En vacances / Convalescence

Crédits Olivier Simon Arcand Photographe, shooting des Célébrations de la fierté de Montréal

Crédits Olivier Simon Arcand Photographe, shooting des Célébrations de la fierté de Montréal

Permettez-moi de vous souhaiter un merveilleux mois de juillet. Les lecteurs assidus de ce blogue savent déjà qu’aujourd’hui je tombe en vacances, qui seront en fait une convalescence de longue durée. En fait, lundi prochain, j’entre au Centre Métropolitain de Chirurgie Plastique et je me ferai opérer par le célèbre Docteur Pierre Brassard (qui est aussi mon client, son site est en évolution et sera garni sous peu) Tel que j’en ai déjà parlé dans mon blogue Femme 2.0, je vais y subir une vaginoplastie et augmentation mammaire et ce sera l’une des étapes les plus importantes de ma transition. Pour moi, ce sera une renaissance et l’accomplissement de la correspondance de mon cerveau avec mon anatomie. Ce sera aussi sans doute la période de convalescence la plus difficile de ma vie et je sais déjà que la première semaine sera particulièrement difficile. Mais je suis prête et j’ai très hâte à ce grand moment.

Vous comprendrez donc que mon blogue sera passablement moins actif durant le prochain mois, mais je mettrai à jour mes profils Facebook et Twitter afin de rassurer mes amis, clients et lecteurs. Je serai de retour en août et je vous souhaite le mois de juillet le plus ensoleillé et divin qui soit. Lorsque je vous rencontrerai de nouveau, je serais définitivement une femme et ce statut, qui me tient tellement à cœur prendra désormais le pas sur celui de transsexuelle, qui peu à peu s’éteindra (du moins, je l’espère). Gros bisous à tous…

MAJ
Sur Femme 2.0 : Réflexions d’avant mon changement de sexe

MAJ 2
Sur Femme 2.0 : Réflexions d’après mon changement de sexe

MAJ3
Sur Femme 2.0: Chronologie des états d’âme d’un changement de sexe

MAJ4
Sur Femme 2.0 : Ma convalescence post-op

Chirurgie de féminisation faciale, un an plus tard

Ce billet a d’abord été publié sur l’un de mes autres blogues, Femme 2.0.
Il y aura un an, le 26 juin prochain, que mon visage a subi une chirurgie de féminisation faciale qui allait en changer radicalement les traits. J’ai déjà mis en ligne des comparatifs à deux semaines, trois semaines et un mois après. J’ai aussi présenté une photo de moi deux jours après la chirurgie. Mais nous, les transsexuelles, on aime ça se bitcher entre nous et nous pouvons même être très « cheap » dans nos comparaisons esthétiques. Ainsi, je découvre sur le Forum Mutadis Mutandis, ce petit bijoux.

Nicole G. a écrit:
Laurane33 a écrit:
C vrai qu’une étape pas forcément facile de la transition consiste à accepter que nous aurons au choix: des petits seins, de la cellulite, des petites hanches, des yeux en haricots et pas en
amandes, des épaules larges, des grands pieds, un nez plus qu’énorme en bref que nous ne sommes pas des shemales

(Là, c’est
autobiographique)

C’est clair que lorsque l’on est censé avoir incarné la moins laide des “hommes” ce n’est pas toujours facile de concevoir qu’on est en fait la moins belle des femmes…

Mais bon, comme quoi hein, le physique…

http://femme-2-0.blogspot.com/2008/07/photo-avant-aprs-de-mi-profil.html

Question de remettre les pendules à l’heure, voici un nouveau comparatif, un an plus tard :

Il est à noter que la photo de gauche est une gracieuseté du photographe Olivier Samson Arcand et que celle de droite a été prise par moi-même en novembre 2007, alors que je commençais mes hormones. J’ai déjà aussi expliqué les détails de ma chirurgie de féminisation faciale.

MAJ
Voici d’ailleurs un montage par ordinateur que m’avait fait un service d’imagerie. Mon chirurgien, le Dr. Bensimon, ne fait pas de service d’imagerie avant la chirurgie (je le comprends, en tant que chirurgien, on ne veut pas donner des preuves qui pourraient servir lors d’une poursuite possible si le nez n’est pas comme celui qui avait été dessiné). Disons que je suis vraiment contente du travail du Dr. Bensimon et que je « capotais » à l’idée de pouvoir ressembler à ce montage par ordinateur qui est très, très loin du résultat final. Un gros OUF de soulagement…

Vous comprendrez aussi que lorsque ma Bibitte d’amour vit ce montage par ordinateur, son découragement fut colossal…

