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La crise appréhendée des journaux au Québec

Voici mon point de vue très biaisé de la crise appréhendée des journaux au Québec. Tout d’abord, une disclosure.

Je pense que la FPJQ est un groupe de retardataires réactionnaires. J’ai travaillé pour différentes composantes de l’Empire Quebecor comme on s’amuse à l’appeler. J’ai des entrées et des amitiés avec tous les grands groupes médias du Québec, j’ai écrit pour Branchez-vous, LesAffaires.com et été experte invitée régulière lors de la première année du canal Argent. Je connais aussi personnellement la plupart (pour ne pas dire tous) des journalistes technos du Québec et plusieurs de la France et de la Belgique. J’ai donc ce qu’on pourrait appeler une vision périphérique qui de plus est biaisée.

Je crois que la situation des médias écrits, nommément les journaux, n’est pas dramatique au Québec parce que comme pour le reste des phénomènes Web, nous sommes souvent deux ans en retard. Même nos chicanes blogueurs/journalistes se font avec un décalage du reste du monde. Ça nous offre l’avantage d’apprendre des erreurs des autres, mais disons que pour l’innovation, on repassera. La situation ici n’est pas dramatique non plus parce qu’ici, il y a une concentration de la presse et que de ce fait, les grands groupes retrouvent un peu de ce qu’ils perdent d’un média, dans une autre de leur propriété médiatique. Aussi, même les annonceurs sont en retard ici et ne songent pas encore à exploiter le plein potentiel que leur offre le Web et croient encore aux balivernes que leur racontent les grandes boîtes de création de pubs du Québec. Finalement, notre microcosme linguistique nous protège aussi et certains des médias locaux ont des revenus qui feraient rougir de jalousie bien des voisins américains.
Cela étant dit, il ne faut pas non plus être dupe et croire que les bouleversements majeurs qui affectent la presse mondiale nous épargneront de son grand nettoyage. Disons simplement que si la moitié des médias écrits américains risquent de disparaître cette année, l’hécatombe ne sera pas aussi dévastatrice de ce côté-ci de la frontière. N’empêche que la pression est forte et qu’elle le sera de plus en plus. J’écrivais que même ici, pour la première fois, les journaux ont perdu la place de la pénétration au profit du Web et que seules la radio et la télévision jouissent encore de la primauté sur ceux-ci. Mais les jeunes vieillissent et ils ne commenceront pas à faire ce qu’ils ne font pratiquement pas, c’est-à-dire lire les journaux. Et les vieux, vont éventuellement prendre leur retraite et c’est triste à dire, mais ils vont mourir et j’ai comme un gros doute que leurs ayants droit ne demanderont pas à ce qu’on paye un abonnement au journal préféré de son aïeul pour lui faire un plaisir d’outre-tombe. À moyen terme, ça ne regarde donc pas trop bien. En outre, les petites annonces classées qui ont longtemps été la vache à lait des quotidiens, ne s’en peuvent plus de mourir à petit feu devant les kijiji et craigslist de ce monde, et qui sont gratuits. C’est d’autant plus loufoque de savoir ça et de réaliser que la grève du Journal de Montréal et que les journalistes de l’un des journaux encore très rentables de nos médias, se battent pour sauver les jobs perdues d’avance de cette classe d’employés. Anyway, TOUT LES JOURNAUX NE MOURRONT PAS, ni les grandes marques d’ailleurs. Mais les pratiques journalistiques risquent de changer dramatiquement. J’ai d’ailleurs écrit un billet sur ce sujet précis. Tout comme la radio n’est pas morte avec l’arrivée de la TV, le journal ne va pas mourir avec l’arrivée du Web. Il va cependant se transformer de fond en comble et sa version papier risque de devenir de moins en moins pertinente et elle est déjà peu écologique et nous coûte une fortune en frais d’enfouissement et de récupération.
Mais les journalistes ont peur! Ils ont raison! Leur emploi va changer et qu’ils le veuillent ou non, ils se devront de baiser la main de cette maudite convergence qu’ils conspuent depuis si longtemps. Ici, nous n’avons qu’une simili convergence. Il y a bien certainement celle de Star Academie qui fait couler tellement d’encre, mais outre cette épisodique convergence, Quebecor ne converge pas encore. Je l’avais d’ailleurs noté et applaudi lors du seul exemple réel de convergence de l’EMPIRE qui avait eu lieu lors du fameux scandale des piscines contaminées à Montréal. Outre, ce fait et star ac, mais de quelle convergence parlons-nous? Il y a aussi cette convergence tacite, mais très efficace qui unit Gesca et Radio-Canada. Là on peut parler de convergence efficace et ils ne sont même pas du même groupe. Nous pourrions parler dans ce cas d’une convergence protectionniste et je ne me souviens pas d’avoir entendu aucun des journalistes qui y participent chialer là-dessus. Mais il m’en manque peut-être des bouts.
Mais c’est quoi notre problème avec la convergence?
Il y a bien celles de GE – NBC Universal,  FOX – News Corporation,  Walt Disney – ABC – ESPN, VIACOM – CBS – Paramount, AOL-Time Warner et les nombreuses tentacules de Sony. Mais ici il faut qu’on diabolise la convergence conglomératique? Imaginez que je n’ai même pas encore parlé de la convergence journaliste/média citoyen. Celle-là est la convergence d’entre toutes et ce sera celle qui sauvera notamment les petits. D’ailleurs, Pisani dit à ce propos (mais il dit peut-être n’importe quoi puisque c’est un journaliste/blogueur de Le Monde):

