Pourquoi bloguer? Bloguer pour vendre

Un petit rappel pour vous dire que Pourquoi bloguer (dans un contexte d’affaires) est en prévente, que vous pouvez encore l’acquérir avec un rabais de $4.95 et que cette prévente inclut une dédicace de votre « un peu moins humble serviteur ».

Entre-temps, voici la suite de mon chapitre, bloguer pour vendre :

Quelques conseils d’usage

Garder votre blogue simple et éviter les graphiques lourds et encombrants. Un blogue doit se lire facilement et le ton se doit d’être accessible pour intéresser le lecteur … et le moteur de recherche.

Mettez vos contenus à jour fréquemment. Un blogue se doit d’être mis à jour au moins une fois par semaine. Une cadence plus rapide est certainement bénéfique, mais la passion de l’écriture n’est pas donnée à tous. Sachez aussi que les visiteurs de blogues sont des lecteurs assidus. Morevisibility présente le fait que durant le premier semestre de 2005, les visiteurs de blogues ont regardé en moyenne 1600 pages durant cette période. Ce qui est 77 % plus élevé que ce que regarde l’internaute moyen c’est-à-dire 9000 pages. Les lecteurs de blogues sont donc loyaux, vous vous devez de les satisfaires.
Développer un blogue utile. Il a été observé que les blogues qui ont une utilité et une mission sociale, semblent être ceux qui ont connu un succès commercial et un positionnement enviable. En somme, soyez passionné de votre sujet. D’ailleurs n’êtes-vous pas parti en affaires spécifiquement pour ces raisons ?

Ce sont ces raisons spécifiques qui ont contribué à la naissance des blogues d’Ice.com. Le premier, Justaskleslie.com, répond à diverses questions que se pose les propriétaires de bijoux sur l’entretien de ceux-ci, la manière de choisir un bijou et les autres éléments préachats ou après la transaction. Ils offrent de nombreux conseils qu’ils donneraient aussi sans doute à quelqu’un qui se présenterait en magasin. Sauf que dans ce cas-ci, en répondant aux questions des consommateurs dans un blogue, ces questions et ces réponses seront très certainement ce que chercheras un acheteur potentiel dans les moteurs de recherches. L’autre blogue, Sparklelikethestars.com, offre un côté un peu plus ludique. Les dirigeants d’Ice.com ont obtenu les droits d’utilisation de photos de vedettes d’Hollywood. Dans leurs blogues, ils présentent ces clichés et font un gros plan sur les bijoux de ceux-ci. Puis ils développeront une petite anecdote d’à-propos et parlerons des bijoux en les nommant spécifiquement (utilisation de mots-clés renforçant le positionnement tel que : 7/8 carat blue sapphire and 14K white gold star earrings) et en les hyperliants directement à l’endroit dans le catalogue en ligne, où ils sont disponible. Et voilà, le tour est joué.

Vous n’avez pas de bijoux à vendre?

Qu'à cela ne tienne ! Vous avez des feuilles de métal trouées, des idées, du recrutement, des pilules d’incontinence, des idées politiques ou des franchises à vendre, que cela ne ferait pas une grande différence. L’important est de parler de ce que vous avez à vendre. Vous me direz oui, mais mon produit n’est pas sexy et je ne sais pas quoi dire? Alors, changez de métier et faites ce que vous aimez vraiment. Un blogue ne changera rien à votre triste sort. Les gens qui réussissent vraiment aiment ce qu’ils font et quand vous aimez ce que vous faites, vous pouvez en parler durant des heures. L’important n’est pas de parler à la terre entière, mais de parler à vos clients. Qu’ils soient consommateurs, acheteurs en entreprise, électeurs ou franchisés. Si vous parlez de leurs besoins, ils arriveront à vous. Dans mon propre blogue, je n’ai pas de description de mes services, mais plus de 50% de mes ventes viennent de celui-ci. Plutôt que de faire la liste de mes services, j’en parle abondamment d’une manière légère, d’actualité et instructive. Mes lecteurs comprennent ainsi mon expertise et y font appel de plus en plus.

D’ailleurs, dans mon propre blogue, un lecteur me posait cette question.

Il est vrai que certaines “shops ” ne sont pas allumées sur le Web, mais leur clientèle cible et leur marché justifient-ils l’investissement et le temps que demande une campagne efficace sur le Web ? Un blog est-il vraiment nécessaire pour l’entreprise en région qui construit des plaques d’acier?

Le 2007 Canadian Internet Trends Survey Results : Industrial Marketing White Paper (PDF), nous apprend que selon un sondage de 2007 auprès de 2,466 acheteurs industriels canadiens,
• 88% ont utilisé l’internet pour trouver des composantes et des fournisseurs,
• 84% ont utilisé l’internet pour obtenir des spécifications techniques,
• 75% ont passé au moins 3 heures par semaine sur l’internet pour faire ces recherches,
• et que 37% disent que leur utilisation des magazines sectoriels a baissé dans la dernière année.

L’utilisation des blogues pour rejoindre ce type de client s’avérerait donc sans doute souhaitable.

Le blogue est mort, prise II

Dans les commentaires de mon billet Le blogue est mort, de Thierry Crouzet on peut lire :

J’ajoute que dans mon papier je dis bien que facebook comme twitter sont aussi des modes… que je trouve en plus par trop centralisatrices…
Je veux bien être détesté… mais ne faites pas dire ce que je n’ai pas dit en me citant de façon approximative (c’est-à-dire avec des citations qui hors contexte veulent faire croire le contraire de ce que je pense).

