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Médias sociaux Terrorisme en ligne

Djihadisme et médias sociaux

Depuis maintenant quelques années, la promotion du djihad, le recrutement de combattants et les efforts de propagandes et de relations publiques des extrémistes musulmans se sont transportés au grand jour, sur le Web et plus spécifiquement sur les médias sociaux. J’avais déjà expliqué comment il était facile pour des terroristes de communiquer secrètement entre eux à l’aide de comptes de messageries gratuites. Pour vous rafraichir la mémoire, il s’agit pour un terroriste d’ouvrir un compte, disons Hotmail, d’écrire un message sans l’envoyer et d’en donner l’accès à un autre terroriste qui lira ce message avant de le détruire. Ce qui fait que jamais, ce message ne transitera sur les réseaux afin d’être intercepté par les services de renseignements.

Dans les récentes années, à l’époque du moins performant Al Quaïda, les forums de discussions étaient les lieux de prédilection des échanges et du recrutement terroriste. Mais comme nous pouvons le constater à la lecture du The State of Global Jihad Online(PDF), (que lisent aussi sans doute les djihadistes) la majorité des forums sont maintenant fermés ou sous le contrôle et sous observation des services de renseignements, donc les initiatives de djihadismes en lignes se sont adaptées et déplacés sur d’autres plates-formes plus difficiles à suivre et à contrôler et ces plates-formes sont maintenant les médias sociaux.

1. Use the forums and social media platforms only for intelligence. If counterterrorism analysts use the forums exclusively for intelligence-gathering, individual online jihadi grass-roots activists will, on their own, become burned out and quit the movement in disillusionment over its failures in battle and because of fighting among activists online. There is also more benefit in keeping such forums up, since analysts will then not be in the dark about who’s who and what these individuals are up to.
2. Show the jihadis that it is the intelligence community that really keeps their sites up. Every once in a while, conducting cyber-attacks to keep the forums down for a week or two would show the sites’ administrators and participants that the intelligence community is really controlling their enterprise. This might jostle individuals into being more wary about their online footprint. It also could deter individuals from joining the movement or convince them that being involved is no longer worth the risks.

One drawback to this strategy may be that driving individuals into more diffuse networks would also complicate intelligence-gathering going forward. This could lead them to search for other venues to propagate their ideology, specifically to social media platforms such as Facebook and Twitter. They would no longer be in one spot to follow.

Par ailleurs, nous avons tous en mémoire l’image de l’infâme ennemi public numéro un, Oussama ben Laden, parlant caché, d’une grotte des montagnes d’Afghanistan. Les mouvements Daesh ou Boko Haram ont maintenant largement dépassé cette phobie d’être localisé et n’hésitent maintenant plus à se mettre en scène, en plein jour, dans des actes qu’ils jugent héroïques (et nous d’une barbarie sans nom), en décapitant, immolant, lapidant, tirant à bout portant, en jetant en bas d’un gratte-ciel ou en kidnappant des centaines de fillettes pour les vendre ensuite dans des marchés publics aux esclaves. Chacune de ces images est par la suite partagée et repartagée ad nauseam, sur les médias sociaux et repris en partie par nos médias traditionnels. L’horreur devenant ainsi d’un quotidien abrutissant.

Mais comment se fait maintenant le jihad 2.0? Il se fait sur YouTube, Facebook, Twitter, Soundcloud, Instagram et toute la panoplie des médias sociaux existants. Ils créent des centaines de comptes et pour chaque compte qui se fait fermer, des centaines d’autres ouvriront le lendemain en exportant et en informant les « followers » qui les suivent, de la ou des nouvelles adresses. J’ai même personnellement reçu dernièrement un message personnalisé d’un émissaire, soi-disant porteur d’un message d’ouverture de l’Ayatolla d’Iran, en français, sur mon compte Google +. Ce compte n’avait aucun Follower et il spammait à qui mieux mieux la même propagande pro-Islam et antidémocratie à tous les comptes possible.

