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La grosseur compte sur les médias sociaux

Pour faire suite à ma série The Proof is in the pudding I et II (dans laquelle j’étais un petit peu baveuse), j’aimerais parler de l’importance de la GROSSEUR dans les médias sociaux. Vous me direz aussi que je prêche pour ma paroisse et que je profite encore une fois de l’opportunité de me vanter et de rappeler qu’Infopresse a déjà dit que j’avais les plus belles mensurations Web du Québec (et vous aurez raison). N’empêche que le guru du PR 2.0, Brian Solis, dans son billet Size Matters: Job Seekers Measure the Size of Your Social Graph (via un twitt de Mark Clayson) rappelle que les employeurs américains qui recrutent des gestionnaires médias sociaux, exigent qu’ils aient une certaine présence prouvée sur ceux-ci, avant d’avoir l’emploi :

Electronics retailer Best Buy recently posted a job opening for Senior Manager-Emerging Media Marketing. The role was described as, “the primary lead for the Best Buy’s mobile, social, and video marketing & media efforts to drive in-store and online sales, create sustainable word of mouth evangelists, and brand loyalists.”

Job qualifications required for consideration include a Bachelors degree, two years of mobile or social media marketing experience, four years of people or resource leadership experience and one year of active blogging experience.

In addition, the applicant was required to have at least 250 followers on Twitter.

Ça me fait aussi songer à ce client que je rencontrais hier, qui me parlait de sa firme marketing qui lui donnait des conseils Facebook et qui avait moins de 100 amis sur Facebook. Je pense aussi à ces nouveaux experts Twitter qui promettent de vous aider à avoir des milliers de Followers et qui n’en ont eux-mêmes que quelques centaines. C’est bien de s’improviser (n’est-ce pas l’une des clés de l’innovation) mais il y a tout de même une limite à prétendre n’importe quoi. Avant de confier un mandat d’expert à quelqu’un qui dit l’être, vérifiez un peu par vous-même à quel point cet expert maîtrise réellement son sujet.
N. B.. Il faut aussi dire que je connais des experts médias sociaux qui n’ont que peu de followers Twitter mais lisent individuellement chacun de ceux-ci. Je m’obstinais avec certains d’entre eux d’ailleurs hier au Yulbiz. Ça n’enlève pas leur valeur et ils savent de quoi ils parlent. On n’est juste pas d’accord sur l’utilité de l’outil et la manière de travailler avec celui-ci; la quantité, des fois, diminue la qualité. Mais ce sera peut-être le sujet d’un autre billet…

18 réflexions sur “La grosseur compte sur les médias sociaux”

  1. Ping : http://www.social-bookmark.me

  2. Ping : Michelle Blanc –  | Micheline Bourque

  3. Comme preuve que la grosseur compte (souvent 🙂 ) dans les médias sociaux, voici l’annonce de Forrester qui cherche à remplacer Jeremiah Owyang comme Social Analyst:

    « • Am I influential in the social community? Questions like “How many Twitter followers do I have” or “how many comments do I average per blog post” should come to mind.
    • Would I know any of the names of those who comment on your blog, link to your blog or follow you on Twitter (to represent quality of influence, not just quantity)? »

    http://www.web-strategist.com/blog/2009/08/24/guest-post-finding-forresters-next-social-analyst/

    J’aime votre N.B. – ça rejoint la note Forrester sur l’influence, pas seulement la quantité.

  4. Christiane Gervais

    Est-ce qu’avant que la taille de l’espace que tu occupes dans les médias sociaux ne s’amplifie, il ne faut pas que tu aies d’abord été connue et intéressante, avoir captivé ailleurs tous les publics, d’une façon ou d’une autre?

    Est-ce que les milliers de personnes qui ont envie d’associer leur nom au tien, que leur nom soit vu à côté du tien, talentueuses ou pas, ne te servent pas uniquement de faire-valoir alors que leur présence à elles, dans ces médias sociaux, demeure sans importance, accessoire?

    La taille de ta notoriété sur le Web prend de l’importance juste en donnant une recette de BBQ, parce que des centaines de personnes veulent pouvoir te répondre « Ah, ça l’air bon. ».

