Il y a quelque temps je publiais le billet De la propagande en ligne en temps de guerre. Or j’aimerais aujourd’hui attirer votre attention sur un nouveau phénomène de propagande haineuse dont j’ai été l’une des nombreuses victimes et qui fait apparaître que le Web regorge du meilleur et du pire à la fois. Il s’agit de ce qu’on pourrait appeler le micro-blogage haineux et pour vous rendre compte de quoi il s’agit, visitez les twits d’un de ces conards anonymes ecnyc7. Le modus operandi est assez simple. Vous prenez un outil comme Tweetscan et y entrez des mots-clés comme par exemple Israël ou Hamas puis vous blastez sans vergogne les microblogueurs que vous jugez être contre l’avis dont vous faites la promotion, à partir d’un profil vide ne permettant pas d’identifier adéquatement l’émetteur. Pour ce faire, il n’est pas nécessaire de suivre un microblogueur en particulier puisque plusieurs microblogueurs ont des profils ouverts. Le côté pervers de ce type d’intervention haineuse est qu’il peut cristalliser des positions qui sont contraire à l’objectif positif de faire connaître un point de vue différent de l’interlocuteur qu’on blaste. À moins que ce qu’on présente comme une position haineuse soit en fait généré par le camp adverse. Pour expliquer ceci, il appert que le commentaire haineux que j’ai reçu provient de quelqu’un de pro-Israël. Mais est-ce plutôt un pro-Hamas qui se fait passer pour un pro-Israël afin que les gens détestent Israël? Allez savoir.
Article publié le mercredi, 14 janvier 2009 sous les rubriques Médias sociaux, politique et internet, Relations publiques Internet et Twitter ou le microblogging.
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Sur le blogue de Lichen communication, le billet je blogue mais je dois passer à la télévision si…m’interpelle directement.
Michelle Blanc vient de passer en deux semaines de consultantes à vedette. Pourquoi ? Tout simplement en passant à l’émission de télévision la plus vue au Québec, Tout le monde en parle.
Donc, dans cet univers numérique, pour faire du bruit, faut passer par la bonne vieille télévision que tout le monde annonce moribonde. Dichotomie dans le processus de communication entre la réalité et la propagande numérique. La télévision et la radio restent encore l’outil de communication qui rejoint le plus grand nombre de personnes.
C’est direct et cela parle directement au cœur. Internet ne possède pas encore cette puissance. Le web est une conversation, la télévision est une agora. Michelle Blanc peut parler autant qu’elle le souhaite, elle n’aurait jamais pu avoir autant d’impact en si peu de temps sans passer par la télévision.
(…)
Le numérique contre le trad, le web contre la télévision, des groupes Facebook contre …., l’ensemble des poncifs entendus reviennent.
Michelle Blanc fait du marketing numériques mais sa plus belle réalisation reste sa présence à la télévision et à la radio.
Paradoxe.
Ma réponse :
Paradoxe, oui et non.
Tout d’abord, on compare le médium TV à celui du Web et on présume que l’émotion ne passe pas sur le Web. Je ne suis pas d’accord avec ça et j’ai même déjà écrit De l’utilité du blogue comme outil de catharsis. Puis vient cette question de mon statut de vedette. Il est très vrai que comme suite à mon passage à Tout le monde en parle ma vie a soudainement basculé et qu’on me reconnait maintenant partout. Mais avais-je besoin de ça? Pour ma vie professionnelle, certainement pas (quoi que j’admette que ça aide beaucoup), mais pour faire la vulgarisation de la condition de transsexuelles et briser les tabous qui l’entourent, ça aura été le plus formidable forum qui soit. Mais encore là de quoi parlons-nous dans notre comparaison? De la TV comme diffuseur de pub ou de la TV comme diffuseur de contenus? Pour ce qui est de la diffusion de contenus, une émission comme TLMEP qui va chercher 1.5 million d’auditeurs dans un petit marché, jamais le Web ne rivalisera avec ça. Le numérique contre le trad? Dans une perspective publicitaire et marketing, Le Web peut certainement bien se défendre. Dans une perspective de compétition, mais pourquoi donc ne pas entrevoir l’un et l’autre au lieu de l’un ou l’autre? Chacun des médiums a ses forces et il est certainement très sain de capitaliser sur celles-ci. Jamais je n’ai personnellement sous-entendu que la TV allait disparaître. J’observe cependant que la génération Y n’est pas celle qui m’interpelle le plus dans la rue et qui a regardé l’émission. Même que la caissière du dépanneur derrière chez ma blonde me dit : « est-ce vrai que vous avez passé à la télévision? » Je lui demande pourquoi elle me demande ça et elle me répond « c’est qu’il y a des clients qui m’ont dit qu’ils vous ont vu ».