Voici donc ma réponse :

Je vous citerais convenablement alors:

Le jeu de rôle est mort, en tout cas tel que je l’ai rêvé, parce qu’il n’a pas su se dépasser. Il est resté confiné à un petit milieu underground, un milieu d’initiés. Son influence sur ce début de XXIe siècle est gigantesque mais il aura manqué de hits et de vedettes pour engendrer de nouvelles vocations. Il s’est passé tout le contraire en BD et plus personne ne doute qu’elle est un art (sauf ceux qui croient encore qu’on trouve de l’art dans les galeries).

Le blog est à un point d’embranchement de son histoire. Soit des auteurs réussissent à percer, soit l’ensemble des blogueurs sombreront dans l’anonymat. (…)

Mais qui réussit dans la blogosphère ? Qui a réussi à installer une réputation nationale comme n’importe quel auteur moyen de roman ? En France, personne, même pas Loïc Le Meur… et même Loïc était un cas à part. (…)

Certains blogs réussissent à faire vivre leur auteur, notamment aux États-Unis, mais il s’agit avant tout de blogs de nature médiatique. Si le blog doit se substituer à la presse, je ne vois pas l’intérêt. Si les blogueurs ne rêvent que de devenir journalistes ou animateurs de télé, je vois encore moins l’intérêt. Les blogs ne survivront que s’ils se trouvent des voies originales.
L’activisme au sein du cinquième pouvoir en est une. Participer à l’émergence de la conscience collective en est une autre.

Me semble que c’est assez catégorique. Mais encore là, je suis biaisé et je l’admets… Aussi, votre cinquième pouvoir me fait penser à la courbe de Gartner qu’ils ploguent (qu‘ils publicisent) à toutes les sauces. Une nouvelle techno, la courbe de Gartner, un nouveau phénomène, la courbe de Gartner. Ça devient d’un risible! Si je comprends bien votre théorie :
• le blogue se meurt tout comme «  le jeu de rôle est mort »,
• aucun blogueur n’a réussi dans la blogosphère, pas même Loïc Le Meur. Une chance que vous êtes auteur et journaliste!
• Il est mieux d’être un auteur qu’un blogueur
• et pour les blogueurs point de salut à moins de faire de l’activisme politique (que vous brandez cinquième pourvoir) ou de participer à l’émergence collective?

Quant à moi, c’est de la merde et voici pourquoi.

Le blogue n’est pas mort et il progresse sans cesse. Il y a bien un ralentissement, mais le phénomène est certainement loin d’avoir disparu ou même, de s’approcher d’une disparition. Il ne se compare en rien à des jeux de rôles qui ont été et sont toujours un phénomène extrêmement niché. Il y a même une éclosion de ce phénomène ici au Québec. Peut-être ne jouez-vous plus mais il y a une méchante grosse gang de jeunes que ça semble encore passionner. On voit même des boutiques de costume médiévaux pousser comme des champignons et fournir l’attirail complet pour se faire à croire qu’on vit dans ces rôles (personnellement je me fous des jeux de rôles). Le phénomène blogue, n’est pas du tout un phénomène de niche. C’est même tout le contraire.

Je me demande quel est votre étalon mesure de la réussite? De dire qu’un auteur de roman moyen a plus de réussite que Loïc Le Meur, qu’elle connerie. Ce ne sont pas les auteurs de romans moyens qui ont été courtisés lors de vos dernières présidentielles. Ce sont les blogueurs. Étrange non? Je suis convaincu que Laurent Gloaguen, Le Meur ou bien d’autres, sont plus connus du Français moyen que ne pourras jamais l’être un auteur de romans moyens. Ici, au Québec, un auteur de romans moyen, vend 3000 livres et c’est un succès de librairie. Ici, un blogueur très moyen, a 3000 visites par mois, sur une base annuelle. C’est vrai que dans les cercles littéraires, on connaît peut-être mieux les auteurs de romans moyens et qu’on chie sur le vil ouvrage de ces pestes, non-littéraires de blogueurs! Je dis bien peut-être. Ce n’est qu’une hypothèse de blogueur non littéraire après tout.

Selon vous, il est mieux d’être auteur ou journaliste que Blogueur. C’est une opinion que je ne partage pas, mais que je respecte. Surtout que je suis maintenant « auteur » d’un ouvrage collectif et que ça me fait un petit velours à l’ego. Je ne renierais pas pour autant mon statut de blogueur.

Les règles du blogue ne sont pas écrites. Elles s’écrivent chaque jour. L’activisme politique bloguesque est certes une dimension passionnante du phénomène. De participer à l’émergence collective est tout aussi louable. Mais d’expliquer comment entraîner son chien, de partager des recettes estivales, de parler de cul, d’affaires, de religion, de sport, des vedettes ou de son petit moi intérieur sont aussi d’autres activités humaines pouvant être dignes d’intérêt. Elles ne semblent pas l’être pour vous, mais vous n’êtes pas seul au monde. Je me fous du sport, mais je reconnais que la passion d’en discuter peut-être moins glamour que de discuter politique mais que c’est une activité qui peut tout de même en satisfaire plusieurs.

Yulbiz fait des petits et aura lieu mardi prochain le 29 mai

Quelle nouvelle merveilleuse que d’apprendre que la rencontre Yulbiz traversera l’Atlantique pour apparaître à Paris et qu’elle traversera aussi la province pour exister à Québec! Yulbiz est née d’une rencontre entre le blogueur Philippe Martin et moi-même et avait pour but de permettre aux gens d’affaires qui s’intéressent aux blogues et aux blogueurs qui s’intéressent aux affaires, de se rencontrer de manière informelle, gratuite et bénévole et d’échanger autour d’un verre, la passion de la business, des technos et des blogues. Le premier Yulbiz-Paris aura lieu sous l’impulsion des copains Fred Cavazza et Claude Malaison quant à Yulbiz-Québec, c’est StephGuérin qui prend l’initiative de mousser la chose.

