Montée de lait contre les experts autoproclamés

“In the beginner’s mind there are many possibilities, in the expert’s mind there are few.” – Zen teacher Shunryu Suzuki.

Je suis dans un secteur économique dans lequel il pullule des « experts ». Pour « faire différents » il y a aussi des gourous, ninja, ceinture noire et autres. Que voulez-vous, le marketing internet, le commerce en ligne et les médias sociaux sont récents (à ce qu’on dit) même s’il y a 40 ans, on avait déjà du commerce en ligne et des communautés (qu’on appelle maintenant les réseaux sociaux) et que le marketing internet lui, a une trentaine d’années.

Or donc, je suis dans un secteur ou le tout et n’importe quoi est roi dans l’œil de l’entrepreneur qui doit faire des choix.

Pourquoi je vous parle de ça?

Comme suite à mon dernier billet : Ces entrepreneurs qui croient faire une bonne affaire en payant pour la promotion de leurs contenus sur Facebook, certains « experts » sont venus me faire la leçon sur différentes plateformes sociales. Ironiquement, ils sont des “experts” en publicité Facebook. 🙂 L’un d’eux qui se réclame de « scotch et de domination mondiale » (rien de moins) a eu même l’outrecuidance de déjà publier « La vérité sur les experts et comment en devenir un ». À ce propos je vous suggère de lire ou de relire Comment devenir un expert en Webmarketing (ou en n’importe quoi d’autre) en 2 heures maximum. On y explique avec ironie que pour devenir un expert, il suffit de

-s’autoproclamer expert
-de faire semblant de toujours être très occupé
-d’être catégorique, voire péremptoire dans son argumentation
-d’utiliser un jargon incompréhensible (ça donne l’impression qu’on sait de quoi on parle)
-d’afficher votre soi-disant réussite
-de projeter que vous ne travaillez qu’avec des « winners »
-d’avoir le look
-de ne jamais vous tromper
et

Un bon expert ne cite jamais un article qu’il a lu quelque part, il cite uniquement ses propres articles. Il n’assiste à aucune conférence, sauf les siennes. Il ne lit pas les classiques du marketing (complètement dépassé), ni ceux du webmarketing (trop mainstream). Au mieux il cite des auteurs et des études dont vous n’avez jamais entendu parler (mais vous n’osez pas le dire de peur de passer pour un plouc).

Un autre de ces « experts » qui de surcroit me « tague » dans LinkedIn en faisant la promo de sa « bullshit », a 4 ans d’expériences et avoue candidement que «Fonder ma propre entreprise a été un laboratoire pour apprendre sur le terrain le marketing numérique. C’est à travers les essais et les erreurs que j’ai développer mon expertise. » et ce après un DEC en Techniques de production et post-production télévisuelle (sic). C’est d’ailleurs pourquoi il aime bien me répondre en format vidéo et qu’il m’invite à prendre connaissance de ses études de cas citant de gros chiffres, mais sans nommer d’entreprises ou de projets spécifiques et que pour pouvoir écouter, vous devez d’abord fournir vos coordonnées pour garnir leur BD de courriels à spammer ultérieurement (sans notice légale, il va de soi).

On me dit moi-même experte et mon éditrice m’avait déjà affublée du titre de “gourou” sur la jaquette arrière de l’un de mes livres sur les médias sociaux. Mais JAMAIS je ne me suis réclamée du titre d’experte. Ça me ferait trop chier d’être associée à ce genre de bozos…

Je vous suggère aussi de lire,
de Jean Rochette, L’ère des « experts autoproclamés» ou quand le marketing prend le pas sur le discernement.

P.-S. Le GROS avantage des experts autoproclamés est qu’une fois que les entrepreneurs/clients ont pompés assez d’argent dans le n’importe quoi que ces « experts » proposent, ils viennent me voir pour savoir « pourquoi malgré les sommes investies, ils n’ont toujours pas de retour sur leur investissement » ou comment les sortir de la « crise médias sociaux majeure » dans laquelle ils se sont fait prendre. À ce moment-là, « money is not an issue » et ils m’écoutent avec un très grand intérêt 

Le paradoxe des blogues d’affaires chez les fortunes 500

C’est via l’article d’eMarketer Correlating Social Media Success with Marketer Usage que j’ai pris connaissance du plus récent rapport de the University of Massachusetts Dartmouth Center for Marketing Research, The 2011 Inc. 500 Social Media Update: Blogging Declines As Newer Tools Rule (PDF). Ironiquement, on y constate que le blogue est de moins en moins utilisé par les entreprises fortunes 500 mais que paradoxalement, c’est le deuxième outil le plus efficace de tous les médias sociaux.

