Les ratés de la personnalisation en ligne et la faiblesse de l’approche algorithmique

C’est en lisant Why Websites Still Can’t Predict Exactly What You Want de Harvard Business Review que ça m’a frappé. Les entreprises numériques ont encore bien des croûtes à manger avant d’avoir une personnalisation en ligne, digne de ce nom. Je vous en avais déjà parlé dans mon billet Certains ratés de la personnalisation numérique.

Toujours est-il que dans l’article de HBR, l’auteur met le doigt sur une possible explication de ces lacunes de personnalisation.

All that data and still an underwhelming result. What’s happening here? It seems that it’s a matter of how the companies position personalization. They regard it as a tool for upselling–they want to push us out of our comfort zone, to buy new things, and to buy more things. To achieve that goal, the companies can’t just look at one’s historical browsing or purchase patterns. Instead, data scientists look for traits in similar customers. When you position personalization this way, you build algorithms that are based on finding variables.

En effet, depuis l’avènement de « la filtration collaborative » d’Amazon, (c’est-à-dire ceux qui ont aimé ce produit ont aussi aimé tel, tel et tel autre produit, ce qui représente tout de même plus de 50% des ventes d’Amazon) les entreprises se sont confinés à l’analyse prédictive. Il s’agit donc d’une tentative d’upselling (concrétiser la 2e vente). Par contre, très peu, voire aucun effort n’est encore mis sur l’historique de consommation, ce que l’on nomme les données invariables. Comme l’auteur le mentionne, sur Amazon, si ça fait déjà quelques achats que je fais pour acquérir des souliers de grandeur 13WW, il y a de fortes chances que si je magasine encore des chaussures sur Amazon, ce le sera pour la même grandeur de chaussure. Pourtant, cette simple donnée invariable, qui améliorerait très sensiblement mon expérience usager en ligne, n’est toujours pas utilisée.

Pourquoi faire simple lorsqu’on peut faire compliqué?

C’est un peu la conclusion de l’auteur de l’article. Ce n’est pas sexy de travailler sans algorithme et il n’y a pas de valorisation pour les geeks qui les développe. Ça faciliterait par contre grandement la vie des clients internautes et les fidéliserait aussi sans doute à la marque

In short, these kinds of easy wins aren’t sexy enough for data scientists. And maybe they fear their effort would go unnoticed if we can get better personalization without teams of PhD’s spending three years to create hundreds of algorithms.
Data scientists are vital to the future economy and advanced algorithms are an extremely important part of their work. But from a market-facing perspective, simplicity and quick wins should be part of the data science toolbox.

Sites internationaux, de commerce en ligne ou touristique et contenus dupliqués

Comme vous le savez sans doute déjà les engins de recherches et Google en particulier, n’aiment pas les contenus dupliqués qui sont associés aux polluposteurs et content scraper (copieurs de contenus web). Leurs algorithmes punissent donc sévèrement les sites qui sont perçus à tort, ou à raison, comme étant de vils copieurs de contenus.

J’ai un client particulier qui fait du commerce en ligne à la grandeur de l’Amérique et pour qui je devais rédiger un appel d’offres. J’ai aussi un autre client dont l’architecture particulière permet de présenter son offre selon différentes requêtes possibles. Ses pages se présenteront donc selon différentes URL des requêtes des engins de recherches du site.

Mon client qui fait du commerce en ligne aura un site francophone avec un TLD .ca, un site anglophone dédié au Canada avec un TLD .com et un site américain dédié aux États-Unis avec un TLD .US. Le contenu de chacun de ces sites sera le même, avec une version francophone pour le Québec et quelques particularités de paiements et de géolocalisation différentes pour les États-Unis. Mais pour le reste, les contenus seront identiques. J’ai aussi un client touristique qui aura un site avec différentes manières de présenter son même contenu. On pourra voir par exemple les hôtels par étoiles, par zone géographique ou par prix. Chacun des hôtels aura sa page propre avec son propre contenu. Mais en fonction des requêtes, une URL spécifique sera créée pour, disons les hôtels 3 étoiles, mais ces nouvelles pages présenteront le même contenu que chacune des pages spécifiques de chaque hôtel.

