Marketing entrepreuneurial, mon cours de 2e cycle à HEC Montréal

Cet automne, en plus de mes tâches habituelles d’entrepreneure, de consultante et de conférencière, je suis chargée de cours à HEC Montréal au Département Entrepreneuriat et innovation. Il s’agit d’un cours de 2e cycle (niveau maîtrise). L’idée est d’outiller les futurs entrepreneurs ou gestionnaires d’organisation, à faire du marketing avec un budget très limité, voire inexistant. C’est donc avec plaisir que je foule de nouveau les couloirs de mon alma mater, afin de partager mon expérience et mon expertise avec ces leaders de demain. Comme cela est mon habitude, je partagerai aussi mes PowerPoint, au bénéfice de tous.

Pour vous donner une idée des sujets qui seront couverts, voici la description du cours et des thèmes qui seront couverts, de même que la présentation du premier cours.

Description

Comme entrepreneur, vous avez le choix de faire de la publicité, du marketing de contenus ou les deux. Contrairement à la publicité traditionnelle, le marketing de contenus offre une pérennité de l’investissement et dans le temps. Il requiert des efforts constants et valorise l’attractivité plutôt que la réclame.

Plusieurs organisations font du narcissisme communicationnel. Comment alors devenir « son sujet » et attirer la clientèle? C’est la question fondamentale à laquelle répondra ce cours. Être efficace en ligne est tributaire de la compréhension des dynamiques communicationnelles et des outils, plutôt qu’une question de budget. Le marketing de contenus est disponible pour tous. Il demande cependant du « jus de bras » et du « jus de cerveau ». Ce cours vous donnera les fondements vous permettant de développer une saine présence web et sociale et l’atteinte des objectifs d’affaires que vous aurez fixés.

Thèmes

1. Les utilisations du web et des médias sociaux pour les entrepreneurs
2. Le marketing de contenus
3. Comment rédiger pour le web?
4. Le monitorage web
5. L’analyse compétitive web
6. Valeurs, niche et analyse stratégique web
7. Distribution des contenus
8. Relations publiques web
9. Metavers

Médias sociaux et le web pour les entrepreneurs (le web ce n’est pas une question de budget, mais de philosophie)

Dans les prochaines semaines, je partagerai aussi mes autres cours.

La bullshit du remarketing et du retargeting

Lors de mes études de marketing internet, mon professeur Jacques Nantel nous parlait de l’un des problèmes de la personnalisation numérique dans un contexte de commerce en ligne. Si je vais acheter une cuvette de toilette parce que la mienne est brisée, j’aimerais bien que chaque fois que je visite un site transactionnel de quincaillerie, qu’on ne me présente pas la plomberie de facto. Pareillement, si j’achète un livre de comptine pour mon petit-fils, je souhaiterais ne pas me faire bombarder de pubs de livres pour enfants. Il est un peu là le problème majeur du remarketing et du retargeting.

Qu’est-ce que le remarketing et le retargeting?

Dans un billet de 2016, Le remarketing (reciblage publicitaire) ou comment exaspérer ses clients passés ou futurs, j’expliquais déjà le problème « d’exaspération » des internautes qui ont l’impression d’être suivi sur le Web. Mais à l’époque, je croyais encore que ça pouvait être une tactique rentable pour les entreprises. Je ne voyais pas encore tout l’écosystème de fraude dont ces techniques étaient tributaires. En fait, le remarketing est un système basé sur des « cookies » (un témoin numérique qui s’installe sur votre ordinateur lorsque vous visitez un site transactionnel) qui va vous présenter des pubs avec la rationale que si vous avez visité une page de produit, c’est probablement parce que vous êtes acheteur et que vous devriez être relancé.

Or, comme je l’expliquais dans le billet cité, j’étais déjà acheteuse puisque j’avais acheté. Je n’avais donc pas besoin d’être « vendu de nouveau ». En outre, il y a plusieurs raisons pour lesquelles j’ai peut-être visité une page de produit. Peut-être étais-je en train de comparer les prix et que le vôtre était trop élevé, peut-être que comme l’exemple ici-bas, que je voulais me rendre compte à quel point le vendeur est «dans le champ » et que jamais je n’achèterais son produit. Mais là où le bât blesse est que 50% de l’argent que vous y dépenserez, y sera carrément frauduleux à cause de tout un écosystème dont le but est de faire croire à des visites, des pages vues, des clics et des conversions. C’est ce qu’explique le Dr Fou (dont j’ai déjà parlé ici) dans son article When Retargeting And Re-Marketing Become Re-Annoying:

Further, research from mFilterIt this week, a performance fraud prevention specialist confirms the levels of bot activity and fraud in retargeting, re-marketing, and affiliate marketing campaigns. “Average fraud levels are in the 40-50% range, with highs of 99% fraud seen regularly.” The bots used in these kinds of campaigns are fake devices. They love getting lots of impressions. They love getting retargeted after they deliberately visit ecommerce sites. Retargeted ad CPMs are often higher than other display ads so they earn more for every impression they cause to load on a cash-out site. Many of the remarketing campaigns are paid for on a CPC (cost per click) basis. That means the marketer only pays when they get the click. That also means the bots only get paid when they click. So they click. A lot.