Les tactiques djihadistes de séduction des jeunes « occidentaux » présentent des combattants d’Allah, avec des photos de chats, discutant de la vie de tous les jours en Syrie, entremêlée de versets du Coran, puis pimenter de scènes d’une violence inouïe. En fait, on tente d’humaniser ces combattants « qui vivent à l’extrême ce qu’ils ne pourraient vivre dans un jeu vidéo tel que Ghost Recon ou Call of Duty ». Comme on peut le lire aussi dans l’excellent document de recherche Tweeting the Jihad: Social Media Networks of Western Foreign Fighters in Syria and Iraq, de la revue Studies in Conflict & Terrorism (PDF)

The purpose of the seemingly innocuous tweeting of cat pictures and hanging around with friends, blended with staggering depictions of brutality, is to drill home one message: You belong with us because jihad is an individual obligation for every Muslim. The content conveys that fighting—and dying—will give your life meaning, and is just plain fun and similarly exciting, but “better,” than playing video games like “Call of Duty” on the couch at home. The secondary messages piggy-backing on the Twitter streams range from the dehumanization of other Muslims (Shi’a in particular) and the bravery of the righteous fighters.

La difficulté avec la majorité de ces contenues est qu’ils ne sont malheureusement pas criminels, comme le mentionne FT.com :

“The challenge is that all these sites are so different,” Brokenshire says. A site hosting video material and a social media instant messaging platform, for example, present fundamentally different issues. Second, while some content is clearly illegal, much of it is not. Quotations from the Qu’ran cut with opinions on the immorality of British life and the ideals of martyrdom, or links to articles on atrocities in Syria, is the currency of the jihadi narrative, but does not add up to a jailable offence.

Le problème des entreprises de médias sociaux est que pour la majorité d’entre eux (sauf pour les contenus concernant la pédopornographie pour lesquels ils ont mis des ressources exceptionnelles), ils n’ont pas de processus formels et/ou automatisés d’identification des contenus douteux. Pour la plupart, ils demandent aux usagers de leur signaler les contenus qu’ils jugent indésirables. Et même ce mécanisme rudimentaire a de nombreux ratés, comme pour Facebook qui censure allègrement les images de maman allaitant leurs petits, mais qui juge convenable des vidéos de décapitation. Chez Counterjihadreport.com :

For corporations that are being used in the proxy online war it will require a shift in how they do business. For Google, Youtube, Facebook and Twitter they simply cannot afford to have their brands associated with the extremist messages that ISIS, Jabhat al Nusra (JN) and Al Qaeda (AQ) foster. They will need to increase their ability to deal with extremist content in a much more effective method. The notion that “we rely on our users to notify us of inappropriate content” is not going to cut it moving forward. Extremist groups are deploying content to social media at a faster and faster pace, one only needs to look at the number of ISIS videos currently on YouTube, Facebook and Twitter to see that. For the vast amounts of money that each company takes in in any given year they will need to consider hiring extremism experts to proactively monitor content. ISIS, AQ and JN actively use branding in their online videos and pictures, and these companies will need to use those branding symbols to more readily identify terrorist content as they have done with child pornography and copy right infringement. From an ethical and social/corporate responsibility perspective these companies will need to do better.

Les djihadistes font du recrutement sur le Web, mais il existe aussi bien des jeunes « en mal d’aventures extrêmes » qui eux-mêmes tenteront de s’informer sur la manière de devenir un extremiste. Ils n’auront pas besoin de chercher longtemps. Comme l’avait démontré Gurvan Kristanadjaja dans son article de Rue89, Comment Facebook m’a mis sur la voie du Jihad, les algorithmes du géant des médias sociaux, faciliteront grandement la dissémination des informations permettant à un quidam, d’entrer en contact avec des recruteurs djihadistes.

À ce stade, un constat s’impose : en deux jours, Facebook s’est transformé, pour mon profil tout au moins, en un réseau social pro-djihadiste. Moi qui me demandais si j’allais parvenir à contacter des soldats en Syrie, il semblerait que je n’ai rien à faire : j’ai l’impression que Facebook les a trouvés pour moi.

(…) La plateforme de Mark Zuckerberg n’a aucun outil qui lui permette de distinguer avec certitude les personnes qui appellent au djihad de celles qui affichent simplement un soutien à l’Etat islamique autoproclamé. Et Facebook se retrouve dans une situation complexe et paradoxale : ce qui fait sa réussite – à savoir le fait de créer et d’entretenir des communauté d’intérêts –, est aussi ce qui en fait le meilleur outil de la propagande djihadiste. Le réseau est pris au piège de son algorithme. Au risque d’exercer une censure trop importante, peu constructive et injuste, sa marge de manœuvre est faible.