Comment donc résoudre les problématiques de contenus dupliqués sans être pénalisés par les engins de recherche?

Pour les sites internationaux, Google comprends qu’il est pratiquement inévitable que le contenu soir dupliqué. Mais les machines (les robots) n’ont pas toujours le réflexe de comprendre les aléas d’une présence internationale. De le spécifier dans l’outil Webmaster tool, va assurer qu’il n’y a pas de quiproquo technologique disons.

Aspects techniques
Vous devrez utiliser l’élément « rel=“canonical” link » dans l’outil pour webmestre de Google et sur les différents sites. Dans l’exemple de mon client international cité plus haut, l’URL canonique sera celle du Canada avec le .com les autres URL seront donc les URL alternatives.

Il faudra aussi coder le rel=”alternate” hreflang=”x” tel qu’expliqué dans la notice aux webmestres de Google https://support.google.com/webmasters/answer/189077 afin d’indiquer quelle est la langue spécifique de chacune des URL. Dans mon exemple, nous dirions que pour l’URL .com, les versions dans les langues alternativesseraient: fr-ca et en-us

De plus, il faut cibler la bonne géolocalisation pour chaque URL dans le webmaster tools: https://support.google.com/webmasters/answer/62399

Finalement, d’héberger chacun des sites localement, augmentera sensiblement sa visibilité dans les résultats des engins de recherches, pour les recherches locales.

Pour mon autre client touristique qui a des pages dynamiques résultantes d’une requête de l’engin de recherche ou de la duplication possible des contenus à cause de catégorisations différentes de ces mêmes contenus, il faudra suivre les indications et suggestions présentées par econsultancy dans l’article How to avoid duplicate content issues in ecommerce. Comme cet article est assez technique et tout à fait complet, je vous suggère fortement de le lire et de le mettre en application 🙂

MAJ

Ce billet a été rendu possible grâce à l’aide et l’expertise des spécialistes de l’analytique et du référencement de WAO Marketing et d’Orénoque. Un merci particulier à jacques Warren et Louis Durocher.

L’importance de la constance d’une marque sur et hors des médias sociaux

Lors d’une rencontra avec une chaîne de commerce de détail (que je n’identifierai pas) pour discuter des médias sociaux dans un contexte éventuel de commerce en ligne, je suis sur le cul d’observer la multiplicité des déclinaisons malheureuse de leur marque. Il s’agit d’une assez vieille organisation qui a changé un certain nombre de fois de signatures. Or, l’URL du site, le nom de l’organisation (ou plutôt les noms puisqu’ils viennent récemment de changer la signature) et les différents points de vente ne sont pas uniformes. Qui plus est, pour le siège social, la marque est écrite différemment sur l’URL, Twitter ou Facebook. Ajoutez à ça les différents points de ventes qui se font aussi (sans l’aval du siège social) des présences médias sociales autonomes, les employés et d’ex-employés qui font de même en plus d’admirateurs de l’organisation qui y vont aussi de leur page ou groupe Facebook personnel. Vous vous retrouvez avec un méchant bordel d’épellations, de logos et de signature en ligne et hors-ligne. Pourtant, on n’en parle ici que d’une seule identité corporative. AOUCH

C’est que le nom a été maintes fois raccourci (même si le vocable « brandé » semble toujours le même). Cette réflexion de « branding » se faisait à la direction de l’organisation et il semblait évident et la rationnel marketing du (des) changement(s) de vocable est tout à fait justifié. Seulement on change d’abord les cartes professionnelles, le logo et l’imprimé. Le reste suivra une fois qu’on aura les budgets. Le site Web qui date, a le nom de l’URL d’il y a trois changements précédents, certains magasins ont la nouvelle bannière, d’autres pas et une division de l’organisation songe même à complètement changer d’identité puisque cette division n’est finalement pas très semblable en termes d’inventaire au reste du groupe. L’identité sur les médias sociaux est celle du « branding du moment de sa mise en ligne » et n’a pas évolué au rythme de la valse de la (des) signature(s).

