C’est du moins la prédiction du journaliste Nelson Dumais, que par ailleurs, je respecte beaucoup. Dans son article Le phénomène blogue tire à sa fin, il proclame que le blogue n’en a plus que pour un an ou deux.
Or, je suis parfaitement conscient que la chronique-blogue, telle que je l’exerce présentement, est un phénomène qui tire à sa fin. Je sais, je sens, je petit-doigtise, que bientôt, possiblement en 2009, au plus tard en 2010, il me faudra changer de moyen, il me faudra passer à autre chose pour continuer de prendre mon pied à écrire des articles technos. Pourquoi? Parce que les gens commencent à en avoir assez. Pas tous les gens, bien sûr. Parlons plutôt des utilisateurs précoces, ces « early adopters » qui achèvent de quitter et des « fidèles » de la deuxième vague qui commencent à manifester de la grogne.
Ha bon? Vraiment? Humm, je me demande qui sont ces utilisateurs précoces qui décrochent? Il y a sans doute son copain Michel Dumais qui lui en rajoute :
Tough shit pour les consultants et les vendeux de «bloyes».
Mouais, les vendeux de « bloyes ».
Moi je me questionne plutôt sur « les vendeux de journalisme ». Je crois plutôt que c’est le « phénomène journalisme classique » qui tire à sa fin. D’ailleurs, plus loin, dans l’article de Nelson Dumais, c’est plutôt le manque de contrôle des commentaires des blogues de journalistes qui semble être l’épine du problème et le sujet de l’article.
Si les blogues favorisent l’interactivité entre les auteurs et les lecteurs, il arrive que certains échanges de commentaires tournent au vinaigre, poussant des fidèles à quitter la barque. À terme, assistera-t-on à une implosion de la blogosphère?
C’est que les journalistes sont devenus blogueurs. C’est aussi que plusieurs ont eu des technologies blogues rudimentaires et souvent « inventés de toutes pièces » et fournis par leur corporation pour qu’ils pratiquent le nouvel art du blogueur journaliste. Je me souviens encore de ce journaliste de l’Actualité qui me demandait conseil sur son blogue. Après lui avoir dit à quel point sa techno était « poche » et qu’elle ne lui permettrait pas de bloguer dans les règles de l’art, il ne pouvait qu’acquiescer et me répondre que c’était les technos de Toronto qui décidaient tout et qu’il ne pouvait rien y faire. Ce qui est triste de cette histoire est que de prendre un épiphénomène et de le projeter sur l’ensemble des blogues, est un peu , ma foi, réducteur et non approprié. Les journalistes se plaignent des commentaires anonymes? Simple à résoudre, vous n’avez qu’à demander une inscription obligatoire et confirmation du courriel par le système tel que le fournit WordPress par exemple. Vous n’aurez plus aucun anonyme, mais quelques pseudonymes. Vous n’avez pas le temps de modérer vos commentaires et n’y participerez pas? C’est évident que ça deviendra le bordel. La solution à ça est d’exiger des patrons qu’ils fournissent les moyens de leurs ambitions. S’ils veulent des blogues journalistiques, qu’ils paient les ressources humaines pour s’en occuper! À part ça, que les blogues meurent un jour? Non je ne le crois pas. Ils vont se transformer certes, les technos vont évoluer, mais le blogue qui représente « la parole citoyenne » est là pour rester et même pour s’amplifier. Les journalistes eux-mêmes participent à cet essor. Les blogues sont de l’opinion et les journalistes vedettes, ceux qui font encore vendre les journaux pour une couple d’années (je petit-doigtise ici) sont les chroniqueurs et éditorialistes, qui font de l’opinion. Humm, c’est étrange non? Et ce sont souvent les mêmes auxquels ont demandent de bloguer! Pour le journalisme « dit classique », ça devient tellement « standardisé » que ça n’intéresse plus personne…
Les nouvelles de LaPresse, du New York Times, de Radio-Canada ou du Journal de Montréal? Who cares?
Encore quelques Baby-boomers qui incidemment, enseignent l’art journalistique…
Comme je le mentionnais dans un commentaire sur un billet qu’il vient de publier chez Technaute, «le phénomène blogue (celui qui se caractérise par l’importance du contenu généré par les usagers) est loin de tirer à sa fin, de mon point de vue.
