Maintenant plus de 20 ans en ligne avec vous

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Mon site www.Michelleblanc.com a maintenant plus de 20 ans. Quelle épopée! Mon site a été mis en ligne en mars 2002 selon le « site report de Netcraft ». Selon la « Wayback Machine de Archives.org », la première capture de mon site remonte 2 février 2003. Mais selon les archives de mon blogue (qui était précédemment mon site web) le premier billet publié ici était en août 2005. Entre 2002 et 2005, je bloguais déjà sur le site de LesAffaires.com mais leurs archives ont complètement disparu.

Ça fait donc déjà plus de 20 ans que j’observe et que je discute de web, de stratégies numériques et de médias sociaux. Deux « best-sellers » ont été tirés des billets de ce blogue. Les médias sociaux 101 et Les médias sociaux 201. Le premier discute de pourquoi être sur les médias sociaux et le deuxième de comment faire. D’innombrables conférences ont aussi été tirées de mes contenus et les Powerpoint de mes présentations (qui ne sont pas des informations confidentielles de clients) sont pratiquement toutes sur mon compte Slideshare. En outre, l’intégralité de mes contenus peut être consultée grâce à la barre de recherche en haut à droite, à mes nombreuses catégories ou par dates dans les archives. Il s’agit donc d’un corpus de 2829 billets, de 60 billets de collaborateurs et de 15016 commentaires qui sont toujours en ligne. D’ailleurs, les commentaires étaient dans certains cas une mine inestimable d’informations très pertinentes.

J’ai déjà écrit que Twitter c’est pour les twitts et ce billet est toujours en ligne. Bien évidemment j’ai changé d’avis en cours de route et par respect pour mes archives et l’évolution de ma pensée, ce billet est toujours là. Il est évident que depuis quelques années, je suis moins assidue à mon blogue, ayant troqué ma revue de presse et mes trouvailles du blogue vers les médias sociaux. Mais avec l’avènement du retrait des médias de Facebook, je me suis remis à colliger ma revue de presse sur mon blogue. Il y a aussi moins d’analyse sur mon blogue puisqu’avec le temps, je n’avais plus le goût de me répéter et de redire ce que j’avais déjà dit à propos des médias sociaux et des usages. En 20 ans, des médias sociaux sont disparus et d’autres ont pris la place. Mais les usages ne diffèrent pas tant que ça finalement. Par contre, plusieurs phénomènes négatifs sont venus s’ajouter à ce que je croyais au départ être une sensationnelle innovation sociétale. La cybercriminalité est apparue, la fraude par clic s’est développée de manière alarmante, le positionnement naturel des entreprises a passablement fondu (afin d’obliger les entreprises à payer pour être vues) et on s’est rendu compte que les médias sociaux servaient aussi à la désinformation, la propagande, la manipulation électorale et même à fomenter des révolutions (printemps arabe, printemps érable et autres). Ces dernières années j’ai aussi été à même d’expérimenter pour un client international de gestion des risques du commerce de détail, des outils de monitorage des médias sociaux extrêmement puissants et qui pourraient effrayer les internautes s’ils savaient à quel point on peut les épier via ces technologies.

D’ailleurs, lors d’une récente conférence lors d’un colloque Criminalité urbaine et médias sociaux, j’expliquais un cas hypothétique d’une entreprise qui grâce aux technologies de monitorage, pourrait géolocaliser ses installations et capturer en temps réel, tous les statuts sociaux émanant de leurs usines et ainsi prendre le pouls des syndiqués par rapport à la position syndicale lors d’une grève. Une personne de la salle me posa la question « mais est-ce éthique de faire ça et je suis outrée »? Ma réponse a été « Ces informations sont publiques et les internautes syndiqués partagent librement ces contenus en ligne ». C’est donc tout à fait éthique. Par contre, il est vrai que la grande majorité de ces syndiqués et des gens en général, ne réalisent pas l’impact et les capacités de monitorages qui existent, lorsqu’ils partagent leurs états d’âme en ligne.

La nouvelle menace qui est récemment venue s’ajouter est celle de l’intelligence artificielle. Comme nous avons pu le vivre avec les médias sociaux, l’euphorie initiale de cette technologie viendra rapidement s’estomper avec la reconnaissance de tout le mal qui découlera de ces avancements. Qu’on songe au deepfakes, à la pédopornographie, à l’usurpation d’identité, à la propagande automatisée et à bien d’autres fléaux qui s’ajouteront encore.

Je continuerai donc d’observer et de commenter tout le positif qu’apportent ces technologies pour les organisations, mais en gardant un œil très lucide quant aux nombreux écueils sociaux que ces technologies font naître.

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