La patronne marketing était gênée d’observer cette schizophrénie marketing de marque avec moi. Ajoutez à ça, qu’en plus ils développent des partenariats avec de grandes vedettes, qui sont souvent à moitié ou complètement en marque blanche…

La bonne nouvelle est qu’ils viennent de réaliser avoir un bassin d’ambassadeurs de marques sur les médias sociaux qui vante amplement l’organisation. C’est déjà ça. Mais avant la réunion, comme ils ne font pas de monitorage Web, ils ne savaient pas à quel point on les vantait gratuitement, et de ce fait, ne remerciait jamais ces nombreux admirateurs.

Tout ça pour dire qu’un changement de marque est souvent primordial pour l’évolution d’une organisation. Par contre, à oublier le web et les différents points de vente, pas certains que la nouvelle signature dans ce contexte soit si bénéfique que ça. Des fois, il serait peut-être mieux d’attendre d’avoir le budget (en plus de payer les créatifs qui pensent au branding) d’avoir celui d’opérationnaliser les changements du branding sur toutes les composantes de l’organisation…

De l’inégalité des chances sur le web

Toutes les entreprises n’ont pas la même chance sur le web. Certaines sont des secteurs extrêmement congestionnés et la bataille pour un positionnement naturel sera de longue haleine, tandis que d’autres ont la voie complètement libre et pourront se positionner sur des mots-clés de choix avec une facilité déconcertante. C’est que chaque entreprise a son contexte qui inclut de nombreux paramètres et que dans ces paramètres, l’encombrement et l’acuité « web » des compétiteurs peut-être très forte ou pratiquement inexistante.

J’ai certains clients pour qui d’avoir fait un blogue avec des textes optimisés pour le web, disons une vingtaine de billets, les fait sortir comme une balle pour toute les requêtes associées à leur secteur d’activité. Je ne nommerai pas ces clients puisqu’ils ont l’énorme chance d’avoir des compétiteurs complètement réfractaires au Web et que je ne veux certainement pas les réveiller au détriment de mes clients. Ils peuvent aussi oeuvrer dans une zone géographique déterminée, avec le champ complètement libre.

Pour d’autres clients, la zone géographique à couvrir ou les spécificités du produit ou du service, font qu’un positionnement web sera un travail de moine et demandera une dédicacions et un travail colossal.

À titre d’exemple, j’avais une cliente qui voulait s’ouvrir une boutique de vente de brassière sur le web. Lors de notre première rencontre, je lui demande « quelle sorte de brassière voulez-vous vendre? Haut de gamme, bas de gamme, sportive, gros sein petit sein, massectomisé? Quelle est votre niche? Elle me répondit je les vends toutes. C’est alors que je ui dit, je ne peux malheureusement pas faire grand-chose pour vous. Cherchez le mot « bra » sur le web, vous aurez 309 000 000 résultats dont les plus gros manufacturier et détaillant de brassières de la planète. Quel est votre budget marketing web déjà? Par contre avec une niche, comme « big breasted underwire bra » vous venez de tomber à 148 000 résultats. Il y aura sans doute quelque chose à faire avec ça en termes de positionnement naturel dans les engins de recherche. Pour le positionnement par achat de mots clés (Adwords), ce sera la même chose. Certains mots-clés se vendront plusieurs dizaines de dollars par mots clés, tandis que d’autres ne seront que quelques sous puisque les mots-clés se vendent pas principe d’enchère et que la congestion web ou que la demande de certains secteurs, feront exploser les prix.

Tout ça pour vous dire qu’il n’existe pas de recettes magiques qui s’applique à tous et que les promoteurs web qui vendent du « faite votre site pas cher avec notre technologie web » sans analyse préalable de l’environnement dans lequel ce site évoluera, ne sont souvent que des arnaques mises sur pied par des crosseurs qui veulent faire une piastre rapide avec des entrepreneurs qui n’ont aucune idée dans quoi ils s’embarquent.

