Mon entrevue avec MC Gilles dans Urbania, LA BREBIS NOIRE

Crédit photo: Marie-Claude Hamel | Leitmotiv Studio

C’est avec grand plaisir qu’avec la permission d’Urbania, je peux  reproduire ici l’entrevue que le très gentil MC Gilles a faite avec moi, pour la dernière édition du magazine.
Source La Brebis Noire, Urbania
Par MC Gilles

Michelle Blanc est une des «gourouses» du marketing internet au Québec, en plus d’être la twittereuse la plus populaire de la province. Autrefois connue sous le nom de Michel Leblanc, elle a partagé en temps réel son opération de changement de sexe sur les réseaux sociaux, en parlant entre autres de ses problèmes de constipation et de moule vaginal. Rencontre entre MC Gilles et la sommité la plus colorée du web.

Est-ce que je me trompe ou tu es un peu comme la Paris Hilton du web au Québec?
Quel beau compliment!

Près de dix mille personnes te suivent sur Twitter. C’est quand même incroyable quand on sait que la majorité de tes commentaires portent sur ta vie privée. Est-ce que tu es la même personne en ligne que dans la vraie vie?
Oui et non… Je suis toujours authentique. Les gens me disent: «Michelle, t’es tellement transparente, tu dis tout». C’est faux! Sur Twitter, j’ai une transparence relative, c’est moi qui décide de ce que je mets en ligne.

Mais qu’est-ce que tu ne mets pas en ligne? On connaît même la marque de ton auto et le nom de ta blonde?!
On connaît juste son SURNOM, Bibitte. Même si les gens ont de la misère à me croire, je me censure beaucoup. Quand j’ai twitté live ma transition et ma chirurgie pour devenir une femme, par exemple, j’ai pas mis de photos ou de vidéos, et y a pas beaucoup de choses que j’ai pas dites. Quand j’ai eu mon diagnostic, j’ai engagé des gens de relations publiques pour leur demander comment gérer ça. Parce que, mon brand, c’est moi, pis là, j’avais un méchant problème… Quand tu changes de sexe, tu peux pas dire au monde: «Mes seins ont poussé parce que j’ai mangé trop de crème glacée!»

C’est là que Mirador est entré en jeu?
Eux autres, ils m’ont dit: «Michelle, t’en parles pas. Tu feras une entrevue dans un média sérieux, quand t’auras ta chirurgie faciale». Mais j’ai un autre de mes chums qui m’a dit: «Au contraire, tu as le don de la communication, tu as le devoir d’ouvrir ta gueule. C’est un sujet qui a besoin d’être vulgarisé, s’il y a quelqu’un qui peut le faire au Québec, c’est bien toi!» Il FAUT que tu en parles. Donc, j’ai choisi des plateformes où j’avais le temps d’en discuter intelligemment: sur le web, sur mon blogue, sur mon profil Facebook et mon compte Twitter.

Au fait, d’après toi, quelle est la différence entre Twitter et Facebook?
Facebook c’est qui tu connais, Twitter c’est ce que tu connais! Facebook, c’est monsieur et madame tout le monde, Twitter, c’est les initiés «hot», comme nous autres. C’est vrai, à peu près toute la population du Québec est sur Facebook, mais seulement 2% est sur Twitter. Mais ce 2% là, c’est le deuxième groupe le plus influent du web, après les médias traditionnels: les supers geeks, les supers blogueurs, les journalistes et les faiseurs de tendances.

Mais toi, sur Twitter, tu suis près de 8000 personnes. Comment tu fais pour «follower» tout ce monde-là?
Mettons que je suis dans un show où il y a 2000 personnes. Bref, pendant le show, la probabilité de discussion est phénoménale, mais j’vais pas arrêter de vivre parce que j’ai pas capté les 2000 conversations qui ont eu lieu durant le spectacle au complet! Twitter, c’est la même chose?: c’est une rivière d’informations et faut pas que t’essaies de la boire, parce que tu vas te noyer.

Malgré tout, en ce moment, on est en train de manquer un paquet de bons twits, non?
Mais c’est vrai pour tout: pour la télévision, pour le web… Essaies-tu de lire le web en entier?! Twitter, c’est pareil.

Tu encourages le débat dans des twitfights notoires. Est-ce que les médias sociaux encouragent une nouvelle forme de prise de becs?
J’aime la polémique documentée. Tu peux me traiter de conasse, mais explique-moi pourquoi je suis une conasse. Les insultes gratuites ne sont pas acceptées.

Au fait, est-ce que tu frises naturel?
Oui! Tu sais, je vis une deuxième puberté. Je suis en train de tout redécouvrir. Mon style, le maquillage, mes cheveux… J’expérimente même de nouvelles couleurs!