Mais que peuvent faire les gouvernements pour changer les choses et faire bouger Facebook et les autres entreprises de médias sociaux? Vraiment pas grand-chose comme le révèle Le Figaro dans l’article La guerre contre les djihadistes se fait aussi sur les réseaux sociaux.

Comme le rappelle Erin Marie Saltman, chercheuse senior à la fondation Quilliam, un think tank britannique qui lutte contre l’extrémisme, «les compagnies en question ne sont pas obligées de répondre favorablement aux demandes des gouvernements. La plupart sont basées aux Etats-Unis et donc protégées par le sacrosaint 1er amendement de la Constitution américaine sur la liberté d’expression. Elles ont toutefois tout intérêt à ne pas être submergées de contenus extrémistes.» Le directeur général de Facebook France, Laurent Solly, assure jouer la transparence: «Notre équipe chargée des affaires publiques est en contact avec les autorités françaises de façon naturelle et permanente. Depuis un an, nous publions semestriellement un rapport sur les demandes d’informations émanant des autorités. Si elles sont fondées au regard de la loi, nous y répondons.» Mais à en croire les déclarations du directeur du service britannique de surveillance électronique GCHQ (équivalent de la NSA américaine) Robert Hannigan, qui appelait en novembre les réseaux sociaux à coopérer davantage avec les services secrets, les relations entre les deux sont encore loin d’être fluides.

Les solutions possibles de ce problème planétaire sont bien résumées dans l’article Les apôtres du djihad 3.0 de L’actualité.

ll faut probablement une interaction accrue entre les jeunes et leur collectivité. Au lieu de chercher à modifier le message répandu dans les réseaux sociaux, nous devrions trouver des façons de changer la réalité. Peut-être les États devraient-ils investir davantage dans les programmes sociaux, favoriser l’emploi et l’accès à l’éducation, s’attaquer aux problèmes de santé mentale et de pauvreté. Malheureusement, nous, les Occidentaux, sommes très mauvais en ce domaine. À l’évidence, nous ne trouverons pas facilement de façons de réduire la portée du message djihadiste.

La GRC encourage les citoyens à demeurer vigilants et à signaler toute information sur le terrorisme ou des activités suspectes au Réseau info-sécurité nationale, au 1-800-420-5805, ou à leur corps policier local.

MAJ

Voici le commentaire pertinent de Eric Leray à la suite de ce billet.

Chère Michelle, très bon article que j’ai diffusé largement mais comme j’ai fais mon mémoire de maitrise sur l’immigration musulmane en amérique du nord francophone à l’UQÀM en essayant d’analyser comment l’utilisation des médias peu les aider ou non dans leur processus d’intégration j’aimerais ajouter une réflexion à la tienne par rapport à ta conclusion. Tu semble oublier et les spécialistes que tu cite semblent oublier la dimension idéologique de cet engagement qui n’a donc rien a voir avec la situation de pauvreté ou la situation économique ou culturel. D’autre part on a vu apparaître des natifs de seconde génération ou des convertis s’engager sur cette voie et commettre des attentats terribles tout aussi barbares alors qu’ils ont vécu dans un environnement occidental toute leur vie. L’idéologie islamique, héritière du communisme et du nazisme qui a influencé l’islam à partir de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle notamment à la chute de l’empire ottoman, génère un engagement total qui a la différence des « ss » et des « camarades » véhicule un projet de Dieu, un projet religieux, qui est et qui a un potentiel encore plus destructeur que ces deux idéologies du XXe siècle.

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Facebook Marketing 2.0 Marketing Internet Médias sociaux statistiques des affaires électroniques Twitter ou le microblogging Web 2.0

Usage des médias sociaux par industries, emplois, villes et entreprises américaines

C’est la firme américaine Netprospex qui rend disponible l’intéressante étude Fall 2010 Social Business Report, A comprehensive look at the use of social media by business people across the US (PDF) et qui me fait être jalousie qu’une analyse semblable ne soit pas disponible de ce côté de la frontière. J’ai tout de même l’intuition que quoique nous soyons grandement en retard sur les zaméricains quant à la rapidité d’adoption des médias sociaux dans nos industries, les proportions que nous trouvons chez eux, sont probablement semblables aux nôtres. Voici donc le classement des différents joueurs industriels par l’utilisation de leurs employés, des médias sociaux (ce qu’ils appellent le Net Prospex Social Index (NPSI)).