When asked if the use of social media has been successful for their business, the overwhelming response for almost every tool is that it has been. More than 80% of companies rated tools as successful with the exception of Foursquare (68%) and MySpace (0%). The tools rated most successful are message boards/bulletin boards. Ironically, blogging is rated as successful by 92% of those who utilize this tool at the same time we see a decline in the adoption of blogging by 13%.

L’explication qu’en donne eMarketer est intéressante :

The research could suggest that marketers are abandoning techniques that work. However, it could also be a sign that marketers who have mastered these techniques are sticking with them, while those that have seen less success in these areas are pulling back from their efforts. Those marketers who continue to blog are likely the ones who have seen the most blogging success, for example, while those who found blogging’s return on investment too low have likely moved on.

In addition, the overwhelming popularity of Facebook among marketers means that those with less social media marketing experience or sophistication are likely using it, perhaps pushing success rates down.

En effet, bloguer est difficile et faire un concours bidon sur Facebook est très facile. Cliquez j’aime sur une cochonnerie et invitez 10 de vos amis pour la gagner, est une tactique courante sur Facebook. Cette tactique donne l’impression que vous êtes efficace, car vous pouvez ainsi vous faire croire que vous avez « un gros bassin de clients loyaux ». D’ailleurs dans un autre article d’eMarketer, Does ‘Liking’ a Brand Drive User Loyalty? on peut lire :

According to a study from the Ehrenberg-Bass Institute, an Australia-based marketing think tank, just 1% of fans of the biggest brands on Facebook engage with the brands on the site. The Ehrenberg-Bass Institute study looked at Facebook metrics for the top 200 brands, and through an examination of activities such as “likes,” comments, posts and shares, the research group found nothing substantial to link a brand’s Facebook presence with loyalty.

Limited consumer engagement with brands on Facebook suggests there may be a disconnect between the reasons why consumers actually “like” a brand and the reasons brands think consumers are “liking” their page.

L’explication de ce 1% se trouve peut-être au point 8 d’un autre article de TheBrandBuilder: 10 things you still need to know about social media / social business.

8. Social media should not be managed by Marketing anymore than your phones should be managed by Sales. 41% of social media directors are marketing professionals while only 1% are customer service professionals. Would you care to guess as to why it is that only 1% of social media programs seem to be yielding actual results (and I mean business measurables, not just web measurables) while the rest are just making noise and turning anecdotal BS into “case studies?”

MAJ

Petit rappel à tous ces “spécialistes des médias sociaux” qui font de beaux p”tits concours pour gagner une cochonerie en cliquant “j’aime” et en invitant leurs copains à faire de même sur Facebook (tiré de Règles applicables aux promotions de Facebook)

3-Vous ne devez pas utiliser les fonctionnalités de Facebook en tant que mécanisme d’inscription ou de participation. Par exemple, le fait d’aimer une Page ou d’indiquer se trouver dans un lieu ne saurait constituer une inscription ou une participation automatique à une promotion.
4-Vous ne devez pas conditionner l’inscription ou la participation d’un utilisateur à toute action à l’aide d’une fonctionnalité Facebook autre qu’aimer une Page, indiquer se trouver dans un lieu ou se connecter à votre application. Par exemple, vous ne pouvez pas conditionner l’inscription ou la participation d’un utilisateur au fait qu’il aime une publication sur un mur, ou commente ou télécharge une photo sur un mur.
5-Vous ne pouvez pas utiliser les fonctions Facebook telles que le bouton J’aime en tant que mécanisme de vote pour une promotion.

et ha oui, sur votre blogue vous pouvez faire ce qui vous chante… Vous êtes chez vous.

Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux

La question de comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux et une question récurrente qui ne me semble pas si compliquée que ça, mais qui intrigue beaucoup de mes clients. Je donne souvent l’exemple de Lululemon que je trouve très positif comme approche de contenus (non ils ne sont pas clients, je n’ai jamais travaillé avec eux et je suis aussi capable de valoriser des entreprises sans pour autant faire de frics avec eux). Lululemon vend des vêtements de Yoga haut de gamme. Mais sur Twitter et Facebook, leur blogue et Flickr, ils parlent :
-de yoga
-de course
-de danse
-d’exercice physique
-de nutrition
-de leurs employés, philosophie, culture, organisations
-de voyages, de cours, de lieu pour faire du yoga, danse, exercice.