Il n’y a pas de magie et de recette miracle, mais il est vrai que pour certains entrepreneurs en particulier, la pâte lèvera plus facilement que d’autres…

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Pourquoi je ne suis pas payée aux résultats (même si j’aimerais vraiment ça)

Ce matin dans le Harvard Business Review, un article intéressant m’interpelle. Let’s Hold Consultants Accountable for Results, ayez un consultant responsable des résultats. En théorie c’est certainement idéal, et pour l’entreprise ou l’organisation et pour le consultant. Dans la pratique c’est pratiquement impossible à implanter. D’ailleurs les commentaires à la suite ce cet article sont assez éloquent à cet égard.

 

J’aimerais vraiment ça être payé à résultat. Lorsque je songe à certains de mes clients et aux résultats qu’ils ont obtenus en implantant mes conseils, d’avoir un pourcentage de leur chiffre d’affaires serait certainement intéressant. Je songe par exemple à ce petit client qui pensait vendre son produit au gramme aux États unis et qui vend plutôt au kilo. Ou encore à cette très grande entreprise pour qui j’ai participé à une gestion de crise médias sociaux  importante et pour qui tous les indicateurs « post-crise » telle que les ventes, la valeur de l’action ou encore le taux de rétention des employés sont tous montés de façon importante. Si j’étais à pourcentage, mes soucis de préparer ma retraite seraient beaucoup moins importants.

 

Très tôt, dans ma pratique, j’ai eu plusieurs occasions d’investiguer la chose. Les avantages pour le consultant seraient

-de permettre des revenus récurrents

-d’avoir des « business case » chiffrés permettant d’accroitre encore plus la notoriété et les revenus du consultant

-de se sentir réellement partie prenante de l’organisation pour laquelle on travaille

 

Les avantages pour l’organisation seraient

-de partager les risques avec le consultant

-d’avoir une garantie de résultat

-d’avoir une ressource externe réellement impliquée dans l’organisation

 

Quelles sont les nombreuses problématiques d’être payé à résultats.

 

Le client veut que le consultant partage les risques, mais ne veut plus l’avoir dans ses platebandes une fois que l’argent sonnant commence à couler à flot. J’ai eu de nombreuses discussions avec des start-ups qui voulaient m’avoir comme consultante à pourcentage, mais les discussions sur ce pourcentage n’en finissaient jamais de finir. Même qu’on m’a déjà proposé un pourcentage régressif. On  me disait mets toute ton énergie à nous faire prospérer, mais si jamais ça devient payant, on aimerait mieux que tu ne sois plus là. Avec l’énergie investi dans ces discussions qui n’aboutissaient jamais, j’aurai eu le temps de faire le mandat, d’être payée à mon taux horaire et de passer à autre chose. C’est pourquoi je me suis dit qu’il était préférable d’être payé à l’heure et que si mon client avait des résultats, il se ferait un grand plaisir de le dire à ses connaissances et que ma business prospérerait ainsi et c’est ce qui arrive dans la vraie vie.

 

Si je suis payée à résultat, il faut que j’aille un accès à la caisse enregistreuse pour pouvoir valider les ventes. Par ailleurs, serais-je payée sur le brut ou sur le net? Si je suis payée sur le net, comment mon avis sur les nombreuses dépenses de l’entreprise aura-t-il de l’impact? L’organisation veut elle vraiment avoir un autre gestionnaire « qui a son mot à dire » sur les différentes orientations stratégiques « incluant les dépenses » sur son board?

 

Si je suis payée à résultat il faut que mes recommandations soient intégralement implantées. Si je fais des recommandations qui ne sont pas implantées, comment puis-je être tenue responsable des résultats? Comment sera-t-il possible d’arbitrer l’implantation ou non des recommandations de mes consultations? Vous devinez sans doute la lourdeur d’une telle structure.