SOCIAL INDUSTRY RANKING
We first grouped employees into industry categories based on the industry of the company they work for, then took the average NPSI of the overall industry. Over 2 million contacts were analyzed out of the NetProspex business contact database.

Rank Industry NPSI
1 Search Engines – Online Portals 98.74
2 Advertising & Marketing 63.93
3 Banking 63.44
4 Traditional Media (TV, Radio, Newspapers, Magazines) 55.11
5 Toys & Games 52.83
6 HR and Recruiting 52.66
7 IT 51.71
8 Software 47.07
9 Consumer Electronics 46.14
10 Retail Apparel 39.56
11 Credit Cards & Transaction Processing 39.27
12 Flowers 37.02
13 Telecommunications 36.73
14 Travel & Tourism 36.18
15 Cleaning Products 32.60
16 Department Stores & Superstores 32.52
17 Gambling & Gaming 30.78
18 Home Appliances 28.77
19 Biotechnology 27.10
20 Music 27.04
21 Airlines & Aviation 27.01
22 Beauty Care 25.68
23 Jewelry 23.36
24 Pet Products 23.05
25 Pharmaceuticals 22.83
26 Food & Beverage Brands 22.55
27 Amusement Parks & Attractions 22.36
28 Real Estate 21.83
29 Sporting & Recreational Equipment 21.23
30 Translation & Linguistic Services 20.61
31 Fitness & Dance Facilities 20.24
32 Medical Devices & Equipment 19.95
33 Photographic & Optical Equipment 19.43
34 Tobacco 17.50
35 Energy & Power 17.41
36 Auctions 17.35
37 Law Firms & Legal Services 17.30
38 Restaurants 17.26
39 Security Products & Services 17.25
40 Sports Teams & Leagues 15.67
41 Automobile 15.52
42 Insurance 15.30
43 Debt Collection 15.21
44 Hair Salons 15.19
45 Architecture, Engineering & Design 14.31
46 Museums & Art Galleries 14.27
47 Zoos & National Parks 13.96
48 Trucking, Moving & Storage 13.60
49 Laundry & Dry Cleaning Services 12.78
50 Funeral Homes & Funeral-Related Services 12.09

Quelques observations de NetProspex (traduction libre):

  • Les engins de recherches et les portails sont les plus actifs
  • Le secteur bancaire est plus actif sur les médias sociaux que les médias traditionnels
  • Le seul secteur « cols bleus » à faire la liste est l’industrie du déménagement et de l’entreposage
  • Les fabricants de tabac sont ceux qui ont le moins d’employés qui sont sur Twitter
  • Étrangement le secteur des jeux et jouets est plus actif sur les médias sociaux que celui des produits électroniques (#9), des détaillants mode (#10) et des bijouteries (#23)
  • Les parcs d’amusements (#28sont plus efficaces que les musés, les galeries (#47 et les zoos et parcs nationaux (#48)
  • Les technologies de l’information (#8) devancent l’industrie logicielle (#9)
  • Les maisons mortuaires ne twittent pas et ont le plus bas score de toutes les industries
  • L’industrie du voyage a près du double de fans Facebook que celle de la restauration
  • Le secteur médical est absent du classement et avait moins de la moitié du score du top 50

Notes personnelle

Cette étude est très intéressante puisqu’elle dresse un portrait sectoriel de l’utilisation du Web 2.0. Elle est aussi lumineuse lorsqu’on la met en relation avec l’autre indice du WebAward qui lui classe les sites Web 1.0 de ces mêmes secteurs industriels. L’étude de NetProspex offre aussi un classement par ville, par entreprise et par type d’emploi (voir le tableau plus bas).