Ils ne font pas que de parler de leurs produits, mais lorsqu’ils en parlent, le taux de clic doit être assez impressionnant. Ils ont compris que s’ils ne faisaient que de parler de leurs pantalons en lycra ça n’intéresserait personne. Mais en parlant du « sujet » pour lequel les pantalons de lycra peuvent servir, ils intéressent les gens, ont différents points de discussions et de contacts avec eux, bref, qu’ils sont cools, informés et passionnés par leur produit et ce qui l’entoure.

C’est un peu la même réflexion que doit se faire une entreprise, quelle qu’elle soit, afin de trouver sa niche éditoriale. Vos produits et services répondent à quel besoin? Ils règlent quels problèmes? Quels sont les produits complémentaires à ce que vous vendez? Quels sont les sites d’intérêts, blogues, experts de votre secteur avec qui vous pourriez être en contact, que vous pourriez citer (vous avez un droit de citation qui est celui de prendre un court extrait et de le mettre en contexte. Ce n’est pas un droit de copier-coller.), avec qui vous pourriez collaborer ou de qui vous pourriez vous inspirer? En fait, comment pourriez-vous parler de vos produits et services sans parler de vos produits et services? Là est la question! Vous remarquerez aussi sans doute que dans mon blogue, il n’y a pas de pages produits et services. Pourtant mon blogue et mes différentes présences Web sont mes seuls éléments de vente puisque je ne suis pas dans les pages jaunes et que je ne fais de pub à nulle part. Pourtant, mes affaires vont bien et le téléphone et les courriels de clients entrent sur une base régulière. Je parle suffisamment de stratégie Web, de marketing internet, de médias sociaux, de référencement et autres sujets (qui sont en fait mon offre de service) pour ne pas avoir à développer davantage une page statique répétant ad nauseam ce que je peux faire pour un client. Vous pouvez dire que vous êtes bon et que vous connaissez le sujet (ou les sujets qui entourent vos produits ou services) ou encore vous pouvez le prouver en en parlant jusqu’à la fin des temps…

MAJ
Dans ce billet j’ai oublié de noter que le genre de politique éditoriale dont je parle en est une très utile pour faire de l’acquisition et de la rétention de clients (marketing pull). Il va de soi qu’une foule d’objectifs d’affaires différents et/ou de publics auxquels on s’adresse peuvent venir enrichir et diversifier sensiblement une ligne éditoriale. À titre d’exemple, mon client André Nollet, Directeur général de Tourisme Mauricie, a un blogue dont l’un des objectifs est de faire avancer la réflexion de gestion touristique et d’enjeux de son industrie auprès des membres de sont association touristique régionale, de ses pairs des autres ATR et du Ministère du Tourisme du Québec. Bien que son blogue ne serve pas tant que ça directement son site corporatif, il fait avancer de manière très directe ses nombreux dossiers politiques internes et externes. Il me confie même qu’à chacun de ses billets il a beaucoup plus de courriels et de commentaires « off the record », que de commentaires directement dans son blogue. Il existe donc une variété infinie de combinaisons éditoriales possibles, mais il m’apparaît cependant clair qu’il faut faire l’effort de ne pas strictement parler de ses produits et services. Il y a tant d’autres choses possibles à dire…

