Conférence : Qu’est-ce que le Web 2.0 et le web 3.0 dans un contexte géomatique?

Tout à l’heure, je serai conférencière de prestige (grosse respiration haletante ici) à l’événement Géomatique 2009. J’y expliquerai les bases du Web 2.0, je fabulerai sur ce que peut être le Web 3.0 (parce que nous ne le savons pas encore) et je survolerai ce que ça peut vouloir dire dans un contexte géomatique (l’informatique appliquée à la géographie). Voici donc une idée de la présentation que j’y ferai.

La différence entre le Web 2.0 et le Web 3.0

Différence entre le web 2.0 et le Web 3.0

De Geek and Poke à propos d'un billet de Calcanis

Gartner sur le web 2.0 et le Web 3.0

Lors du Gartner Web innovation summit de la semaine dernière (selon NetworkWorld), la célèbre firme d’analyse n’a pas voulu se prononcer sur ce que sera le Web 3. Évidemment, la guerre techno marketing entre les univers virtuels, le Web sémantique et le Web mobile est au cœur de cette polémique que Gartner qualifie ainsi “There are a lot of constituencies trying to hijack the term Web 3.0,”.

Cependant, concernant le Web 2.0, Gartner est beaucoup plus loquace et affirmative dans ses positions lorsqu’elle prétend que :

Web 2.0 is coming into your business whether you want it to or not, because the line between work and personal lives is blurring and digital natives – young people – are moving into the corporate world. Kids use blogs, wikis and social networking  tools to interact with each other, and expect the same in the workplace.
“Your users will do it behind your back, bring this stuff in and make it part of their processes, and eventually you’ll have to deal with it anyway,” Phifer said. (…)
Gartner projects a 42% compound annual growth rate in the Web 2.0 market through 2011. The analyst firm classifies the market as “early emerging.” By way of comparison, e-mail and ERP are classified as somewhere between maturity and decline, while Web conferencing is high growth.

Web 3.0, ComscoreMediaMetrix se trompe

Plusieurs amis et collaborateurs, m’ont fait suivre un article de Yves Grandmontagne dans Technautes LaPresseAffaires, qui associe ComscoreMediaMetrix à une nouvelle définition de ce que sera le Web 3.0. Dans cet article, on associe le Web 3.0 à l’explosion extraordinaire de la vidéo sur le Web. Mon avis? Ils se trompent.

Au moment où certaines voix commencent à évoquer la vidéo comme étant la future révolution du Web, le «Web 3.0», ComScore Media Metrix vient conforter cette vision en affirmant que trois internautes sur cinq ont visionné de la vidéo en ligne en juillet dernier.

(…)Sur la vidéo en ligne, si le marché reste à construire il est bien réel, avec une forte attente des consommateurs. Chacun place se billes, mais même si quelques acteurs émergent, rien n’est encore fait. La vidéo sera probablement le média en ligne majeure du futur, et pourquoi pas le «Web 3.0». En revanche, le marché s’annonce comme la tribune d’une foire d’empoigne qui n’a pas fini de secouer le monde de l’Internet…

Je ne mets pas en doute la poussée fulgurante de la vidéo sur Internet qui n’en est encore qu’à ses premiers balbutiements. Déjà, en décembre dernier, je signalais la montée des médias réseau, des médias générés utilisateur et du fait que pour la première fois, la télévision dépasserait l’internet au Canada. Par contre, de là à dire que la vidéo sur le Web est le futur d’internet et que c’est Web 3.0, il y a un pas que je ne suis pas d’accord de franchir.

Alors que serait le Web 3.0

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Qu’est-ce que le Web sémantique

Voici une excellente vidéo qui explique ce qu’est le web sémantique (l’une des possibles avenus du Web 3.0). Malheureusement c’est en anglais.


YouTube Direkt

Primeur Marketing littéraire 3.0

Le monde de l’édition n’est pas connu pour son marketing internet des plus innovants. Cette donnée va maintenant changer grâce à la créativité et au flair marketing du copain Sébastien Provencher (c’est l’un des instigateurs de Praized). Sébastien étant quelque peu imaginatif, a décidé de donner un coup de main à sa conjointe Annie Bacon, auteure de son premier roman pour enfant. Elle est elle-même issue de la sphère Web, ayant travaillé chez Mon mannequin virtuel et petitmonde.com.