Quant à Yulbiz-Montréal (il va maintenant falloir spécifier), c’est comme à l’habitude, le dernier mardi du mois, au café Méliès du Boulevard St-Laurent et ça commence aux alentours de 18 :00hr. C’est donc un rendez-vous le mardi 29 mai prochain.

Si ça vous intéresse, vous pouvez lire le billet officialisant la naissance du premier Yulbiz ou nous n’étions que deux.

Et dire qu’il y a encore des pseudo-intellectuels pour prétendre que les blogueurs sont des gens isolés et esseulés!

P.-S.

Nous avons aussi pris l’habitude de demander la question du mois, à laquelle les gens présents (qui le veulent bien) respondent en inscrivant aussi leur nom et l’URL de leur propriété Web. Ce serait bien si vous continuez la tradition…

Edgar Bronfman interviewé dans Second Life

L’un des plus célèbres Montréalais, Edgar Bronfman Jr., de la célèbre famille du même nom et maintenant P.D.G. de Warner Music, est interviewé dans Second Life par le journaliste de Reuters Adam Reuter. Est-ce que cela donnera des idées à sa sœur Phyllis Lambert, qui est aussi la grande patronne et la passionnée d’architecture en chef du Centre Canadien d’architecture (CCA), pour qu’elle s’y aventure aussi avec sa célèbre institution? Ce ne serait sûrement pas une mauvaise idée. Mais pour l’instant, écoutez plutôt l’entrevue de monsieur Bronfman…

Mélissa Theurio, les Américains craquent pour elle


Mélissa Theurio sur YouTube

Depuis plusieurs mois déjà, le populaire blogue américain independantsources.com craque littéralement pour la charmante Française, Mélissa Theurio. De nombreux billets lui sont consacrés (ici, ici, ici, ici, et ici) et on peut réellement palper la passion des éditeurs du blogue pour ( en toute objectivité je dois l’admettre) la très jolie et charismatique chef d’antenne de LC1, Mélissa Theurio (elle quitterait LC1 pour M6).

Suggestion, les gens de télévision de Montréal devraient peut-être s’enquérir du désir de la madame, de venir de ce côté de l’Atlantique. Je suis convaincu qu’ici aussi, elle déplacerait de l’air…

Squidoo … un nouvel outil à surveiller prochainement

Seth Godin le guru du marketing internet a un nouveau « pet project ». Il s’agit de Squidoo. Vous pouvez déjà avoir une idée de ce que sera le service en visualisant certaines des lentilles démo qui sont déjà disponibles. J’ai la chance d’être l’un des tout premiers bêta testeurs, puisque le service n’est pas encore officiellement en ligne. De quoi s’agit-il? Lire la suite…

Pourquoi les blogues sont-ils avantageux pour une stratégie de positionnement Web ?

D’après un papier blanc de la firme morevisibility(1) les blogues sont la technologie idéale pour apparaître dans les premières places des moteurs de recherches tels que Google, Yahoo ou MSN. Est-ce que ces moteurs choisissent délibérément d’avantager ce type de plate-forme plutôt que le traditionnel site Web ? Je ne le crois pas. Bien que les blogues soient très en vogue et qu’une récente thèse de maîtrise sur le sujet(2) qualifie cette technologie de « prochain boom internet », ce serait plutôt les qualités intrinsèques de ce média, qui l’avantagent sensiblement par rapport aux sites que l’on qualifiera désormais de « traditionnels ».

Quels sont les éléments qui favorisent les blogues ?

Depuis toujours, les moteurs de recherche privilégient les sites à contenu plutôt que les sites d’images. Les algorithmes de recherches sont en effet basés sur les mots et la signification de ces mots. De plus, l’un des critères qui favorisent le positionnement dans les résultats des moteurs est la fréquence et la date (récente ou non) des mises à jour. Ainsi, pour un même mot donné, un contenu qui aurait été mis en ligne il y a deux ans se verrait déclassé par rapport à un contenu apparu la semaine dernière. De plus, un autre concept prisé par les moteurs de recherche est celui de la densité des mots-clés. Comme souvent les blogues sont à caractère spécialisé, ces contenus sont souvent très denses pour parler sensiblement de la même chose et avec les mêmes mots-clés et ses variantes. Ces différentes caractéristiques les favorisent donc.

D’autres raisons nous permettant de comprendre l’ascendant des blogues dans les résultats de recherches sont l’utilisation massive qu’ils font, des liens contextuels. Ce sont, en effet, d’autres éléments qui pèsent lourdement dans les classements des moteurs de recherche. On pourrait aussi ajouter le fait que les blogues sont aussi affublés de la technologie RSS qui permet de facilement multiplier le nombre d’hyperliens externes et de références qui pointent vers une adresse de blogue précise. Ces hyperliens externes sont comptabilisés par les moteurs de recherches comme des votes de confiance des internautes envers une adresse URL précise et le contenu de mots-clés qu’elles contiennent. Encore an autre avantage des blogues. Finalement, beaucoup d’internautes utilisent pour leurs requêtes, ce que nous pourrions appeler le langage naturel. Il s’agit en fait, du langage de tous les jours qui est particulièrement présent dans les contenus textuels de blogues, ou dans les commentaires qui s’y rattachent. Pour toutes ces raisons, les blogues sont donc largement favorisés par rapport aux sites traditionnels, en termes de classement des résultats des moteurs de recherche.

Comment profiter de cette situation dans un contexte d’affaires?

Tout d’abord, renseignez-vous sur la technologie des blogues(3) et expérimentez avec ce nouveau médium. Sachez aussi que la technologie elle-même ne coûte pratiquement rien. Cependant, il est évident que dans un contexte d’affaires, des frais de rédaction, de mise en ligne, de design et de marketing Internet devront être envisagés. Toutefois, pour une PME et pour un entrepreneur avec un peu de bonne volonté et du temps pour explorer cette avenue, cette forme de publication Web pourrait s’avérer fort avantageuse.