C’est aussi l’avis de Alex Czartoryski dans l’article Attribution Poaching and Remarketing Fraud :

To be clear, these sites are not actually serving any visible ads to any users. They are generating fraudulent ad impressions to set cookies on as many users as possible in order to “poach” conversion attribution (and budget) from your other channels. If a user with their cookie ever makes a purchase in the future, that site will get a view-attribution for that purchase, causing more ad budget money to flow to them.

All these hidden impressions distributed to as many users as possible cause View Through Conversion metrics to skyrocket. As mentioned before, View Through Conversions reported by an ad platform can easily be more than 10 times the number of Click Through Conversion reported. It is no surprise that ad platforms want you to believe in and count View Through Conversions.

Vous pourriez par contre faire comme Lego et plusieurs autres et à la place de dépenser de l’argent sur des pubs frauduleuses, miser sur le marketing de contenu qui a une pérennité d’investissement puisqu’une fois en ligne, les contenus perdureront.

Exemple d’un processus de remarketing complètement inutile

je partage un statut Facebook

On me fait un commentaire avec un hyperlien

Je visite le site

On me sert une pub de remarketing

Sources et lectures complémentaires:

Le blogue et le marketing de contenu, plus pertinent que jamais

Lego, un exemple éloquent et extrêmement rentable du marketing de contenus

Attribution Poaching and Remaketing Fraud

When Retargeting And Re-Marketing Become Re-Annoying

Fake, fake, fake: Epic tweetstorm targets marketing’s metrics house of cards

The Alleged $7.5 Billion Fraud in Online Advertising

Le marketing et la communication en temps de crise (sanitaire ou autre)

Ce n’est vraiment pas le temps de disparaître de la carte. En effet, l’usage des médias sociaux et du web est en pleine progression ici et ailleurs. C’est donc le temps idéal de fournir à vos clients et clients potentiels des informations pertinentes sur « votre sujet » (pour découvrir SON sujet, lisez mon billet Narcissisme corporatif et publicité ou marketing de contenu) et sur comment votre entreprise s’adapte à la crise que nous vivons tous.

Plusieurs entreprises ont des budgets de représentations pour participer à des foires, congrès et salons. Comme ceux-ci ont été pour la plupart, annulés, il est peut-être judicieux de transférer le budget qui y était dédié, au numérique. Si votre présence numérique et sociale n’est que très rudimentaire, vous pourriez sans doute les améliorer et même commencer à faire du transactionnel en ligne. Pour trouver des ressources pour vous améliorer, vous pouvez consulter les nombreuses références qui sont dans mon récent billet Guides pour le commerce en ligne, travailler avec un expert local ou téléphonez-moi  mes clients sont à la grandeur du Québec.

Profitez-en pour mettre à jour votre présence Google mon entreprise, pour créer et partager plus de contenus sur vos présences Facebook, Twitter, Linkedin, YouTube, Slideshare et autre et pour faire parler vos clients, employés et fournisseurs. Bref, il est temps d’entrer et de faire partie de la conversation.

Cependant, évitez d’avoir l’air de profiter ou de vouloir vous enrichir du malheur des gens. Vous devez plutôt
• reconnaître l’impact de la pandémie sur vos consommateurs,
• être empathique avec eux,
• discuter de l’impact du virus sur leurs vies et sur la vôtre,
• réassurez-les sur le maintien de la qualité des services et produits que vous vendez.

Étant donné que plusieurs entreprises ont diminué leur budget marketing, il serait temps, au contraire, d’augmenter le vôtre pour profiter du vide qu’ils ont laissé et du temps de navigation et du nombre d’usagers numérique qui ont sensiblement augmenté…

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La pourriture marketing web Partie 2 (fraude par clic)

Ce billet est la suite du précédent billet La pourriture marketing web Partie 1

Votre site est l’étoile de votre système solaire

C’est le pote Jacques Warren qui sur LinkedIn, à la suite de mon partage de l’article The Role Of A Website Today me fit parvenir la baladodiffusion Ad Fraud with Dr. Augustine Fou du site Analyticshour. Dans l’article de Forbes, l’auteur écrivait ce que Jacques et moi-même disons depuis une vingtaine d’années. La présence web la plus importante de toutes stratégies numériques est votre propre site Web. Toutes vos autres présences sociales et activités de marketing numérique ne devraient avoir qu’un seul objectif, celui de faire cheminer un internaute vers VOTRE propriété internet et le pousser vers la conversion, c’est-à-dire de le faire acheter, demander une soumission, vous contacter ou remplir un questionnaire.

Don’t simply hire the local hipster you met at the coffee shop to create your business website. You wouldn’t do that to fix your car, so why would you do that with something so important to your business? Make sure your website developer has SEO, marketing, lead generation and programming knowledge because your competitors likely will.

Your website is the mother ship; it’s where all the important information is exchanged and where the most important digital actions take place. It’s not something to be taken lightly, and it’s not something to skimp on.

Mais l’auteur conseille aussi de travailler avec des gens qui savent ce qu’ils font et ne sont pas le “hipster local” ou le beau-frère qui prétend connaître le domaine parce que très possiblement vos compétiteurs eux, engageront des ressources compétentes.