Si le journalisme de toujours se caractérise par la production d’informations, il semble clair qu’il ne trouve pas (encore) de modèle économique sur le web.
Mais si le journalisme organisé autour du web implique d’autres pratiques (l’essentiel étant l’expérience, les conversations) alors le modèle économique qu’il faut trouver est différent. C’est celui d’un journalisme dans lequel la production n’est qu’en partie assurée par les professionnels et qui se structure largement autour des liens, du partage, de la participation. Les modes d’opération incluent les algorithmes et l’ex-audience.
En même temps que nous nous interrogeons sur son rôle et ses fonctions sociales, c’est l’économie de ce journalisme là qu’il faudrait modéliser.

Mais si nous revenons à la convergence médiatique classique, il y a cet exemple réussi (dans Nieman.harvard.edu) du Nordjyske newspaper fondé en 1767 au Danemark. L’initiative est venue de la base et a été supportée par l’un des syndicats reconnu comme étant l’un des plus difficiles et hargneux de ce pays. Comme le dit le rédacteur en chef (l’initiateur du projet et on était en 2002) :

« The problem is that everybody wants progress but nobody wants change, » I told them. « If we want to keep our jobs, we have to develop ourselves and the way we work with journalism. But the consequence of progress is change; we have to do something else than we are used to doing and that brings with it insecurity. We get through it together, if we dare. » I then told them that in 10 months our regional newspaper, now slipping into a deep crisis, would become the most ambitious media house in Europe. « It will be tough, » I reminded them, « but when we’ve made it, we’ll have a future in which it will be fun going to work every morning and a newspaper in which we will make good stories. »
(…) The goal is to do better stories. Making sharper priorities and using different media platforms to tell that part of the story at which that medium is best. And by sitting closely together in a newsroom without walls with colleagues with the same beats and interests, we can share ideas, sources, research and thereby produce more and improve the total quality of our work. »
(…)Ten months later nearly the entire staff had changed jobs, offices, deadlines, editors, tools and colleagues. As we launched a new, more focused newspaper and added a free commuter paper aimed at younger readers in the big cities, in our community we introduced a regional version of CNN « Headline News. » These instant updates as part of local TV-news became an instant success. Within six months from our launch, we had more paid subscribers to 24Nordjyske, our cable TV station that broadcasts regional new s 24 hours a day, than we had on our newspaper, which dates back to 1767.

Our 250 reporters—no, we didn’t fire anyone—are no longer organized into groups with the task to fill certain pages or sections in a newspaper. They work together in a matrix organization, all under the same editor in chief, and each with the same basic task of telling good stories to people in Northern Jutland using the media best suited to the telling.