Quelques conseils d’usage

>>Garder votre blogue simple et éviter les graphiques lourds et encombrants. Un blogue doit se lire facilement et le ton se doit d’être accessible pour intéresser le lecteur … et le moteur de recherche.

>>Mettez vos contenus à jour fréquemment. Un blogue se doit d’être mis à jour au moins une fois par semaine. Une cadence plus rapide est certainement bénéfique, mais la passion de l’écriture n’est pas donnée à tous. Sachez aussi que les visiteurs de blogues sont des lecteurs assidus. Morevisibility présente le fait que durant le premier semestre de 2005, les visiteurs de blogues ont regardé en moyenne 1600 pages durant cette période. Ce qui est 77 % plus élevé que ce que regarde l’internaute moyen c’est-à-dire 9000 pages. Les lecteurs de blogues sont donc loyaux, vous vous devez de les satisfaires.

>>Développer un blogue utile. Il a été observé que les blogues qui ont une utilité et une mission sociale, semblent être ceux qui ont connu un succès commercial et un positionnement enviable. En somme, soyez passionné de votre sujet. D’ailleurs n’êtes-vous pas parti en affaire spécifiquement pour ces raisons ?

>>Finalement, soyez constant. Le phénomène des blogues a le potentiel d’ajouter une couche de socialisation à l’Internet. Si vous persévérez dans l’édition de votre contenu, les bénéfices devraient apparaître.

(1)Cet article est inspiré et traduit librement de Joe Laratro, www.morevisibility.com, Blogs ~ Learn How and Why They Fit IntoYour Search Engine Marketing & Optimization Campaigns. Document disponible à https://www.michelleblanc.com/2005/09/20/pourquoi-les-blogues-sont-ils-bien-positionnes-dans-les-moteurs-de-recherches/

(2)Torio, James, Blogs, A global conversation. A master’s thesis on the social phenomenon of blogs, Submitted in partial fulfillment of the requirements for the degree of Master of Arts in Advertising Design in the Graduate School of Syracuse University. August 2005. Étude disponible à https://www.michelleblanc.com/2005/09/29/une-these-de-maitrise-sur-le-phenomene-social-des-blogues/

(3)Un bon départ pour se familiariser sur les technologies, les pratiques et le marketing des blogues est : Reportes sans frontières, Le guide pratique du blogger et du cyberdissident. Septembre 2005. Document disponible à : https://www.michelleblanc.com/2005/09/27/reporters-sans-frontieres-outille-les-blogueurs-dissidents/

Cet article est repris intégralement dans LesAffaires.com et est issue de deux billets précédents :
Une thèse sur le phénomène social des blogues et
Pourquoi les blogues sont-ils bien positionnés dans les moteurs de recherches?

Haro sur les mythes du commerce électronique (partie IV)

Mythe 7 : une présence Internet ne sera pas efficace et rentable à moins d’investir des sommes considérables

Un budget de développement Web peut représenter quelques milliers de dollars mais peut aussi représenter des sommes beaucoup plus élevées. Les montants ou les efforts investis dans une opération Web ne seront rentables que si, au départ, des objectifs d’affaires ont été établis. La rentabilité d’une présence Web se chiffre de différentes manières; cependant, toutes les mesures d’efficacité d’un investissement Web se feront à l’aide de métriques identifiées au préalable. Le web est d’ailleurs l’un des médiums les plus riches et les plus efficaces en termes de mesures d’efficacité. Il est donc primordial de savoir d’abord pourquoi on veut être sur le Web et quels objectifs on veut atteindre avec sa présence. Par la suite, il deviendra plus facile d’identifier les outils qui nous permettrons de mesurer notre efficacité virtuelle et comptable (tangible et intangible), donc le fruit de notre investissement . D’ailleurs, une présence Web peut être très efficace, rapporter beaucoup et n’avoir coûter que quelques milliers de dollars. Cependant, pour profiter de ce type de scénario, une étude minutieuse des processus d’affaires à numériser, une planification attentionnée des activités à être développées et une gestion attentive de la mise en place seront des atouts précieux.

Un exemple

Un fleuriste aimerait fidéliser sa clientèle locale et augmenter ses ventes. En magasin, il donne un questionnaire à ses clients, les invitant à s’inscrire à un outil à valeur ajoutée qui les avisera une semaine au préalable que l’anniversaire de l’un de ses proches ou qu’une fête importante approche. Par la suite, le fleuriste utilise une application courriel qui contacte le client une semaine avant la date de chacun des anniversaires et à chacune des fêtes traditionnelles (semaine des secrétaires, fête des mères, Pâques etc…), pour lui rappeler qu’un moment important s’en vient. De plus, dans son courriel promotionnel, il développera une fonction «faites suivre à un ami» qui aura pour but d’augmenter sa base de clientèle (pour les fêtes traditionnelles). Le fleuriste pourra vérifier l’impact de son activité d’affaires électroniques en vérifiant le taux d’ouverture de ses courriels et en suivant l’évolution de ce taux d’ouverture à chacune des interventions de masse. Il pourra aussi indiquer dans son courriel une offre exclusive associée au courriel afin de valider l’impact des courriels sur son chiffre d’affaires (par exemple 5% de rabais pour ceux qui impriment le rabais courriel et l’apportent au magasin). À la fin de l’année, il pourra aisément faire l’adéquation entre les coûts d’opération de son activité et les gains tangibles (ventes) et intangibles (par ex. augmentation de la notoriété ou de la satisfaction clientèle, suite aux commentaires des clients). Ce type d’opération ne nécessite qu’un investissement minimal, il ne requière pas nécessairement de site Web et peut se rentabiliser à très court terme. Il a toutefois requis un effort de réflexion, de planification, d’identification de mesures de rendement et une certaine compréhension des divers mécanismes d’affaires électroniques.