La fraude par clic

(vous pouvez lire mes billets de 2006 sur le sujet
Fraudes par clic, Yahoo condamné à son tour, Google et Yahoo se font ramasser pour les fraudes par clic)

Pour revenir à la baladodiffusion citée plus haut, il s’agit en fait d’une entrevue avec le Dr Augustine Fou. Titulaire d’un PhD de MIT et professeur de marketing à Rutgers University and NYU, en plus d’avoir été consultant pour certaine des plus importantes entreprises de consultation de la planète, qui s’est intéressé et a décortiqué en profondeur le très vieux problème de la fraude par clic. À mes débuts, il y a de nombreuses années, on parlait déjà de 20% des budgets de publicité numériques qui étaient en fait de la fraude. Puis on parla plus récemment de  30 puis de 50%. La blague étant même “que 50% des budgets de placement de publicité numériques sont de la fraude, mais on ne sait pas lequel des deux 50% est le bon”. C’est tout dire. Mais avec l’avènement de la programmatique, selon le Dr. Fou, ce pourcentage de dépenses frauduleuses monterait maintenant à 90%, dans certains cas. C’est difficile à croire et ce sera sans doute un choc pour plusieurs lecteurs, mais ses explications sont des plus réalistes et documentées. La pub numérique serait donc une machine à imprimer de l’argent frauduleusement.

Pour vous en convaincre, voici des extraits de cette discussion de plus d’une heure et que vous pouvez écouter intégralement ici https://www.analyticshour.io/2019/09/10/123-ad-fraud-with-dr-augustine-fou/

(…)
And with the rise of programmatic, we started seeing things like 30% click-through rates, 50% click-through rates, 0% bounce rates, and things like that. And so all of those were strange. Those don’t make sense because humans are just not that interested in your damn ad.

(…)
And over the years, there’s some young marketers coming out that don’t have the experience to know that click-through rates on banner ads were supposed to be in the 0.1% range, and search ads in the 1% range. When you see 30% click-through rates, something’s wrong with that. So they don’t have that common sense that something is strange ’cause that’s been the norm that they’ve been seeing.

(…)at just doesn’t do anything to damage my assumption that agents, that media agencies are not incentivized to actually ferret out ad fraud.

(…)So think of the ad exchanges. They make more money when there’s more volume that passes through their exchange. So anything like ad fraud, if we discover that 50% of the volume is fraudulent, they would be making a lot less money. So some are simply looking the other way because they’ll say, “It’s not our job to look for that. It’s your job as a marketer. If you wanna waste the money, it’s your problem.”

(…) Literally, they are glued they might as well have a third arm holding the phone in front of their faces, 6 inches away from their face for 24 hours a day, including when they sleep. And that even that can’t account for all of the trillions upon trillions of ad impressions that were purportedly trading in digital marketing these days.

(…)And the one thing I think that a lot of people in the group that didn’t work in data and marketing, couldn’t understand, was how do the fraudsters actually get money out of it?
(…)
Think of a whole bunch of computers, compromised with malware, or laptops or now, smartphones. There’s 10 times more smartphones than there are computers. And furthermore, the smartphones are left on 24/7, as opposed to computers or laptops, which you turn off at night.
0:16:17 DF: So when you have all these smartphones that can be remotely controlled by a bot master, you can now have millions and millions of devices that do certain things. So you could say, go hit this one website with so much traffic that it can’t come up anymore or you can point that traffic firehose to a site that has ad tech on it. So when there’s ad tech on it, it will start showing ads every time you load the webpage. And so, that’s how the early bots started to make money, by generating ad fraud. All they had to do was cause the page to load and then all these ads would load. And think about sticking five ads on the page or 10 ads on the page. Or if you’re really unscrupulous, 1500 ads on the page. So on and so forth, right?

(…)
But kind of tying this back to the ad fraud, those sites have no traffic. So, they would just go out and buy all their traffic. And it’s a very simple arbitrage, right? If you buy your traffic for $1 and you sell your ads for $2, you’ve just made 100% profit. Pure profit. And there’s many, many variations. Sometimes you buy the traffic for a dollar, you can sell your ads for $10. Now you’ve made a 9 X markup. So some of my studies in that 2018, q2 ad fraud deck, you can see 25 X return. 42 X return. That’s not 42%, that’s 4200% return, for every dollar you spend in digital ad fraud. So why wouldn’t you spend the next dollar, to then make $42?

(…)Oh, yeah. Well, I’m in charge of $30 million of spending in digital.” So they will have to spend it all. If they don’t spend it all, they risk losing some of it, right? They won’t have as much to spend next year, so they will find every means to spend it and also find the means to make sure everything looks right. So they will buy those fraud detection reports that specifically say, “There’s no fraud, don’t worry about it.” Alright, so that provides them air cover, so that they can continue buying that. Even if some boy scout showed them the data that, “This is all fraudulent, you know that, right?” They’ll say, “Don’t tell anyone. We wanna keep buying.”

(…)
Ad front is not a tech problem, it’s an incentives problem, and that goes all the way up to the marketer themselves, the parties that are spending them, the dollars.

(…)
And there was a recent study I tweeted within the last week or so that there’s another larger study that showed, and this was interview, so I wouldn’t put too much weight on it, but marketers, like more than half of them, said digital marketing, especially programmatic display and all that kind of stuff, didn’t generate any noticeable business outcomes, and that was being kind. It was a complete waste of money, but they put it in the sense that it didn’t generate any noticeable business outcomes. Of course, you didn’t notice anything, because it didn’t do anything.