Nous sommes dans une période de transition au niveau des blogues tenus par les journalistes, par contre. Contrairement aux environnements comme les nôtres, ils ont à composer avec une faune qui a très soif de s’exprimer, dans un contexte québécois où la tradition des échanges de point de vue divergent n’existe à peu près pas. Je fais le pari qu’après le bruit, on commencera à voir poindre un peu de musique. Les groupes médias ont lancé leurs journalistes dans l’univers des blogues sans trop de préparation ni encadrement. Un peu de soutien au niveau de la modération, accompagné par une politique éditoriale claire et des améliorations techniques ne feront pas de tort.
Et je maintiens que les journalistes auraient avantage à s’engager davantage dans la conversation sur leur blogue et ailleurs dans une blogosphère qui pourrait leur venir en aide un peu. Présentement, je ne m’insère que rarement dans leurs conversations Web parce que sur leur carnet, dans les espaces commentaires, j’ai l’impression trop souvent que je ne suis pas chez eux (les journalistes), mais dans l’espace Web de leur lectorat. Leur monde jase entre eux, plus souvent qu’autrement devant une audience volumineuse sous l’égide d’une modération floue, basée sur des critères très ouverts qui permettent que n’importe qui ayant un pseudo puisse s’affirmer sans devoir assumer véritablement son discours, à quelques exceptions près. Ça diffame, ça s’éloigne du sujet de la conversation régulièrement, c’est rempli de préjugés dans l’expression de leurs points de vue et ça s’en prend à l’intégrité du/des messager(s) plutôt que de se concentrer sur le contenu du message.
À suivre…
Ça vaut parfois la peine de faire un peu plus de recherche afin de bien étayer sa pensée… car le fait est que le Web 2.0 y incluant les blogues (avec un compte de plus 70 millions recensés en juillet 2008 selon Blog Herald et près de 100 millions au total pour les plates-formes majeures d’hébergement telles Blogger ) commencent à peine à nous révéler leurs innombrables possibilités et à livrer des bénéfices tout en poursuivant leur croissance. Et tout le monde s’entend pour dire que le Web 2.0 (et donc le blogue) n’a pas encore atteint sa pleine maturité. Aux États-Unis, 15% des Fortune 500, je dis bien 15% de ces dinosaures qui mettent des années à bouger d’un pouce non seulement surfent déjà sur la vague 2.0 mais en plus, ils osent l’outil 2.0 le plus engageant, ils bloguent. De là à conclure que le Web 2.0 et le blogue se portent bien et qu’ils ont encore beaucoup d’espace pour croître; il n’y a qu’un pas !!! Mais c’est sûrement l’ami Nelson qui a raison, la croissance du blogue va s’arrêter spontanément partout sur la planète et ces 100 millions de blogues vont tous disparaître aussi instantanément que les rêves de Coupe Stanley à Montréal… en une saison. Ceci dit, y a-t-il 15% des grandes entreprises canadiennes ou québécoises qui bloguent ? J’en doute. Mais ça, c’est une autre histoire… à suivre !
Eh paf! Michelle remet les pieds dans le plat. J’adore ça 😉 Si j’apprécie beaucoup les « frères » Dumais, je suis forcé de me ranger de ton côté.
La critique du blogue est facile. On peut y ranger rapidement des pages MySpace avec des sites WordPress. Mais, le problème est-il celui du blogue comme forme d’expression ou comme outil de communication ?
Maintenant que les internautes ont goûté à la liberté d’information et à l’interactivité offerte par les blogues, je vois mal comment ils pourraient revenir en arrière. Tout au plus, la technologie va évoluer et s’adapter au nouveau mode de consultation du Web, mobile par exemple.
J’ai bien peur que ce genre d’article soit un réflexe de l’arrière garde journalistique. Blogue de médias, blogues personnels et blogues d’entreprises peuvent pourtant coexister en toute quiétude. Une synergie des contenus serait même possible. Mais là, j’ai peur d’aller trop loin 😉
Je pense que le blogue journalistique et le blogue d’entreprise font face à des défis auxquels les blogues personnels sont moins confrontés. De là à dire que ces problèmes annoncent la fin des blogues, il y a un saut argumentatif qui me semble bien grand. Faisant moi-même partie d’une firme qui étudie, entre autres, les messages véhiculés sur les blogues, je constate à quel point le blogue peut-être un espace de rassemblement et d’échange extrêmement actif. Il n’y a qu’à fréquenter, un exemple parmi d’autres, les communautés de blogues politiques pour constater à quel point c’est vrai. Et oui, les blogues sont aussi des vecteurs d’influence: les entreprises qui ont été soit victimes ou bénéficiaires de « campagnes » de blogueurs pourraient en témoigner. Je crois comme Laurent que l’intervention citoyenne, grâce au blogue comme outil de propagation d’idées ou comme carrefour de rassemblement, croîtra dans les années à venir. Comme dans tout type de « démocratie directe », il y a des difficultés dans le principe et des limites dans l’application, mais il s’agit tout de même d’un phénomène qu’il serait étonnant de voir disparaître.