Mythe 8 : un site transactionnel est la seule façon de vendre sur Internet

Le web ne se résume pas qu’à posséder son propre site Web. Il existe une foule d’activités qu’il est possible de faire sur le Web. Plusieurs de ces activités peuvent résider sur des portails gratuits ou peu dispendieux. Par exemple, vous pouvez vendre pratiquement n’importe quel produit sur un site comme eBay.com et ce, sans avoir de site Web vous même. Vous pouvez aussi vendre des produits ou des services sur différents portails de verticales industrielles. À titre d’exemple, l’APCHQ (Association professionnelle des constructeurs d’habitation du Québec) vient de lancer le portail go-affaires.com, où les entrepreneurs et les différents corps de métiers de la construction peuvent inscrire leurs besoins, produits ou services gratuitement. Plusieurs autres verticales industrielles offrent des services semblables. Il existe aussi différentes bases de données permanentes qui recensent les entreprises qui ont pris la peine de s’y inscrire. À titre d’exemple, vous pouvez vous inscrire gratuitement sur les sites de l’ICRIQ au Québec et de Stratégis au Canada. Plusieurs acheteurs, entreprises et consommateurs visitent régulièrement ces listes afin d’y trouver de nouveaux contacts, produits, services ou fournisseurs potentiels.

Sur le Web, vous pouvez avoir votre propre place d’affaires, vous retrouvez dans un centre d’achat virtuel (ex, http://magasiner.sympatico.msn.ca/, http://www.vitrineq.com/, etc.). Vous pouvez aussi vous retrouver sur différents forums qui discutent d’entreprises et des vertus de transiger avec eux (ex. tripadvisor.com), ou même créer votre propre journal (appelé Blogue ) et partager avec la communauté la passion qui anime votre entreprise.

Revue de presse marketing/techno du 2 février au 12 février et mon entrevue à CHOI RadioX

Intelligence artificielle | De nouveaux outils pour aider les petites entreprises https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-01-23/intelligence-artificielle/de-nouveaux-outils-pour-aider-les-petites-entreprises.php

FBI issues dramatic public warning: Chinese hackers are preparing to ‘wreak havoc’ on the US https://youtu.be/prsWw4q8XOM

Vision Pro | Le casque de réalité virtuelle d’Apple arrive dans les magasins américains https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-02-01/vision-pro/le-casque-de-realite-virtuelle-d-apple-arrive-dans-les-magasins-americains.php

Les 20 ans de Facebook, d’une chambre de Harvard à l’ensemble de la planète https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2046275/20-ans-facebook-scandales-succes 

Est-ce que Facebook a du sang sur les mains?  https://www.journaldemontreal.com/2024/02/01/est-ce-que-facebook-a-du-sang-sur-les-mains

Sur LinkedIn on me rappelle cet article de 2010… Les incontournables du Montréal 2.0 https://www.lapresse.ca/arts/medias/201005/25/01-4283435-les-incontournables-du-montreal-20.php

> Michelle Blanc

Personnage controversé qui ne laisse personne indifférent (parallèlement à sa carrière 2.0, elle est devenue la poster girl du mouvement transgenre depuis qu’elle a raconté son changement de sexe à Tout le monde en parle), surnommée la «papesse» du web, Michelle Blanc est consultante en marketing interactif, spécialiste du commerce électronique, blogueuse, twitteuse et récipiendaire de nombreux prix. Son CV est interminable mais notons qu’elle a entre autres cofondé le Yulbiz, association de blogueurs d’affaires qui a des antennes un peu partout dans le monde.

Blogue: www.michelleblanc.com

Intelligence artificielle et sécurité nationale | « C’est urgent de légiférer », prévient Yoshua Bengio https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-02-05/intelligence-artificielle-et-securite-nationale/c-est-urgent-de-legiferer-previent-yoshua-bengio.php

Facebook moins populaire auprès des jeunes, mais reste une force dominante https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-02-03/facebook-moins-populaire-aupres-des-jeunes-mais-reste-une-force-dominante.php

Après les fax, les vieux adressographes perturbent les hôpitaux du Québec https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2046531/papier-carbone-adressographe-fax-sante-quebec 

Mon entrevue de ce matin: Il y a de plus en plus de jeunes filles qui transitionnent ET LE REGRETTENT. https://radiox.com/podcast/il-y-a-de-plus-en-plus-de-jeunes-filles-qui-transitionnent-et-le-regrettent/

FCC moves to criminalize most AI-generated robocalls https://www.nbcnews.com/tech/tech-news/fcc-moves-criminalize-ai-generated-robocalls-rcna136347 

Métro | L’IA pour prévenir les tentatives de suicide https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/2024-02-06/metro/l-ia-pour-prevenir-les-tentatives-de-suicide.php 

Les circulaires en ligne des épiceries reçoivent un prix citron en accessibilité https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047173/circulaire-epicerie-accessibilite-aveugle 

Un Québécois derrière le tout nouveau casque de réalité virtuelle Apple Vision Pro  https://www.journaldemontreal.com/2024/02/05/un-quebecois-derriere-le-tout-nouveau-casque-de-realite-virtuelle-apple-vision-pro 

Le projet de loi des libéraux est jugé trop vague par des géants du Web https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-02-07/intelligence-artificielle/le-projet-de-loi-des-liberaux-est-juge-trop-vague-par-des-geants-du-web.php 

La « merdification » du web, avec Cory Doctorow https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047650/merdification-enshittification-cory-doctorow-decrypteurs = Doctorow a parfaitement raison même s’il effleure à peine le problème de la fraude par clic qui est endémique #Analyweb

ViaRT@Petit_Albert_
Pour ceux qui l’auraient manqué, voici mon entretien avec
@MichelleBlanc
sur l’évolution du journalisme et des médias en général.