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Blogue Marketing 2.0 Marketing Internet Medias et Internet Médias sociaux Relations publiques Internet

La règle de trois en marketing ou en publicité

Des fois je dis des choses qui me semblent acquises ou d’acceptation générale; je me rends compte que ce n’est souvent pas le cas. Par exemple, dans ce commentaire d’un certain JesuisAlexLauzon (en réaction à mon billet Ego inc. : réponse aux détracteurs et le « Personal Branding » : ce n’est pas nouveau), qui va comme suit :

«Il faut trois sources en marketing pour confirmer une décision d’achat dans l’esprit du consommateur. Dans ce cas, un journaliste de marque devra passer dans le journal, avoir sa chronique à la télé et son blogue, par exemple.»

Un jour, il faudra m’expliquer comment on peut arriver à faire une telle extrapolation sans penser qu’on arnaque le lecteur… Le pont entre ces deux affirmations est tellement long et large qu’il ne pourrait joindre la Terre à la Lune. Franchement! Il y a une énorme différence entre une décision d’achat pour un produit de consommation et la «marque personnelle» (Personal Branding) qu’un journaliste acquiert via les différents canaux de distribution qu’il utilisera.

Le lien entre les différents moyens utilisés et le niveau de crédibilité est complètement farfelu à mon avis. Tu as des statistiques et des extraits d’études en anglais pour confirmer ça? D’habitude, tu es bonne pour les réutiliser et t’aider à construire ton argumentaire. Non mais, ça sort d’où ça? Un journaliste peut utiliser un seul outil et devenir très crédible/connu/lu. La diversité des outils n’a rien à voir avec sa fiabilité. Ça peut l’aider à se faire voir et améliorer son rayonnement — soit, je l’accorde volontiers — mais ça ne change rien à sa crédibilité (…).

Je vais donc expliquer la règle de trois. Trois impressions différentes. C’est un vieux concept de marketing et de publicité qui est bien antérieur au Web. C’est d’ailleurs ce précepte qui est utilisé par les publicitaires pour justifier qu’ils repassent en boucle la même pub ad nauseam, en espérant que le consommateur, après l’avoir vue au moins trois fois, l’imprègne dans son cerveau (ça m’a même déjà fait dire à un gestionnaire d’une chaîne télé que ses pubs d’ING Direct, je n’étais vraiment plus capable de les voir). Cette règle connue de tous ceux qui œuvrent en marketing ou en publicité est basée sur une mauvaise interprétation d’une recherche des années 60, comme l’explique Roger Wimmer (un anglo, ça va vous faire plaisir).

(…)
OK, back to your question about 3.4 exposures to a message. If we know how persuasion works, but we don’t know how many exposures are necessary to reach the Action stage, then where in the heck did this stuff come from about 3.0 or 3.4 exposures? Who started this falsehood?

To find that answer, we need to flashback to the 1960s and 1970s. Two people are credited for the information about the number of exposures necessary. The only problem is that they are falsely credited.

1. In 1966, Colin McDonald, then working for the British Market Research Bureau in London, conducted a research project for J. Walter Thompson about advertising. McDonald’s study was about the relationship between advertising exposures and buying behavior, NOT the frequency of advertising messages required for a campaign. But that is how the study was interpreted.

2. In 1972, Dr. Herbert Krugman, then head of market research at General Electric, published an article in the Journal of Advertising Research about how consumers pass through three stages in their response to advertising. This information was falsely equated to the McDonald research about three exposures, and the urban legend about three exposures took off.

In later writings, both McDonald and Krugman explained that their research was misinterpreted. But that didn’t matter. Three exposures became the “rule of thumb.” In reality, however, three exposures became the law for anyone involved in media advertising. A “law” based on misinformation or misinterpretation of data. Neat, eh? (…)

Cette règle s’est ensuite appliquée au plan média. Ayant longtemps oeuvré en marketing, elle m’est souvent apparue sous diverses formes. Par exemple, le vendeur des pages jaunes qui disait qu’il fallait y être en plus de la pub trad., des dépliants et des salons, par exemple. Je suggère d’ailleurs de lire Advertising Media Planning: A Primer, qui explique notamment le concept de « media dispertion » du « media mix ». D’ailleurs, à presque chacun des clients qui viennent me voir, je pose la question à savoir comment ils ont entendu parler de moi et qu’est-ce qui les a fait m’appeler moi plutôt que quelqu’un d’autre. Invariablement ils me parlent de plusieurs sources (dont mon blogue, un passage à la tv, dans un journal ou revue, de la référence d’un copain ou autre) et d’un besoin. Il n’y aura certainement pas d’appels sans qu’il n’y ait d’abord un besoin. Mais pour être imprégné dans l’esprit d’un client lorsque le besoin surgit, il faut qu’il y ait au moins trois sources différentes qui lui donnent confiance. J’ai expérimenté ça tout au long de ma carrière.

