leurs arguments un à un. J’acquiesce cependant au fait que SL a une courbe d’apprentissage difficile pour qui n’a jamais joué à des jeux en lignes auparavant. Il est aussi vrai que SL prend une bande passante généreuse et demande une configuration matérielle de son PC (notamment au niveau de la carte graphique et de sa cache) qui n’est pas à la portée de tous et que plusieurs marketeurs (dont la bande à Wired) sont déçu de ne pas voir d’avatars plus souvent dans leurs installations.

Je répéterais par contre que SL est le terreau d’expérimentation du Web de demain (pas celui d’aujourd’hui), qu’il y a de nombreux bénéfices d’affaires à y être présent maintenant (dont ceux d’avantages stratégiques liés aux apprentissages qui s’y font, de retombés de relations publiques, de plate-forme de e learning, et caetera) et que comme au début du Web, les gens ne se poussent pas aux portes pour acheter. Je rappellerais aussi que de refaire dans le virtuel, un magasin que l’on fait dans la vie réel n’est peut-être pas l’idée du siècle. Surtout si on ne fait aucun effort pour animer l’endroit. Je rappellerais aussi que le Studio 54 virtuel est presque toujours plein. C’est somme toute une discothèque comme on en trouve des milliers dans la vraie vie, mais dans SL, c’est un endroit ou l’on est certain de trouver de monde et de pouvoir échanger. Aller dans SL pour se retrouver seul dans un édifice désert, ce n’est certes pas enivrant. Il faut avoir de l’imagination, faire des événements, offrir des connaissances ou des activités ludiques ou éducatives qui permettront aux utilisateurs de vouloir réellement être présents dans vos locaux virtuels. Pour en savoir plus et être efficace dans SL, je vous recommande de relire plusieurs de mes billets déjà publiés. Vous pouvez aussi vous en foutre et vous dire tout simplement que, Second Life est mort et enterré. Ce dont je doute…

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P.-S. Pour l’argument de Carr qui dit que les avatars prennent plus d’électricité que le citoyen moyen du Brésil (qui n’as probablement pas la chance d’avoir l’électricité), je me demande pourquoi il gonfle artificiellement ses calculs en prenant le nombre d’avatars le plus minime qui soit et je me demande aussi comment serait son calcul si on supposait (dans un avenir très rapproché) que des avatars se rencontrent dans le virtuel pour faire des réunions (comme ce qui se fait chez IBM) plutôt que de prendre l’avion et la voiture et de louer des salles de réunions chauffées et climatisées pour accueillir tout ces convives avec l’équipement informatique et audiovisuel que ça prend pour faire dans le réel ce qui se fait dans le virtuel? Pas certain qu’on arriverait aux mêmes conclusions?

Merci aussi aux nombreux copains qui se font un devoir de m’indiquer toutes ces sources.

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Commentaires

  1. ipub

    un article rigolo : Is This Man Cheating on His Wife?

    Alexandra Alter on the toll one man’s virtual marriage is taking on his real one and what researchers are discovering about the surprising power of synthetic identity.

    http://online.wsj.com/public/article/SB118670164592393622.html?mod=dist_smartbrief