La folie des entreprises avec Facebook

Bien des gens d’affaires et des consultants que je rencontre veulent tous soudainement être sur Facebook. C’est quoi la folie? C’est quoi cette quête d’être « in », d’avoir la « nouvelle affaire », de pouvoir se péter les bretelles à être sur Facebook? Comprenez-moi bien, d’être sur Facebook dans un contexte d’affaires peut certainement avoir ses gros avantages. Si on a un branding fort, si on est une organisation d’importance, si on est très médiatisé, ça peut valoir certainement le coup et le coût et servir d’outil de fidélisation de la clientèle, de service client, de canal de dialogue direct avec la clientèle, les employés ou les partenaires, de magasine interne et de plusieurs utilités encore. Le problème est que souvent, on pense à Facebook pour faire de l’acquisition de client, d’électeurs et de partisans via une page Facebook ou un groupe. Je me permets ici de faire un « wake-up call ». Vous ne ferez pas d’acquisition de client avec une page Facebook ou un groupe Facebook, ou si peu. Si vous avez 300 fans de votre page d’entreprises, c’est tout ce que vous avez, 300 fans et ils sont déjà fans et vous connaissent ou ont pitié ou se sont fait forcer le bras par l’un de leurs amis qui est déjà sur Facebook. « That’s it that’s all ». Vous ne parlerez à personne d’autre que ce groupe de 300 personnes et si vous êtes vraiment bon, efficace, drôle, pertinent et à valeur ajoutée, peut-être que quelques-uns d’entre eux reprendront vos statuts et infos pour les partager à leurs 300 amis. Vous serez donc fermé au reste du monde, au reste du web et à ceux qui ne vous connaissent pas déjà. Ça me fait donc vraiment rire de voir des politiciens qui pensent se faire élire avec leurs 300 potes sur Facebook. Ces mêmes ignares vomissent sur Twitter en disant que seulement 2% des Québécois y sont. Ils ne comprennent pas que ce 2% est le deuxième groupe le plus influent du Web et que s’ils vous trouvent intéressants, ils auront le « pull » pour faire voyager votre message à la grandeur du Web et qu’ils risquent même d’être repris par les médias traditionnels. De plus, Twitter lui est ouvert au reste du Web. Mais comme je le dis maintenant presque chaque semaine, le king des médias sociaux reste le blogue et c’est en outre un excellent outil d’acquisition client, surtout s’il est mis en relation avec ces autres médias sociaux utilitaires, conversationnels ou faire valoir que sont facebook, Twitter mais aussi LinkedIn, Flickr, SlideShare, YouTube, Plaxo et la myriade d’autres outils Web 2.0 qui s’offrent à vous et à votre niche spécifique. Mais juste pour vous faire baver un peu et pour réaliser que certaines entreprises qui ont déjà englouti des fortunes en branding et en marketing et qu’elles ont ainsi un méchant pull de gestion client sur Facebook, voici une présentation des 50 meilleurs page Facebook de Fan des entreprises. (via un twitt de @KarineMiron et @JsChouinard).

View more documents from Willis Wee.

Forrester prédit la mort des agences de communication/pub désuètes

Je viens tout juste de recevoir l’analyse de Forrester US Interactive Marketing Forecast, 2009 To 2014 Spend Will Reach Nearly $55 Billion As Interactive Cannibalizes Traditional Media, via un courriel d’Omniture. Le sommaire va comme suit :

Interactive marketing will near $55 billion and represent 21% of all marketing spend in 2014 as marketers shift dollars away from traditional media and toward search marketing, display advertising, email marketing, social media, and mobile marketing. This cannibalization of traditional media will bring about a decline in overall advertising budgets, death to obsolete agencies, a publisher awakening, and a new identity for Yahoo!.

Trois éléments de ce paragraphe me sautent aux yeux. Tout d’abord, la mort des agences de communication/pub désuètes. J’en ai déjà parlé maintes fois mais ça fait du bien de lire que Forrester est du même avis.

Traditional agencies expire. We’ve hinted before that agencies that can’t transition from pushing out messages to nurturing customer connections aren’t long for this world. Agency readers, heed our warning. Services firms that lack data management, analytics, listening, social media execution, and strategy expertise will dry up. Likely fatalities? Havas’ Arnold and Interpublic Group’s Mullen will be relegated to creative and production work as interactive agencies like R/GA and Razorfish assume agency of record status across enterprise firms. This means that insights gained from interactive programs will also become more key to business strategy. Digital agency TM Organic expanded its influence at Chrysler Group and now informs product, sales, and media strategy by modeling expected sales per different media mixes for the auto manufacturer.

Nous pouvons, sans être des devins, prédire qu’ici aussi, les agences “dites traditionnelles ” devront éventuellement changer leur fusil d’épaules et commencer à entreprendre le virage média social, monitorage et gestion des données et de la donnée fondamentale, celle de la conversation et du marketing de style « pull » plutôt que celui de type « push ». C’est donc un gros Wouhouhou pour les agences interactives.
L’analyse de Forrester s’attarde aussi sur l’aspect média social de la nouvelle équation marketing interactif.