(…)
It’s a game of finding out which clients actually care to hear what we have to say.

J’ai toujours refusé de faire de la pub numérique pour mes clients. Depuis le temps, je sais qu’une portion très importante de leur argent servira à faire vivre un système plutôt que de générer de la conversion. Je préfère de loin la pérennité de peurs investissements via le marketing de contenu. C’est plus de job et moins de fric pour les agences, c’est donc moins sexy et pas mal moins payant pour moi. Mais le soir, lorsque je me couche, je dors beaucoup mieux…

Épilogue
La crise des médias n’est pas que le fruit d’une incompétence de certains éditeurs à s’adapter. Elle est aussi la résultante des décideurs marketing à investir dans des pubs internet qui ne vendent que du vent…

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La pourriture marketing web Partie 1

Le marketing, la publicité, le web et les technos sont une jungle. Un farwest pratiquement non règlementé et pour lequel les entreprises ont très peu de repères crédibles. Le titre « experts » est un mot-valise ne voulant rien dire. Tout le monde a certainement le droit de gagner sa vie et c’est très bien. Tout le monde a aussi le droit de se faire fourrer solide et ça, c’est moins rigolo. Ça fait des années, 17 pour être exact, que je mets en garde les entrepreneurs à propos des « crosses » du marketing, de la publicité, du web et des technos. Mais ça a été et ça restera toujours très délicat. Ou l’on peut percevoir que je serais jalouse des succès des autres puisqu’il n’est jamais sage de critiquer les autres. Ou je m’expose à des poursuites, même si ce que je dis est documenté. Ou je fais fuir des clients qui se reconnaissent dans les erreurs que j’expose, puisqu’il est difficile d’admettre ses erreurs.

Pourquoi il est dangereux de dénoncer les pratiques douteuses, voire l’escroquerie marketing, publicitaire, web ou techno?

D’abord parce que je suis responsable de mes écrits et qu’une poursuite bâillon ou en diffamation est toujours possible et que n’étant pas journaliste, c’est de mes poches que sortira le fric pour me défendre. C’est aussi délicat parce qu’encore trop d’entrepreneurs croient en la magie. Ils veulent un maximum d’impact pour un minimum d’investissement et que trop souvent, ils plongent à l’appel des sirènes de la facilité. De leur faire réaliser leurs inepties en personne, à moins d’être payé pour ça, et encore, est très difficile à accepter et ça n’aide en rien le développement de mes affaires. Personne n’aime être mis en face de ses mauvaises décisions. Les présidents d’entreprises eux, sont plus ouverts, parce que l’argent sort de leurs poches. Mais les cadres intermédiaires qui ont pris les décisions ont beaucoup de difficulté à admettre leurs erreurs.

Être trompé par l’effet de mode

C’est aussi à cause des modes. Par exemple, l’intelligence artificielle est la mode alors sautons dans le train. Pourtant, récemment, on apprenait que 40% des startups Française en IA, n’avaient aucune IA dans leurs produits.

Lorsque Facebook est arrivé, des milliers de très grosses et de petites entreprises ont financé massivement des campagnes de pubs disant « venez nous voir sur notre page Facebook » plutôt que « venez nous voir sur notre site web ». Comme si par magie, une page Facebook était plus visible qu’un site web parce que « tout le monde est sur Facebook ». D’ailleurs une fois que Facebook est devenu le leader qu’il est maintenant grâce à toute cette pub gratuite des entreprises, Facebook se mit à restreindre la visibilité des pages de ces mêmes entreprises dans l’accueil des usagers, au point de faire parler du concept de Facebook zéro, pour illustrer l’invisibilité naturelle de ces pages. Pour contrer cette réalité, Facebook se mit à vendre des « promotions de statuts ». Cette initiative très payante pour Facebook équivaut à « payer pour être de moins en moins visible naturellement et ne l’être, que si vous sortez du gros fric… »

Je me souviens aussi de cette autre mode des applications. Il fallait maintenant avoir son application? Plusieurs entreprises ont investi des centaines, voire des millions de dollars, pour des applications n’attirant que quelques milliers d’usagers. Un exemple assez éloquent est celui d’une région touristique du Canada qui en trois ans a payé $800 000 en développement de son application et en marketing de celle-ci, pour n’attirer que 1000 usagers. Ça fait cher de l’usager, disons.

