Twopcharts, nouveau classement anti Twitter-snob et la liste des tops Twitter du Québec

Twopcharts avait fait un classement de soi-disant Top twiterreurs (moi je n’ai pas l’expression gazouilleurs ou gazouillis qui fait trop moumoune), dont je parlais dans un billet Twopcharts est de la merde et sur Twitter, suivre ou ne pas suivre? Telle est la question. Par la suite je récidivais avec cet autre billet : Twitter, comment suivre des milliers d’usagers et les Twittersnobs. Or, les créateurs de Twopcharts, n’étant pas de complets imbéciles, ont reconnu de facto que leur algorithme n’était peut-être pas l’invention la plus lumineuse de ce nouveau siècle. Ils ont donc fait une « Twop liste » de leur Twopcharts, qu’ils appellent judicieusement « Le Twop-500 du Twop-1000 » et qu’ils expliquent dans le billet de leur blogue The Twop list of the French Twop-1000. On peut y lire, ce qui m’apparaissait comme une évidence :

(…) I took the population of Tweeters that I track for the French language Twop-1000, which are at this moment all tweeters with more than 375 followers, and checked who they followed in the same population of most followed Tweeters. As with the Dutch list, the French list gave some interesting insights. It showed that number 1 in the list, CanadiensMTL is hardly followed by the Twop-1000, while MichelleBlanc, thaunay and frenchweb move from lower positions all the way to the top.
Another interesting point I found was that #1, pressecitron, who is #2 in the Twop-1000 is followed by only 43% of the Twop-1000. My assumption would have been that a much higher percentage of tweeters would follow the top tweeters.

Anyway, given that there is some criticism on the way the Twop-1000 is calculated, I think this list gives a nice view on top Tweeters from a different angle. An angle however that can also be easily criticed. (…)

En effet, tout classement est de la merde. Même si je suis la première, ou la dernière. C’est une vue très artificielle de l’esprit, qui satisfait l’ego et qui met en évidence qu’une infime partie de l’ensemble plus complexe des relations que peuvent entretenir les individus sur les médias sociaux. Quantité n’égale pas qualité et la qualité elle-même est un sujet hautement discutable et portant à interprétation en fonction de l’ouverture ou des œillères que l’on veut bien se mettre. J’ai d’ailleurs dernièrement dit au pote Martin Ouellette de Provokat, qui mettait dans l’un de ses billets, en doute les critères de rentabilités dans l’évaluation d’un autre concours, Les Boomerangs (dont j’ai aussi souvent parlé en dérision dans mon blogue) :

Moi j’aime bien les prix et les honneurs qu’on gagne sans savoir qu’on était en compétition. Mais ce genre de scénario est rare et il a lui-même ses manquements.

Or, le sujet de ce matin à l’émission de Christiane Charrette était : Les meilleurs « twitteurs » du Québec. Je ne pouvais donc pas manquer ça. Le copain Dominic Arpin qui y était, avait déjà mis en ligne sa liste Twitter : le top 10 franco du Québec et mes préférés, dans laquelle il me situait à la première place de son palmarès populaire (mais pas dans ses préféré). Mais c’est sous la verve de Bruno Guglielminetti que j’ai été vraiment touchée (Chronique à l’émission de Christiane Charrette version audio 20 :02min). Il a décrit mes twitts avec une gentillesse et une délicatesse qui me fit réellement rougir. Un merci donc tout spécial à monsieur Guglielminetti avec qui je voulais prendre un verre, mais dans ces circonstances, une bouteille serait sans doute plus appropriée… Ouf…
Pour revenir à la question des tops twittereurs du Québec. Qui sont-ils? Et bien, ils sont ceux qui vous apportent quelque chose. Ça peut-être des infos, du divertissement, de l’humanité ou quoi que ce soit d’autre que vous avez envie d’échanger. Cette liste variera donc énormément d’un individu ou d’une entreprise à l’autre. On s’entend cependant que dans un contexte d’affaires , le nombre devient tout de même important parce que vous ne pourrez pas payer quelqu’un avec un salaire annuel pour « jaser » avec 200 personnes. Or donc que que… selon le deuxième classement les Twop de Twopcharts, les tops 10 Twittereurs qui écrivent du Québec seraient (et je me suis peut-être trompée):