Une chose est certaine, moi je n’ai pas à m’inquiéter de la qualité des commentaires sur mon blogue.
@Mario Les journalistes ont été lancés sans trop de préparation! Que c’est vrai. Mais beaucoup d’entre eux savent déjà tout et leurs patrons ne payent pas pour savoir. Ils tirent donc des conclusions qui sont basées sur des assises fragiles.
@Denis Paul Je me méfie des chiffres du nombre de blogues. La plupart des estimations sont faites d’air et de spéculations vides. C’est tout de même un fait que les entreprises ne découvrent qu’à peine les blogues.
@Zelaurent Tu ne va pas trop loin. Je suis de ton avis et déjà, plusieurs journalistes me demandent mon opinion et il y a une sorte de synergie qui s’installe.
@Caroline La question de la « démocratie directe » est intéressante. Surtout si on regarde les tactiques marketings politiques de Sarkozy et d’Obama, inspirées d’Howard Dean, le prédécesseur. Ces politiciens sont au pouvoir en grande partie à cause de « l’input citoyen ». Mais jusqu’où cela ira-t-il? C’est la grande question
Je ne crois pas du tout à la fin des blogues mais par contre je crois à la fin du journalisme classique.
Je crois que Blogues et Tribunes de journalistes ne feront bientôt plus qu’un sur les sites d’actualités.
Le blogue évoluera aussi certainement de sa forme actuelle et c’est tant mieux.
Le journaliste s’est beaucoup adapté en ouvrant ses commentaires à ses lecteurs mais par contre je remarque quand même encore une résistance, notamment dans le champ d’identification sur des sites comme Technaute par exemple où il est impossible pour quelqu’un qui commente de laisser une URL ou Nom/Prénom et ce même avec une URL en rel=nofollow.
Je n’ai absolument pas envie de commenter sur de tels sites car il faut que je le fasse de facon totalement anonyme ou avec un nickname insignifiant.
Quant au problème de la guerre des commentaires, ca c’est autre chose. Personnellement je crois qu’on ne peut pas laisser tout dire et tout faire sur un blogue et que la modération est de mise.
De plus souvent les pics d’insultes en commentaires ne sont que passagers et le calme revient. Juste à prendre Loic Le Meur en exemple, il a eu sa période Free For All, puis a décidé de modérer, s’est fait un peu plus discret et maintenant il a a atteint son rythme de croisière.
Vous dites « saut argumentatif », chère Caroline, je dirais « saut quantique », oui ! Je pense que cette hypothèse de la « fin de blogues » traduit une profonde méconnaissance de la culture émergente du Web 2.0 qui capitalise sur des outils de création et de partage de contenus, de collaboration, de réseautage et plus récemment, de mobilité; tout cela nous permet de tirer profit d’une intelligence collective à l’oeuvre dont nous ne soupçonnons pas encore toutes les manifestations possibles. À qui la faute ? « Blame it on the Generation Gap », comme je le mentionnais dans un billet précédent Pourquoi les entreprises québécoises ont-elles besoin du Web 2.0 ? (Prise 54) relatant une conférence d’un 3e Mardi avec Shel Holtz.
Ceci dit Michelle, l’impitoyable poids des chiffres doit avoir une valeur, en blogue comme ailleurs, on ne peut gonfler impunémet de tels chiffres quand on a pignon sur rue; que dis-je, site sur Web. Et les chiffres que je mentionne dans ce même billet n’incluent pas la totalité des blogues de l’Inde et de la Chine alors… Il y a aussi fort à parier que le phénomène « blogue » obéit au principe de « Long Tail »; quelques Big Blogs affichant des lectorats pharamineux et des millions d’autres ayant un public cible très restreint mais très ciblé.
