Quelquefois par an, je donne gratuitement de mon temps pour des organismes à but non lucratif. C’est donc avec plaisir que j’étais conférencière lors de l’anti-conférence Podcamp Montréal 2010. Je n’avais rien préparé et c’était une période de questions ouvertes avec l’auditoire. Alors bon visionnement
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C’est lors d’un lunch avec le copain Henri Kaufman que j’ai pour la première fois été exposée à l’importance du Flashcode pour l’évolution du Web. Il en a d’ailleurs garni amplement son livre Internet a tout changé. Wikipedia décrit le flashcode comme étant
(…)la marque des codes-barres 2D développée par l’Association française du multimédia mobile. Ces pictogrammes composés de carrés peuvent notamment être décodés par des téléphones mobiles disposant du lecteur flashcode. Certains téléphones mobiles sont déjà équipés de ce lecteur, pour d’autres, il est nécessaire de l’installer.
La photographie d’un flashcode, comme celle d’autres types de code-barre 2D, avec un portable peut déclencher différentes actions, telles que :
se connecter à un site Internet mobile pour recevoir aussitôt un article, par exemple ;
envoyer un SMS, un MMS ou un courrier électronique ;
générer un appel téléphonique ;
enregistrer une carte de visite dans ses contacts.
Je vous parle de ça parce que le flashcode sera intégré à mon prochain livre (écrit en collaboration avec Nadia Seraiocco) et qu’il vous permettra en utilisant un lecteur de flashcode comme Mobiletag, installé sur votre téléphone intelligent, de lire une vidéo explicative d’un élément de mon livre ou toute autre information numérique que je pourrais vouloir vous partager. Ainsi, pour prendre un exemple d’affaires, les producteurs de volailles du Québec (clin d’œil ici au pote le chef Cong Bon, Chef officiel des producteurs de volailles) pourraient décider d’imprimer des flashcode spécifiques sur leurs emballages de poulet pour permettre de suivre une recette vidéo du chef Cong Bon qui nous illustre comment le préparer. Un producteur de spectacle pourrait aussi inclure des flashcode sur les affiches de ses spectacles à venir pour diriger l’internaute mobile vers un clip du groupe, le site d’achat de billets, une carte de la salle ou autre, comme le fait d’ailleurs Disneyland Paris (selon Wikipedia).
À Disneyland Paris, des flashcodes insérés sur les flyers distribués dans le parc et les affiches publicitaires permettent aux visiteurs équipés de découvrir la dernière vidéo de Mickey et de consulter les informations pratiques du parc (horaires des spectacles, offres spéciales sur les restaurants et boutiques)
Mais le code-barre que nous connaissons tous déjà et qui garnit tous les produits de consommation est maintenant aussi exploité par des outils mobiles permettant d’ajouter des informations générées utilisateurs, sur divers produits. L’application IPhone Stickybits permet déjà cette prouesse et quoiqu’elle ne soit encore peu utilisée ici, bientôt, les consommateurs ne se gêneront pas pour diffuser des infos pertinentes et des critiques positives ou négatives sur une foule de produits de consommation. Nous entrerons bientôt dans l’ère de l’intelligence numérique et ou collective des objets.
À quand des flashcode avec informations touristiques sur le mobilier urbain de Montréal comme c’est déjà le cas à Paris Bordeaux, Sarlat, et Toulouse?
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La semaine dernière je reçois un jeune, « plutôt allumé », qui est le directeur général d’un festival. Il me demande si c’est une bonne idée de dire au début des spectacles qu’il présentera, quelque chose dans le genre de :
« Bienvenue à notre spectacle! Nous vous invitons à minimiser le son et la luminosité de vos téléphones intelligents et à prendre toutes les photos et les vidéos que vous voudrez. N’hésitez pas à partager celles-ci sur vos réseaux sociaux et à inciter vos amis à venir eux aussi voir les excellents artistes de notre festival. Bon spectacle! »
Je lui dis que je trouvais que c’était une maudite bonne idée. Il me rétorqua que contractuellement, le quart de ses artistes vont permettre ce genre de chose et les trois quarts vont s’y opposer. Il ajouta que les artistes ont peur de « bruler » leur spectacle si des gens partagent « leur punch » et que les gens voient le spectacle sur le Web. Que faire?