  1. http://twitter.com/MichelleBlanc
  2. http://twitter.com/bdescary
  3. http://twitter.com/PhilippeMartin
  4. http://twitter.com/vincentabry
  5. http://twitter.com/embruns
  6. http://twitter.com/ZeLaurent
  7. http://twitter.com/vezart
  8. http://twitter.com/DominicArpin
  9. http://twitter.com/martinlessard
  10. http://twitter.com/Emergent007

Mais si vous n’aimez pas mon classement bidon (parce qu’ils le sont tous), il y a celui du pote Dominic Arpin, il y a la page de l’émission de Christiane Charrette, il y a celui que je considère encore plus bidon de Mario Asselin (et qu’il s’égosille à en faire la promo sur les commentaires de Dominic ) et ceux de nombreux autres outils de classement tels que ceux dont j’avais déjà parlé dans mon billet de mars dernier Le phénomène Twitter à Montréal.

MAJ

Réflexion a posteriori : Faut pas se prendre trop au sérieux

Pourquoi on est en retard?

Il est arrivé à quelques reprises que je reprenne les commentaires de mon blogue pour en faire des billets parce que je jugeais que leur contenu méritait d’être mis en valeur tellement ils étaient bons. Avant-hier je vous présentais la conversation Twitter avec QuebecSolidaire qui m’avait touchée et hier c’est dans Facebook qu’une conversation s’est embrasée. Voici le statut Facebook en question :

Pourquoi on est en retard? Nous on a les Boomerangs et les Français ont ça http://snurl.com/5tj3y

 

Je suis toujours surprise d’observer comment certains statuts enflamment mes amis dans un réseau social plutôt que dans un autre. Le statut qui a mis le feu aux poudres dans Facebook avait pourtant aussi été mis dans Twitter avec peu de réactions. Il est vrai que je publie plus dans Twitter que dans Facebook et que la restriction de 140 caractères de Twitter réduit probablement la profondeur des commentaires. Quoi qu’avec l’exemple QuebecSolidaire d’hier j’aie, pu démontrer que malgré les 140 caractères, on peut arriver à avoir une discussion assez longue et étoffer…

Sylvain Grand’Maison
Les boomerangs c’est surtout un concours d’esthétisme, pas d’efficacité. Tu devrais démarrer un concours où les prix s’appelleraient des Michelle… Ben quoi, y’a bien les Félix pour la musique?! ;0)

Michelle Blanc
ce serait une bonne idée mais je suis dans tellement de patentes en même temps… Mais je changerais le nom…

Michelle Blanc
Regarde aussi les chiffres en début d’article. Ça fait r^ver

Sylvain Grand’Maison
J’avoue que ça fait rêver. Malheureusement pour nous, cet argent est dépensé ailleurs faute d’articles/de magasins disponibles ici. J’achète souvent sur le web et je pense ne jamais avoir acheté au QC: ce que je veux se vends pas sur le web ici…

Pierre Cote
Le Québec arrivera toujours deuxième derrière la France…Le retard est insurmontable. La fin approche. Too little too late.

Matyas Gabor
en tous cas Michelle, si tu veux de l’appui… w.illi.am/ sera présent! nous devons absolument bousculer le marché.. notre retard sur l’Europe commence à peser très lourd, trop lourd. Les missions commerciales étrangères commencent même à toutes s’entendre sur ce point.

Matyas Gabor
@Pierre, il y a 10 nous avions une avance de 10ans sur la France.. il y a bcp de raisons identifiable, mais comme quoi nous sommes capable, il faudrait par contre voir plus loin et arrêter d’avoir peur.

Pierre Cote
@Matyas…il y a 10 ans j’étais au front. La seule raison de l’avance de l’époque était la proximité culturelle et géographique avec les Etats-Unis. Le Québec n’est pas capable car il a peur et aura toujours peur. Traumastisme de conquis dans une collectivité démographiquement trop faible…Aujourd’hui, en 2008, je fais face aux mêmes peurs et incompréhensions qu’en 1995…Tu vois, il ne reste qu’une solution, faison plus que bousculer le marché, join The Quebec Digital Army !!!

Pierre Cote
@Matyas…si tu y crois vraiment, peux-tu me booker une rencontre avec Paul ou André Desmarais de Power Corporation ??? Il me fera plaisir de lui expliquer ce qu’il devra faire pour sauver la société québécoise d’une mort clinique assurée.