Social media will see the steepest growth of any channel in our 2009 forecast: a 34% CAGR over the next five years as marketers invest to keep up with consumers’ increasingly social use of the Web. (…)
More companies embrace social media. Social is growing into an established part of the interactive mix. Sixty-four percent of marketers already build social media applications and 22% more will by the end of 2009.(…)
Marketers better understand the medium. Marketers will improve how they use social media to engage — not just reach — target audiences. (…)
Social media matures. Social media types, tools, metrics, and benchmarks are still very much under development. This means that many new ways to apply social media to marketing will unfold between now and 2014. (…)

Ça veut donc dire que les « capotés » comme moi et ma bande de « looser » qui évangélisent la plèbe à propos des médias sociaux (vous comprendrez qu’ici j’ironise une certaine perception qu’on peut entendre dans les agences trad.), seront de plus en plus en demande auprès des entreprises qui sont encore, ici, innovante. Mon agenda est d’ailleurs très bien rempli merci et celui des potes qui sont dans les blogues, les applications sociales et autres « gugus » Web 2.0 le sont aussi. Notre petit groupe d’entrepreneurs Web 2.0 ne semble pas trop morose les temps qui courent, malgré la récession qui semble faire très mal à d’autres.
Finalement, la cerise sur le sunday, les applications marketing mobiles seront de plus en plus demandées. Cette année a réellement été l’année de la poussée des téléphones intelligents avec les Androïds et iPhone et les succès du Apple store et Androïd Market ne font qu’illustrer la direction inévitable que prendra le nouveau marketing hyperlocal, hyperpersonnalisé et géolocalisé. Mais ça illustre aussi la nouvelle frontière excitante que prend désormais le Web, qui sort enfin des ordinateurs pour entrer dans la vie de tous les jours (et les poches/sacoches) des usagers.

Mobile remains one of the most anticipated, least adopted interactive channels in the mix. Sure, plenty of “cool” mobile programs exist: Sapient created a “spin the bottle” iPhone application for TheCoca-Cola Company. But complexity around metrics, marketer, content, and carrier relationships, plus limited consumer mobile data use, stifles mainstream mobile marketing adoption today. Marketers will prefer more established tools to mobile until mid-2011 when we anticipate postrecession adoption will escalate. What will contribute to mobile marketing’s 27% CAGR over the next five years.

Pourquoi les entreprises se plantent sur les médias sociaux en général et Twitter en particulier

Ce matin, deux articles attirent mon attention et ont trait aux médias sociaux. Tout d’abord, Why Big Brands Struggle With Social Media de Mashable puis, How Can a Marketer Effectively use Twitter to Generate Income? de Ginasprenkle.com. Les deux articles font état de la difficulté des entreprises à prendre une part active aux médias sociaux et mettent le doigt sur l’incapacité des entreprises à valoriser le contact humain dans un marketing de type « pull » plutôt que « push ».
selon Ginasprenkle.com :

What Makes Twitter so Effective for Marketing?

In two words “Human Contact”. Marketing online has become impersonal and disconnected. You go to a page, read and look at pictures, decide to buy and swiftly go to another page to pay – Human Contact ZERO!

Most customers are just numbers and income, unless they need customer service… then your customers become real and so does your business; unfortunately and typically for negative reasons.

Twitter has given you the opportunity to be real and leave a very positive impression in a way that accelerates the Seven Foundational Components of Building Your Business. It’s that personal touch that makes you far more attractive and believable to your prospects.

Les sept composantes dont elle parle et qui permettent de construire une relation positive en ligne sont :

1.Relationship building
2. One on one communication
3. Branding – Yourself or a Business
4. Establishing Trust
5. Recommendations by others – endorsements as ReTweets!
6. Marketing Alliances or Joint Ventures
7. Viral growth potential – Low cost “Word of Mouth” promotion

Quant à Mashable, les écueils des entreprises sur les médias sociaux sont reliés au fait que :

1. Social Media is often viewed as just another marketing channel
2. It does not fit into current structures
3. Communities and content are global
4. Social media needs a long term approach
5. No guaranteed results
6. The metrics are new

Comme le suggère Mashable, la solution mise de l’avant est :

Fundamentally, it is about putting in place the right organisational structure with a social media department, which is responsible for a company’s long term approach to open their companies up to consumers and have a permanent social media presence. They should also work with marketing and PR to make sure that advertising, product development, research and communications all fit into the social media picture and all aspects of the company and the product are socially optimised.