Maintenant, revenons au journaliste. Le journaliste qui écrit son premier article n’a aucune crédibilité. Mais il écrit pour un média qui lui en a. Nous associons donc la crédibilité du média au journaliste que nous pourrions lire pour la première fois. Au fil du temps, nous commencerons à reconnaître le journaliste et il deviendra crédible par lui-même. Il deviendra « notre » célébrité dans un journal. Il aura acquis un « brand ».

La crédibilité ne vient pas de nous elle vient des autres qui nous la donnent. Notre travail participe à la création de notre crédibilité, mais ce travail doit être reconnu par autrui pour devenir crédible.

Dans Wikipedia:

Formellement le terme de crédibilité renvoie à la situation où une partie s’interroge sur la véracité d’un document ou d’une affirmation auquel il a ou non accès.
Une information, un dire, un document sera jugé plus ou moins crédible selon l’idée que le récepteur se fait du niveau de véracité et/ou de preuves de sa source et de son vecteur, et par extension, du niveau général de confiance qu’il place dans la personne, l’institution, ou l’entité source ou vecteur de l’information.
De la crédibilité d’un acteur, dépend la valeur de ses informations, affirmations, avis et conseils.

En l’an mille, la terre était plate et c’était une thèse crédible pour tous.

Pour revenir au journaliste, prenons l’histoire du Watergate : si je me souviens bien, l’histoire est devenue crédible une fois que tous les autres médias en ont parlé. Les seuls articles de Carl Bernstein et Bob Woodward n’auraient jamais suffi à faire tomber Nixon. À mon humble avis, c’est l’apport significatif du Time du New York Times et des stations de nouvelle télé américaines qui ont augmenté considérablement l’impact de la crédibilité de l’histoire. La crédibilité est subjective et elle se nourrit de la subjectivité des autres pour grandir. Ainsi, Foglia a un fort branding personnel, d’abord par son talent, mais surtout parce que son talent est reconnu par les autres dont font, de toute évidence, partie les autres médias. Je connais des gens très, mais vraiment très crédibles à mes yeux, ils ne le seront jamais aux vôtres si vous n’en avez jamais entendu parler…

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Commerce électronique: mythes Facebook Marketing 2.0 Marketing Internet Médias sociaux Moteurs de recherche et référencement de sites Web Relations publiques Internet Stratégies de commerce électronique Web 2.0

Les 10 mythes des médias sociaux

Dans le iMediaConnection d’aujourd’hui, l’article Top 10 social media misconceptions, brise certains des mythes qui entourent les médias sociaux. Je vous suggère fortement d’aller lire l’article, mais aux fins de mon propre archivage, voici une traduction libre, et adaptée, de ces 10 mythes, avec mes commentaires personnels.

Une campagne médias sociaux doit s’attaquer à Facebook et MySpace.

  • Il ne faut pas oublier que ce ne sont pas les 2 seuls sites de médias sociaux et que de grands groupes sociodémographiques n’y vont tout simplement pas. Ils utilisent plutôt Hi5, Orkut ou autre chose. Il y a aussi des sites comme Flickr, YouTube ou Dailymotion (le YouTube Français) qui doivent être considérés.

Les médias sociaux produisent du trafic de piètre qualité.

  • Si tel est le cas, c’est que le public cible a mal été défini et rejoint.

Vous pouvez réutiliser des contenus déjà existants (comme les communiqués de presse) pour garnir vos contenus médias-sociaux

  • Vous devriez plutôt adapter vos contenus spécifiquement pour le public cible que vous voulez atteindre. D’ailleurs, il existe aussi des communiqués de presse optimisés pour les engins de recherches. C’est l’une des nouvelles armes des spécialistes du référencement (comme moi par exemple).

Afin de se faire taguer dans un site comme Digg ou Delicious ou Wikio (pour le marché francophone) il faut amadouer les utilisateurs intensifs

  • De se faire identifier comme un expert dans votre champ d’activité n’arrive pas du jour au lendemain. Soyez patient, pertinent et travaillez vos contenus et le miracle se produira.