 

Comment prendre en compte les facteurs externes à l’organisation? Je faisais de la consultation stratégique pour la présidente d’une très grosse boîte. Quelques semaines après la remise de mes recommandations, la présidente changea de poste pour aller travailler pour un concurrent. Mes recommandations ne seront jamais implantées dans cette organisation puisque la présidente est partie avant même que son comité de direction ne soit mis au courant de mes efforts, observations et recommandations. Ainsi va la vie organisationnelle.

 

Donc le consultant a un énorme pouvoir de recommandation, mais n’a aucune prise sur l’implantation, la mesure et le suivi de celles-ci. Il est donc très difficile, voire impossible de songer réellement à payer le consultant externe à résultat et de lui donner les moyens de valider et de contrôler adéquatement cesdits résultats. C’est pourquoi il est beaucoup plus faisable pour l’entreprise de vouloir des résultats et de les mesurer et d’en profiter elle-même et pour le consultant d’offrir des résultats tangibles à l’organisation. Ainsi, l’entreprise se fera un plaisir de recommander le consultant et sa business croitra, tandis que l’entreprise elle, sera ravie de pouvoir profiter des retombées trébuchantes et sonnantes, de la consultation.

 

C’est d’ailleurs l’une des raisons pourquoi, ils sont si nombreux à me vanter positivement dans mes sections Ce qu’ils disent et ce qu’ils disent sur LinkedIn 🙂

Ces fournisseurs web qui crossent les clients

Il m’arrive fréquemment de rencontrer des organisations qui se font solidement flouer par des fournisseurs web. À chaque fois, lorsque je parle d’une fourchette de prix et d’un échéancier, le client me regarde médusés. Malheureusement pour eux, ils ne connaissent pas grand-chose au web et ont fait confiance indument à des fournisseurs web ou à leur service TI interne, qui, sentant la bonne affaire, se sont rempli les poches à leur dépend. Ces jours-ci, je rencontre (encore) deux organisations qui se sont fait solidement avoir.

La première est une entrepreneure indépendante, mais qui a un très beau chiffre d’affaires hors web. Il y a 18 mois, elle a donné son aval pour avoir un site transactionnel. Le coût de ce site a été vendu $30K. Ce qui est déjà correct pour le genre de site que ma cliente veut. Je suis certaine qu’elle pourrait avoir ça pour $20K, mais disons que le $30K a de l’allure. Le problème est que 12 mois après avoir fait son chèque de dépôt de $10K, elle n’a toujours pas de site. Elle avait engagé une personne à l’interne pour gérer ses stocks qu’elle a augmentés pour les mètres en ligne, et pour se préparer à l’entrée de l’entreprise en ligne. Mais six mois plus tard, se rendant à l’évidence, elle dut renvoyer son employé. Elle décide de mettre un terme à l’entente avec le fournisseur qui lui réclame un autre $10K pour le travail (soi-disant fait) qui 18 mois plus tard, n’est toujours pas livré.

Un autre client est une association internationale. Il y a 5 ans, comme ils ont été fondés et sont financés par une plus grosse organisation encore, celle-ci décida de faire « une preuve de concept » avec le site web de l’association et contracta un fournisseur web pour leur faire un site web. La facture d’élève à $170K pour un site de 50 pages et 1000 membres associatifs à gérer. Ce site comporte une section de gestion des membres et un outil d’envoi d’infolettre sont tous deux des fonctionnalités « propriétaire » au fournisseur web. Le CMS utilisé est Sitecore et les employés de l’association ne peuve que très difficilement utilise celui-ci et cinq ans plus tard, après avoir payé un$13K par année pour les diverses licences de Sitecore et des outils propriétaire du fournisseur, ils n’en peuvent plus de s’être peinturé dans un coin avec des outils qui ne correspondent vraiment pas à leur besoin et qui leur a coûté la peau des fesses. Même que cette association paye un autre fournisseur externe pour gérer ses envois d’infolettre à un autre $2500 annuels. C’est donc un méchant micmac. Lors de ma réunion avec eux, je leur dis que le nouveau site qui devrait coûter $30K, devrait être en ligne dans plus ou moins 3 mois. Ils n’en reviennent pas. Le dernier site a pris un an avant d’être en ligne. Pour 50 pages…