Je lui dis que premièrement, les sites de partage ont une longueur de temps maximum permettant le partage de fichier vidéo. Donc, si un spectacle dure 1,5 heure, pas plus de 3 à 5 minutes d’un spectacle pourront être téléchargées à la fois. De plus, si quelqu’un est vraiment adepte d’un spectacle, après trois captures vidéo, il risque fortement d’arrêter de filmer parce qu’il manquera tout le spectacle pour avoir fait des captures vidéo (comme je l’ai vécue personnellement lors de la première de Totem du Cirque du Soleil, mais avec la permission du Cirque, à titre de blogueuse invitée). De plus, les gens qui feront ça sont très certainement des leaders d’opinions et qu’ils risquent d’inciter plusieurs autres personnes à aller voir le spectacle. Qui plus est, supposons que l’un de ces clips est vu par un millier de personnes, il reste tout de même 7 686 068 personnes au Québec, qui ne l’auront pas vue. Ce sera donc une publicité gratuite qui risque plus de faire du bien que du tord aux artistes qui permettront ce genre de trucs. Je lui suggérai aussi (comme je l’avais fait pour le sous-ministre du tourisme à propos des aéroports du Québec) de mettre du wi-fi dans chacune de ses salles, avec une page d’accueil faisant la promo de ses propriétés médias sociaux. De plus, il pourra suivre les profils de navigation des spectateurs et d’ainsi recueillir la plus belle étude de marché internet qui soit…
MAJ
Pour ceux qui croient que ça peut déranger leur quiétude d’avoir quelqu’un qui prend des photos ou vidéos avec un téléphone intelligent à côté d’eux je répète :
Nous vous invitons à minimiser le son et la luminosité de vos téléphones intelligents et à prendre toutes les photos et les vidéos que vous voudrez.
De plus, on peut facilement prendre des photos et vidéos à la hauteur de l’épaule, ce qui n’obstrue nullement la vue des gens qui sont derrière. Il n’y a pas de flash dans un téléphone (sauf pour le nouveau Nexus de Google) et la sonnerie peut être coupe. Aussi, les organiseurs peuvent réserver une section spéciale dans la salle qui serait justement pour ceux qui veulent faire des captures d’un spectacle. Finalement, je répète ici le commentaire de Bruno Boutot :
Comme le répète souvent Cory Doctorow
(citation approx. de mémoire):
“Ce dont ont le plus besoin les artistes, ce n’est pas de copyright, c’est d’être connu.”
C’est aussi un des principes des “camps” et “unconferences”:
Tout participant est invité à diffuser le plus possible le contenu, à condition que ça ne dérange pas le déroulement de l’événement.
Étant le directeur du Festival (Zoofest) dont Michelle parle, je constate que le débat lancé soulève les passions et génère de super bonnes idées ! Tant mieux, car c’est un sujet délicat à aborder et nous sommes à la recherche des meilleurs pistes pour promouvoir les artistes qui participent à Zoofest.
@Nadia : Et si on proposait aux gens de le faire dans le cadre d’une première média ? Dans une section réservée ”Médias Sociaux” ?
Ou, peut-être devrions-nous organiser un concours pour aller chercher les meilleurs talents du web pour venir partager leurs expériences ?
Mais qu’advient-il alors du simple spectateur qui veut parler d’un spectacle qu’il à adoré ? Les artistes peuvent-ils se passer de cette manne de nouveaux fans-promoteurs-avec-500-amis ?
Zoofest se veut un véritable laboratoire de création, de diffusion et de nouvelles idées. Les artistes qui ne veulent pas participer à l’expérience sont respectés à 100%. Ceux qui le font risquent de se retrouver avec beaucoup d’amis et de promoteurs improvisés !
Les ventes de billets finales devraient nous donner une bonne indication sur la valeur de cette initiative qui, je l’avoue, change les moeurs et soulève autant d’inquiétudes que de possibilités…
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L’été dernier, j’ai été embauchée par Le Cirque du Soleil, pour donner une conférence privée à son président, monsieur Daniel Lamarre, et tous ses vice-présidents, réunis lors de leur réunion mensuelle. J’y ai parlé entre autres de médias sociaux et de l’importance de ceux-ci dans une optique de relations publiques. Un an plus tard, Le Cirque du Soleil lance le spectacle Totem, de Robert Lepage, et fait une place importante aux blogueurs, lors de la conférence de presse et de la première, qui avait lieu hier soir. Je trouve ça très positif pour le Cirque de même que pour les médias sociaux. Les médias sociaux ne remplaceront jamais les journalistes et comme je l’ai mentionné maintes fois, je ne vois pas de guerre entre les journalistes et les médias sociaux. J’y vois plutôt une complémentarité et une collaboration possible. Comme l’a noté le journaliste blogueur Dominic Arpin :
Bravo au Cirque du Soleil pour son ouverture face aux médias sociaux. Preuve à l’appui. #totem http://yfrog.com/2f4blj
Cette « première » risque d’avoir un effet d’entraînement positif sur l’ensemble des communications d’entreprises et c’est tant mieux.