Retour d’outre-Atlantique

Je viens de passer un quatre jours extraordinaire à Lille, puis à Paris. J’y allais d’abord pour une conférence à Lille sur le thème médias sociaux et l’entreprise. Puis de retour à Paris, Claude Malaison, Vincent Berthelot et moi-même participions au tournage d’un épisode de Techtoc.tv. Que dire de l’hospitalité de Jérome Moles d’Awak’it et des Chtis de Lille? Tellement de choses que je regrette d’être avec le BlackBerry World Edition (de Bell Canada) et que rien de ce que je pouvais twitter ne sorte de celui-ci. Disons que j’avais un « world Edition » plutôt local. De plus, la différence électrique Europe/Amérique a fait sauter le chargeur des batteries de mon appareil photo. Finalement, je ne suis pas encore très bien équipée pour documenter un tel périple.
le jeudi 4 juin, nous arrivons à Paris puis Philippe Martin et moi prenons le TGV de l’aéroport Charles-de-Gaule en direction de Lille. Notre première surprise est d’apprendre que nos billets de train se doivent d’être « compostés », expression qui signifie là-bas « validés ». En arrivant à Lille nous sommes accueillis par Jéromes Molles qui se fait un plaisir de nous faire découvrir les charmes architecturaux du nouveau Lille et de la vieille ville avec sa place centrale si pittoresque. Je fus immédiatement conquise par l’audace innovante des architectes et des urbanistes de Lille. Les édifices ultramodernes y sont tout simplement ÉPOUSTOUFLANTS. Puis nous découvrons le complexe Euratechnologie, la salle qui nous servira d’auditorium le lendemain et les bureaux d’Awak’it. En soirée avec les copains Éric Delcroix, Yann Kervarec et Claude Malaison que Jérôme ira chercher plus tard, nous découvrons les spécialités culinaires locales dont le fameux fromage maroille qui est l’ingrédient indispensable de plusieurs recettes locales. Je le pris donc en entrée, fris, puis comme sauce d’accompagnement de mon steak. En blague, je demanderais si je pourrais en avoir pour mon café. On m’apprend qu’eux ont des cafés gourmands (qui est en fait un café accompagné de différents desserts) et moi je les instruits de ce qu’est un café cochon (café avec alcool).
Le vendredi, c’est la journée qui sera baptisée sur Twitter, #cousins2.0, par Éric Blot, le président d’Awak’it (voir aussi #ParisLille). À lire les commentaires et d’après les feedbacks que nous firent les participants lors du cocktail qui suivit, il semble, humblement, que nous fîmes un tabac monumental. S’en suivirent une autre bouffe gargantuesque puis le Yulbiz-Lille puis un autre repas dans un resto de tartine/crêpes sucrées/salées suivies d’un drink avec les copains.
Samedi c’est le retour vers Paris, pour un enregistrement pour la WebTV avec Vincent Berthelot, Fred Buscana, Claude Malaison et moi-même. Nous partons donc de la gare du nord de Paris pour nous rendre dans les studios de techtoctv situés dans l’arrondissement de St-Ouen. Disons que c’est un arrondissement plutôt pittoresque avec ses fameuses « puces » du samedi, qui font en sorte que nous devons stationner la voiture à plusieurs coins de rue de notre destination. Claude et moi avons eu grand plaisir à retrouver Vincent Berthelot et à le taquiner comme j’aime bien le faire. Je crois que cette bonhommie se retrouvera dans l’épisode qui devrait être en ligne bientôt. Cependant, le tournage fut si long, que nous ne pouvions plus rencontrer nos copains à La Cantine tel que nous l’avions prévu (je m’en excuse entre autres à Fred Cavazza qui y passa une partie de l’après-midi). En fin d’après-midi, nous arrivâmes à notre hôtel, dans le 1er arrondissement et à deux pas du Jardin des Tuileries et de l’avenue Vendôme avec ses boutiques hors prix et son luxe excessif. Moi qui voulais acheter un souvenir à ma Bibitte d’amour, je n’avais certes pas le budget pour lui offrir les colliers à 78 000 euros que j’y ai vus. Je me suis plutôt contentée de chocolat et Terrines de chez Fauchon et de notre cognac de chez Nicolas, le cognac Grande Champagne Peuchet, Fine réserve de l’empereur XO.
Durant la soirée, nous allons au fameux Harry’s New York Bar rencontrer Bertrand Duperrin et son collègue Frédéric de Villamil. Harry’s est une institution mondiale où on a inventé le Bloody Mary, qui était le lieu de prédilection d’Hemingway, de Sinatra et de Gershwin à Paris et c’est le baromètre officiel des élections présidentielles américaines puisque depuis plusieurs décennies, le choix du président qu’y font les électeurs américains à Paris, a toujours été celui du résultat définitif d’une élection. Je sais toutes ces choses puisque Bertrand Duperrin c’est fait un plaisir de m’initier à ce lieu mythique et de passer le reste de la soirée avec moi, une fois que nous avons tous bouffé dans un resto de la Place du Marché et que les autres potes allèrent se coucher pour cause d’intoxication alimentaire (comprendre ici que Claude a mangé un poisson et que pour Philippe c’était une tartine Chti qui leur resta sur l’estomac). Je remercie donc Bertrand de sa passion du Harry’s qu’il sut me communiquer, à tel point, que le lendemain, lors de notre retour, c’est moi qui avais la grosse tête…
En résumé, ce fut un voyage plus que mémorable et mes angoisses d’acceptation de la société française à l’égard de ma condition de transsexuelle, furent démenties à plate couture. Tout le monde a été vraiment charmant et courtois avec moi et j’en suis très, très touchée.

Pour en savoir plus:

Hashtag Twitter de nos conférences #Cousins2.0, #ParisLille
Photos de notre périple de Philippe Martin
Billet d’Éric Blot, le président d’Awak’it : Le Web2.0, l’innovation participative, la mémoire d’entreprise, et le marketing nouvelle génération
Les Z’Ed : Trois canadiens à Lille sous le signe du Web 2.0 et de Twitter
Emillie Ogez : Retour de Lille où j’ai rencontré des québécois
Freeman59.fr : Apéro Yulbiz : le compte rendu
Net&Co 3 : experts du Québec à Lille…
B-r-ent : France-Quebec une même vision de l’entreprise 2.0 ?

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Les photos d’Émilie Ogez
Les photos de Vincent Bataglia
Les photos d’Éric Blot
(récupéré sur le blogue d’Éric Delcroix)

Échange de bons procédés à but non lucratif

Aujourd’hui, je suis allée rencontrer la patronne d’une maison de mode québécoise dont j’ai déjà parlé dans mon blogue en termes très négatifs. Mon blogue est tellement bien référencé, qu’avec une recherche par le nom de cette entreprise dans Google, six mois après sa mise en ligne, mon billet à leur encontre sort 2e, juste après le site de la designer et devant celui de la boutique en ligne. Je suis consciente que bien qu’ils aient été en tort et que j’ai usé de mon libre droit d’expression de blogueuse, ça fait mal à l’entreprise et ça peut lui coûter très cher en terme de perte de revenus et d’images. La patronne et moi avons discuté de la situation, elle m’a fait valoir qu’elle venait d’accoucher et qu’elle n’était pas à son meilleur, elle a reconnu que sa politique de service client n’était pas optimale et elle a fait les correctifs nécessaires. De plus, elle me fait valoir qu’elle crée de l’emploi et innove en utilisant des matériaux de récupération dans sa conception. Elle me demande donc ce que je peux faire pour ne pas continuer indûment de ternir son image ainsi et elle trouve qu’elle a suffisamment payé pour ses erreurs. Mais c’est que je n’ai pas l’habitude d’effacer mes billets et les nombreuses contributions à ceux-ci, qui me viennent de mes lecteurs. De plus, j’aime bien utiliser ce cas comme exemple à ne pas suivre par rapport à une plainte d’un client et à la puissance du Web dans ces cas là. Je lui ai donc offert, afin de fléchir mon éthique de blogueuse, de faire un don de charité à l’association des transsexuels et transsexuelles du Québec en échange de quoi, je m’engage à tout effacer.
Comme ça, ça va me fournir une caution morale afin de fléchir mes principes et d’effacer les nombreuses contributions passionnantes à la suite de ce billet. Considérant que cette entreprise a déjà suffisamment payé pour ses erreurs, vous comprendrez pourquoi je ne cite pas de nouveau le billet en question et que je ne m’étendrai pas davantage ici. Je suis dans l’attente de la réponse de la patronne qui doit me revenir lundi…

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Comme l’association des transsexuels et transsexuelles du Québec est en levée de fonds, même si je n’ai pas de chicane avec vous, n’hésitez pas à être généreux avec eux. À bout de bras, sans le sou et de façon bénévole, l’ATQ offre du soutien aux familles et aux gens aux prises avec la dysphorie de genre. Ils ont une ligne d’écoute, offrent des rencontres de discussion et font énormément pour cette condition encore délaissée par le gouvernement et le Ministère de la Santé et des Services sociaux dont c’est pourtant la mission d’aider les gens aux prises avec une maladie qu’ils ont beaucoup de difficulté à gérer. Soyez donc généreux…

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Je crois qu’il est aussi important de souligner que comme suite à mon billet initial et aux commentaires du personnel et de la direction de l’entreprise sur mon blogue et à l’annulation du rendez-vous avec la direction pour qu’on s’explique, je n’ai plus entendu parler d’eux durant plusieurs mois. Puis je passe à TLMEP, et sortie de nulle part, je reçois un courriel d’excuse de l’ancienne gérante du magasin. Disons que ça m’a laissé un goût amer dans la gorge. Tout d’un coup, les préjugés venaient de tomber. Ça confirme donc que les préjugés étaient présents lors de mes transactions et lors de mon contact avec le service client et c’est pourquoi le don de charité à l’ATQ est une mesure punitive que je trouve très appropriée.

Tout le monde en parle, mes propos paraissent prémonitoires

Loin de moi l’idée de prétendre que des événements politiques survenus dernièrement, sont le fruit de mon expertise et de mes recommandations. Je remarque cependant que les deux éléments dont j’ai parlé lors de mon passage à Tout le monde en parle, semblent avoir trouvé un écho fortuit et favorable chez les fonctionnaires de la santé et les stratèges du PQ.

Discussion :
Tout d’abord, je disais à madame Marois que le traitement offert par le Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, envers les transsexuelles était kafkaïen et pratiquement inexistant et qu’il était inadmissible que les rares trans qui avaient la chance de voir le seul psy au Québec autorisé à signer les papiers, aillent se faire opérer en Europe de l’Est.

Constat :
Quelques semaines plus tard, le sous-ministre de la santé dévoile que le gouvernement paiera pour les opérations de changement de sexe et qu’elles auront lieux dans une clinique privée de Montréal. J’apprends aussi que les diagnostics seront aussi valides s’ils sont faits par des psychologues, psychiatres ou sexologues reconnus par leur ordre comme ayant une expertise diagnostique en dysphorie d’identité de genre.

Discussion :
Je disais à madame Marois que le site du PQ était poche et qu’elle devait s’inspirer de Barack Obama (et même de Sarkosy, Royal et Le Pen (ce qui a été coupé au montage) et favoriser la communication bidirectionnelle, authentique visant à permettre aux citoyens de s’approprier les enjeux politiques, de les discuter, de les bitcher et de les diffuser à leur tour, lorsqu’ils les auront faites leur.

Constat :
Tiré de : Le PQ veut s’inspirer de Barack Obama dans La Presse :

S’inspirant de la recette qui a fait le succès de Barack Obama, le Parti Québécois entend multiplier débats, groupes de travail, visites de cégeps et d’université, mobilisation de militants sur fond d’utilisation accrue de l’internet, pour mousser son option politique.

Conclusion :

De passer à Tout le monde en parle ne change pas le monde, mais il semble que les sujets qui y sont discutés, paraissent avoir des capacités prémonitoires sur des événements qui auront lieu dans le futur et qui n’y sont absolument pas reliés (ceci n’est qu’une hypothèse évidemment). Et j’en suis très heureuse pour les transsexuelles et pour le PQ et pour les autres partis qui risquent de ne pas avoir le choix de suivre… et pour les citoyens qui en profiteront.

Télévision versus le Web et paradoxe perçu

Sur le blogue de Lichen communication, le billet je blogue mais je dois passer à la télévision si…m’interpelle directement.

Michelle Blanc vient de passer en deux semaines de consultantes à vedette. Pourquoi ? Tout simplement en passant à l’émission de télévision la plus vue au Québec, Tout le monde en parle.
Donc, dans cet univers numérique, pour faire du bruit, faut passer par la bonne vieille télévision que tout le monde annonce moribonde. Dichotomie dans le processus de communication entre la réalité et la propagande numérique. La télévision et la radio restent encore l’outil de communication qui rejoint le plus grand nombre de personnes.
C’est direct et cela parle directement au cœur. Internet ne possède pas encore cette puissance. Le web est une conversation, la télévision est une agora. Michelle Blanc peut parler autant qu’elle le souhaite, elle n’aurait jamais pu avoir autant d’impact en si peu de temps sans passer par la télévision.
(…)
Le numérique contre le trad, le web contre la télévision, des groupes Facebook contre …., l’ensemble des poncifs entendus reviennent.
Michelle Blanc fait du marketing numériques mais sa plus belle réalisation reste sa présence à la télévision et à la radio.
Paradoxe.

Ma réponse :
Paradoxe, oui et non.
Tout d’abord, on compare le médium TV à celui du Web et on présume que l’émotion ne passe pas sur le Web. Je ne suis pas d’accord avec ça et j’ai même déjà écrit De l’utilité du blogue comme outil de catharsis. Puis vient cette question de mon statut de vedette. Il est très vrai que comme suite à mon passage à Tout le monde en parle ma vie a soudainement basculé et qu’on me reconnait maintenant partout. Mais avais-je besoin de ça? Pour ma vie professionnelle, certainement pas (quoi que j’admette que ça aide beaucoup), mais pour faire la vulgarisation de la condition de transsexuelles et briser les tabous qui l’entourent, ça aura été le plus formidable forum qui soit. Mais encore là de quoi parlons-nous dans notre comparaison? De la TV comme diffuseur de pub ou de la TV comme diffuseur de contenus? Pour ce qui est de la diffusion de contenus, une émission comme TLMEP qui va chercher 1.5 million d’auditeurs dans un petit marché, jamais le Web ne rivalisera avec ça. Le numérique contre le trad? Dans une perspective publicitaire et marketing, Le Web peut certainement bien se défendre. Dans une perspective de compétition, mais pourquoi donc ne pas entrevoir l’un et l’autre au lieu de l’un ou l’autre? Chacun des médiums a ses forces et il est certainement très sain de capitaliser sur celles-ci. Jamais je n’ai personnellement sous-entendu que la TV allait disparaître. J’observe cependant que la génération Y n’est pas celle qui m’interpelle le plus dans la rue et qui a regardé l’émission. Même que la caissière du dépanneur derrière chez ma blonde me dit : « est-ce vrai que vous avez passé à la télévision? » Je lui demande pourquoi elle me demande ça et elle me répond « c’est qu’il y a des clients qui m’ont dit qu’ils vous ont vu ».

Finalement, j’étais amplement connue et médiatisée avant TLMEP et j’ai toujours su capitaliser sur les relations publiques traditionnelles puisque ce que je vends est de la crédibilité et que ce sont les autres qui me la donnent, incluant très certainement, les médias traditionnels. Mais cette crédibilité et cette visibilité médiatique dont je jouis depuis plusieurs années sont tributaires directement de mon blogue. Même mon passage à tout le monde en parle est aussi tributaire d’un ensemble de facteurs incluant, mon blogue. Il est cependant clair et évident qu’une émission comme TLMEP frappe l’imaginaire des téléspectateurs, à un niveau inégalé, comme le Web ne peut encore que difficilement atteindre.
Que mes plus belles réalisations restent mes participations à TLMEP et Christiane Charrette? Dans l’esprit de vulgarisation aux masses de ma condition, certainement. Au niveau professionnel, j’ose croire que non et que ce sont plutôt mes divers écrits scientifiques, professionnels, didactiques, mes conférences et mon blogue qui marquent l’esprit des gestionnaires Web…
By the way, on m’écrit de France et même de Pologne à propos de TLMEP et c’est parce que le vid de l’émission est sur Dailymotion…

Un message très touchant que j’ai reçu

Depuis mes aventures télévisuelles et radiophoniques, j’ai reçu une tonne (le mot est faible) de courriels, de téléphones et de messages de sympathies, d’admiration, mais aussi de douleurs et de souffrances diverses. J’ai pleuré quelquefois en les lisant et dans twitter, un copain me disais « tu n’as pas peur de devenir la psy de service? ». Il a bien raison, je ne suis pas psy, j’ai beaucoup de difficulté avec l’écoute compatissante et ce n’est pas ma tasse de thé. Moi mon trip c’est le Web. Voilà. Je ne veux pas non plus devenir la trans de service des médias et j’ai refusé maintes demandes d’entrevues, de reportages et de topo sur ma condition. D’être la porte-parole des transsexuelles ça ne paie pas, mais d’être la pro du Web me fait très bien vivre merci. Tout ça pour dire qu’il existe très peu de ressources pour aider les trans, leur parent et les gens qui sont confrontés avec cette condition difficile et encore malheureusement peu connue, mais je le répète, vous pouvez contacter la ligne d’écoute de l’association des transsexuels (elles) du Québec, y faire un don et pousser dans l’cul de votre député pour qu’enfin des ressources psychologiques, psychiatriques, médicales et.al., soient mis à la disposition des gens qui sont aux prises avec ça. Tout ça pour vous dire que je vous partage (avec la permission de l’auteure qui préfère rester anonyme) ce message Facebook qui témoigne tristement de ce que peut engendrer le manque de ressources flagrant pour aider les gens qui n’ont pas la chance de faire du fric comme moi. Quelle tristesse et quel scandale silencieux et souterrains.

Je vous ai vue pour la première fois à Tout le monde en parle et croyez-moi vous mettez un baume sur ma plaie béante de Mai 2008.
Une étape de ma vie s’est terminée le 5 mai dernier par le décès de mon ex-conjoint et père de mes enfants.
Ma fille a trouvé chez lui, dans une grande chambre, je parlerais de grand placard qu’il n’a jamais voulu partager, la deuxième vie de son père et elle me l’a appris en même temps.
Mon ex que j’ai connu, aimé, marié, donné 2 enfants, divorcé etc. pendant les dernière 30 années de ma vie était, comme vous, un trans-sexuel non assumé qui vivait sa double vie en cachette depuis son enfance.
J’ai passé par l’étape de la colère, du déni, du ‘qui suis-je’ pour l’avoir aimé; j’en suis maintenant à l’étape d’essayer de comprendre. Ma vie me lance des ‘flash’ des retours en arrière où je vois ce que je n’ai pas vu avant.
J’essaie de me reconstruire présentement; je dois vivre aussi pour mes enfants dont un fils autiste que j’adore.
Je crois que le hasard n’existe pas, qu’il y a des rencontres qui nous changent une vie; je vous remercie pour votre franchise et consulterai votre site régulièrement pour y prendre du courage et aussi comprendre sans juger. Le DSM-IX je le connais, mon fils étant autiste et à la 7ième semaine de grossesse, une grave malformation au niveau de l’intestin a laissé de grandes séquelles (omphalocèle géant) et je crois que son cerveau aussi a été endommagé; y a-t-il un lien génétique, je ne le sais pas mais je débuterai des recherches bientôt.
Merci de me lire et si vous pouvez être aussi sereine, je crois que moi aussi j’y parviendrai.

Merci de votre mot touchant. Avec votre permission, j’aimerais le reprendre dans l’un de mes blogues et je pourrais enlever votre nom pour ne pas trahir votre secret. Je pense qu’il peut aider d’autres personnes. Qu’en pensez-vous?

oui, j’accepte. ça fait partie de ma ‘thérapie’ de pouvoir l’envoyer sur le Web en incognito.
Je vous remercie et je crois qu’à partir d’aujourd’hui, je vais recommencer à m’aimer en tant que femme.

vous devriez parce que ce qui est arrivé n’est pas de votre faute ou de celle de votre ex conjoint. c’est un coup de sort avec lequel des gens ont plus de chance de pouvoir composer que d’autres. Voilà tout. Personnellement j’ai profondément aimé les femmes avec qui j’ai été et j’ADORE ma conjointe actuelle, malgré ma condition… Si j’étais morte, ce n’aurait certainement pas été de sa faute

Mon passage à Christiane Charrette et signet choisis…

Crédit: Christian Côté, Société Radio-Canada

Crédit: Christian Côté, Société Radio-Canada

Je sors à peine de chez madame Christiane Charrette et je suis encore fébrile de cette rencontre avec cette femme extraordinaire qu’est madame Charrette, mais aussi de la rencontre de Madame Vanessa Van Durme avec qui j’ai eu le bonheur de dialoguer avant et durant l’entrevue. Quelle femme inspirante et captivante! Elle sera d’ailleurs en spectacle au théâtre LaChapelle pour présenter le spectacle Regarde Maman, je danse, qui tourne aux quatre coins de la planète depuis déjà deux ans. J’ai vraiment hâte de la voir demain soir et je sais déjà que je suis mieux d’y aller avec mes papiers-mouchoirs et sans maquillage. Étant donne le sujet (l’histoire de sa transsexualité) je risque d’être très émotive.

J’ai aussi pu remercier Madame Charrette d’avoir indirectement participé au fait que je sois encore en vie aujourd’hui et à la fin de l’émission, le réalisateur, Bruno Guglielminetti est venu me porter un courriel de Maryse Chartrand, qui était LA grande responsable du sujet ce jour-là (le suicide et son film Le voyage d’une vie). Elle me remercie, mais c’est plutôt à moi de la remercier. De les remercier en fait (elle et madame Charrette) parce que lorsque l’on fait de la radio et que l’on aborde des sujets délicats, on ne sait jamais tout le bien que l’écoute de ces sujets peut faire aux auditeurs. J’ai déjà parlé de l’utilité du blogue comme outil de catharsis, mais il est aussi clair que cette émission particulière de l’automne dernier a été une catharsis salvatrice pour moi.

Aussi, certaines personnes me demandent d’où je tire les chiffres dont j’ai parlé lors de l’émission, alors les voici,

  • Pourquoi devrions-nous nous intéresser à l’économie numérique, un petit vidéo explicatif
  • La firme de consultation PhocusWright prédit qu’internet supplantera les agents de voyages traditionnels en 2007. La proportion des produits de voyage vendus en ligne devrait alors atteindre 54%. (Conférence pour Tourisme Mauricie, Internet : mode de communication directe avec la clientèle (PDF))
  • L’absence d’intermédiaires touristiques canadiens en ligne (lire aussi l’américanisation de notre tourisme en ligne)
  • eReadiness index de The Economist (mon billet de 2005 et les chiffres de 2008)
  • Les achats en ligne des Québécois qui sont faits hors du pays de 30 à 60% chaque mois
  • Moins de 10% des vols d’identités se font sur le Web
  • La campagne de peur de l’ISIC, financé entre autres par nos impôts
  • Le programme les Clés du Tourisme de la province de l’Ontarioli>
  • Yulbiz, groupe de rencontre gratuite de gens d’affaires s’intéressants aux blogues et vice-versa.
  • Le chapitre de Montréalli>
  • Le blogue de mon copain et cofondateur de Yulbiz, Philippe Martin deN’ayez pas peur
  • Les politiciens français dans Second Life lors des dernières présidentielles françaises
  • Pourquoi Québec-Solidaire est efficace dans Twitter
  • Twitter pour les nuls
  • L’association des transsexuels(les) du Québec si vous avez besoin d’aide ou si vous voulez faire des dons.
  • Mon blogue transsexuel Femme 2.0
  • L’enregistrement de l’émission n’est pas encore en ligne, mais d’elle qu’elle le sera, je ferai une Mise-è-jour (MAJ) ici même. Si j’ai oublié quelque chose (j’ai tellement parlé) n’hésitez pas à me le faire savoir

    MAJ

    Entretiens avec Christiane Charette (MP3)

    La 2e portion de l’entrevue en présence de Madame Van Burne (mp3)

    À Christiane Charrette pour parler d’économie numérique et d’autres choses

    Lundi matin (en reprise le soir), à partir de 10hr00, je serai à l’émission radiophonique de Christiane Charrette (Radio-Canada) pour parler entre autres d’économie numérique, cette grande oubliée de la campagne électorale vide actuelle (J’ai d’ailleurs déjà accordée une entrevue à Bruno Guglielminetti, son réalisateur, à ce propos). On sait déjà que les différentes initiatives de la communauté Web du Québec pour qu’ENFIN on considère le numérique comme une voie d’intérêt pour l’économique, l’éducationnel, le sociétal ou même le gouvernemental, n’ont pas porté grands fruits auprès des instances politiques. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’œil sur le décompte qu’a fait Éric Baillargeon, du nombre de fois que ce mot est mentionné dans les sites et programmes des partis.

    Économie numérique

    Québec Solidaire: 0 page
    Québec Gagnant: 0 page
    Action Démocratique: 0 page
    Parti Libéral: 0 page

    Vieux site du PQ : 0 page

    Nos politiciens ne sont vraiment pas rendus là ! Laisson leur une chance avec “numérique” seulement.

    Numérique (comme dans plan, identité, technologie)

    Québec Solidaire: 1 page
    Québec Gagnant: 0 page
    Action Démocratique: 0 page
    Parti Libéral: 0 page

    Ouf ! Merci Québec Solidaire. Le PQ en avait 2 pages (en excluant baladeur).

    Donc, comme nous sommes toujours en période électorale, comme certains partis politiques me lisent et surtout comme vous mes lecteurs me lisez, est-ce qu’Éric et moi sommes dans le champ? Y a-t-il un parti qui a une quelconque vision d’un avenir numérique au Québec? Dois-je réellement conclure que les partis politiques sont nuls en numériques? Pour quel parti devrions-nous voter si nous considérons que le numérique est important pour l’avenir du Québec et pourquoi devrions-nous faire confiance à tel parti? Que voilà de bonnes et grandes questions qu’il me fera plaisir de jaser avec madame Charest lors de cette émission de grande écoute. Mon avis actuel est que les partis sont tous NULS à cet égard. Mais j’ai encore le temps de changer d’avis et de peut-être faire aussi changer d’avis les auditeurs qui écouteront?

    Il sera évidemment aussi question de ma condition de transsexuelle. À cet égard, je serai très émue de discuter avec madame Charrette étant donné qu’indirectement, si je suis encore en vie, c’est un peu grâce à elle. C’est que l’automne dernier, lors de ma grave dépression qu’est la dysphorie d’identité de genre, en m’en allant voir un de mes clients à Drummondville, je projetais de me projeter contre un viaduc à 150km/h. Mais la radio était ouverte et madame Charrette recevait l’épouse d’un homme qui s’est suicidé à leur retour d’un voyage autour du monde et elle était là pour parler de suicide. À un moment quelqu’un dans l’émission dit « Le suicide est une solution permanente à un problème temporaire ». Ça m’a calmée, je me suis rendu chez mon client et passa une très belle journée là-bas et je suis encore en vie grâce à ça. J’en profiterais donc pour remercier Madame Charrette d’avoir été la lumière au bout de mon tunnel cette journée-là…

    Bienvenue aux auditeurs de Tout le monde en parle

    Source: Bulletin de Tout le monde en parle

    Source: Bulletin de Tout le monde en parle

    Bienvenue sur mon humble blogue, chers téléspectateurs de Tout le monde en parle. Comme je le disais à M. Bélanger, le chapitre du Livre Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires, que j’ai écrit, est disponible gratuitement ici (PDF). Mais vous avez aussi le droit de l’acheter. J’ai aussi cafouillé quelque peu en expliquant ce que devrait faire l’industrie du disque par rapport au piratage en ligne et vous pouvez trouver plus d’explications dans mon billet Le mauvais cheval de bataille de l’Adisq. Vous trouverez peut-être aussi que j’ai été dure avec Madame Marois, mais je lui ai aussi signifié que tous les autres partis sont aussi poche que le sien et il m’arrive aussi de ne pas être diplomate et on peut mettre ça sur le dos de la nervosité et de mon personnage franc et direct. Je regrette aussi de ne pas avoir parlé des sujets qui me tiennent à cœur comme La lettre au premier ministre, l’initiative UnPlanNumériquePourLeQuébec et Yulbiz ( dont je suis cofondatrice et qui est un regroupement de blogueurs et de gens d’affaires qui après 2 ans est déjà dans 6 pays). D’ailleurs, lorsque Guy A. Lepage me demanda qu’est-ce que je pourrais conseiller à madame Marois pour ses 10 derniers jours de campagne, si je n’avais pas été si nerveuse, je lui aurais sans doute suggéré de capitaliser sur la faiblesse de notre économie numérique lors du débat des chefs, tel qu’il est expliqué dans les premiers paragraphes de la lettre au premier ministre. Mais, comme vous pouvez l’imaginer, la pression de passer à cette émission est ce qu’on pourrait qualifier d’ÉNORME. Vous êtes peut-être aussi curieux de voir, ou revoir l’honneur que me fit Yahoo Canada dans une pub de 2 pages dans le MarketingMag d’octobre? La pub est ici (PDF) et elle devrait paraître en version française dans le InfoPresse de décembre.

    Je suis par contre vraiment ravie d’avoir démystifié un peu ce qu’est la condition de transsexuelle auprès du public en général. Je vous invite d’ailleurs à lire mon billet de coming-out Je n’irai pas par quatre chemin, ou à lire mon blogue trans Femme 2.0 ou à signer la pétition en ligne Financement public pour individus transexuels résidant au Québec. Pour ceux ou celles qui ont des enjeux liés à l’identité de genre ou qui veulent contribuer financièrement à améliorer le sort des transsexuels (elles) du Québec, vous pouvez visiter le site de l’Association des transsexuels et transsexuelles du Québec. C’est l’organisme qui m’a sauvé la vie et qui m’a dirigée grâce à sa ligne d’écoute, vers les ressources qui ont vraiment pu m’aider. Je témoigne aussi ici du dévouement sans limites de la fondatrice et mère de tous les transsexuels (elles) du Québec Marie-Marcelle Godbout, dont le ciel est déjà largement gagné.

    Je suis aussi très contente d’avoir dit à la classe politique en général et à madame Marois en particulier, à quel point nos partis politiques en lignes sont poche. S’ils veulent changer la situation, mon billet Signets pour une gentille candidate aux élections et pour un fonctionnaire de bonne volonté, pourra sans doute les aider. J’ai aussi dit que Le Pen était plus hot en ligne que tous les partis politiques canadiens ou québécois. Sachez, à ce propos, que vous pouvez lire mon billet Campagne présidentielle Française et Second Life. Disons que nos politiciens ont encore bin des croûtes à manger avant de rejoindre la moitié des initiatives innovantes des politiciens Français ou Américains en lignes. Ce n’est d’ailleurs pas que depuis Obama qu’ils sont en retard. Howard Dean (il y a déjà 5 ans) est celui qui modifia à jamais le marketing politique en ligne.

    Finalement, que dire de toute l’équipe de Tout le monde en parle? Un très gros merci qui ne représente qu’une infime partie de la chaleur humaine, du professionnalisme, de la vivacité d’esprit et des émotions positives qu’ils m’ont fait vivre. Je suis encore émue (et le resterai un bon bout de temps) de mon passage là-bas et de la profondeur de la carte de Dany Turcotte.
    Ha oui! J’y ai aussi parlé de Twitter, pour vous faire comprendre ce que c’est, je vous invite à lire mon billet : Twitter pour les nuls ou à visiter ma catégorie Twitter ou le microblogging.

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    Pour ceux qui sont ici pour la première fois, je vous suggère aussi de lire ma mise en garde et de prendre connaissance de ma politique éditoriale des commentaires (avant de dire n’importe quoi dans les commentaires, si tel était le cas).