Mettons que c’est un maudit bel exemple de ce que pourrait être la convergence d’hier, ailleurs, appliquée à demain, ici.
Entre-temps, on peut toujours continuer à conspuer les conglomérats, à bitcher sur les blogueurs, à ne pas citer ses sources et à vomir sur l’apport citoyen comme cela s’est fait tant de fois et avec tant d’éclat comme avec cette récente escarmouche entre Marissal  et Lagacé rapportée par Canoe :

Dans sa chronique à Bazzo.tv, Vincent Marissal a aussi laissé entendre que plusieurs journalistes dans Internet -pas tous -font du «flash», des «sparages», du «tape-à-l’oeil» et qu’ils ont «le droit de fonctionner sous un autre registre», «à un niveau de qualité diluée».

19 réflexions sur “La crise appréhendée des journaux au Québec”

  1. Si les nouveaux moyens de communication mordent de plus en plus à belles dents dans les médias traditionnels, serait-il possible d’envisager que cette désafection soit reliée à des causes structurelles? Par exemple, est-ce que l’objectivité (sacro-saint principe passe-partout), la langue de bois et la sélectivité informative pourraient être des élément déclencheurs de cette crise?

    Si les valeurs profondes et intrinsèques de la presse avait été si évidentes pour tous les lecteurs, il faut croire que tous les lecteurs seraient restés fidèles à la presse traditionnelle et qu’elle aurait attiré un nouveau lectorat et qu’elle l’aurait par le fait même renouvelé. Mais il semble que ce ne soit pas le cas…

  2. François Berthiaume

    Peut-être que je simplifie trop, mais le travail de journaliste ne change pas. Il doit toujours présenter à l’auditoire des faits objectifs et des conclusions tirées de ceux-ci. Il doit séparer les faits des simples rumeurs. C’est ce qui différencie et qui différenciera François Gagnon de François Berthiaume. Qui distinguent les blogueuses intelligentes (comme ici) des gérants d’estrade (la fille dans les annonces télé du grand club de rds.ca).

    Par contre, les canaux de communication sont maintenant décloisonnés. On n’est plus exclusivement journaliste papier ou télé, on est journaliste. Les Danois l’ont compris eux. Donc, cessons de chialer et innovons nous aussi. Ça ferait changement…

  3. La convergence n’est pas LA solution au mal dont souffrent les entreprises de presse. Elle participe d’une transformation nécessaire, mais elle n’apporte pas de solution aux problématiques de fond :
    – Qui va payer pour l’information et pourquoi ?
    – Comment mieux comprendre les besoins des audiences (consommateurs et annonceurs0 ?
    – Et le plus important, comment apporter de la valeur à l’information pour l’ensemble de ces cinq acteurs : lecteurs, annonceurs, investisseurs, journalistes et société/citoyens ?

    En bref, comment faire du meilleur journalisme et comment financer ce journalisme ?

    Nous souffrons d’un journalisme globalement de mauvaise qualité. La convergence ne règlera pas ce pb. Pas plus que les gadgets web 2.0, les blogs donnés aux journalistes (et aux autres) et les caméras vidéos.

    La presse au Québec va mieux qu’aux USA (mieux ne veut pas dire bien). Non pas parce qu’elle gagne plus d’argent — rappelons qu’un quotidien américain fait en moyenne 20% de marge net de quoi faire rougir 99% des industries — mais parce qu’elle ne croule pas sous les dettes comme son voisin.

    Et je t’assure Michelle que le monde de la pub n’est pas plus avancé ailleurs. L’une des raisons simple et fondamentale : ce monde vit de commissions et les commissions les plus faibles sont sur le web car les revenus y sont les plus bas.

    Personne ne sait — à part les rigolos — à quoi va ressembler l’entreprise de presse de demain, comment elle gagnera sa vie et quel sera les formats qu’elle exploitera. On a une idée… mais seulement une idée.

    En attendant, il faut faire avancer les choses. Et pour faire avancer les choses il faut penser STRATÉGIE. Et pour penser stratégie il faut de la MÉTHODOLOGIE. Deux choses fondamentales qui manquent à bien des groupes médias au Québec et ailleurs. Mais pas à tous.

    (Disclosure: Je bosse comme consultant pour Transcontinental)

  4. Enfin quelqu’un qui ose parler de la convergence de Radio-Canada; télé, radio, site web, et en plus, de l’entente avec La Presse. J’en ai un peu marre d’entendre presque exclusivement des chroniqueurs de La presse à l’émission du matin de Radio-Can. Pas qu’ils ne sont pas bon, mais la ligne uniforme de pensée devient à la longue ennuyeuse.