    Même si ces personnes fréquentent les espaces médiatiques de dizaines de personnalités en vue et réussissent à devenir « ami » avec elles, la place qu’elles occupent sur le Web et dans les médias sociaux ne changera pas, la tienne oui, mais pas la leur. Elles maintiendront leur poids santé mais contribueront à te permettre de t’amplifier!

    McLuhan aurait adoré les médias sociaux! « The medium is the message ».

  5. C’est encore un cas de «tout est relatif».

    Des exemples?

    Dominic Arpin a un tas d’amis sur Facebook et sur Twitter, mais il ne parle uniquement que de découvertes Internet. Si moi ça ne m’intéresse pas les découvertes Internet, peut-être que le gars n’est pas aussi «lourd» en influence qu’il ne le paraît. Il y a aussi le standing «j’ai passé à la télé» qui peut créer un hype. Salut Bonjour ont lancé un Twitter et un Facebook cette semaine et ils ont un tas d’amis. Est-ce qu’ils ont la même réputation qu’une personne qui utilise le médium depuis disons 2 ans et qui a un réseau d’influence sur des gens avec qui il a communiqué à maintes reprises?

    C’est ce genre de questions qu’il faut se poser avant de s’attaquer à des statistiques qui ne veulent absolument rien dire. Un compteur de KM sur un char que tu as remis à neuf, ça ne veut rien dire non plus. Il faut Arrêter de faire parler des chiffres qui dorment.

  6. @Celui qui blogue
    C’est vrai qu’auditoire n’est pas synonyme de pertinence. C’est vrai qu’Oprah a bin des Followers et que sans la télé ce serait différents. On appelle ça le « mix marketing » et j’en ai d’ailleurs profité. C’est vrai que Charlie Rose n’attire pas l’audimat de The tonight show. Mais pour le commun des mortels et même pour les médias, il y a des chiffres qui parlent tout de même un peu. À preuve, Bruno Guglielminetti (avec @RC_CarnetTechno) a 3,022 Followers versus @Radio_Canada qui en a 2,857. Ça dit quand même un peu quelque chose…

  7. Michelle,

    Il y a un point que je voudrais clarifier sur ta notion de « taille » dans un réseau social.

    Il y a pas mal d’études académiques qui parlent de la notion de « centralité ».

    En fait, dans un réseau aléatoire et sans échelle (comme le Web), la centralité (le point où l’on se situe dans le réseau) est en partie la résultante du nombre de connexions dont un individu (appelons le « X ») dispose, mais également de la place des autres individus composant le réseau social en ligne de X.

    Comme tu le mentionnes, il y a des gens qui veulent vous vendre des milliers de followers. Admettons que X veuille se procurer des followers. Et bien si ces followers ne sont que des gens qui sont peu connectés, ou connectés uniquement entre eux, la centralité de X se voit fortement diminuée. Si X se bâtit un réseau plus étroit, mais plus diversifié, ça centralité (et donc son influence à 2, 3 voir 4 degrés) s’en voit accrue.

    En ligne comme au lit, ce n’est pas forcément la taille qui compte, mais bien la manière dont on s’en sert… 🙂

    Amicalement

    Olivier

  8. Belle analyse en effet et bravo pour ce site que je découvre.

    Je pense aussi qu’une certaine masse critique permet effectivement d’apporter une crédibilité dans les métiers des médias sociaux.

    Cela dit, tout dépend aussi de quoi l’on parle. Si l’on est dans une posture de recherche d’audience pour la promotion d’un site grand public (je force volontairement le trait), il est probable qu’il faille attirer (par exemple) des blogueurs capables de jouer les porte-voix.

    En revanche, si l’on est dans une posture par exemple BtoB (oups, j’ignore si cet anglicisme est toléré au Québec 😉 je pense que le critère de la « grosseur » est moindre : certains experts très compétents travaillent discrètement (sans bcp de followers et/ou de présence sur le web), quand d’autres ayant « pignon sur Tweeter boulevard » joueraient parfois l’esbroufe… sans vraiment répondre à la demande du client…

  9. Discussion fort intéressante qui m’amène à réfléchir encore quelque peu avant que j’écrive sur le concept d’Asymétrie !!! Merci à tous de vos commentaires, vous m’éclairez et me stimulez.

    Laurent: Oui au Québec, on accepte cet anglicisme; simplement, on l’écrit B2B !

    Salut Michelle.