Tromper avec de bonnes intentions

Un autre des problèmes est que le fournisseur trompe le client avec de bonnes intentions. Il s’agit de quelqu’un qui s’est improvisé expert de XYZ, qui est convaincue que ce qu’il fait est valable et qui vend à un client qui a acheté sans savoir dans quoi il investissait. J’ai encore en mémoire ce client, un grossiste d’importance, qui m’engagea pour évaluer le système de gestion de contenu (CMS) transactionnel de $50 000 qu’il n’avait pas encore terminé de payer et qui voulait se rassurer quant à la justesse de son choix. Malheureusement ce CMS (content management system), contenait sur chacune de ses pages une ligne de code « Norobot » interdisant à Google de faire le tour de son site (pas très pratique pour un site transactionnel), que ses onglets étaient tous invisibles aux moteurs de recherches et que de surcroît, le CMS était propriétaire ce qui dans les faits, rendait ce qu’il croyait être l’achat d’une technologie, en un contrat de location sans propriété de ce qu’il avait et continuerait de payer. L’entrepreneur me dit alors, je vais refuser de payer la balance! Je lui répondis que malheureusement il avait signé un contrat pour acheter de la merde et que son fournisseur lui avait bien livré la merde qu’il avait achetée, mais que l’avantage d’être en affaires et de faire des conneries était que ces dépenses pourraient aller dans la colonne des pertes et qu’ils pourraient déduire de ces impôts ce mauvais choix. Puis il me demanda si on pouvait réparer tous les irritants de ce CMS. Je lui dis que je rencontrerais avec plaisir son fournisseur et que s’il le désirait bien, oui nous pourrions revoir l’ensemble les problèmes majeurs de cette techno. Par contre, même en corrigeant tous les défauts, le CMS demeurerait propriétaire. Alors je dis à l’entrepreneur «  aimes-tu mieux perdre $50 000 maintenant ou $300 000 dans trois ans étant donné qu’inévitablement, tu en auras « soupé » de cette technologie et que lorsque tu changeras pour une qui est réellement adaptée à tes besoins, tout ta structure d’URL changera? Tu pourras tout de même garder une portion de ton trafic, mais tu risques de perdre gros quant à tes investissements publicitaires dirigeants vers ce site qui sera refait de fond en comble ».

Je songe aussi à tous ces « gestionnaires de communauté » improvisés ou qui ont suivie une formation de Secondaire VI et qui du jour au lendemain, sont des experts médias sociaux. Puis ils font des tournées pour expliquer « comment ouvrir une page Facebook » financée par de respectables institutions financières et de chambres de commerce alors que d’ouvrir un profil GoogleMyBusiness est gratuit, qu’il apparaît dans les résultats de Google avant les pages jaunes et que personne n’en parle. D’ailleurs sur l’une de ces pages Facebook d’une communauté de gestionnaires de communautés, on se vantait et s’encourageait mutuellement à se convaincre que pour réussir dans le web, des études supérieures étaient inutiles. Vous comprendrez que je ne me suis pas mêlé de la discussion, disons…

La pourriture marketing web Partie 2 (fraude par clic)

Ce  client dont on avait « épuré » le contenu web

Une organisation qui travaille en accompagnement des jeunes travailleurs et des entreprises qui ont des problématiques en recrutement, a récemment fait refaire son site web. On lui a conseillé un site en parallaxe (c’est la dernière tendance parait-il) et on a « épuré le contenu du site » qui semblait-il, était trop volumineux.

Je vous ai déjà parlé de la connerie du Parallaxe et de ces « modes web ». Vous vous souvenez sans doute des sites en Flash qui faisaient fureur à une certaine époque ? 🙂

Mais pour revenir à ma discussion à-propos d’un site au contenu « épuré », lorsque je pose des questions sur la vision d’affaires, les objectifs à court et moyen termes, les cibles de marché, on me dévoile une foule d’informations les plus pertinentes les unes que les autres. De surcroit, cette organisation se doit de parler autant aux entreprises (qui recrute), qu’aux jeunes (qui se cherche un emploi). Pourtant, dans l’architecture du site et dans ses contenus, il n’y en a que pour les jeunes… et encore. C’est qu’il y avait trop de redites et qu’on se perdait dans du charabia. Il faut être efficace maintenant. Le résultat est un site avec une quinzaine de pages et une visibilité Web soutenue par des Adwords, et par une présence Google MyBusiness (qui est gratuit) et qu’on facture $100/mois.

Lorsque les gestionnaires me disent qu’ils avaient trop de contenus, je leur demande – Trouvez-vous que LaPresse à trop de contenu ? Et Amazon, Harvard Business Review, une librairie ou Netflix ? Vous sentez-vous perdu lorsque vous visitez ces sites? Peut-être est-ce juste parce que l’info de votre site était mal distribuée et encadrée? Comment arriverez-vous à communiquer à vos différents publics si rien dans votre site ne leur parle ? N’avez-vous pas jamais entendu parler de « marketing de contenu » ? Qu’est-ce que font vos employés à longueur de journée ? Ne gèrent-ils pas de l’information ? Pourquoi ces très nombreux PDF, études, dossiers et analyses qui dorment sur vos serveurs ne sont-ils pas disponibles en ligne  (sur Slideshare, Scribd, YouTube et autres) ? Vous me parlez de cette initiative particulièrement inspirante et innovante dont vous aimeriez que les médias parlent et pourtant, elle n’est mentionnée ou expliquée à aucun endroit sur votre site ?

Comme ce sont des gens intelligents, ils ont allumé assez rapidement sur mes questions et remarques qui ironisaient gentiment la « duperie que des soi-disant spécialistes web » leur avaient vendue.

C’est triste et enivrant à la fois. C’est aussi symptomatique de trop nombreux clients qui se font conseiller « la dernière mode web » et qui se font présenter une « expertise » la plupart du temps basée sur la facilité et l’improvisation.