La réaction commune de ces clients en est une de honte. Ils croient être les seuls au monde à s’être fait avoir de la sorte. Je les rassure et leur dit que malheureusement, ils ne sont pas les seuls à avoir vécu ce type d’expérience. J’en parlais encore récemment dans mes billets La tristesse de devoir mettre les points sur les « i » à un entrepreneur, Ces fournisseurs Web qui font de l’arnaque, Les paradoxes néfastes d’une enquête sur la collusion/corruption en TI au Québec, Des projets d’intégration au gouvernement du Québec, de CGI et de l’absence d’usage des Web services et bien d’autres encore.

Malheureusement, il n’y a pas d’ordre professionnel des spécialistes du web (ou des TI et au gouvernemental on parle de crosse de plusieurs centaines de millions), il n’y a pas de registre d’entreprises qui savent de quoi ils parlent et le décisionnel est souvent laissé à lui-même à prendre des décisions importantes sur des sujets qu’il ne connait pas. Pire encore, bien des fournisseurs se font un malin plaisir à enrober leur « bullshit » de termes techniques réels ou inventés afin de subjuguer davantage le client.

Lorsque je suis témoin de telles histoires d’horreurs, ça me révolte, mais étant donné la confidentialité de mes dossiers, je vous en parle ici sans vous nommer mes clients ou leur crosseur de fournisseurs…

 
MAJ
Aux âmes sensibles qui n’aiment pas le mot « crosseur », je vous invite à lire ou à relire ATTENTION et MISE EN GARDE: Ce blogue peut être dangereux et nocif pour vous!

Pour les potes d’outre-mare, voici la définition du québécisme crosseur :
Québec) (En particulier) (Péjoratif) Personne malhonnête, escroc, menteur. (rare au féminin)

Ne pas faire de commerce en ligne afin de ne pas cannibaliser les ventes en magasin

Hier j’étais conférencière sur le sujet Le commerce de détail en ligne et les médias sociaux, le cas Lululemon pour une chaîne de magasins au détail. Cette chaine est en plein processus de mise en ligne d’un nouveau site transactionnel. Or, certains des proprios de magasins sont contre l’idée du commerce en ligne de peur de cannibaliser leur vente en magasin.

Ne pas faire de commerce en ligne pour ne pas cannibaliser les ventes en magasin est certainement une réticence légitime. Cependant il est bon de rappeler que les commerces qui ne sont pas en ligne se font déjà cannibaliser des ventes par ceux qui y sont. Cette chaîne de magasins a le vent dans les voiles et est très compétitive (je ne la nommerai pas pour des raisons de confidentialité) et est active dans la catégorie vente de détail de mode. Or dans un récent rapport du CEFRIO(PDF), on apprend que c’est justement la catégorie Mode qui est celle qui est la plus populaire auprès des cyberacheteurs québécois

Sur la période allant de juillet à décembre 2012, on observe que 22,9% des cyberacheteurs ont réalisé au moins un achat dans la catégorie des articles de mode (vêtements, chaussures, bijoux et accessoires) . Les autres catégories qui figurent en tête de liste des achats en ligne sont les suivantes: musique, films et jeux vidéo (22,4%), électronique et ordinateurs (22,3 %), livres, revues et journaux (19,1%) et billets de spectacles, de cinéma ou de divertissement (19%).

Par ailleurs, le lèche-vitrine en ligne et le partage des recommandations des internautes sont d’autres facteurs primordiaux d’une saine présence commerciale web. Difficile d’inciter des acheteurs à acheter en magasin si au moment de leur recherche initiale ils ne vous trouvent pas. Et encore plus difficile d’apparaître sur le radar des consommateurs si personne ne parle de vous en ligne.