Ce qui milite, encore une fois, pour un département média social et Web qui soit sur le même pied d’égalité que les fonctions traditionnelles de PR, marketing, production, finance et ressource humaines et que ce nouveau département fasse profiter à chacun de ceux-ci des retombées qu’il peut générer pour chacun d’eux mais surtout, qu’il puisse avoir accès aux ressources de chacun pour dialoguer adéquatement avec les nouveaux publics cibles multiples, avec qui il dialogue.

Je ne suis pas une fille de pub

Petite mise au point pour spécifier que je ne suis pas une fille de pub. Moi la pub je m’en fous. J’en ai fait que très rarement (avec des résultats par contre parce que j’aime bien ça les résultats). Pourtant, je fais entre autres beaucoup de mandats stratégiques d’acquisition de clients sur le Web (au niveau tactique via le référencement, les pubs Adwords ou les stratégies conversationnelles Web) et j’aime bien le marketing d’attraction ( pull) plutôt que celui « in your face » (push) que propose la pub. Je n’ai rien contre la pub, je ne la regarde que très très rarement et je la trouve la plupart du temps insipide et inutile. Comprenez bien cependant qu’il y a pourtant de la pub dans un bandeau supérieur de mon blogue et que si des gens sont assez convaincus pour me payer le gros prix qu’on me paie déjà pour que le bandeau apparaisse, je suis très capable de vivre avec le paradoxe de faire apparaître de la pub sur mon blogue et d’encaisser le chèque. Voilà, je dis ça comme ça parce qu’on m’a parlé de pub à plusieurs reprises aujourd’hui. En passant, ma meilleure pub à moi est le blogue que vous lisez présentement et ironiquement, il ne contient pas de pages décrivant dans le détail les services que j’offre. Pourtant, ma clientèle vient principalement de mon blogue et les clients semblent très bien comprendre ce que je peux faire pour eux. Peut-être que je suis une fille de pub finalement, mais que la pub que je fais est bin différente de celle traditionnelle qu’on a l’habitude de ne vouloir pas voir…

Le courriel va mourir

La génération Net et les très jeunes n’utilisent pas le courriel. Le courriel c’est pour les vieux qu’ils disent. Pourquoi envoyer un courriel puisque lorsque l’information arrive elle est déjà en retard? La messagerie instantanée c’est bien mieux!

Cette attitude largement répandue chez les jeunes générations pourrait modifier sensiblement les pratiques d’affaires dans quelques années. Rien n’est immuable et les manières de faire des plus âgés pourraient difficilement être imposées aux jeunes lorsqu’ils arriveront massivement sur le marché du travail. De plus, comme le marketing web passe d’une stratégie « push » (avec le courriel notamment) à une stratégie « pull » (avec les blogues, médias sociaux, etc.) je prédis que d’ici quelques années, les logiciels d’envoie massifs de courriels, seront en perte de vitesse marqué. La tendance est déjà lourde de toute façon…

Yulbiz, réponses à la question du mois

La question du mois d’octobre est une gracieuseté de Martin Ouellette de Provokat. Elle est d’autant plus prophétique qu’elle répond à la nouvelle de la mise sur place du nouveau service publicitaire de Branchez-Vous!, une semaine avant ladite annonce…

Les bannières dans les blogues d’affaires : Cool ou pas?

Yannick Manuri
www.espresso-interactif.com

Cool, bien entendu si c’est payant! Bien entendu, tant et aussi longtemps que cette publicité n’influence pas l’éditorial. Les revenus publicitaires peuvent devenir une motivation à écrire et à garder en vie un blogue et ainsi démentir les stats qui disent que la majorité des blogues ferment après moins de 3 mois ou tout simplement par manque de temps.

Gabriel Goldenberg
seoroi.com

Très d’accord avec Yannick! Je lisais une revue sur un site de jeux vidéo et la revue donnait un 7.8 à un jeu. Je l’ai loué et il était d’une pourriture et nullité crasse. Comme par hasard, ils avaient beaucoup de pub pour ce jeu sur leur site.

Robert Crecco
r.crecco(à)videotron.ca

It helps a blogger if there is advertising. A blogger can get revenue for his blogs. This ideas blogging is like an art. It’s a creation of ones thoughts.