Guerre, propagande, médias sociaux, censure, covid, une belle conversation avec une femme qui a des opinions et qui n’a pas peur de les partager.
https://twitter.com/Petit_Albert_/status/1755421177999212665

Vraiment passionnant et à écouter: 6 tips on being a successful entrepreneur John Mullins | TEDxLondonBusinessSchool
https://www.ted.com/talks/john_mullins_6_tips_on_being_a_successful_entrepreneur

Ai Weiwei Says Western Censorship Is ‘More Concealed’ and Poses a Greater Threat https://www.artnews.com/art-news/news/ai-weiwei-says-western-censorship-more-concealed-poses-greater-threat-1234695441/ 

La réplique de Google à ChatGPT débarque au Canada https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-02-08/la-replique-de-google-a-chatgpt-debarque-au-canada.php 

Les appels téléphoniques avec des voix générées par l’IA interdits https://www.lapresse.ca/affaires/techno/2024-02-08/etats-unis/les-appels-telephoniques-avec-des-voix-generees-par-l-ia-interdits.php 

Stéphan Bureau | « Faire taire les fâcheux est un jeu dangereux » https://www.lapresse.ca/arts/2024-02-10/stephan-bureau/faire-taire-les-facheux-est-un-jeu-dangereux.php 

Chirurgiens plasticiens et… influenceurs? https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2047496/chirurgiens-plasticiens-influenceurs

Le recours à l’IA en hausse dans la population canadienne https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2048276/ia-canada-sondage-hausse-utilisation 

De la ferme à l’usine, Internet donne un nouveau souffle aux communautés rurales https://ici.radio-canada.ca/info/long-format/2047913/internet-connectivite-ontario-investissement-reseau 

Un autre point de vue sur la crise des médias

Préambule

Mon premier emploi était camelot. Je passais les journaux du dimanche comme Le Dimanche Matin et les magazines comme Femme au Foyer, Tv Hebdo, Photo police ou Pif Gadget ou Pilote. Je me levais aux petites heures pour en lire le plus possible. Tout ça pour dire que les médias, quels qu’ils soient, ont fait partie de ma vie depuis le plus jeune âge. Et même avant d’être camelot, je dévorais la revue Perspective (une sorte de la revue L’Actualité avant son temps) qui était en encart dans le journal Le Soleil, afin de faire mes travaux scolaires.

Je ne suis plus jeune et j’ai vu des médias disparaître (comme l’infect Trouble.Voir) et d’autres apparaître (comme l’excellent Caribou). J’ai écouté les nouvelles de Radio-Canada depuis ma tendre enfance et j’ai observé ses nombreux changements. J’ai aussi écouté la radio durant toutes ces années. Je suis donc grande amatrice de nouvelles, de magazines et de médias. J’ai d’ailleurs chroniqué pour les Affaires, le défunt Canal Argent de même que sur VoxTV en plus d’être invité régulièrement à LCN et RDI, avant de demander un cachet et de changer de sexe. Après je n’étais plus que transsexuelle.

J’ai été témoin de nombreuses transformations découlant du numérique et de plusieurs secteurs économiques qui en ont été affectés. Songeons d’abord au secteur hôtelier qui s’est fait manger tout rond par les hotels.com et autre Expedia, avant de devoir s’ajuster et faire face à cet autre défi que sont les prestataires de AirBnB. Comme quoi les médias sont loin d’être les premiers, les seuls ou les derniers à être affectés par les transformations qu’engendre la société numérique.

Les médias eux-mêmes sont en transformation depuis des siècles. Songeons entre autres à l’avènement de l’imprimerie, du télégraphe, de la dactylo, de l’ordinateur, des moteurs de recherche et maintenant de l’intelligence artificielle? Nous n’avons encore rien vu de ce qui pourrait subvenir.

Récemment j’ai écrit ce statut :

#LaQuestionQuiTue Les médias sont dans le trouble. C’est la faute de la publicité qui n’y est plus, des lecteurs/auditeurs qui ne lisent/n’écoutent plus et du modèle d’affaires chambranlant. Mais quand les journalistes vont-ils se remettre en question? Quand les médias vont-ils reconnaitre leurs responsabilités de cette débandade?

J’ai cherché la réponse et je ne l’ai pas trouvée. Par contre, j’ai bien des pistes de réflexion venant des médias eux-mêmes.

Résumé de l’état de la situation

Dans la conclusion du document Les médias québécois d’information, Daniel Giroux,État des lieux, on peut lire :

Des dizaines de millions de dollars ont déserté les médias québécois pour Google, Facebook, YouTube, Kijiji, Les Pac.com
et les autres plateformes en ligne. Cela s’explique par les facteurs suivants :
• Les nombreuses heures passées en ligne à d’autres activités que celles impliquant des médias ; ces activités ont une valeur pour les publicitaires ;

• L’interactivité des sites des petites annonces qui permet aux éventuels acheteurs de repérer rapidement les articles qui les intéressent.

• Le vieillissement des auditoires des médias classiques, ce qui rend ces derniers moins attrayants pour ceux qui achètent de la publicité ;

• Les nouvelles habitudes des utilisateurs qui délaissent les outils traditionnels (papier, télévision et radio linéaires) pour le numérique et une consommation à la pièce ;

• Les Google, Facebook, YouTube et autres Snapchat disposent d’informations sur les champs d’intérêt de leurs utilisateurs qui leur permettent de proposer des cibles très précises aux annonceurs du Web ;

• L’offre de fenêtres publicitaires à vendre s’amplifie de manière exponentielle alors que la demande (les dépenses des annonceurs) n’évolue qu’en fonction de la croissance de l’économie. Cela fait en sorte que le cout pour rejoindre mille personnes (CPM) y est moins élevé que celui qu’on observe dans les plateformes traditionnelles. Un lecteur numérique rapporte bien moins qu’un lecteur papier, un internaute sur le site TVA Nouvelles moins qu’un téléspec- tateur qui regarde le téléjournal de 18 h.