Lorsqu’ils magasinent un produit ou un service, deux internautes québécois sur trois (67,4%) considèrent des avis ou des recommandations en ligne . Ce sont ceux qui proviennent de la famille, d’amis ou de connaissances qui ont le plus d’écho auprès de la plus grande part des internautes (51,9%) . Les avis ou recommandations d’experts, tels que ceux de la revue Protégez-Vous (35,8%), mais aussi l’avis ou les recommandations d’autres consommateurs (30,1%) sont considérés par une proportion non négligeable d’internautes québécois . avec respectivement 19% et 14,4%, l’avis ou les recommandations de membres d’une communauté ou d’un réseau social ou bien ceux de blogueurs suivis sont considérés par une fraction moins importante d’internautes.

Aussi, comme je le révélais dans plusieurs billets concernant notre économie en ligne, chaque mois, selon les derniers chiffres dont j’ai pris connaissance, entre 40 et 60% des dépenses en ligne des Québécois sortaient du pays. Si on parle de cannibalisation économique, selon moi le bobo se situe plutôt là.

Finalement, l’un des gestionnaires de nos épiciers en ligne les plus performants m’a déjà confié qu’après avoir fait une étude interne ils se sont rendu compte que c’était principalement des acheteurs d’autres bannières physiques qui magasinaient en ligne chez eux….

Conférence Le commerce de détail en ligne et les médias sociaux, le cas Lululemon

Demain je serai conférencière pour une chaîne de boutiques de mode pour femme. Voici donc le PPT de ma conférence Le commerce de détail en ligne au Québec et les médias sociaux, le cas Lululemon. Pour des raisons d’ordre stratégique, certaines des diapositives particulières à mon client ont été enlevées et je me permets de garder son identité anonyme. Mais vous comprendrez à la fin de ma présentation, la grande admiration que j’ai pour l’entreprise de Vancouver Lululemon qui est un cas exemplaire canadien, d’une saine utilisation des médias sociaux dans un contexte de vente au détail.

En extra, comme je vous écris depuis « mon bureau dans l’bois » dans la région de Chertsey dans Lanaudière, voici deux clips pris ce week-end 🙂

WordPress, est-ce réellement solide pour de gros sites web?

J’ai un client qui est en train de mettre sur pied un site web international dans le domaine de la beauté. Les prévisions sont qu’à terme, plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de visiteurs, navigueront sur celui-ci chaque jour. Or dans le processus d’analyse des besoins avec ce client, je lui parle de WordPress comme d’une plate-forme possible pour son site web. Or, un fournisseur technologique lui fait valoir que WordPress ce n’est que pour de petits blogues et qu’il ne pourra pas accueillir un flot de visiteurs très élevé. Mon client me raconte donc les dires de ce fournisseur. De toute évidence je sursaute et suis surprise d’une telle perception.

 

Il est évident que WordPress a d’abord été connu et reconnu comme la plate-forme de blogue la plus utilisé dans le monde. Mais encore peu de gens savent que c’est aussi un très, mais là vraiment très robuste CMS (content management system). C’est d’ailleurs une plate-forme utilisée par des entreprises telles que (Via la Fabrique de blogues)

 

Médias
– CNN
– New York Times
– Le Monde
– La Presse
– CBS
– Time
– Owni
– L’actualité
– ONF
– TED
– The bangor Daily News
– The New York Observer
– Radio Okapi
– Radio Canada
– Wall Street Journal
– Wired
– TechCrunch
– GigaOm
– BoingBoing
– Forbes

Entreprises
– Ebay
– Flickr
– Yahoo!
– Ford
– Sony
– GE
– Samsung
– UPS
– VW
– GM
– Moment Factory

Éducation
– HEC Montréal
– CSDM
– Mc Gill
– MIT
– Harvard
– Cornell
– Berkeley

 