Vas-tu twitter ça?
Je twitte toutes sortes d’affaires. Twitter, c’est un peu comme un fumoir dans une entreprise. Si tu passes ta journée là, tu ne travailleras pas, pis en plus, tu vas puer le criss. Mais quand t’es là, que tu es vraiment là, il existe une réelle transmission d’informations. Les médias sociaux, ce sont des médias «conversationnels», comme un fumoir. Quand t’écris tes statuts dans Facebook ou dans Twitter, si tu parles toujours au «Je» et au «Nous», ça devient un monologue. C’est pourquoi, dans le fumoir, c’est important de toujours faire du «Je», «Tu», «Il», «Nous», «Vous» et du «Ils».

Mais 8000 personnes, ç’t’un méchant fumoir!
Ça fait ben d’la boucane mais c’est ça qui est passionnant! L’histoire que le web isole les gens, c’est complètement faux. Le web permet aux gens de se rencontrer et de partager des passions qui peuvent être excessivement nichées.

Webothon Haïti : Le portrait se dessine

Dans mon billet Webothon médias sociaux pour aider Haïti, je parlais d’un show live, via et utilisant les médias sociaux, pour venir en aide à Haïti et pour discuter

de comment les médias sociaux peuvent venir en aide aux ONG et aux gouvernements en temps de crises et de catastrophes majeures. On parlera de comment le travail journalistique est maintenant transformé par l’apport des médias sociaux et de comment les médias sociaux sont maintenant une nouvelle donne, dans l’univers médiatique, philanthropique et organisationnel de nos sociétés.

Je sors à peine de réunion avec le directeur général de Vox TV, Éric Fournier, et toute l’équipe de production et de gestion de l’une des stations de télévision les plus innovantes du Québec. Nous avons reçu un feu vert plus qu’enthousiaste pour ce projet de Webothon.
À la liste des prestigieux intervenants déjà mentionnés dans mon précédent billet, se joindront aussi à nous:
• Madame Junia Barreau, Vice-consule d’Haïti à Montréal

L’honorable Denis Coderre, Député de la circonscription de Bourassa

Clothilde Le Coz Reporter sans frontières

• Représentant de Oxfam-Québec

Guillaume Brunet Directeur nouvelles initiatives et médias sociaux Groupe Transcontinental

D’ici quelques jours un site Web sera en ligne pour donner tous les détails sur les dons que vous pouvez faire en ligne, sur les bannières que vous pouvez diffuser sur vos propriétés Web pour accroitre les dons en ligne pour aider Haïti et sur le programme de ce webothon Haïti. Nous présenterons aussi les différentes URL vous permettant de capter l’événement sur le Web, d’interagir avec nous et de pousser plus loin la réflexion et l’interaction avec les différents intervenants et entre vous-mêmes.
Ce Webothon sera aussi une expérimentation en direct, de ce que sera la convergence télévision/Web de demain. Nous discuterons de comment vous pourrez, de votre garage, refaire vous aussi cette expérimentation à partir de votre laptop, iPhone ou autres instruments informatiques de base. Ce sera donc un événement philanthropique, didactique, expérimental, conversationnel et Web 2.0 comme le fait déjà notre muse Pierre Côté avec son RealTime/Realité
Pour vous mettre un peu l’eau à la bouche, voici le premier reportage sur cet événement, fait à partir d’un iPhone, et uploadé sur YouTube par celui qui sera mon coanimateur pour les 4 heures que durera le Webothon, Philippe Fehmiu.
Fin du meeting de production dans les locaux de Vox TV / Vidéotron

 

MAJ
Les URL préliminaires de l’opération Webothon Haiti seront http://haiti.guignoleeduweb.org  pour la page servant à rediriger les dons vers les pages d’organisations caritatives de même que pour la page où seront les bannières pour faire la promotion des dons pour Haiti sur les médias sociaux. Pour ce qui est de l’événement  Webothon Haïti du dimanche le 21 Février 2010 de 12 :00 à 16 :00hr (Montréal) et de 16 :00 à 20 :00hr (Paris et Bruxelles) et le canal Ustream qui servira à diffuser le Webothon sera www.ustream.tv/channel/webothon-haiti .

La folie des entreprises avec Facebook

Bien des gens d’affaires et des consultants que je rencontre veulent tous soudainement être sur Facebook. C’est quoi la folie? C’est quoi cette quête d’être « in », d’avoir la « nouvelle affaire », de pouvoir se péter les bretelles à être sur Facebook? Comprenez-moi bien, d’être sur Facebook dans un contexte d’affaires peut certainement avoir ses gros avantages. Si on a un branding fort, si on est une organisation d’importance, si on est très médiatisé, ça peut valoir certainement le coup et le coût et servir d’outil de fidélisation de la clientèle, de service client, de canal de dialogue direct avec la clientèle, les employés ou les partenaires, de magasine interne et de plusieurs utilités encore. Le problème est que souvent, on pense à Facebook pour faire de l’acquisition de client, d’électeurs et de partisans via une page Facebook ou un groupe. Je me permets ici de faire un « wake-up call ». Vous ne ferez pas d’acquisition de client avec une page Facebook ou un groupe Facebook, ou si peu. Si vous avez 300 fans de votre page d’entreprises, c’est tout ce que vous avez, 300 fans et ils sont déjà fans et vous connaissent ou ont pitié ou se sont fait forcer le bras par l’un de leurs amis qui est déjà sur Facebook. « That’s it that’s all ». Vous ne parlerez à personne d’autre que ce groupe de 300 personnes et si vous êtes vraiment bon, efficace, drôle, pertinent et à valeur ajoutée, peut-être que quelques-uns d’entre eux reprendront vos statuts et infos pour les partager à leurs 300 amis. Vous serez donc fermé au reste du monde, au reste du web et à ceux qui ne vous connaissent pas déjà. Ça me fait donc vraiment rire de voir des politiciens qui pensent se faire élire avec leurs 300 potes sur Facebook. Ces mêmes ignares vomissent sur Twitter en disant que seulement 2% des Québécois y sont. Ils ne comprennent pas que ce 2% est le deuxième groupe le plus influent du Web et que s’ils vous trouvent intéressants, ils auront le « pull » pour faire voyager votre message à la grandeur du Web et qu’ils risquent même d’être repris par les médias traditionnels. De plus, Twitter lui est ouvert au reste du Web. Mais comme je le dis maintenant presque chaque semaine, le king des médias sociaux reste le blogue et c’est en outre un excellent outil d’acquisition client, surtout s’il est mis en relation avec ces autres médias sociaux utilitaires, conversationnels ou faire valoir que sont facebook, Twitter mais aussi LinkedIn, Flickr, SlideShare, YouTube, Plaxo et la myriade d’autres outils Web 2.0 qui s’offrent à vous et à votre niche spécifique. Mais juste pour vous faire baver un peu et pour réaliser que certaines entreprises qui ont déjà englouti des fortunes en branding et en marketing et qu’elles ont ainsi un méchant pull de gestion client sur Facebook, voici une présentation des 50 meilleurs page Facebook de Fan des entreprises. (via un twitt de @KarineMiron et @JsChouinard).

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Le JE, TU, IL des médias sociaux

Dans le vocable « médias sociaux », il y a le mot « sociaux » pour social. En société, comme lors d’une conversation, on utilise le je, tu, il, nous, vous, ils. Les gens avec qui on converse et qui n’utilisent que le je, nous tombent rapidement sur le gros nerf. Il en est de même avec les médias sociaux. L’autopromo et le je, se doivent d’être dilués à travers de nombreux tu et il. Pour les entreprises, le nous est l’équivalent. On s’en fout. Lorsqu’on parle de médias conversationnels, il est impératif qu’il y ait conversation…

Je ne suis pas une fille de pub

Petite mise au point pour spécifier que je ne suis pas une fille de pub. Moi la pub je m’en fous. J’en ai fait que très rarement (avec des résultats par contre parce que j’aime bien ça les résultats). Pourtant, je fais entre autres beaucoup de mandats stratégiques d’acquisition de clients sur le Web (au niveau tactique via le référencement, les pubs Adwords ou les stratégies conversationnelles Web) et j’aime bien le marketing d’attraction ( pull) plutôt que celui « in your face » (push) que propose la pub. Je n’ai rien contre la pub, je ne la regarde que très très rarement et je la trouve la plupart du temps insipide et inutile. Comprenez bien cependant qu’il y a pourtant de la pub dans un bandeau supérieur de mon blogue et que si des gens sont assez convaincus pour me payer le gros prix qu’on me paie déjà pour que le bandeau apparaisse, je suis très capable de vivre avec le paradoxe de faire apparaître de la pub sur mon blogue et d’encaisser le chèque. Voilà, je dis ça comme ça parce qu’on m’a parlé de pub à plusieurs reprises aujourd’hui. En passant, ma meilleure pub à moi est le blogue que vous lisez présentement et ironiquement, il ne contient pas de pages décrivant dans le détail les services que j’offre. Pourtant, ma clientèle vient principalement de mon blogue et les clients semblent très bien comprendre ce que je peux faire pour eux. Peut-être que je suis une fille de pub finalement, mais que la pub que je fais est bin différente de celle traditionnelle qu’on a l’habitude de ne vouloir pas voir…