Arriver sur la première page de Digg ou Wikio (pour le marché francophone) prend beaucoup de chance.

  • Si vous votez pour les autres, si vous faites partie d’une communauté comme Yulbiz, Yulblog, Girl Power 3.0 ou autre, si vous commentez souvent sur les blogues des autres, vous augmentez vos chances qu’on vote pour vous un de ces jours…

Il est possible d’arriver à contrôler toutes les activités de votre marque sur tous les médias sociaux.

  • D’être efficace, pertinent et réaliste quant aux médias sociaux, requiert d’accepter une perte de contrôle de votre image de marque. Il est évident que l’on ne sera pas toujours d’accord avec vous et qu’on va parler de vous en positif et en négatif. Voyez cela comme un focus group en temps réel, que vous ne payez pas

toutes les marques peuvent bénéficier de l’optimisation des médias sociaux (SMO, Social Media Optimization)

  • Comme dans toutes activités d’affaires Web, le pourquoi est plus important que le quoi. Ayez un objectif d’affaires clair et soyez certain de pouvoir offrir des informations pertinentes, pratiques et utiles ou un divertissement intéressant, sinon peu de gens feront l’effort de lire ce que vous avez à dire

mesurer l’impact des médias sociaux est impossible.

  • Les outils de mesures statistiques peuvent très facilement monitorer le trafic qui vous vient de vos présences médias sociaux.

L’optimisation des médias sociaux et le référencement sont distincts et séparés

  • Le référencement et l’optimisation des médias sociaux vont de pair. Vous pourrez mesurer les clics qui viennent de vos présences médias sociaux et ils pourront augmenter vos hyperliens externes qui à leur tour, améliorent votre positionnement dans les moteurs de recherches. Les médias sociaux sont donc une tactique de plus dans l’arsenal efficace d’une stratégie Web plus globale.

Le point 10 n’existe pas mais c’est plus facile d’être repéré et hyperlié à l’externe avec une liste de 10 éléments qu’avec une liste de 9.

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Personnel et peut-être même hors sujet

Ma nouvelle compétition internet

Comme vous le savez déjà, mon avocat a déjà entamé les procédures juridiques pour modifier mon nom légal de Michel Leblanc à Michelle Blanc. Mais voilà que je viens de découvrir que j’ai de la compétition sur le Web avec « Michelle Blanc »! L’autre Michelle Blanc est un vin mousseux peu dispendieux. Le Ste-Michelle Blanc de Blanc, de la vallée Columbia à Washington. Au moins, les critiques du Wine Spectator ne sont pas trop négatives.

Wine Spectator: Distinctively spicy, this Washington bubbly is jazzy on on the palate, delivering pear, black pepper and yeast notes that persist on the creamy finish. A great value at this price and score. –  Score: 89
What’s in it: Often a blend of wines from various vintages and Washington state viticultural areas, the Domaine Ste. Michelle Blanc de Blanc  is most representative of a "house style".
Where’s it from: Columbia Valley, Washington
Alcohol: 12.2%
pH: 3.00
The Vineyards:
• Premium grape varieties grown in Washington state’s acclaimed Columbia Valley.
• Vineyards in northern latitude, key to the regional character of our fruit.
• Like France’s renowned northerly Champagne district, our grapes ripen slowly and are ideally balanced with fruit character and crisp acidity.
• Plenty of sunshine, little rainfall and a good temperature mix produce grapes with superior flavor and natural fruit acids.

Faudra que je goûte à ce vin pour savoir s’il est aussi acide que moi…

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Facebook Marketing 2.0 Médias sociaux Web 2.0

Prostituée 2.0

Les réseaux sociaux et le Web sont le nouveau trottoir dont se servent les péripatéticiennes à l’ère du Web 2.0. Éric Baillargeon, dans les heures qui ont suivi le scandale Eliot Spitzer, avait mis la main sur les profils Facebook et MySpace de la désormais célèbre Ashley Alexandra Dupre. Lors d’une conversation téléphonique subséquente, je lui demandai pourquoi il n’avait pas fait d’images de ces profils. Il me dit tout d’abord n’y pas avoir songé puis par la suite, justifia que d’avoir en sa possession l’image de ces profils pouvant contenir possiblement des gens de la mafia et autres personnalités politiques influentes, pouvait être dangereux pour sa santé. Il n’a pas tord et il y a des limites à être un bon blogueur/technophile, dont celle de mettre sa vie et sa quiétude en danger (ces profils MySpace et Facebook, sont évidemment pas mal moins garni maintenant).