Finalement, j’étais amplement connue et médiatisée avant TLMEP et j’ai toujours su capitaliser sur les relations publiques traditionnelles puisque ce que je vends est de la crédibilité et que ce sont les autres qui me la donnent, incluant très certainement, les médias traditionnels. Mais cette crédibilité et cette visibilité médiatique dont je jouis depuis plusieurs années sont tributaires directement de mon blogue. Même mon passage à tout le monde en parle est aussi tributaire d’un ensemble de facteurs incluant, mon blogue. Il est cependant clair et évident qu’une émission comme TLMEP frappe l’imaginaire des téléspectateurs, à un niveau inégalé, comme le Web ne peut encore que difficilement atteindre.
Que mes plus belles réalisations restent mes participations à TLMEP et Christiane Charrette? Dans l’esprit de vulgarisation aux masses de ma condition, certainement. Au niveau professionnel, j’ose croire que non et que ce sont plutôt mes divers écrits scientifiques, professionnels, didactiques, mes conférences et mon blogue qui marquent l’esprit des gestionnaires Web…
By the way, on m’écrit de France et même de Pologne à propos de TLMEP et c’est parce que le vid de l’émission est sur Dailymotion…
Article publié le dimanche, 14 décembre 2008 sous les rubriques Blogue, Blogues d'affaires, Facebook, Marketing 2.0, Marketing Internet, Médias sociaux, Medias et Internet et Relations publiques Internet.
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Finalement, après avoir fait une campagne électorale fédérale en ligne de type « push », c’est-à-dire strictement en mode communication unidirectionnelle, un premier parti politique fédéral se décide enfin à inviter des blogueurs à son congrès politique. Il s’agit du Parti Conservateur et comme le rapportait hier Le Devoir :
La droite et la gauche politique au Canada se livrent un duel de tous les instants dans la blogosphère. Ces agents d’information — et de propagande — auront un nouveau champ de bataille dans deux semaines: le congrès du Parti conservateur. La formation de Stephen Harper a choisi d’accréditer formellement les blogueurs, au même titre que les journalistes.
Moi je dis ENFIN. Mais des journalistes s’offusquent de cette ouverture tardive de nos partis politiques. Ainsi, dans ce même Le Devoir, Marie-André Chouinard, dans l’article Médias – Le poids du blogue, s’indigne :
Mais attention! Cette proximité des blogueurs avec les journalistes ouvre la porte à une nouvelle confusion des genres dans une profession qui, déjà, pratique le croisement des styles. En cette ère où l’humeur côtoie parfois sans nuance l’information factuelle, les citoyens peinent déjà à pointer la nouvelle brute, retransmise sans le filtre de l’impression et de l’opinion. Valsant autour des faits, le journaliste, roucoulant, flirte avec le statut de vedette.
Ce jeu n’est pas sans effets. Après une tournée du Québec, le Conseil de presse du Québec rappelle que la population a exprimé de grandes réserves face à la qualité des nouvelles qu’on lui transmet. Et c’est sans compter la concentration des médias, qui a eu pour effet de limiter la diversité de l’information et d’éroder sa qualité au passage.