Les problèmes des médias

La perte de crédibilité des médias

Ici comme ailleurs, les médias ont perdu de la crédibilité au fil des ans. Dans un article de Radio-Canada :

Baisse marquée de la confiance
Ainsi, après le bond favorable de 2021, la confiance à l’égard de la plupart des nouvelles, la plupart du temps, selon la définition du DNR, a reculé de sept points chez les francophones pour se situer à 47 % au début de 2022 et de cinq points chez les anglophones, où elle est à 39 %. Fait à noter, cet écart de confiance entre francophones et anglophones est une constante au fil des ans dans ce rapport.
(…)
Ils sont aussi 26 % à croire que les médias priorisent leurs propres opinions politiques devant les intérêts de la société, contre 27 % qui pensent le contraire. Sans surprise, là aussi, les répondants qui s’identifient comme étant de droite sont encore plus nombreux à croire que les médias placent leurs propres intérêts devant ceux de leurs auditoires.

Et dans une étude collaborative entre l’Université d’Ottawa et l’université de Sherbrooke, La crédibilité des médias est à la baisse au Québec révèle une vaste enquête, on souligne :

Quelques faits saillants de l’enquête

La crédibilité de tous les médias est à la baisse même si les personnes répondantes estiment encore de façon majoritaire (sauf pour Internet) que les choses se sont passées vraiment ou à peu près de la façon dont les médias les racontent. La télévision demeure le média le plus crédible.

Plus de 45 % des personnes croient qu’il arrive parfois ou souvent que les journalistes contribuent à créer et à diffuser de fausses nouvelles.

Généralement, le jugement porté sur la crédibilité et la confiance des médias est plus sévère et critique chez les personnes s’identifiant au Parti conservateur du Québec.

Plus de 54 % de celles et ceux qui connaissent bien un sujet sont d’avis que les journalistes font preuve d’exactitude dans les faits qu’ils rapportent.

De plus, les médias sont perçus comme étant biaisé politiquement, idéologiquement, et la sacro-sainte « objectivité journalistique » ne semble plus qu’un souvenir dans la mémoire de certains.

Dans le New York Times: How to Destroy (What’s Left of) the Mainstream Media’s Credibility

It is hardly a secret within America’s newsrooms that our profession has lost much of the public’s trust. Gallup, which has polled “Confidence in Institutions” for decades, found that, as of last summer, just 16 percent of Americans had either a “great deal” or “quite a lot” of confidence in newspapers — down from 25 percent a decade earlier and 35 percent in 2002. For TV news, the latest results were even worse. Eleven percent of Americans trust it. Fifty-three percent don’t.

(…)
We are not simply disinterested defenders of democracy writ large. We are actors within that democracy, with a powerful megaphone that we can sometimes use in problematic ways. When, for example, paparazzi snoop on celebrities going about their regular days, are the interests of democracy being served — or merely the interests of the press in selling copy? The same goes for public figures accused of salacious activities that remain unproven: How well was American democracy served by rumors of a pee tape?

(…)
Finally, the purpose of journalism in a democracy is not just about reporting. It’s also about listening. “A good newspaper, I suppose, is a nation talking to itself,” Arthur Miller once remarked. Downie and Heyward are right that more diverse newsrooms can help readers gain the perspectives of people from marginalized communities, which don’t always have large megaphones of their own. But that listening must also extend to the sorts of Americans much of the mainstream media now sees, at best, as a foreign tribe, and at worst, grave threats to democracy itself: people like religious conservatives, home-schoolers, gun owners and Trump supporters.

Dans le Harvard Business Review: Why the News Is Not the Truth

The news media and the government are entwined in a vicious circle of mutual manipulation, mythmaking, and self-interest. Journalists need crises to dramatize news, and government officials need to appear to be responding to crises. Too often, the crises are not really crises but joint fabrications. The two institutions have become so ensnared in a symbiotic web of lies that the news media are unable to tell the public what is true and the government is unable to govern effectively. That is the thesis advanced by Paul H. Weaver, a former political scientist (at Harvard University), journalist (at Fortune magazine), and corporate communications executive (at Ford Motor Company), in his provocative analysis entitled News and the Culture of Lying: How Journalism Really Works.

(…)
Companies routinely use research studies to promote products or positions. White bread won’t cause you to gain weight and is nutritious, a study by the Cooper Institute for Aerobic Research found. Its sponsor: the maker of Wonder Bread. Chocolate may actually inhibit cavities, concluded a study by the Princeton Dental Resource Center, which is funded by Mars, the maker of M&M’s and other chocolate candies. The U.S. public’s faith in so-called scientific research gives the studies impact, even when they contradict common sense and are patently self-serving. “Most members of the media are ill-equipped to judge a technical study,” Crossen correctly points out. “Even if the science hasn’t been explained or published in a U.S. journal, the media may jump on a study if it promises entertainment for readers or viewers. And if the media jump, that is good enough for many Americans.”

Dans The Walrus : Journalism’s Wicked Problem: Save What’s Lost or Invest in What’s New?

The media is also partly to blame. It lost faith in journalism and tried to compete with an internet awash in cat videos, listicles, and misinformation.
(…)
The handful of print outlets that have managed to turn a profit through online subscriptions and other revenue—like the New York Times, The New Yorker, and the Washington Post—shows that, if you build a product that people value enough, you don’t necessarily need advertising to survive; digital customers will follow.
(…)
“The decimation of journalism unfolded over a quarter century, and nobody did boo,” says Winseck. “Instead of looking in the mirror and at their own complicity, the media is pointing fingers at Google and Facebook. And that’s just crazy.” Legacy media companies, in other words, have become the carriage maker who, after the invention of the automobile, stands around crying, “But we made very good carriages!”