    Pour revenir au mot  »convergence », Radio- Canada ne l’utilise pas publiquement, mais en privé, les dirigeants ne s’en cachent pas.

  5. Beaucoup de stock et de pistes dans ce billet. Très intéressant le cas du Danemark avec en plus sa version multiplateformes en info ultra locale. Car c’est beaucoup de cela qu’il s’agit non ? Il y a la convergence façon Quebecor mais à plus petite échelle, il y a aussi des gens qui se disent que leur métier c’est le contenu, et qui ont le courage / la vision de réinventer la manière de livrer ce contenu sur toutes sortes de plateformes.
    Quant au retard québécois… assez d’accord avec Jeff ! Vu de France, ce « retard » semble parfois très relatif. On est tous le dinosaure de quelqu’un ? 🙂

  6. J’apprécie toujours autant de lire ces articles. Malheureusement, trop d’informations m’empêchent de me faire une opinion trop ferme: pour commencer, je repense à cet article d’une Ombudsmann de je ne sais plus dans quel journal (la presse? le jurnal de Montréal?) dans Multimedia, qui disait que le journalisme était seul habilité à donner des analyses profondes et sérieuses par rapport à ce qu’on trouvait sur le oueb. Je suis profondément en désaccord, j’aurais tendance à la juger comme étant partiale, simplement parce que j’ai nombre d’exemples d’articles de journalistes dont l’analyse est lamentable. Ensuite parce que la convergence d’intérêt des groupes de médias leur empêche d’avoir de la distance, voire de l’honnêteté intellectuelle. Sur ce point, je rejoins l’opinion de Jeff Mignon.
    D’autre part, la convergence peut etre source aussi d’une fin même de la liberté d’expression: En France, celle-ci est remise en cause tant dans la presse écrite (Figaro, Le Monde, Le Point, et tout ce qui entre dans la sphère présidentielle) que dans les chaines télé (dans le même sphère) les opinions opposées s’exprimant soit à travers un médium régit par une autre sphère d’influence (Libération) soit par des indépendants (Canard enchainé ou Charlie Hebdo). L’exception à ces sphères reste internet ou l’on trouve de tout, mais aussi du n’importe quoi. C’est sur ce dernier point que je ne suis pas d’accord avec vous: vous dites « Michelle Blanc, à 08:24 le 18 février
    @Marc, le dilettantisme est là avec les médias trad et le restera avec la convergence. Cependant, à cause des hyperliens externes et de la puissance des commentaires, la merde restera au fond et les pétales de roses flotteront à la surface… Il ne faut pas prendre les lecteurs pour des imbéciles. Ils savent très bien discerner le pertinent du non pertinent (de même que Google) et c’est le pertinent qui sortira gagnant. » Personnellement, je me méfie de la vox populi. Wikipedia a été plusieurs fois stigmatisé (la aussi, pas toujours de facon légitime, mais parfois si) comme étant une encyclopédie dont le contenu n’est pas fiable. Enfin, je crains que nombre de lecteurs sont effectivement bien pris pour des imbéciles, tout comme les spectateurs: être spectateur, ou lecteur, pour moi, implique une véritable activité, recherche afin de faire le tri entre qualité et médiocre, mais tout le monde fait-il vraiment ces recherches? je ne crois pas.

  7. Pierre Morabito

    monsieur Desjardins a posé une question intéressante «pourquoi ce sont toujours les patrons qui profitent de la situation?» et qui est demeuré sans réponse.

  8. Tu dis qu’il ne fault pas diaboliser la convergence de GE – NBC Universal, FOX – News Corporation, Walt Disney – ABC – ESPN, VIACOM – CBS – Paramount, AOL-Time Warner et compagnie…

    Je ne sais pas si tu suis les médias américains, mais ils sont très biasé dans leur propos politiques.