Et je partage entièrement la frustration de Vincent et adopterai sa position de « non particpation » sur les sites journalistiques ou spécialisés sur lesquels, on ne peut mettre une URL ni s’identifier. À mon avis, là encore, ils ne comprennent pas la culture, ces sites veulent tout garder pour eux, tout contrôler… et la notion de partage alors ??? Moi, je fais régulièrement des commentaires sur ces sites, je contribue mais je ne vois pas du tout l’ombre d’un germe d’un possible retour d’ascenceur, pas que je commentais dans cette optique mais… attendez que je vous raconte. Récemment, j’ai envoyé un courriel à une personne de Branchez-vous/Bénéfice.Net pour lui signifier que je la citais elle et un autre « blogueur de son écurie » dans un de mes billets et que leurs commentaires seraient les bienvenus. Résultat, elle m’a répondu par courriel que j’avais fait un petite erreur dans la citation et puis, disparue ! J’ai trouvé ça assez ordinaire, merci.
Merci beaucoup, Michelle Blanc, d’avoir partagé vos réflexions à propos de l’extinction présumée du blogue. Vos billets sont très appréciés. Félicitations pour les nombreux commentaires d’excellente qualité que génère votre blogue.
Je suis également d’avis que ce serait un non sens de croire que la «parole citoyenne» puisse se résorber au cours des prochaines années. Une fois qu’on a goûté à l’expression de soi, il est difficilement imaginable de retourner en arrière et de régresser sur ce plan.
Par ailleurs, une intervention de Tom Rosenstiel, lors d’une récente conférence portant sur la blogosphère de la santé à Washington (http://www.kaisernetwork.org/health_cast/hcast_index.cfm?display=detail&hc=2847) a retenu mon attention. Il prédit que d’ici 25 ans, il pourrait ne plus exister de journaux traditionnels tels que nous les connaissons. Tom Rosentiel a conçu le Pew Research Centers Project for Excellence in Journalism (http://journalism.org/about_pej/partners) et il dirige ses activités. Il est également lui-même journaliste depuis plus de 20 ans pour LA Times, et correspondant principal du congrès pour Newsweek.
«D’un point de vue strictement démographique, la population vieillit. Les personnes qui lisent les journaux actuellement vont éventuellement mourir, et les plus jeunes qui vont les remplacer ne consomment pas les nouvelles de la même manière. Ces gens-là obtiennent ce qu’ils recherchent sur Internet. Dans 25 années d’ici, existera-t-il encore des journaux? Je n’en sais rien. Si les journaux existent en ce moment, c’est parce qu’ils ont des revenus. Or, la clientèle des journaux est présentement en mouvance», a déclaré Tom Rosentiel.
Je diverge peut-être du sujet, mais je pense que les blogs comme nous les connaissons aujourd’hui risquent de mourir. Ok, mon énoncé est un peu trompeur… je ne crois pas que les blogs vont disparaître complètement de l’internet mais qu’ils vont être remplacé (ou évoluer) comme Madame Blanc prédit.
Je viens de tomber sur un article qui parle du futur du blog. Oui, oui, je suis au courant qu’à chaque 3h, il y a quelqu’un qui essaye de prédire le futur du blog. Par contre, je suis en accord avec ceci : http://www.readwriteweb.com/archives/the_future_of_blogging_reveale.php pour la simple raison qu’il y a trop de blog. On pourrait même dire que les blogs sont illimité (est-ce que je suis fou de croire qu’il y a autant de blog dans l’Internet qu’il y a d’étoiles dans notre galaxie? Me semble que j’ai lu ça quelque part… je lis tellement que je ne sais plus…) mais on sait tous que notre temps ne l’est pas. Peut-être que je suis un fan de l’idée du Lifestream parce que j’aime mieux l’idée d’afficher des médias et mes conversations plutôt que tout taper… Comme je l’ai dit dans mon blog : http://alphonseha.blogspot.com/2008/08/le-blog-c-tellement-060808.html Le Lifestream est l’incarnation de: « une image vaut 1000 mots ». Personnellement, j’aimerais mieux produire un Lifestream parce que c’est plus « moi » et aussi parce qu’écrire… c’est trop long! Sans blague, mon Facebook ressemble à ça. Je suis plus porter à afficher des médias et reporter ce que j’ai lu plutôt que de les mettres dans un « journal » avec des notes comme un raport de recherche…
Michelle : les chiffres peuvent parfois être manipulés mais le poids des chiffres parle de lui-même. On ne peut pas gonfler artificiellement des chiffres aussi grossièrement, surtout quand on a pignon sur rue; que dis-je, site sur Web comme le Blog Herald et ces chiffres proviennent des différentes plates-formes d’hébergement de blogues.