Son roman :

Le roman s'intitule « Les naufragés de Chélon », et c'est le premier volume de ce qu’elle j'aimerais être une série, et qui s'intitulera « Terra Incognita ». Ce sera une série d'aventure pour les 9-11 ans qui se passe à l'ère de la piraterie (18e siècle approx.) dans un monde similaire à celui de Gulliver ou de Sinbad, soit un monde terrestre réaliste, mais parsemé d'îles fantastiques. Le premier roman raconte l'histoire d'une dizaine d'enfants naufragés sur une île déserte, et des décisions qu'ils doivent prendre alors que leur refuge est menacé par l'éruption d'un volcan.

Le marketing littéraire 3.0

Le plaisir des petites maisons, c'est qu'elle te laisse beaucoup de liberté! Sébastien et moi avons donc pris sur nous de faire un peu de marketing en ligne. On s'est d'abord rendu compte, en achetant des url, que les romans jeunesses ne sont pas très présents sur le web. À preuve, nous avons acheté les url "romanjeunesse.com" et "romanjeunesse.ca" qui étaient libre!

C'est alors que Sébastien a eu l'idée du Machinima, médium dont il avait déjà entendu parler, et a activé son réseau pour trouver un fournisseur, Via Linkedin. (…)

Forte de mon expérience en jeux vidéos, j'ai fait le story-board de la bande annonce. Celui-ci est d'ailleurs, dans sa structure, bien plus proche des « trailers » de jeux vidéos que des « previews » de film! À mon grand plaisir, seules une ou deux scènes ont du être retravaillées pour cause de complications technologiques (il semblerait que les personnages de Second Life ne tirent pas du lance-pierre!). (Notre fournisseur) nous a même fait une île-volcan sur mesure pour servir de décor!

En plus de compter sur la bande annonce, la stratégie marketing du livre comprend un site Internet, un groupe Facebook ainsi qu'une page MySpace.

Vers le Web OS, Web 4.0

Le Web OS ( Web Operating System) ou système d’exploitation Web, serait le Web 4.0 selon Radarnetworks (via Accessoweb). Comme on dit souvent qu’une image vaut mille mots, voici donc le raisonnement de RadarNetworks

Le Web 4.0 serait le Web OS c'est à dire le système d'exploitation Web

Vous remarquerez dans ce graphique que le Web 3.0 est associé au Web sémantique de Tim Berners-Lee. Wikipedia et Seth Godin sont d’accord sur ce point. Pour le Web 4.0 cependant, Godin parle d’un Web omniprésent, intelligent et qui s’adapte à vos habitudes, votre réseau. Ce n’est pas si loin de que pourrait fournir un système d’exploitation web finalement.

We start with this:
• Ubiquity
• Identity
• Connection
We need ubiquity to build Web4, because it is about activity, not just data, and most human activity takes place offline.
We need identity to build Web4, because the deliverable is based on who you are and what you do and what you need.
And we need connection to build Web4, because you’re nothing without the rest of us.
Web4 is about making connections, about serendipity and about the network taking initiative.

Et vous, qu’en pensez-vous?

Le 3D est le futur du Web

Après le débat web2.0 qui n’en finit plus de finir, certains spécialistes discutent du Web 3.0. L’un des arguments de ceux qui ne sont pas d’accord avec le Web 2.0, est de noter qu’il n’y a pas eu de cassure entre le Web 1.0 et le Web 2.0. À cet égard, il est vrai que la cassure n’est pas apparente. Permettez-moi donc d’illustrer une cassure possible de ce que je perçois comme le futur du Web. Afin de ne pas de nouveau susciter de controverse je ne nommerais ce nouveau phénomène que simplement de l’épithète Web3-D plutôt que de celui de Web 3.0 que j’ai pourtant déjà utilisé. Nous pourrions aussi adapter l’appellation « metaverse » pour les méta-univers. Pourquoi la 3D révolutionnera-t-elle le Web? C’est que je vous démontrerai ici.

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La grande peur du vol d’identité sur le Web

J’ai trouvé la source du buzz entourant le mythe du vol d’identité sur le Web. C’est le copain Éric Baillargeon qui m’en informe. Il s’agit en fait de la préparation de nos médias pour l’Halloween !

Voilà donc ce qui éclaircit le mystère de cette soudaine paranoïa inexpliquée (sauf dans des documents des fonctionnaires d’Industrie Canada qui reste caché) et inexplicable.