Disons que si cette plate-forme n’est pas capable de prendre un gros flot de visiteurs, certaines des plus grosses propriétés web de la planète sont dans le gros trouble. Dans son billet, la Fabrique de blogs parle aussi de Some of the world’s biggest brands and industries rely on WordPress.com. Disons que ça devrait mettre un bouchon définitif sur la trappe des incrédules. Par ailleurs, on se souviendra que le site web de l’Assemblée nationale avait couté 3,5 millions. Louis Durocher d’Orenoque, spécialiste en référencement avait analysé le site (PDF) lui donnant une note de 68%. Hormis le fait que « 3.5 millions c’est de la grosse argent en mautadit », il me semble que si le gouvernement avait choisi WordPress comme plate-forme, plutôt que la technologie propriétaire de la firme NStein, en plus de faire potentiellement des économies substantielles, le score de référencement aurait sans doute été encore plus performant, WordPress étant reconnue comme l’une des plates-formes les plus perméables aux engins de recherches. Vous pouvez d’ailleurs visiter la page dédiée aux sites gouvernementaux qui sont sous WordPress.

 

Finalement, vous serez sans doute surpris d’apprendre que selon W3techs.com, WordPress a maintenant 54.7% des parts de marchés mondiales.

 

MAJ

Comme on me le mentionne en commentaire, WordPress a aussi un service VIP pour ses clients qui demandent un service encore plus robuste. Voici encore une autre liste de ses prestigieux usagers dont CNN http://vip.wordpress.com/clients/

De l’importance capitale d’inclure une stratégie d’hyperliens dans ses processus d’affaires

Lorsque je rencontre mes clients, je leur mentionne toujours qu’il y a trois facteurs fondamentaux à une présence web efficace. Une architecture perméable aux engins de recherches, des contenus textuels mis à jour fréquemment et des hyperliens externes qui agissent comme des votes de confiance envers une propriété Web. Mais je devrais insister sans doute beaucoup plus sur le troisième élément. Après mes explications et justificatifs, mes clients comprennent très bien les deux premiers points. Malheureusement, je passe très rapidement sur le troisième élément et peu d’entre eux s’en soucis réellement. Ils comprennent le principe, mais ne le mettent pas en pratique.

C’est en grande partie de ma faute. J’ai beaucoup écrit sur l’importance des contenus textuels. Je le faisais encore d’ailleurs récemment dans mon billet Pourquoi, plus que jamais, le contenu est roi. Je valorisais aussi dernièrement dans mon billet De l’importance du SEO et d’une structure d’URL efficace pour des sites de commerce en ligne, l’importance d’une architecture efficace. Mais je parle rarement des hyperliens.

Ce client qui a plusieurs centaines de bénéficiaires

Cette lacune à discuter de l’importance d’une stratégie d’hyperliens externes m’a frappée hier lors d’une rencontre avec un client. Ce client qui est en fait une constellation de plusieurs entreprises à vocation mixte « communautaire à but non lucratif et entreprise à but lucratif » a entre autres la particularité de donner à plusieurs centaines d’entreprises, des bourses de quelques dizaines à plusieurs dizaines de milliers de dollars (pour une enveloppe de $2 millions/an). Or, il ferait certainement plaisir à chacune de ces entreprises de faire un hyperlien vers mon client qui leur envoie une bourse de plusieurs milliers de dollars. Mais pour cela, il faut juste que ce client développe le réflexe de le demander. Il y a quelques mois, je rencontrais aussi cet autre client qui lui au contraire avait des hyperliens systématiques de certaines des plus importantes entreprises de divertissement de la planète (avec des page rank de Google de 6 et plus) mais malheureusement, son site est pratiquement imperméable aux engins de recherches. Dans les deux cas, ces clients ne réalisaient pas la mine d’or (numérique) sur laquelle ils sont assis. Tout ça pour vous dire qu’il est primordial, voire capital d’identifier les sources potentielles d’hyperliens externes pouvant mener vers votre site web et de systématiquement, implanter des processus d’affaires permettant d’aviser, de demander et de faire valoir la possibilité de recevoir des hyperliens externes de ses partenaires, fournisseurs, clients satisfaits ou bénéficiaires.

Vous aimerez sans doute lire ou relire mon billet Pourquoi les blogues sont-ils avantageux pour une stratégie de positionnement Web ?