  10. Ping : Twitter Trackbacks for La grosseur compte sur les médias sociaux • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, [michelleblanc.com] on Topsy.com

  11. @Alphonse, tu mêle les pommes et les oranges là. Il y a une différence entre 100 000 et 150 tout comme entre 300 et 3000. Le point du billet est que si tu as 150 Followers et que tu te présente comme gestionnaire médias sociaux pour une entreprise, il y a un problème. De même, si une entreprise est sur Twitter et qu’elle est suivie par 250 personnes, ça va être difficile de ne pas justifier la pub télé qui rejoint 1.5 millions de personnes. La grosseur n’est pas le seul critère il va de soi et Twitter est un outil pour rejoindre les influenceurs plutôt que les individus un à un. Mais il y a tout de même des chiffres qui se doivent d’y être et des résultats qui vont avec.

  12. J’ai écris mon blog post après avoir répondu a ton blogue.

    Voici mes opinions plus élaborés sur le sujet: http://alphonseha.com/2009/09/bigger-is-better-in-social-media/

    Your post is not in a vacuum. I have enjoyed the quality of your blog posts, however with posts that boasts about « mensurations », multiple times, your « subtlety » is quite questionable.

    You said it yourself:

    Vous me direz aussi que je prêche pour ma paroisse et que je profite encore une fois de l’opportunité de me vanter et de rappeler qu’Infopresse a déjà dit que j’avais les plus belles mensurations Web du Québec (et vous aurez raison).

    I am simply pointing that out.

    The position I take is that quality trumps quantity. Even if you have, as you state, 150 vs 100,000. It doesn’t matter. I still stand firm that quality trumps quantity and that is why I linked to Gary’s video.

    You have discussed volume a lot here and I am talking about segmentation and target marketing. I am discussing that because you have not and I believe that is an important point to raise.

    If you want to maintain your position that I posted BS I have no choice to believe that you are stating that my claims about the target market, market segmentation is BS as well.

    I am raising the issues of the sniper approach as opposed to a blog post that blatantly glorifies volume (shotgun approach).

    You can hint that I have personal phallic issues, that I cannot understand French properly, or that I just don’t « get » the subtleties of your blog post. If you do believe that we are talking about apples and oranges, which I do not, then I will say that in this case, you cannot glorify apples without raising the issue of oranges because it is misleading. One needs to be discussed with the other.

    The power of social media is not in the volume or « mass reach » but in engagement and what I am saying is that blog posts such as this one contributes to the myth of the importance of volume in social media.

    If you disagree then we shall have to agree to disagree.

    Always a pleasure to have a conversation with you.
    Have a nice day.

  13. @Alphonse
    Ta réponse ici est pas mal plus longue que ton « long post ». Ha encore la grosseur! Je suis d’accord avec l’approche sniper et niche marketing. C’est ce que je fais moi-même ici avec mon blogue et ce que je répète à mes clients. Aussi, tu te fais un point d’honneur de « sticker » sur la grosseur qui est exprimé ici (avec un seul chiffre venant de Brian Solis, 250 Followers) et tu t’amuse à faire de la démagogie en me faisant dire n’importe quoi. Mon discours est cohérent, et je ne suis pas d’accord que tu t’amuse à dire « Michelle Blanc’s influence is much greater than mine and it frustrates me to see a person of such high authority in this industry blabber nonsense about social media » sans avoir la décence de faire un hyperlien. Moi je trouve que c’est cheap et que ça ne rends pas justice aux nombreux autres billets qui disent précisément que le focus, la relation, l’engagement est la clé du succès. Oui les chiffres ne sont pas LE seul critère. Mais ils en font certainement parti et les questions de ROI viennent souvent dans mes discussions avec mes clients. Lorsque mon client Yves Carignan dis que DessinsDrummond a 25 % de croissance de ses ventes dans un marché en décroissance, ce sont des chiffres et ils sont entre autre diretement tributaire de ses « mensurations Web » qui se doivent d’être encore travailler pour grossir ces résultats.

  14. You are right that I have not been in line with the ethics of blogging and that I should have linked to you.

    That will be rectified now.

    Have a nice day.

  15. Bonjour Michelle,
    Merci pour ce blogue, cette veille passionnante des médias sociaux et ces commentaires si souvent pertinents.
    Quel plaisir !

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