Pour ce qui est du spectacle lui-même, vous en avez une idée en lisant mes divers status Twitter :
Notez que toutes ces photos ont été prises et mise en ligne depuis mon téléphone iPhone 3GS, via les applications Twitbird et Twitpic.
En complément d’information, je vous invite aussi à relire mon billet : Robert Lepage et les médias sociaux
MAJ
Voici des extraits vidéo du spectacle, pris lors de la conférence de presse, avec mon iPhone.
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Pour ma vingt-et-unième chronique à l’émission LeLab, je discute avec Philippe Fehmiu de Barack géolocalisation, médias sociaux et le phénomène « Foursquare ».: La voici donc :
Géolocalisation, médias sociaux et le phénomène « Foursquare »
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L’application de téléphones intelligents Foursquare est présentement la darling des applications mobiles. En fait, c’est une application qui permet de dire à nos copains, qu’on a préalablement acceptés dans notre réseau, qu’on est présentement à tel restaurant ou tel lieu commercial. L’application permet aussi de laisser des messages et de dire par exemple : essayez le café latté chez XYZ puisque c’est le meilleur en ville. Après deux mois, la personne qui a été le plus souvent à un endroit donné devient le Mayor (maire) de l’endroit. Dans des grandes villes comme New York par exemple, les commerçants ont déjà flairé la bonne affaire et ils offrent des spéciaux aux utilisateurs de Foursquare et des cadeaux particuliers aux « Mayor » de l’endroit. C’est donc une nouvelle forme de marketing de fidélité par géolocalisation. L’entreprise Foursquare vient d’ailleurs de réaliser plusieurs ententes commerciales avec des joueurs majeurs comme Conde Nast, Bravo, les guides Zagat et The New York Times.
Les usagers utilisent Foursquare et ils sont récompensés de leurs efforts par un système élaboré de badges. Mais c’est bien là sont gros avantage à court terme et son talon d’Achille à long terme. Parce que c’est bien de se vanter d’avoir tel ou tel badge, mais après plusieurs mois d’utilisation, je ne vois pas encore les avantages inhérents à une telle assiduité d’utilisation. Bien certainement il peut être pratique de savoir si nos amis aiment tels ou tels resto ou entreprise et ce qu’ils nous suggèrent d’y prendre. Il peut aussi être pertinent de savoir à quel endroit se trouvent nos copains à un certain moment donnés. Mais ces avantages sont mis en reliefs par l’aspect potentiellement dangereux de dire à quel endroit on se trouve, comme cela est démontré clairement par l’application « PleaseRobMe » qui insiste sur le fait que si on est à un endroit précis, on est peut-être pas chez soi et de ce fait, on invite les voleurs à venir nous visiter. Cependant, comme c’est mon cas, mon adresse personnelle n’est pas publicisée sur aucuns médias sociaux, ce qui réduit substantiellement le risque d’être victime de vol. Quoi qu’il en soi, les assureurs sont de plus en plus nerveux face à ce genre d’applications et risquent éventuellement de ne pas couvrir les risques de vols s’il est démontré que vous avez activement participé à la publication de vos allés et venus. Autres problèmes de Foursquare
La géolocalisation de Foursquare est encore déficiente et il est facile de dire que nous sommes dans tel ou tel établissement sans pour autant y être et même y avoir déjà mis les pieds. Il existe aussi un problème de duplication des établissements qui fait que par exemple, un café comme Laïka, peut se retrouver plusieurs fois dans l’application avec des noms comme :
Le Laïka
Laïka
café Laïka
Le Café Laïka
Laïka resto-bar et ainsi de suite. Cette problématique va toutefois être réglée par les « superuser » qui ont désormais le pouvoir d’éliminer les duplicatas et de certifier les endroits qui sont « officiels ». La problématique pour les usagers demeure donc encore pour l’instant la question fondamentale « what’s in it for me »?
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