Il y a aussi monsieur Pisani qui met en lumière des sites servant à promouvoir (à la sauce 2.0) les mérites de ces dames (et messieurs) de l’amour.

Jusqu’où la technologie ne va-t-elle pas se fourrer?
Plusieurs sites , dont The Erotic Review , My Red Book et Big Doggie , permettent aux prostituées d’offrir leurs services (comme NicoleCMT dont vous pouvez voir la photo) et aux clients de dire ce qu’ils en pensent. La reconnaissance exprimée par des clients extatiques permet d’en attirer d’autres qui se fient aux recommandations de leurs pairs. Comme les vendeurs d’eBay, les prostituées comptent maintenant sur le web pour promouvoir leur réputation . Pourquoi pas?

Par contre, il s’inquiète, à juste titre, des outils dont disposent les forces de l’ordre pour lutter contre ces fléaux et qui peuvent, fournir beaucoup plus d’infos que les besoins initiaux auxquelles ils étaient destinés. Comme quoi la lutte à la prostitution 2.0 engendre peut-être des excès 3.0?

L’envers de cette médaille c’est qu’un tel croisement de bases de données différentes permet de savoir énormément de choses sur énormément de personnes. C’est d’ailleurs pour cela que le Sénat avait fait capoter un projet du même ordre (à l’échelle internationale), le Total Information Awareness de l’amiral Poindexter .
A l’heure du data mining, nous devrions être particulièrement attentif à toute tentative de réunir de multiples bases de données et de croiser les informations dont elles disposent.

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Innovation Moteurs de recherche et référencement de sites Web Stratégies de commerce électronique Web 2.0

Gary Hamel sur ce qui fait de Google le champion des modèles d’affaires innovateurs

« Management à la Google » explique comment Google harnache 4 facteurs de risques de l’innovation, pour catapulter l’entreprise vers des sommets de croissances qui ne devraient pas s’estomper avant plusieurs années.

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Blogue Code-source libre Commerce de détail en ligne Commerce électronique : articles Economie des affaires électroniques Innovation Marketing Internet Moteurs de recherche et référencement de sites Web Stratégies de commerce électronique Technologies Internet Web 2.0

Les tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2006

Pour terminer l’année en beauté, quoi de mieux que de se projeter dans le futur et tenter d’anticiper ce à quoi 2006 nous prépare.

Les tendances
• Nous verrons apparaître la fonctionnalité « d’intermédiaire d’intérêts ».
• 2006 verra apparaître le choix multiplateforme
• Les entreprises investiront davantage dans le marketing et la publicité Internet.
Les innovations
• La montée de la catégorisation collaborative (Folksonomy).
• La montée des médias réseau
• L’engouement pour les médias générés par les internautes
• Le logiciel comme service plutôt que comme produit.
• Le VOIP sera le mot d’ordre techno de l’an prochain.
Les menaces
• La pandémie de grippe aviaire
• Le retard du Canada en commerce électronique s’accentue

Les tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2006 Lire la suite »

Commerce de détail en ligne Innovation Marketing Internet Moteurs de recherche et référencement de sites Web Outils et références Stratégies de commerce électronique Technologies Internet

Google Base : le bébé est en ligne maintenant

Plusieurs billets de la blogosphères ont longuement discouru sur ce que pourrait être Google Base. Vous avez maintenant la possibilité de vous faire une idée par vous-même.

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Code-source libre Commerce électronique : articles Etudes en commerce électroniques Gouvernement électronique Technologies Internet Vote électronique

Expérimentations mondiales en votation électronique (World governmental electronic voting experiments)

En cette période d’élection municipale au Québec, j’ai pensé qu’il serait opportun de publier une portion d’une recherche personnelle sur le sujet de la votation électronique que j’ai effectué il y a plusieurs mois. Je crois qu’elle est toujours d’à-propos. Elle est cependant en anglais.

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