Un saut argumentatif, ma chère Caroline, je dirais un saut quantique, oui ! Mais je crois que nous devons en mettre le blâme sur le « Generation Gap », tel que je le mentionnais dans un billet précédent Pourquoi les entreprises québécoises ont-elles besoin du Web 2.0 ? (Prise 54), à propos de la présentation de Shel Hotlz sur « L’utilité des blogues pour les entreprises » lors du 3e Mardi du 26 mai dernier.
Je partage entièrement la vision et j’adopterai illico l’attitude de Vincent quant aux sites de nouvelles et blogues journalistiques qui ne permettent pas d’identifier les participants ni de mettre une url; qui traduit un manque flagrant de compréhension de la philosophie Web 2.0 qui appelle à la création et au partage des contenus… pour tous et par tous !!!
Pour clore le tout en beauté, à mon avis, le blogue va prendre encore de l’expansion, considérant que l’Inde et la Chine n’ont pas encore dit leur dernier mot en ce domaine, et finira par obéir à un phénomène très connu du Web, le Long Tail. Quelques méga-blogueurs profiteront de centaines de milliers de lecteurs de par le monde mais la majorité des blogues auront un public restreint et plus ciblé.
Cher Denis Paul
Ce n’est pas parce qu’on a pignon sur rue qu’on ne dit pas des conneries. Seulement en Chine, il y a plus de 50 millions de blogues. Le chiffre de 70 millions, Technorati l’avait avancé il y a deux ans et ne comptait pas les skyblog, MySpace et autres plates-formes plus ou moins blogues ou les Chinois ou plusieurs autres langues trop compliqués pour les Anglo-saxons. De plus, de ceux qu’ils disent compter, combien sont morts nés, sont des splogs, sont des blogues avec un seul billet et patati et patata. Ça fait un peu songer au début du Web quand on disait, il y a 100 mille sites Web, il y a un million de sites Web, etc. Ça fait plaisir à quelques-uns, mais la plupart du temps, c’est de la merde et des estimations de cafétéria…
Cher Alphonse
Oui il est possible que les blogues se transforment. De dire qu’il y en a trop, c’est une opinion qui ne vaut pas grands chose à mes yeux. C’est comme de dire qu’il y a trop de sites Web. Alors un gros « bof ». Maintenant, oui le vidéo et l’audio et le visuel prennent de plus en plus de place, mais pour les années à venir, l’écrit est encore ce que les gens utilisent pour chercher et c’est aussi ce qu’ils trouvent…
Aussi, moi ce qui m’intéresse comme phénomène, c’est le blogue organisationnel (d’affaires, politique ou autre). J’ai plusieurs blogues personnels, mais les blogues pros, ou d’organisations continueront pour très longtemps d’être textuels. Pour un blogue perso, que ça te tente pas d’écrire et que tu te filmes pour que tes copains te voient, c’est un tout autre sujet qui est intéressant d’un point de vue sociologique, qui auras des effets sur les blogues d’affaires à long termes, mais dont je me fou à court termes, si ce n’est pour mes besoins personnels.
Chère Michelle, t’as raison mais le fait est que peu importe le chiffre, dans tous les cas de figure, on s’accorde tous pour dire qu’il est pharamineux et ça, personne ne peut le nier et tous ces innombrables blogues ne vont pas disparaître du jour au lendemain comme le prédit l’ami Dumais de Direction informatique.
Merci pour la réponse. Je comprends et je peux voir pourquoi les blogues pros resteront textuels. Par contre, je ne suis pas d’accord que seul les blogues perso peuvent adapter le style Lifestream et je crois qu’à court terme, les site corporatifs et professionnels pourraient adapter le Lifestream, surtout pour transpirer leur culture.
Nuts About Southwest (http://www.blogsouthwest.com/), par exemple, à pour but de rendre visible la culture de la compagnie. Plusieurs blogues corpo tel Marketing Nirvana (http://mariosundar.wordpress.com) de Mario Sundar ont pour but de créer une culture pour leur brand (eg: LinkedIn). Je pourrais les voir transformé en Lifestream.