Mitch Joel
www.twistimage.com/blog

Banners? Bleh! I’m more interested in the blog content driving action than banners clutting the content. Granted, if it pulls in the $ and they work… go for it.

Geoffroi Garon
http://blogue.biotope.ca

Oui s’il y a une entente qui satisfait les 2 parties, avec soit une liberté éditoriale ou des lignes directrices. Chaque blogueur doit faire un choix selon ses intérêts professionnels et pécuniés.

Jacques Warren

non, pas de bannières

Pascal Veilleux
www.nsisolution.com

Pas certain. Il ne faut pas que ça bloque la liberté d’expression. Je ne crois pas que la plupart des blogueurs d’affaires veulent vivre de leur blogue.

JP Wauthier
centpapiers.com
jpwauthier.com

Je pense qu’il faut demeurer réaliste. Il faut générer des revenus et restant libre de pouvoir s’exprimer. Le milieu est certainement possible et cela vaut le risque.

Julien Niquet
Colektivo.com

Cool si ça aide vraiment les entreprises… Pour les lecteurs c’est autre chose.

Marc Snyder
emm-ess.blogspot.com

Cool pour le blogueur. Pas pour le lecteur.

Olivier Niquet
blog.iweb8.com

La question devrait être « utile ou pas » parce que si l’objectif est de faire de l’argent, ça risque d’être utile. Si c’est de faire des liens, c’est une autre histoire…

Sébastien Provencher
www.praized.com/blog

Ultimement, un blogue est un média. Il s’agit donc d’une décision d’affaires pour le blogueur.

Martin Lessard
zeroseconde.com

On ne va pas faire le procès de la publicité! Sinon je refais le monde!

Muriel Ide
www.bloguemarketinginteractif.ca
sitewebhec.wordpress.com
murielide.wordpress.com/

Et pourquoi pas? Si c’est une question d’éthique, c’est une question de choix. Si c’est une question de $, c’est aussi une question de choix. Pour le reste, c’est le lecteur/internaute qui décidera!

Guillaume Brunet
www.bloguemarketinginteractif.com
www.guillaumebrunet.com

Bien entendu surtout avec la régie des blogueurs d’affaires de Transcontinental, ma j’ai peut-être un biais.

Pierre Bellerose
ancienetmoderne.blogspot.com/

Cool, si c’est bien fait sur un fond stratégique. La longue traîne doit bien se concrétiser quelques parts…

Martin Ouellette
blog.provokat.ca

Oui, seulement si elles sont faites par une agence smart et sexy.

Patrice Tanguay
I.never.nu

Un mal nécessaire

Éric Baillargeon
intercommunication.blogspot.com

Avec modération cella passe mieux, surtout avec le prochain update de Google que fera surface bientôt

Philippe Martin
www.nayezpaspeur.ca/blog

Le blogue est un média. Ceux qui le pratiquent travaillent fort et essayent régulièrement de publier un contenu pertinent différent des médias traditionnels. Les revenus publicitaires mêmes s’ils ne sont pas énormes apportent quand même une motivation et une reconnaissance appréciable.

Laurent
ca.intruder.tv

Les bannières sur les blogues d’affaires ne me choquent pas en général. Il faut évidemment qu’elles soient en rapport avec la ligne éditoriale du site et qu’elles ne soient pas trop intrusives. Personnellement, je ne pense pas mettre des bannières sur mon blogue d’entreprises, car je ne mise pas sur ces revenus pour gagner ma vie. Par contre, je n’hésiterais pas à afficher fièrement mes partenaires d’affaires sur mon blogue.

Kim Auclair
www.kimauclair.ca

Les bannières permettent de récompenser ces blogueurs d’affaires qui prennent le temps pour nous faire découvrir les passions, opinions… etc. Ce qui peut déranger c’est qu’elles soient à caractère sexuel. Ça ne donne pas une image professionnelle.

Claude Malaison
www.emergenceweb.com

Question amplement débattue et réglée lors de l’intégration de l’offre de Transcon sur nos blogues. Cool dans la mesure où les bannières sont complémentaires au sujet traité et que le blogueur conserve son autonomie éditoriale.