Et finalement dans le Associated Press : Americans fault news media for dividing nation: AP-NORC poll

Nearly three-quarters of U.S. adults say the news media is increasing political polarization in this country, and just under half say they have little to no trust in the media’s ability to report the news fairly and accurately, according to a new survey from The Associated Press-NORC Center for Public Affairs Research and Robert F. Kennedy Human Rights.
Americans fault news media for dividing nation: AP-NORC poll

La perte des auditeurs et du lectorat

Selon le Centre d’études sur les médias de l’Université Laval


La moitié (50 %) de la population adulte du Québec lit régulièrement1 un quotidien en semaine. Pendant une semaine type complète (7 jours)2, ces journaux rejoignent un peu moins des trois quarts (73 %) des Québécois. Les Canadiens sont proportionnellement moins nombreux à s’informer de cette manière que ce soit du lundi au vendredi (42 %) ou sur une semaine complète (66 %).

Mais je dois souligner que les problèmes des médias sont beaucoup plus complexes et nombreux que le bref survol que je viens de vous présenter. Le site VisualCapitalist en présente succinctement 33 dans le tableau ci-bas.

Existe-t-il des solutions?

L’un des articles passionnants que j’ai pu lire au sujet des solutions est Is the Media Doomed?From a Big Tech crackdown to the rebirth of local news, 16 future-minded thinkers predict where journalism will be in 15 years. Certaines des piste de solutions:

Faire plus de journalisme d’investigation

L’une des pistes de solution est de mettre plus d’efforts dans le journalisme d’investigation. Ce journalisme coûte cher et il requiert de longs travaux. Par contre, il est possible, comme cela a été le cas pour les Pandora Papers, que plusieurs médias travaillent ensemble afin de le financer et de faire les recherches qui y sont nécessaires.

Collaborations are increasing, whether globally, as with the Pandora Papers project in which reporting teams worked together to expose corruption, or the Dallas Morning News partnering with the Texas Metro News, a Black-press outlet. Each helps supply what’s missing in the other.

Éduquer les jeunes à identifier les bonnes sources d’information et à être capable de les valider

Valoriser le journalisme de solution

News consumers want “solutions journalism.” Don’t just tell them the problem; what can they do about it?

Favoriser les micropaiements

I’ve long been an advocate for a kind of E-ZPass for news — micro-charges per page — which would allow people to read what they want without onerous subscriptions. That’s the only way that most people will pay for news.

Embaucher des journalistes qui couvriront les enjeux régionaux avec de bons salaires

Over the next decade, major news organizations need to get in the game, hiring journalists to work — with real salaries — from where they live, reporting on communities they know. Companies with editorial and technological heft must help train reporters in the field. Not just for national stories that might get picked up by cable news channels, but for covering school boards, zoning boards, city and county councils, courts and police unions, universities, and state governments.
(…)
If we can find a balance between national news and journalism and politics that engage and empower people locally, then maybe, just maybe, we can protect — even improve — our national democracy.

Le retour du microjournalisme comme en 1837

By 2037, the American media landscape may look more like 1837 than 1937. There will be few professional reporters. Many outlets in 1837 were single-person outfits, just as many news operations will be single-person Substacks or equivalents in 2037. Journalistic norms and standards will be the exception, not the norm.

La renaissance des coops de journalisme local

Today, we’re seeing the first sprouts of this growing movement. Local, nonprofit journalism is beginning its post-crash renaissance: Report for America, which places journalists in local papers around the country, is growing enormously, as is LION, a kind of guild for small local news startups.

Et finalement la création de médias locaux surspécialisés.

Authoritative new sites surfaced with rigorous reporting on specific fields, such as education, criminal justice, public health and other subjects that do not typically pump up clicks or subscriptions.
Relying on a crazy quilt of disparate financial models, more sites must arise to cover topics of climate, democracy, alienation, addiction, you name it — together offering a patchwork system of news.
Taken together these news sources would knit people together as part of larger communities, not just as interest groups or psychographics to be pitched. They would build a journalism that treats people as citizens and neighbors, not just consumers.

 

Qu’est-ce que je pense de tout ça?

Qu’est-ce que je pense de tout ça? « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme» (Lavoisier, repris du grec Anaxagore de Clazomènes, en 450 avant Jésus Christ). Les médias sont le médium qui transporte « les nouvelles ». Nous aurons toujours besoin de « nouvelles ». La forme et le(s) médium(s) changeront comme ils ont changé depuis la Rome antique qui avait des crieurs publics. Il est même très possible que les lecteurs de nouvelles (l’équivalent actuel des crieurs anciens), ne soient même plus humains, comme c’est déjà le cas en Chine.

Par contre, le travail de colliger les faits et d’en donner une version, voire interprétation, sera toujours nécessaire. Les manipulations de ces faits par les états, les acteurs économiques et les visées personnelles des analystes, continueront malheureusement aussi à faire des dégâts. Cependant, le besoin de « savoir ce qui se passe » étant fondamental, une industrie de l’information perdurera quoi qu’il advienne. Il est cependant clair que le modèle d’affaires qui a subsisté depuis le dernier siècle est brisé et qu’il doit être réinventé de différentes manières. Plusieurs idées sont déjà présentes dans ce billet et plusieurs autres sont en cogitation dans mon propre esprit et dans celui de plusieurs autres observateurs. Une suite est donc inévitable à ce billet. D’ailleurs, il y a quelques jours, j’ai participé à un long podcast sur le sujet de la crise des médias. Je le mettrai en ligne sous ce billet dès qu’il sera disponible…