Ce qu’il y a d’heureux pour moi est que j’ai encore bien du travail devant moi et ce qui est triste pour les organisations est que plusieurs d’entre elles, font partie du Web invisible sans le savoir puisque comme ils peuvent aller sur le web admirer leur beau site Web qui bouge, ils ne réalisent souvent malheureusement pas, qu’ils sont les seuls à admirer ces inepties qui donnent le mal de tête…

Ces entrepreneurs qui croient faire une bonne affaire en payant pour la promotion de leurs contenus sur Facebook

C’est via un statut Google+ du pote Philippe Martin que j’ai pris connaissance de l’article de webmarketing-com.com, Pourquoi vous ne devriez PAS promouvoir votre page Facebook. J’ai moi-même déjà écrit sensiblement la même chose en 2015 Comment payer Facebook pour être de moins en moins visible. La tristesse avec ce sujet est que soit les gestionnaires ne nous lisent pas ou pire, qu’ils ne comprennent pas qu’ils tirent « littéralement » leur argent pas la fenêtre. Chez webmarketing-com.com on peut lire :

Facebook est avant tout un réseau social où on se divertit, pas un marché.
Reprenons notre histoire. Ayant constaté une corrélation positive entre le nombre total de mentions J’aime sur sa page et la portée organique de page, Neil Patel a investi dans la publicité pour :
• Avoir plus de fans ;
• Et donc augmenter la portée naturelle de sa page Facebook.
Au total, il a investi 400 000$ en publicité Facebook (booster ses posts, lancer des campagnes de mentions j’aime) et possède maintenant 900 000 fans sur sa page.
Au début, ses efforts ont payé.
La portée organique naturelle de sa page a fortement augmenté. Neil explique qu’il avait 240 000 visiteurs sur son site web provenant de sa page Facebook rien qu’en publiant ses derniers articles sur sa page.

6_Pointless_Marketing_Metrics_to_Avoid_at_All_Costs
Source : neilpatel.com
La suite de la courbe :

6_Pointless_Marketing_Metrics_to_Avoid_at_All_Costs-1
Source : neilpatel.com
Pour reprendre les mots de Neil : les fans sur Facebook et les mentions J’aime finissent par perdre leur valeur avec les changements perpétuels de l’algorithme de Facebook.
En gros, plus il avait de fans sur sa page et plus la portée organique de ses publications diminuait. Avoir 900 000 fans avait moins de valeur qu’en avoir 100 000 !
Donc si un marketeur aussi fort que Neil a dépensé 400 000$ pour au final avoir une portée naturelle encore plus basse au final, alors ne faisons pas la même erreur !
Retenez ceci : L’algorithme de Facebook joue en votre défaveur. Facebook veut que vous fassiez de la publicité !

Moi-même je disais

Payer pour être invisible sur Facebook
Toute chose étant égale, le Edge Rank calcule le ratio nombre de fans/nombre d’interactions des fans afin de déterminer quels contenus seront visibles sur l’accueil des usagers. Plus vous augmentez votre nombre de fans, moins le ratio d’interactions sera grand donc moins vous serez visibles dans l’accueil des usagers.
En d’autres mots (ceux de Techcrunch)

In other, hopefully less confusing words, an Object is more likely to show up in your News Feed if people you know have been interacting with it recently. That really isn’t particularly surprising. Neither is the resulting message to developers: if you want your posts to show up in News Feed, make sure people will actually want to interact with them.

L’ironie de l’incompréhension

Ce matin j’ai discuté avec un de mes clients qui m’informe que l’entreprise a décidé de payer une agence pour faire la promotion de leurs contenus Facebook. Je faisais un retour avec lui, sur une rencontre d’il y a deux semaines à propos du marketing de contenu. Cette entreprise est positionnée avec des produits pour une niche très spécifique avec une clientèle particulièrement bien définie qui de surcroit, se regroupe déjà à travers des « clubs de passionnés » à la grandeur du Pays. Mais l’un des nouveaux jeunes employés, diplômé depuis un an d’une grande école de commerce française, prétend que le référencement est mort et que Facebook est la voie de la conversion.

De plus, lors de nos conversations, les gens de l’entreprise réalisent que le marketing de contenu c’est du travail. C’est beaucoup de travail. Par contre, peu d’organisation réalise qu’une portion importante du travail est déjà fait et qu’elle dort dans les serveurs de l’entreprise. Ils ont déjà des masses d’informations qu’ils croient à tort, d’aucun intérêt pour l’externe. En outre, si chaque employé est habilité à devenir un créateur de contenu une fois de temps en temps, la roue tournera d’autant plus rapidement. De surcroit, il y a une pérennité à investir dans du contenu original en ligne puisqu’il persistera à exister contrairement à la pub qui disparaît une fois l’argent dépensé. Mais bon, payer pour faire faire du travail par d’autres en se croisant les doigts, c’est la facilité. D’ailleurs, si on prend $100 000 en publicité, une fois qu’elle est apparue, elle fera partie de nos souvenirs (si elle a été vue parce que de plus en plus de gens font de l’aveuglement volontaire aux publicités ou qu’ils utilisent des bloqueurs de publicité). Par contre, si vous prenez le même $100 000 et que vous engagez deux rédacteurs professionnels qui vous font des contenus durant un an, ces contenus seront toujours en ligne, améliorerons votre référencement et perdureront une fois l’argent dépensé.