Je rapellerais simplement à MADAME la journaliste, mon récent billet De la communication unidirectionnelle dogmatique à la communication multidirectionnelle égalitaire :
la société qui était basée sur la sacro-sainte communication unidirectionnelle dogmatique se transforme maintenant en communication multidirectionnelle égalitaire.
La période ou seuls le patron, le médecin, le professeur, le politicien ou l’entreprise sait la vérité et a raison, est terminée. Maintenant, tous peuvent être évalués, critiqués ou encensés. Le message est maintenant disponible et généré par tous et l’opinion du beau-frère planétaire est maintenant décisive dans la prise de décision de l’étudiant, patient, client, employé, citoyen. C’est d’ailleurs la conclusion sans équivoque qui est présentée dans une récente étude d’Universal McCann, When did we start trusting strangers? How the internet turned us all into influencers
C’est bien triste pour le Conseil de presse du Québec, Le collège des médecins, les différents syndicats et ordres professionnels de tout acabit, mais ils n’ont plus la sacro-sainte vérité et ils devront s’y faire et s’adapter…
MAJ
Je vous invite aussi à relire mon billet Réflexion sur la nature échangiste blogue journalisme groupe médias relationnistes
MAJ2
Faut absolument lire le billet de Mario Asselin Lettre à Marie-Andrée Chouinard qui répond à LA MADAME. L’une des très belle leçon de comment percevoir le blogueurs (pour les partis politiques et les médias) qe vous pourrez lire…
Article publié le jeudi, 30 octobre 2008 sous les rubriques Blogue, Blogues d'affaires, Démocratie en ligne, Edito sans question, Gouvernement électronique et politique et internet.
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Le copain Laurent Gloaguen, Alias Embruns, est un sacré foutteur de merde et polémiste chevronné. Je dois même avouer qu’il m’inspire à ce chapitre. Il est de surcroît, un amoureux du Québec et un commentateur politique redoutable et redouté en France. Il vient de signer un billet qui n’est pas très élogieux à l’égard des nos pratiques politiques durant la campagne actuelle. Il a le don de trouver les conneries les plus exemplaires et de les exposer d’une manière limpide et efficace. Disons que notre campagne électorale, vue de chez lui, ne nous renvoie pas une image de nous-mêmes des plus élogieuses, et il n’a pas tort. Jugez-en par vous-mêmes :
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Article publié le mardi, 6 mars 2007 sous les rubriques Gouvernement électronique et politique et internet.
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Je lis un article du Journal La Presse de ce matin, à propos des blogues de conseils maternels Maman blogue. Cet article se termine ainsi :
Que pensent les experts de ces ressources virtuelles? «Internet est un lieu de communication qu’on ne contrôle pas, met en garde Richard Cloutier, psychologue à l’Université Laval, spécialisé dans le développement de l’enfant et de l’adolescent. Cela pose le défi de distinguer le bon du mauvais. (…) On peut rencontrer toutes sortes de gens qui peuvent faire de la propagande, de la promotion ou de la justification d’un point de vue. Oui, ça peut être un lieu intéressant de parrainage et de communication, mais il n’y a pas de contrôle.» À bon entendeur…
Pourquoi cette mise en garde?
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Article publié le lundi, 16 octobre 2006 sous les rubriques Edito sans question, Medias et Internet et Relations publiques Internet.
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Je ne suis qu’un modeste blogueur techno qui est en ligne seulement depuis quelque mois. Ne croyez rien de ce que j’écris. Je n’ai pas de diplôme de journaliste. Peut-être que je ne vérifie pas mes sources? Lire la suite…
Article publié le mercredi, 8 février 2006 sous les rubriques Blogue, Blogues d'affaires, Edito sans question, Medias et Internet, Personnel et peut-être même hors sujet et statistiques des affaires électroniques.
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