  9. @Pierre
    Je n’ai pas vue de monsieur Desjardins ici dans les commentaires et de toute façon, les patrons profiteront toujours de la situation, nous sommes dan un système capitaliste, n’en déplaise aux syndicats de gogoche
    @Martin
    Les médias américains et même canadiens sont souvent biaisés dans leur propos politique. Ce n’est pas la faute des conglomérats, mais de la pauvreté de la pratique journalistique. Ce ne sont pas les conglomérats qui ont forcé les journalistes à être « embedé » dans l’armée américaine en Irak, ce n’est pas les conglomérats non plus qui ont forcé les journalistes à ne critique que sur le tard, le très tard même l’invasion américaine en Irak. Ce sont les journalistes eux-mêmes qui n’ont pas poussé la réflexion. De toute manière, il y a aussi des conglomérats en Europe et les nouvelles internationales y sont traitées d’une manière moins ethnocentrique sur leur propre nombril…

  10. Ping : Conférence sur « Et si j’étais propriétaire du Journal de Montréal? » • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

  11. Je pense, Michelle, que la crise n’est plus appréhendée, mais qu’elle est bel et bien là. Axel Ganz, l’ex-pdg de Prisma, nous en fait la démonstration. http://www.axonpost.com/?p=320

    Le journal, composé de feuilles de papier, que vous tenez entre vos mains, est un contenant. Le journalisme, quant à lui, est un contenu. Depuis 150 ans, le contenu a tellement été lié au contenant que nous n’arrivons plus à tracer la ligne de démarcation entre les deux. Pourquoi est-il si difficile de différencier le contenu et le contenant dans un tel cas de figure ? Pour une simple raison: le coût de production d’un journal est directement lié au coût d’acquisition et d’opération des presses rotatives sur lesquelles il est imprimé. Dans un tel contexte, seuls quelques entrepreneurs fortunés peuvent se permettre d’acquérir des presses rotatives. C’est ici qu’entre en ligne de compte la notion de «filtre». Dans le cas d’un journal, le filtre est le coût d’acquisition et d’opération des presses rotatives.

    Alors, que se passe-t-il quand ce filtre n’est plus là ?

  12. Jeff Mignon pose d’excellentes questions: Qui va payer? Car du journalisme de qualité c’est cher. Il faudra vraiment innover. Payer à la pièce ( l’article) ? Faire des enchères auprès des abonnés pour savoir quel sujet ils veulent que le journaliste développent ? Du journalisme à la pièce ?

    Par ailleurs, la convergence de Radio-Canada n’a rien à voir avec celle de Quebecor. Et il n’y a pas d’entente avec la Presse. Des journalistes de Quebecor viennent à Rad-Can, etc. Le contraire n’est pas vrai. Quebecor est très hermétique à l’extérieur. De plus Quebecor est une entreprise qui pratique la convergence en exploitant les journalistes et surtout les pigistes. Quebecor fait signer des contrats inacceptables de cession de droits d’auteur et moraux. Une pratique dangereuse pour l’ensemble de la profession et totalement irrespectueuse du professionnalisme du journalisme. Une pratique qui cantonne les pigistes dans la pauvreté.

  13. Ping : Twitter Trackbacks for La crise appréhendée des journaux au Québec • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing [michelleblanc.com] on Topsy.com

  14. WOW, super article avec analyse et commentaires des plus pertinents, non seulement en termes de convergence mais aussi de modèles d’affaires et qui illustre très bien le fait que le débat sur la qualité et la pertinence des journalistes-blogueurs vs les journalistes trad est un faux débat car le citoyen ne demande qu’à être bien servi par une information pertinente et ciblée sur la plate-forme de SON choix à l’heure de SON choix; nonobstant la source !

    Ainsi, le véritable débat est comment peut-on tirer profit de l’ensemble des ressources journalistiques disponibles et de l’ensemble des plates-formes de distribution/diffusion afin de mieux servir le citoyen/lecteur dans un contexte de mondialisation de l’information et de prolifération des plates-formes/sources ?

    Quant à la position dogmatique des syndicats de journalistes trad d’ici; quiconque a des amis/connaissances dans les médias trad sait fort bien que cela masque une ultime tentative de garder des emplois grassement payés avec des avantages parfois surréalistes !!!

    Dommage, je l’ai raté ce billet-là.

  15. Ping : Le blogue de Marie-Claude Ducas » Blog Archive » Questions d’une dinosaure (qui s’assume)

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