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Pour un métavers Québécois

Hier, à l’invitation de mon pote de longue date, Pierre Moisan, je suis allé à l’événement AU-DELÀ DES BUZZ WORDS : MÉTAVERS, NFTs ET WEB 3.0 – TENDANCES ET OPPORTUNITÉS POUR LE QUÉBEC du CEIM. Ça faisait du bien après deux ans de revenir en personne, à une conférence. D’autant plus que le metavers, est un sujet qui me passionnait il y a 15 ans, avec Second Life. D’ailleurs mon alter ego français, Fred Cavazza, publiait récemment un billet éclairant : Quelles pratiques marketing dans le métavers ? Nous nous étions d’ailleurs confrontées lors d’une conférence Webcom à Montréal en 2007. J’étais pro Second Life et Fred était Anti. À la fin de notre face à face, il m’avait convaincu que Second Life était devenu ringard et moi je l’avais convaincu que Second Life était un champ d’expérimentation 3D impressionnant. Comme quoi des fois, la confrontation polie et documentée peut faire évoluer les mentalités.  Dans son récent billet, il a une observation avec laquelle je suis tout à fait d’accord :

J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer que le métavers n’est pas le futur d’internet, mais plutôt son passé et son présent (Le métavers n’est pas une rupture, mais une continuité). Je vais maintenant tenter de vous expliquer en quoi les pratiques de marketing diffèrent dans le métavers, ou pas, mais surtout en quoi la démarche et les objectifs du marketing restent les mêmes.

Quoi qu’il en soit, hier soir les très intéressants panélistes discutaient de métavers. La discussion tournait plus autour des technologies propres aux métavers, qu’aux usages dans ceux-ci. Et lorsqu’il était question des usages, on en parlait comme si tout était à faire et à découvrir. Un(e) panéliste dit même « il serait intéressant d’analyser les interactions entre les avatars et d’observer comment ces interactions diffèrent du monde réel? » Question pertinente qui a mainte fois été analysée dans Second Life. On notait d’ailleurs une grande similitude entre l’expression non verbale des avatars avec celle de la vie réelle. Ainsi, la distance entre les personnes, les mouvements des yeux lors d’une conversation et les autres gestuelles mimaient à s’y méprendre ce qu’on pouvait trouver dans le monde réel. Il fallait cependant s’habituer au fait que l’avatar pouvait être un éléphant violet ou un pénis volant (comme nous en discutions lors du débat avec Fred) plutôt qu’une représentation humaine. Incidemment, il était aussi fascinant de constater que certains paraplégiques qui y étaient reproduisaient scrupuleusement chez leurs avatars, les problèmes moteurs qu’ils vivaient dans la vie incluant les tics qu’ils pouvaient avoir.

Tout ça pour dire qu’il m’apparaît que dans le « nouveau métavers », les développeurs, publicitaires, organisations et autres « entités non-numériques » qui veulent expérimenter et s’installer dans ces nouveaux univers, oublient ou ne savent tout simplement pas à quel point les recherches, observations et expérimentations déjà effectuées dans le métavers sur une surface 2D pourraient leur faire faire un pas de géant dans le métavers sur une surface 3D.

Lors de cette conférence, Bertrand Nepveu, entrepreneur en série (sa technologie a été rachetée par Apple) et capital-risqueur, mentionnait que lui et des potes du gaming, de l’infrastructure et du monde 3D avaient développé un Manifeste du métavers québécois, que je vous invite fortement à signer. Ça me rappelle (encore une fois, plusieurs années plus tard) le rapport d’étonnement que 12 spécialistes du web et moi-même avions déjà produit. Comme nous l’avions présenté à l’époque, il est capital que le Québec se positionne rapidement sur ces marchés émergents qui généreront des milliards de retombées économiques et comme le mentionne le manifeste de monsieur Nepveu et ses potes :

Le danger d’ignorer cette transformation serait de placer le Québec à la remorque uniquement de compagnies étrangères et de voir la richesse se créer en dehors du Québec. Ce serait un rendez-vous manqué majeur avec la prochaine vague d’innovation technologique et créative.
Pourquoi le Québec doit-il s’investir dans le Métavers? 5 raisons :
– Pour assurer sa souveraineté culturelle
– Pour assurer sa position de leader technologique
– Pour garder et créer les emplois de demain
– Pour avoir une voix forte dans le débat des valeurs du Métavers
– Parce que le Québec dispose de tous les atouts pour être un leader du Métavers.

M’étant battue durant une décennie avec plusieurs autres militants pour que le Québec adopte « un plan numérique pour le Québec », je ne peux qu’applaudir cette initiative d’un Plan métavers pour le Québec. Nous avons déjà l’expertise gaming et 3D, la créativité et le jus de cerveau pour devenir un incontournable de ces métavers. Il ne reste que la volonté politique pour concrétiser ce rêve de placer le Québec au centre de cette ancienne/nouvelle tendance numérique prometteuse…