Mais bon, plusieurs pro du marketing web et moi-même disons sans doute n’importe quoi alors n’hésitez pas à continuer de tirer votre argent par la fenêtre et à croire à la « magie de la facilité »…

MAJ
À lire: LES PLUS GROS MENSONGES AUTOUR DE L’INDUSTRIE DIGITALE

D’abord quand Google a permis de parier sur les noms de marque et donc d’obliger les marques à surenchérir sur leur propre marque, ce qui n’a pas de sens en réalité si ce n’est pour Google qui génère beaucoup de revenus sur ces termes.

Côté Facebook, clairement, les pages de marques ont été de vrais chevaux de Troie pour Facebook.

En jouant sur l’égo des marketers, les marques ont fait beaucoup de pub pour dire « rejoignez-nous sur Facebook » et ont ainsi crédibilisé Facebook, rendu plus populaire aussi pour finalement voir leur edgerank (capacité à toucher leurs fans) tomber à 0 si ce n’est en faisant de la publicité.

Sans parler d’Amazon bien sûr, qui est en train de lancer ses propres produits qui rentrent totalement en concurrence avec les marques.

Puis comme je le mentionne sur les médias sociaux

Observation: Ce contenu n’a pas été “sponsorisé” sur Facebook et il “cartonne” assez bien 🙂

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Qui devrait créer les contenus médias sociaux dans l’organisation?

Comme je l’ai déjà mentionné, de plus en plus d’organisations confient la gestion et la création de contenus au département de relation publique, au détriment de la fonction marketing. J’avais d’ailleurs déjà eu cette discussion avec Steve Rubel. L’explication est sans doute que les gens de marketing ont le réflexe de dire et que celui des gens de RP d’écouter, ce qui est plus en ligne avec la nature conversationnelle des médias sociaux. Mais qu’en est-il des autres « fonctions traditionnelles des organisations »? C’est la question que je me suis faite posé à brûle-pourpoint hier et je suis plutôt fière de ma réponse.

J’étais avec une très grosse organisation gouvernementale à discuter de l’implantation des médias sociaux. J’expliquais que chacune des directions (et les spécialistes de ces directions) devrait aussi créer du contenu pour alimenter la présence web de l’organisation. L’une des gestionnaires du département de communication me dit « mais comment répondre aux directeurs des autres départements lorsqu’ils me diront ce n’est pas notre job de faire des communications »?

Je lui répondis : vous leur demanderez s’ils gèrent un budget, s’ils gèrent du personnel et s’ils font des achats. La réponse est de toute évidence oui. Pourtant vous avez un département de comptabilité, d’approvisionnement et de ressources humaines. Pourquoi voient-ils ces tâches comme allant de soi tandis que la communication se devrait elle d’être complètement centralisée? De pus, il est aussi évident que ça devra faire partie de leur description de tâche et ils font déjà, sur une base régulière, de la création de contenu spécifique à leur département et pour leurs clients internes et externes. Ils n’ont juste pas développé le réflexe de croire que cette somme d’information pouvait avoir un intérêt à être en ligne. Ce n’est donc pas tellement la création de nouveau contenu que l’identification de la pertinence des contenus déjà créés et le partage de ceux-ci. Par ailleurs, tout comme le département de la comptabilité est le tributaire ultime des budgets de chacun des gestionnaires, vous serez le tributaire ultime de chacune des communications. Mais les gestionnaires devront tous mettre l’épaule à la roue.

Ma cliente était enchantée de la réponse qu’elle se fera un plaisir à répéter à ses collègues des autres départements.

Je dois vous mentionner en terminant que cette réponse implique une prémisse de base qui est essentielle. Ça ne se fera que si au départ du mandat d’implantation des médias sociaux dans l’organisation, la très haute direction est impliqué et a donné son aval. Un dossier descend toujours mieux qu’il ne monte dans les organisations…

Ça sous-entend de surcroit qu’il faudra aussi gérer le changement. Les membres de la plupart des organisations n’aiment pas le changement y préférant la plupart du temps, le statu quo.

Sites internationaux, de commerce en ligne ou touristique et contenus dupliqués

Comme vous le savez sans doute déjà les engins de recherches et Google en particulier, n’aiment pas les contenus dupliqués qui sont associés aux polluposteurs et content scraper (copieurs de contenus web). Leurs algorithmes punissent donc sévèrement les sites qui sont perçus à tort, ou à raison, comme étant de vils copieurs de contenus.

J’ai un client particulier qui fait du commerce en ligne à la grandeur de l’Amérique et pour qui je devais rédiger un appel d’offres. J’ai aussi un autre client dont l’architecture particulière permet de présenter son offre selon différentes requêtes possibles. Ses pages se présenteront donc selon différentes URL des requêtes des engins de recherches du site.

Mon client qui fait du commerce en ligne aura un site francophone avec un TLD .ca, un site anglophone dédié au Canada avec un TLD .com et un site américain dédié aux États-Unis avec un TLD .US. Le contenu de chacun de ces sites sera le même, avec une version francophone pour le Québec et quelques particularités de paiements et de géolocalisation différentes pour les États-Unis. Mais pour le reste, les contenus seront identiques. J’ai aussi un client touristique qui aura un site avec différentes manières de présenter son même contenu. On pourra voir par exemple les hôtels par étoiles, par zone géographique ou par prix. Chacun des hôtels aura sa page propre avec son propre contenu. Mais en fonction des requêtes, une URL spécifique sera créée pour, disons les hôtels 3 étoiles, mais ces nouvelles pages présenteront le même contenu que chacune des pages spécifiques de chaque hôtel.