Je ne crois pas que le blogue va disparaître et je pense que les compagnies vont continuer de l’utiliser, mais je pense (à moins d’être naïf) que le lifestream et le blogue vont co-exister non seulement à but personnel mais pour les blogues organisationnel aussi pour créer une fenêtre sur la culture de la compagnie (une sorte de stratégie « pull »).
Je crois que les échanges d’opinions et les discussions (dans la sphère des affaires ou politique) ne peuvent qu’exister (à court terme en tout cas) en format textuel. Les vidéos blogues existent déjà mais ce n’est pas un média assez « sérieux » (pas encore).
Je suis peut-être dans le champ… si c’est le cas, j’aimerais que vous me le dites!
Blog ou pas blog, ce qui ne va pas s’arrêter c’est l’édition rendue simple, l’analyse, la réflexion et la conversation.
C’est drôle cette histoire de disparition des blogs, parce que réfléchissant avec mon équipe à « A quoi pourrait ressembler un journal en ligne », une idée n’arrête pas de remonter à la surface. Idée que nous essayons de chasser à chaque fois. Pourquoi ? Je ne sais pas. Conservatisme ?
Cette idée c’est : et si un journal en ligne était en fait une agrégation de blogs (ceux de la rédac et ceux de la communauté) pour la partie analyse et perspective + des infos brutes sous forme de dépêches + des archives (les articles de la version papiers) + une communauté qui produit de l’info pratique et la conversation.
Il nous semble que le ton blog — spontanéité + liens + réflexion + analyse + conversation — est beaucoup plus adapté à l’écriture pour le web que la pyramide inversée classique de l’écriture journalistique.
Et quand nous analysons les blogs qui fonctionnent dans les médias et ceux qui ne fonctionnent pas, nous constatons que, en général, plus l’écriture est journalistiquement traditionnelle moins ça fonctionne.
Je ne crois pas que les blogs de presse ont un manque de moyen. Je pense qu’ils ont un problème d’attitude… ou, pour certains, qu’ils sont écrits par des journalistes qui n’ont rien à dire. Et quand je dis « rien à dire », je précise tout de suite « dans le format blog ».
La presse se pose peu — et plus souvent PAS — la question de l’écriture en ligne. Elle reproduit sur le web ce qu’elle sait faire (article + video + audio).
Le web est un nouveau territoire qui appelle des nouvelles façons de communiquer. Le blog est une première forme. Sans aucun doute pas la dernière. D’autres formes sont à inventer. On n’écrit pas pour la radio et la télé comme on écrit pour le papier.
Si le blog disparaît, c’est qu’on aura inventer des formes d’écriture encore plus adaptées au numérique.
En attendant, ce sont les journaux, les radios et les télévisions qui souffrent. Pas les blogs.
Ping : Le futur possible des journaux en lignes • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure
I remember long ago beginning to talk / discuss about whether blogging was a fad or not (I believed not), and I still believe not .. though I also way back then also was careful to note (as some of the commenters above do) that « we » would no doubt evolve towards what I then called « blog-like derivatives (witness FB, Twitter, etc.).
People have always communicated and conversed, and alwyas will .. blogs were just the first instantiation of that capability on this thing-called-web .. but if people think that people will stop posting opinions (useful and intelligent and well-mannered, or otherwise) and exchanging opinions, information, etc. now that there this Web thing .. well, they’re nuts, or at least misguided.
Some of it will always be about marketing, and delivering messages to people, to try to expand sales, make money, etc. Welcome to life ! But the core issue therein, I think, is will the ongoing ability to participate and interact eventually « change » traditional « I’m-messaging-you » marketing, such that it becomes more real, more honest, more ‘authentic » and more responsible ? Let’s hope so.
Ping : Certains médias spécialisés Québécois reconnaissent l’impact des blogues d’affaires • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure
Ping : Notorious Blog » La fin des blogs, c’est pas la fin du monde, si ?
Ping : La fin des blogs, c’est pas la fin du monde, si ?
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Ping : «Towards Internet Newspaper through Link Journamism» | Mario tout de go
Ping : Le blogue fait avancer la pensée économique selon The Economist et le journalisme selon Nick Kristof du NYT • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure