Le « fair use » et l’utilisation des photos Facebook

Une question m’a été posée deux fois aujourd’hui. Quel hasard? Est-ce possible d’utiliser une photo qui est sur Facebook et dans le cadre d’une utilisation journalistique, est-ce qu’utiliser une photo qui est sur facebook peut-être considéré comme étant du « fair use »?

Je ne suis pas avocate et ceci n’est donc pas un avis juridique. Par contre, en lisant l’article Facebook photo free-for-all Is media’s use of photos fair dealing or freeloading? de la CBC, on peut déjà comprendre que vous n’avez pas le droit d’utiliser des photos que vous trouvez sur Internet ou sur Facebook et les utiliser selon votre bon vouloir. Des photos sont toujours la propriété des ayants droits, à moins qu’ils aient eux-mêmes cédé ces droits et que ce n’est pas parce que vous cédez vos droits à Facebook lorsque vous y déposez des photos, que cette cessation se transfert automatiquement au reste de la planète. Michael Geist, une sommité en ces matières et qui est cité dans l’article dit :

Copyright law in Canada does make exceptions in certain circumstances, known as fair dealing. Fair dealing allows for use of copyrighted material for research, private study, criticism and review.
“One of the elements within fair dealing is news reporting. Where [the media] use the photograph, they might not obtain a licence to use it; they might just try to argue it’s fair dealing,” says Geist.
The copyright exception for news reporting isn’t absolute, though. The Copyright Act says using material for news reporting does not infringe copyright if the source and author — in this case, the photographer — are mentioned.
“If it’s part of a news story, and they’re, let’s say, capturing a screen shot of Facebook with the photograph in it, then I think they’re relying on the news reporting [provision in fair dealing.] Where they’re simply lifting a photograph that someone has posted on Facebook, I think that prior permission is likely needed,” said Geist.


D’après moi (et encore une fois ce n’est pas un avis de juriste) il en va de même pour une autre utilisation du “fair use” qui est la parodie, le collage ou le remixage. La loi permet une certaine liberté d’expression artistique quant à l’utilisation novatrice des œuvres des autres. Mais dans tous les cas, les sources diverses qui ont servis à un montage donné, se doivent d’être reconnus et mentionnés. De plus, il se peut que l’auteur de l’œuvre originale n’apprécie pas « l’aspect artistique » de la nouvelle œuvre. Je me souviens d’ailleurs d’un cours de droit avec Me Gautrais qui nous parlait d’une sculpture de canard qui avait été exposée dans un centre commercial ontarien et qu’on avait choisi d’affubler d’un ruban, pour la période des fêtes. L’artiste avait poursuivi le centre commercial et gagné sa cause sur la base que ses droits sur la paternité de l’œuvre avait été enfreint, même s’il avait lui-même vendu la sculpture au centre commercial.
Conclusion :
Avant de prendre une photo ou un artéfact que vous trouvez ou que ce soit sur le Web, faites bien attention aux droits des autres que vous pourriez enfreindre…

Quatre raisons pourquoi votre marketing médias sociaux est poche

C’est via les twitts de @PTChoquette, @sgrandmaison et @davefleet que j’ai pris connaissance du billet de Dave Fleet, Four Reasons Your Social Media Marketing Campaign Sucks. Il y structure plusieurs conseils que je donne ici depuis un bon bout déjà. Il observe que les campagnes poche (traduction et adaptation libre):

Sont souvent basées sur des prémisses à court terme et les médias sociaux sont plus adaptés pour le long terme

Ce peuvent être des campagnes qui ne reposent sur aucune présence Web continue

et ce sont des campagnes unidirectionnelles avec aucun dialogue bidirectionnel avec ce qui peut être perçu comme un auditoire plutôt que comme des interlocuteurs.

J’ajouterai à ça qu’il faut se monter une communauté avant d’en avoir besoin. Faire le contraire est souvent contre-productif, onéreux et même potentiellement dommageable pour la marque.

Il observe aussi que

1. Ça prend du temps et de l’argent pour bâtir une communauté. Ça vient souvent en contradiction avec des « campagnes » qui se veulent définies dans un court laps de temps et avec des objectifs de conversion précis.

2. Que certaines organisations « scrap » les efforts qu’ils mettent dans la création d’une communauté une fois que la campagne est terminée. C’est un peu le syndrome de nos partis politiques qui ne ‘jasent’ avec l’électorat que durant une campagne électorale et les oublis le reste du temps.

3. Les médias sociaux sont des médias «Mérités » plutôt que des médias « payés ». Une bonne description de la différence entre médias « mérités » et médias « payés » nous est offerte par Forrester dans le tableau ci-joint. L’idée maitresse est que vous devez « mériter » le média (média social) plutôt que de tenter de l’acheter. Vous y mettrez de l’argent tout de même parce que les ressources ne sont pas gratuites, mais les abonnés/interlocuteurs y viendront parce qu’ils vous trouvent pertinent:

4. Les campagnes unidirectionnelles ont peu de chance d’atteindre une masse critique (à moins que vous ne faites un « stunt » si efficace qu’il devienne viral à l’exemple de la campagne Dove Evolution). Vous êtes décidément mieux d’y aller progressivement, d’être bidirectionnel et d’avoir des objectifs à moyen et long terme.

Misteur Valaire, leur modèle économique

J’étais invitée au lancement de Golden Bombay le dernier album de Misteur Valaire et j’ai eu l’occasion de jaser avec Guillaume Deziel, le gérant du groupe et de discuter de son modèle économique. Comme il l’explique dans son billet MP3 contre courriel :

Renonçant à la majeure partie des revenus traditionnels liés à la vente de la musique, le groupe auto-produit concentre ses activités à vendre ce qui ne se copie pas, c’est à dire les produits et services sur lesquels il a du contrôle. À ce titre, voici comment se divise leur chiffre d’affaire en 2009_:

Spectacles (concerts, télés, web) 56,40 %
Produit dérivés (t-shirts, bobettes, posters, etc…) 16,27 %
Bourses, subventions et dons 14,12 %
Éditions (droits radio, synchro, pub, films, etc…) 8,08 %
Disques physiques (en magasins) 4,23 %
Disques numériques (par principe) 0,90 %
Donner, c’est payant
Lorsque MV donne 100 albums en ligne, il vend 8,1 copies à la table des produits dérivés et 1,9 copie en magasin. MV a vendu 756 copies de son album Friterday Night physique en magasin entre le 10 mars et le 31 décembre 2009, ce malgré le fait que l’album n’ait été mis en magasin que 18 mois après son lancement en septembre 2007. Depuis mars 2009, Friterday Night génère en moyenne 17,2 ventes en magasin par semaine, soit plus de 2 ans après le lancement. Cela représente une moyenne hebdomadaire impressionnante tenant compte du fait que l’album est donné en ligne; Friterday Night vend plus en magasin que beaucoup d’autres titres (exclusivement vendus et non donnés), selon les dires de plusieurs professionnels de la distribution physique issus de toutes allégeances.

Dans la discussion impromptue et désorganisée que je vous mets en lignes plus bas, nous avons parlé du site du groupe, de son twitter, de WordPress, de Buddy Press, de Bibitte Électrique (son Twitter), de Seth Godin et nous avons aussi jasé avec le journaliste de CISM, Éric Samson (son Twitter). Je vous fais aussi remarqué que cette vidéo est tournée à partir de mon iPhone, que j’avais un peu bu avant de la faire et qu’elle est dans son intégralité telle que le préconise mon pote le Dalaï Lamothe en chef (le gentil sobriquet dont j’affuble le copain Christian Aubry), dans ce qu’il nomme une entrevue en “open sources”

MAJ
C’est Friedrich Thor Nissen qui est le grand roux qui fait les médias sociaux pour Misteur Valaire dans l’entrevue. Désolé Toran (c’est comme ça qu’on l’appelle) je n’avais pas pris tes coordonnées après notre rencontre. Merci d’avoir fait ce commentaire sur Facebook (ce qui m’a permis de te retrouver)…

Friedrich Thor Nissen boit, jase, mais surtout fait des High Five avec Michelle Blanc (et Guillaume Déziel) sur son blogue https://www.michelleblanc.com/2010/05/20/misteur-valaire-leur-modele-economique/

Comment faire une liste de blogueurs et de twittereurs à inviter à vos événements de presse?

C’est une question qui m’est souvent posée par mes clients et qui l’a été aussi après que j’eu dévoilé en avoir fait une pour mon client Zoofest :

Termine une liste de blogueurs et twittereurs qui seront invités par Zoofest. Si vous recevez une invitation soyez pas surpris…

Tout d’abord, vous devez identifier la niche à laquelle vous vous attaquez. Supposons que ce soit la niche marketing internet. Identifiez qui sont les gros joueurs que vous connaissez déjà (c’est votre niche après tout) ou encore utilisez des listages de blogueurs par catégorie comme Toutlemondeenblogue ou Wikio. Le premier blogueur sur cette liste aura très probablement un défileur (ou encore une liste d’amis aussi apellé “blogroll”). Ce seront des gens à considérer. Vous pouvez aussi faire une recherche dans Google ou googleblog, avec les mots-clés que vous jugez opportun et vous suivez les blogueurs de défileur en défileur. Vous devriez idéalement avoir aussi une idée de l’auditoire de ces blogueurs. Les listages comme Wikio ou Toutlemondeenblogue vous donnent déjà une bonne idée de ça. Mais vous pourriez aussi vous servir de sites comme Alexa ou Wookank pour valider qu’ils aient un certain auditoire. Comme vous devriez déjà avoir une idée de votre propre trafic, en comparant les résultats de votre site à ceux des blogueurs, vous devriez avoir un ordre de grandeur adéquat. Quoi que si vous travaillez pour une firme de communication traditionnelle et que votre site est fait en Flash, cette comparaison pourra être très désavantageuse tel que je l’ai déjà démontré dans mes billets the proof is in the pudding I et II. Assurez-vous aussi que ces blogueurs sont dans votre zone géographique ou encore qu’ils pourront ou voudrons se déplacer pour entendre ce que vous pourriez avoir à leur dire. J’ai déjà « bitchez » après ces relationnistes de Paris qui ne cessent de m’emmerder avec leurs lancements, alors que je suis à Montréal. N’oubliez pas non plus, dans votre communiqué de presse, d’agir tel que je le suggérais dans mon billet Communiqués de presse optimisés et

Afin d’être réellement efficace dans vos communications aux blogueurs, vous devriez écrire un courriel personnalisé à chacun d’eux. Au préalable, prenez le temps de lire leurs billets précédents pour trouver l’angle communicationnel que vous leur présenterez. N’incluez pas votre communiqué à ce courriel, mais indiquez l’hyperlien ou le blogueur pourra le trouver.

Pour Twitter, c’est un peu le même processus de butinage de Twittereur à twittereur et cela se fait entre autres à partir des listes dont plusieurs twittereurs font parties et qui sont souvent classées par catégorie descriptives. Vous pouvez encore utiliser des outils comme Twitter.grader, Twopcharts ou une panoplie d’autres outils twitteriens et vous en avez une liste assez impressionnante chez Twitdom. Vous ne devriez sans doute pas négligé non plus un outil comme l’engin de recherche interne de twitter, puisque sous l’onglet « avancé » vous pourrez chercher des twittereurs par mots-clés et par distance en kilomètres d’un lieu géographique. Vous devrez valider dans tout les cas, que ces gens peuvent avoir un intérêt pour votre événement de RP, vous devrez les rejoindre par messagerie directe interne de Twitter (ce qui implique qu’ils doivent vous suivre) ou par l’adresse de courriel du site Web qu’ils mettent dans leur description ou encore par message public en dernier recours.
P.-S. Mon Némésis Simon Jodoin, juste après que j’eu envoyé le twitt qui est mentionné plus haut, lança sur Twitter :

Marcher=marcheur. Parler=parleur. Mentir=menteur. Danser=danseur. Skier=Skieur. Patiner=patineur. Fait que : Tweeter=tweeteur. #RéveilleBon

Je répondrais à ça que j’utilise Twittereur parce que le mot twitteur est trop proche de twitter pour qu’on voie réellement la différence, parce que la beauté avec les nouvelles expressions issues des nouvelles technologies est qu’elles permettent justement une certaine fantaisie et parce que moi ça me tente de dire twittereur et que de toute manière, l’Office de la langue française quant à elle, préfère microblogueur…

Twitter et Facebook affectent mon blogue

Si je regarde rétrospectivement mon assiduité bloguesque, je ne peux qu’observer que je blogue beaucoup moins, que je ne me sers pratiquement plus d’un lecteur de fils RSS et que je ne lis plus systématiquement les blogues des potes comme autrefois. Par contre, je partage des contenus comme jamais, j’interagis énormément et j’élargis le spectre de mes lectures de façon ahurissante. C’est que Twitter et Facebook sont venus gruger du temps sur mon blogue et sur ma pratique de veille. Ils sont très performants pour attirer des lecteurs vers mon blogue qui est toujours le point central de ma présence Web. Mais je suis désormais plus prolifique en matière de partage de contenus sur Facebook et Twitter que je ne le suis sur mon blogue. Par contre, ces partages ne sont plus annotés et enrichis de ma perspective, comme ils peuvent l’être sur mon blogue. Et vous, ça a changé vos pratiques Facebook et Twitter?
Pour suivre mes pérégrinations Twitter http://twitter.com/michelleblanc
Pour être fan de ma page Facebook http://www.facebook.com/pages/Montreal/Page-officielle-de-Michelle-Blanc/332706001491

La psychologie à l’aide de la création de contenus médias sociaux

J’ai souvent dit que les médias sociaux sont le reflet de la « vraie vie » (non pas par opposition pour sou tendre que les médias sociaux soient la fausse) et qu’il faut interagir avec les autres à différents niveaux de langages, en étant bidirectionnel et en usant du je, tu, il, nous, vous il. Mais voilà que comme lors d’une conversation courante, il n’est pas mauvais d’user de psychologie. C’est le propos de l’excellent billet socialmediaexaminer 7 Ways to Use Psychological Influence With Social Media Content, que je vous incite fortement à lire. En gros, ils suggèrent de (traduction libre) :

• Soyez petinent, ciblé et utile
• Usez de différents formats (écriture, audio, vidéo, présentation PowerPoint, images)
• Usez d’une ligne narrative et séquencée afin d’atteindre les émotions et la logique de votre auditoire
• Soyez ubiquitaire. Plus on vous voit, plus on vous aime et plus il y a de chances qu’on fasse appel à vos produits ou services
• Filtrer les contenus et guidez vos visiteurs pour qu’ils fassent le meilleur choix pour eux
• Devenez un expert de votre domaine et focussé à créer une base solide d’admirateurs
• Incitez les gens à partager des résultats positifs.

The best content in social media inspires, informs, educates or entertains (and if you’re really lucky, it does all four!).

Permettre ou non l’utilisation de téléphones intelligents durant les spectacles?

La semaine dernière je reçois un jeune, « plutôt allumé », qui est le directeur général d’un festival. Il me demande si c’est une bonne idée de dire au début des spectacles qu’il présentera, quelque chose dans le genre de :

« Bienvenue à notre spectacle! Nous vous invitons à minimiser le son et la luminosité de vos téléphones intelligents et à prendre toutes les photos et les vidéos que vous voudrez. N’hésitez pas à partager celles-ci sur vos réseaux sociaux et à inciter vos amis à venir eux aussi voir les excellents artistes de notre festival. Bon spectacle! »

Je lui dis que je trouvais que c’était une maudite bonne idée. Il me rétorqua que contractuellement, le quart de ses artistes vont permettre ce genre de chose et les trois quarts vont s’y opposer. Il ajouta que les artistes ont peur de « bruler » leur spectacle si des gens partagent « leur punch » et que les gens voient le spectacle sur le Web. Que faire?

Je lui dis que premièrement, les sites de partage ont une longueur de temps maximum permettant le partage de fichier vidéo. Donc, si un spectacle dure 1,5 heure, pas plus de 3 à 5 minutes d’un spectacle pourront être téléchargées à la fois. De plus, si quelqu’un est vraiment adepte d’un spectacle, après trois captures vidéo, il risque fortement d’arrêter de filmer parce qu’il manquera tout le spectacle pour avoir fait des captures vidéo (comme je l’ai vécue personnellement lors de la première de Totem du Cirque du Soleil, mais avec la permission du Cirque, à titre de blogueuse invitée). De plus, les gens qui feront ça sont très certainement des leaders d’opinions et qu’ils risquent d’inciter plusieurs autres personnes à aller voir le spectacle. Qui plus est, supposons que l’un de ces clips est vu par un millier de personnes, il reste tout de même 7 686 068 personnes au Québec, qui ne l’auront pas vue. Ce sera donc une publicité gratuite qui risque plus de faire du bien que du tord aux artistes qui permettront ce genre de trucs. Je lui suggérai aussi (comme je l’avais fait pour le sous-ministre du tourisme à propos des aéroports du Québec) de mettre du wi-fi dans chacune de ses salles, avec une page d’accueil faisant la promo de ses propriétés médias sociaux. De plus, il pourra suivre les profils de navigation des spectateurs et d’ainsi recueillir la plus belle étude de marché internet qui soit…

MAJ

Pour ceux qui croient que ça peut déranger leur quiétude d’avoir quelqu’un qui prend des photos ou vidéos avec un téléphone intelligent à côté d’eux je répète :

Nous vous invitons à minimiser le son et la luminosité de vos téléphones intelligents et à prendre toutes les photos et les vidéos que vous voudrez.

De plus, on peut facilement prendre des photos et vidéos à la hauteur de l’épaule, ce qui n’obstrue nullement la vue des gens qui sont derrière. Il n’y a pas de flash dans un téléphone (sauf pour le nouveau Nexus de Google) et la sonnerie peut être coupe. Aussi, les organiseurs peuvent réserver une section spéciale dans la salle qui serait justement pour ceux qui veulent faire des captures d’un spectacle. Finalement, je répète ici le commentaire de Bruno Boutot :

Comme le répète souvent Cory Doctorow

(citation approx. de mémoire):

“Ce dont ont le plus besoin les artistes, ce n’est pas de copyright, c’est d’être connu.”

C’est aussi un des principes des “camps” et “unconferences”:

Tout participant est invité à diffuser le plus possible le contenu, à condition que ça ne dérange pas le déroulement de l’événement.

MAJ2

Voici le commentaire de Martin Durocher

Étant le directeur du Festival (Zoofest) dont Michelle parle, je constate que le débat lancé soulève les passions et génère de super bonnes idées ! Tant mieux, car c’est un sujet délicat à aborder et nous sommes à la recherche des meilleurs pistes pour promouvoir les artistes qui participent à Zoofest.

@Nadia : Et si on proposait aux gens de le faire dans le cadre d’une première média ? Dans une section réservée ”Médias Sociaux” ?

Ou, peut-être devrions-nous organiser un concours pour aller chercher les meilleurs talents du web pour venir partager leurs expériences ?

Mais qu’advient-il alors du simple spectateur qui veut parler d’un spectacle qu’il à adoré ? Les artistes peuvent-ils se passer de cette manne de nouveaux fans-promoteurs-avec-500-amis ?

Zoofest se veut un véritable laboratoire de création, de diffusion et de nouvelles idées. Les artistes qui ne veulent pas participer à l’expérience sont respectés à 100%. Ceux qui le font risquent de se retrouver avec beaucoup d’amis et de promoteurs improvisés !

Les ventes de billets finales devraient nous donner une bonne indication sur la valeur de cette initiative qui, je l’avoue, change les moeurs et soulève autant d’inquiétudes que de possibilités…

C’est carrément un débat à suivre !

Cirque du Soleil, première et médias sociaux

L’été dernier, j’ai été embauchée par Le Cirque du Soleil, pour donner une conférence privée à son président, monsieur Daniel Lamarre, et tous ses vice-présidents, réunis lors de leur réunion mensuelle. J’y ai parlé entre autres de médias sociaux et de l’importance de ceux-ci dans une optique de relations publiques. Un an plus tard, Le Cirque du Soleil lance le spectacle Totem, de Robert Lepage, et fait une place importante aux blogueurs, lors de la conférence de presse et de la première, qui avait lieu hier soir. Je trouve ça très positif pour le Cirque de même que pour les médias sociaux. Les médias sociaux ne remplaceront jamais les journalistes et comme je l’ai mentionné maintes fois, je ne vois pas de guerre entre les journalistes et les médias sociaux. J’y vois plutôt une complémentarité et une collaboration possible. Comme l’a noté le journaliste blogueur Dominic Arpin :

Bravo au Cirque du Soleil pour son ouverture face aux médias sociaux. Preuve à l’appui. #totem http://yfrog.com/2f4blj

Cette « première » risque d’avoir un effet d’entraînement positif sur l’ensemble des communications d’entreprises et c’est tant mieux.
Pour ce qui est du spectacle lui-même, vous en avez une idée en lisant mes divers status Twitter :

Le show Totem du Cirque du Soleil va débuter = wouhouhou
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13036568565
1iere portion de Totem http://twitpic.com/1j7sr1
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13036947373
3e portion de #Totem http://twitpic.com/1j7v51
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13037418225
4e portion de #totem http://twitpic.com/1j7wbl
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13037637415
Les asiatiques sur monocycles a#totem sont trop cute et bonne
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13037890554
Photo #totem jonglerie http://twitpic.com/1j816o
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13038580180
Photo jonglerie 2 #totem http://twitpic.com/1j83vz
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13039113614
Acrobates #totem http://twitpic.com/1j856q
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13039371430
Entracte de #totem et jusqu’à présent : WOW quel spectacle et la foule qui grippe sur le CH en même temps
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13041472685
Les clowns #totem http://twitpic.com/1j8il2
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13041953968
Show son Lumière jonglerie #totem http://twitpic.com/1j8np7
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13042891422
Que dire de #totem? Lepage les artistes costumes éclairage musique scenographie tout etait parfait et merveilleux
http://twitter.com/MichelleBlanc/status/13045455291

Notez que toutes ces photos ont été prises et mise en ligne depuis mon téléphone iPhone 3GS, via les applications Twitbird et Twitpic.
En complément d’information, je vous invite aussi à relire mon billet : Robert Lepage et les médias sociaux

MAJ
Voici des extraits vidéo du spectacle, pris lors de la conférence de presse, avec mon iPhone.

Cirque du Soleil, Totem, extrait du spectacle no. 1
envoyé par MichelleBlanc. – Découvrez plus de vidéos créatives.


Cirque du Soleil, Totem, extrait du spectacle no. 2
envoyé par MichelleBlanc. – Découvrez plus de vidéos créatives.


Cirque du Soleil, Totem, extrait du spectacle no. 3
envoyé par MichelleBlanc. – Découvrez plus de vidéos créatives.

Noisette Sociale, son incompréhension 2.0 et putasserie des blogueurs

C’est drôle les retours de la vie, les clans dont je parlais dans mon dernier billet, les histoires « non-officielles » qui façonnent celles qui le deviennent. C’est encore plus drôle de jouir d’archives, de les faire travailler et de s’en servir à bon escient. Vous me direz « mais qu’est-ce que le bon escient »? Et je pourrais en discourir (comme je le fais déjà ici depuis belle lurette) de longs moments. Parlons-en donc de bon escient. Madame Sociale (du blogue Noisette sociale) ou devrais-je dire Noisette, a une belle plume. Elle se fait des fans. Elle fait même la démonstration qu’à plusieurs égards, on peut être pertinent et se faire un auditoire, en n’ayant pas à s’afficher publiquement et d’écrire en plein jour, avec son nom. Je trouve même ça très bien puisque dans ma famille, ma conjointe, pour des raisons professionnelles, écrit sous le pseudonyme de Bibitte Électrique. Il y a donc bien des raisons légitimes d’écrire sous le couvert de l’anonymat. Mais même les pseudonymes peuvent se faire usurper et les auteurs qui se cachent derrière, peuvent aussi en être blessé. D’ailleurs, pour revenir à cette chère Noisette, on se connaît un peu. On s’est déjà rencontré pour de vrai. Elle m’avait dit sa façon de pensée comme suite de la polémique dans laquelle son pseudo avait été impliqué et que j’avais résumée dans mon billet À propos de la putasserie des blogueurs. Ce n’était pas un cas d’autoplogue, mais un cas de « plogue directe » mettons. Elle ne l’avait pas digéré. Voilà donc pour l’histoire « non officielle ». L’officielle s’en vient donc.
Madame sociale dit dans son blogue, dans le billet Incompréhension 2.0 :

C’est ainsi que j’ai appris que tout le monde s’est enflammé autour d’un article de Nathalie Petrowski. En lisant certaines réactions, je me pensais de retour à l’époque des gladiateurs. Non mais tant que ça?
Les réactions étaient tellement vives et outrées que j’ai pris la peine de relire son article 2 fois, puis 3 et puis 4… et même 5 pour être certaine que j’avais bien compris toutes les subtilités de sa prose et ma foi… je ne comprends pas.
Quelqu’un peut m’expliquer en quoi son article est choquant?

Si j’ai bien compris, il ne faut jamais insérer l’expression « auto-promotion » quand on parle du 2.0… sauf si on est un expert du 2.0.
Et là, je suis tombée sur la réaction de Michelle Blanc qui avait été accusée, en gros, d’être la reine de l’auto-promotion, réaction que j’ai trouvé excessivement excessive (et là je me trouve drôle) et en lisant les commentaires du type « Bravo, tu as tellement raison », j’ai eu un malaise. Son billet fielleux n’était pas, à mon avis, justifié et même justifiable. Et de vouloir faire un mauvais nom sur le web à Nathalie Petrowski en faisant du référencement abusif, j’ai trouvé ça pas mal trop fort pour une simple mention dans un article de journal qui lui, ne sera pas référencé longtemps et ne risque pas d’entacher sérieusement la réputation de Michelle Blanc

Alors, tout comme pour l’article de madame Petrowski, je suis nommée personnellement, On n’y parle pas de blogueurs en général, On parle de Michelle Blanc. C’est moi ça. Je le prends donc personnel et me fait un plaisir de donner un petit cours de 2.0, question d’améliorer la compréhension des mesdames.
Dans votre critique vous parlez de référencement abusif. Le référencement abusif, pour votre info, est ce que l’on appelle dans le jargon du « black hat SEO ». Il s’agit en fait d’utiliser des techniques qui vont à l’encontre des politiques aux webmasters qu’édictent les engins de recherches comme Google par exemple. Ce que j’ai fait avec madame Petrowski, est du référencement blanc, optimisé, respectant les paramètres des engins de recherches. Je comprends très bien le référencement et je pense que dans ma réponse, j’instruis madame Petrowski et vous-même sur la marche à suivre pour être efficace sur le Web. Je trouve même ça très didactique et ça vient en plus contredire l’assertion qu’elle fait, que je ne suis qu’en mode « autoplogue ». Deuxièment, le corolaire de mon bon référencement, est le sien qui est mauvais. Ce n’est pas de ma faute si les archives de La Presse ne sont pas en ligne et si madame Petrowski n’est sur aucun média social, afin de s’assurer que les premiers résultats de Google seront tenus par elle. Si elle ne sait pas « s’autoploguer » sur le Web, ça s’apprend et je suis disponible pour lui enseigner. Vous madame Sociale, vous êtes tout de même très bonne à ce chapitre.

Pour l’argument de l’article de journal qui ne sera pas référencé longtemps, vous avez totalement raison. Mais ça, c’est de la faute à La Presse. Les articles de Branchez-vous! par exemple, sont référencés depuis les 10 dernières années. Monsieur Pierra, son créateur, est une personne très allumée sur ces questions. Par contre, je vous soulignerais que le gruau que me servit madame Petrowski est  possiblement lu par des centaines de milliers de personnes et que ça risque de prendre des mois avant que le Web, n’équivalent en terme de tête de pipe, un nombre égal de lecteurs que celui des insultes gratuites qu’elle m’a servies. C’est encore malheureusement l’un des points faibles du web par rapport au média traditionnel.
Finalement, si vous ne comprenez pas pourquoi cet article est choquant pour moi, je vous ramène à mon billet À propos de la putasserie des blogueurs et à votre propre réaction à celui-ci et il me semble que ça devrait vous allumer des lumières dans la tête.

Madame Sociale dit aussi :

J’ai remarqué que dès qu’un journaliste traditionnel ose critiquer un tant soit peu les réseaux sociaux, les façons de faire 2.0 ou tout ce qui tourne autour de ça, il y a un mouvement général d’auto-ostracisation et je pense que c’est lié à cet espèce de traumatisme du passé.

(…)

Les blogueurs disent souvent qu’ils sont ouverts au débat, qu’ils aiment la discussion et tout ça et dès qu’on remet le moindrement en question leur médium, ça joue aux vierges effarouchées.

Je répète encore ici que ce débat, celui de la futilité du Web versus la pertinence des grands médias, est un débat éculé, qui a été fait maintes fois et dont je pense que la majorité des blogueurs sont fatigués de répondre. Si des interlocuteurs pertinents arrivent avec des arguments nouveaux, une perspective positive, des questions plutôt que des accusations, je suis certaine que le débat pourrait renaître pour le bénéfice des journalistes qui angoissent de leur avenir. C’est une question de perspective sans doute. De mémoire aussi, c’est pourquoi les archives deviennent si importantes. Vous pourrez d’ailleurs en avoir un bref aperçu en relisant ma réponse à Simon Jodoin dans le billet Simon Jodoin, une réponse à ses récriminations.

La guerre des clans

J’ai déjà été une guerrière (dans une autre vie, lors de mon passage au Collège Militaire Royal de St-Jean) et je suis une fille de clans. Nous le sommes tous. Il y a plusieurs clans dans toutes les sociétés et on les analyse entre autres par des sociogrammes. Dans ces clans, il y a des intérêts, des codes, des amitiés, des inimitiés, de l’humanité et de l’hommerie. C’est humain et c’est vieux comme le monde. Je vous parle de ça parce qu’aujourd’hui, ça me saute à la face. Surtout après le week-end de fous que j’ai passé et ce que j’appellerais mon “affaire Petrowski“. Lorsque je monitore l’activité subséquente au raz-de-marée qui a suivi l’article de madame Petrowski (que Renart Léveillé appelle affectueusement la matante), ces clans me sautent aux yeux. Il y a bien certainement déjà deux groupes distincts. Celui des Web deux et celui des journalistes. Mais eux-mêmes se redécoupent à l’infini. Il y a les Web 2 qui rêvent de devenir journaliste et les journalistes qui rêvent de devenir web 2. Il y a aussi ceux qui n’aiment pas madame Petrowski, ceux qui ne m’aiment pas, ceux qui veulent débattre du fond de l’histoire, ceux qui trouvent (comme moi) que cette histoire est déjà morte et enterrée. C’eux qui ne sont d’aucuns clans. Ceux qui sont de tous les clans, ceux qui ont à perdre et ceux qui ont à gagner. Ça s’observe dans les commentaires, dans les blogrolls, dans les références, dans les listes de Twitter, dans les cocktails. C’est vraiment fascinant de voir ça aller. C’est la guerre des clans, je vous dis!

Reste que la beauté du Web permet à des gens qui ne se connaissent pas de se trouver, de se rassembler, de discuter et de former de nouveaux clans… et à des fins marketing, d’analyser et d’observer cette guerre, est vraiment captivant…