Comment donc résoudre les problématiques de contenus dupliqués sans être pénalisés par les engins de recherche?

Pour les sites internationaux, Google comprends qu’il est pratiquement inévitable que le contenu soir dupliqué. Mais les machines (les robots) n’ont pas toujours le réflexe de comprendre les aléas d’une présence internationale. De le spécifier dans l’outil Webmaster tool, va assurer qu’il n’y a pas de quiproquo technologique disons.

Aspects techniques
Vous devrez utiliser l’élément « rel=“canonical” link » dans l’outil pour webmestre de Google et sur les différents sites. Dans l’exemple de mon client international cité plus haut, l’URL canonique sera celle du Canada avec le .com les autres URL seront donc les URL alternatives.

Il faudra aussi coder le rel=”alternate” hreflang=”x” tel qu’expliqué dans la notice aux webmestres de Google https://support.google.com/webmasters/answer/189077 afin d’indiquer quelle est la langue spécifique de chacune des URL. Dans mon exemple, nous dirions que pour l’URL .com, les versions dans les langues alternativesseraient: fr-ca et en-us

De plus, il faut cibler la bonne géolocalisation pour chaque URL dans le webmaster tools: https://support.google.com/webmasters/answer/62399

Finalement, d’héberger chacun des sites localement, augmentera sensiblement sa visibilité dans les résultats des engins de recherches, pour les recherches locales.

Pour mon autre client touristique qui a des pages dynamiques résultantes d’une requête de l’engin de recherche ou de la duplication possible des contenus à cause de catégorisations différentes de ces mêmes contenus, il faudra suivre les indications et suggestions présentées par econsultancy dans l’article How to avoid duplicate content issues in ecommerce. Comme cet article est assez technique et tout à fait complet, je vous suggère fortement de le lire et de le mettre en application 🙂

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Ce billet a été rendu possible grâce à l’aide et l’expertise des spécialistes de l’analytique et du référencement de WAO Marketing et d’Orénoque. Un merci particulier à jacques Warren et Louis Durocher.

La ridicule visibilité naturelle des contenus sur Facebook

Ça fait déjà plusieurs fois que je le répète, mais il n’est jamais inutile de remettre les points sur les i de temps à autre. Je vous mettrai encore en garde sur le fait que la portée extrêmement minime qu’offre Facebook aux pages organisationnelles, n’est pas en soi un argument pour ne pas y être. C’est plutôt un argument pour relativiser grandement son efficacité marketing, l’importance des investissements qu’on y fait et pour neutraliser le rose des lunettes de plusieurs décideurs marketing.

Ce matin encore LExpress titre Les fantômes de Facebook, ces amis dont on ne reçoit plus les messages. On peut y lire :

Cette nouvelle donne fait qu’un utilisateur avec lequel on n’échange pas ou peu a tendance à disparaître de son journal au fil du temps. Phénomène qui inquiète énormément les marques, furieuses d’atteindre de moins en moins de fans -d’autant plus qu’elles ont souvent payé pour les attirer.
Une étude du groupe Ogilvy publiée le 6 mars dernier montre ainsi que le reach, c’est-à-dire le nombre de personnes qu’une page Facebook arrive à toucher avec ses posts, a diminué de moitié ces six derniers mois. “Ce serait juste une question de temps avant que les pages aient perdu toute visibilité naturelle” (comprenez gratuite), s’inquiète le site spécialisé Blog du modérateur.

D’ailleurs cette étude d’Ogilvy dont parle Lexpress, présente un graphique de la baisse de visibilité naturelle des pages, assez dramatique.

La visibilité naturelle des contenus sur Facebook

En plus de rappeler qu’il n’est peut-être pas très sage de n’investir que sur une seule plate-forme médias sociaux, de focaliser sur le comportement de nos clients afin de sélectionner la meilleure plate-forme pour un contenu spécifique (en fonction de nos objectifs d’affaires et à l’aide entre autres d’un CRM), Ogilvy propose aussi quelques recommandations très pertinentes afin de maximiser l’impact d’une présence organisationnelle sur Facebook, pour le quelques pour cent d’abonnés à nos pages qui peuvent encore être exposés à nos contenus…

Specific Action Recommendations for Facebook Activity

• Convene a workshop with your community managers, editorial leaders, content team and brand leaders to determine how Facebook Zero affects your social strategy. Needless to say, Social@Ogilvy would be happy to help.

• Put aside a flexible pot of paid media budget to spend in small increments in order to ensure content reaches advocates and, when appropriate, your whole fan base.

• Develop a paid strategy to subdivide your existing community and more effectively target content at advocates and fans who are genuinely interested in it.

• Get used to making harder choices about what to publish. Be prepared to publish less frequently. Review, revise and rededicate yourself to your key storytelling themes. Ensure the themes deliver against your business objectives. Be assertive about refusing to publish content that’s off-theme, irrelevant or boring.

• Re-evaluate your day-parting strategy. Publishing less, better targeted content may require that you experiment with different publishing times.

• Consider publishing content multiple times in different day-parts with variances in headline, image, and copy. Depending on your audience and their consumption habits, you may be able to use this technique as an imperfect but useful form of A/B testing to select which form of creative to boost with paid.