Benoît Descary
Descary.ca

Oui bannières si elles ne sont pas trop intrusive. Elles permettent bien évidemment aux blogueurs de faire une partie des coûts d’opération de son blogue et surtout du temps que celui-ci passe devant son écran à rédiger ses billets 🙂

Inconnu

Ces bannières ne dérangent pas mon expérience de navigation

Nicolas Cossette
www.montrealsocialmedia.com

Jaime rarement la bannière. Je vois difficilement l’intérêt de la bannière du point de vue lecteur,

Curtis Laurie
claurie(à)codevibes.com

Great event. Hope to attend many more

Pierre-Antoine Fradet
www.atedra.com

Je suis un fan de la publicité contextuelle, autant dans la forme que dans le contenu. Je pense donc que bien qu’une publicité imagée puisse avoir un impact visuel et attirer l’œil. Je crois que la publicité de format texte pourrait obtenir un plus grand impact, compte tenu de la crédibilité qu’une pub texte peut obtenir en fondant ses couleurs. Mais bon, faudra voir les nouvelles offres.

M-C Turgeon
www.mcturgeon.com/blog

Dans les blogues d’affaires oui, si et bien si c’est du S.A.M. (socially acceptable marketing) Qu’est-ce que le S.A.M.? Lisez mon blogue pour le savoir!

Christian Aubry
ca.intruders.tv

Il y a dix ans on posait la même question pour les sites web 1.0. Certains « puristes » étaient scandalisés de voir de la pub sur la Toile du Québec. Aujourd’hui, qui se pose encore la question?

Jérome Paradis
blog.jeromeparadis.com

C’est cool! Faut bien gagner sa vie. L’information demeure gratuite. Tant que l’information reste disponible gratuitement, c’est cool.

Mathieu Bélanger
www.k3blogue.com

Je ne peux dire que du bien puisqu’on a créé cette bannière. Conflit d’intérêts…

Kim Vallée
blog.kimvallee.com

J’ai ajouté des annonces sur mon blogue et cela n’a pas affecté négativement mes visites. Cela paie (façon de dire) mon travail dans mon blogue.

Votre de moins en moins humble serviteur

Oui c’est cool si c’est de la pub + plus d’image que de produit et si c’est dans des formats qui respectent le contexte blogue. Je vois ça un peu comme la pub pour le réseau PBS. Pas de 30 secondes qui n’en finissent plus à chaque 12 minutes, mais des commanditaires au début et à la fin des émissions. Pour les blogues ce devrait être la même chose. Des dimensions respectables pour les lecteurs, pas de pop-up, pop-under ou de pubs qui bougent et que l’on ne peut arrêter. Pas de gros machins qui donnent l’envie de vomir. Juste des petites pubs, proprettes, de bon goût et avec des annonceurs qui comprennent le lectorat assidu des blogues et qui sont prêts à s’adapter à eux avec classe et retenue. Je crois que ce type de pub paiera d’autant plus…

Pourquoi les blogues sont-ils bien positionnés dans les moteurs de recherches ?

D’après le papier blanc de la firme morevisibilityles blogues sont le mariage parfait avec les moteurs de recherches puisque :

-les moteurs de recherches privilégient les sites à fort contenu textuel qui sont mis à jour fréquemment (ce que sont les blogues);

-les moteurs de recherches aiment les hyperliens contextuels (qui pullulent dans les blogues);

-et les moteurs de recherches aiment les contenus uniques et populaires (qui se retrouvent particulièrement dans les blogues).

Les auteurs présentent aussi quelques conseils dont :

Garder votre blogue simple. Un blogue doit se lire facilement et ne pas être affublé de graphiques trop intenses.

Mettez à jour vos contenus fréquemment. Un blogue se doit d’être mis à jour au moins une fois/semaine. D’ailleurs, les auteurs présentent le fait que durant le premier semestre de 2005, les visiteurs de blogues ont regardé en moyenne 1600 pages durant cette période. Ce qui est 77 % plus élevé que ce que regarde l’internaute moyen c’est-à-dire 9000 pages. Les lecteurs de blogues sont donc loyaux, vous vous devez de les satisfaires.

Développer un blogue utile. En effet, les blogues qui ont une utilité et une mission sociale semblent être ceux qui ont aussi un succès commercial.

Soyez constant. Le phénomène des blogues a le potentiel d’ajouter une couche de socialisation à l’Internet. Si vous persévérez dans l’édition de votre contenu, les bénéfices devraient apparaître.

(traduit librement de : Joe Laratro, www.morevisibility.com, Blogs ~ Learn How and Why They Fit IntoYour Search Engine Marketing & Optimization Campaigns,