Michelle Blanc
@Matyas, ce serait bien que W,illi,am supporte la lettre au premier ministre sur montreal.ylbiz.org et la reprenne sur votre site ou blogue

Pierre Cote
@Michelle
Moi je pense que W.illi.am peut faire beaucoup plus que simplement supporter une passive lettre au premier ministre. Son principal actionnaire possède le levier financier pour faire réellement bouger les choses économiquement… Aura-t-il le courage social de le faire ? I don’t think so…then, the Empire will die like all Empire, Quebecor included.

Alain Boudreault
(1) Les révolutions sont toujours initiées … Lire la suiteà la base (la masse). Elles le sont par une nouvelle idéologie (2a) ou un ensemble (rarement un seul) de nouveaux paradigmes, ou (2b) d’une incompatibilité entre l’idéologie en place (au pouvoir) et la masse qui se retrouvera en (2a) par nécessité – (2a) et (2b) vont historiquement de pair. Une révolution ne se réussit (planifie) jamais (bien que le bonheur vient toujours d’y croire..), elle n’arrivent que parce qu’une idéologie (le message) (3) a été transmis au bon moment, de la bonne manière, par des révolutionnaires (les transmetteurs) (4) habiles. Alors Pierre et les autres: réfléchissons à 1, 2a et 2b, 3 et 4, et tentons de saisir le bon moment et comment à cet instant les 4 seront le mieux enlignés…

Alain Boudreault
Si je résumais : Montréal (et le Québec) sortira de sa “bulle” quand la “sphère” se fondra dans la masse. Malheureusement, c’est pas près de tourner plus “rond”, tant que la masse ne se branchement pas sur du moins “plate” qu’actuellement. Sans prétention: gang de Copernic, ne lâchons pas prise.
Luc Gendron à 20:33 18 novembre
@Pierre L’ignorance stimule la peur. Est-ce que les français sont mieux éduqués ou que le Minitel avait préparé le terrain? Le problème au Québec est “l’analphabétisme” des dirigeants sur les bases et la dynamique de communication et de transaction dans l’Internet. La révolution passe inévitablement par l’éducation de fond. Ce qui importe, ce n’est pas tant les prix à gagner que les profits à générer.

Matyas Gabor
“Right! w.illi.am/ a sa part de responsabilité tout autant que chacune des institutions de l’industrie.. Je peux vous assurer que w.illi.am/ travaille très fort à apporter une nouvelle vision auprès de ses partenaires et clients en démontrant le ROI.
Dans un contexte où le Web est un véritable business center de l’entreprise, nous avons désormais un retard des plus grave au Qc. Ceux qui résistent encore au changement auront beaucoup de difficultés à se dresser face aux géants Américains, Européens et Asiatiques.
Nous n’avons que les limites que nous nous imposons. Les enfants du Qc sont doués, intelligents, ouverts et entrepreneurs. Mais nous devons arrêter de croire que l’aide viendra d’ailleurs car nos gouvernements n’ont plus les moyens de soutenir des assistés. C’est à nous qu’il incombe d’être plus créatif, de développer de meilleurs outils, d’investir en R&D, de mieux comprendre, ou plutôt, mieux répondre aux besoins d’affaires de nos clients mais surtout, d’aller vendre, vendre plus et à l’étranger!”
La force de notre industrie ne résidera pas dans notre autosatisfaction mais uniquement dans le regard du monde des affaires international sur nous.”

Ces statuts ont été repris avec la permission des auteurs et mon propre profil Facebook est « barré » et ce ne sont que les gens que j’autorise qui peuvent voir mes statuts. C’est pourquoi il n’y a pas d’hyperliens menant vers leurs très intéressantes opinions…

Bisbille marketing, pouvoir des blogueurs et mélange des genres

Une mise au point est rendue nécessaire à cause de dérapages récents (dans les commentaires), comme suite à certains billets critiquant vertement des entreprises.

Pour une spécialiste du e-commerce comme toi, utiliser Google de la façon dont tu l’as fait pour te faire justice pose certaines questions d’ordre moral et éthique.
(…)
Je n’appelle pas à la censure mais simplement à un peu de retenue car quand on a, comme tu as, une certaine influence, voir notoriété et que tu utilises avec maitrise des outils aussi puissant que le web, il en va de ta responsabilité de l’utiliser avec discernement sinon tes interventions pourraient êtres interprétées comme des attaques qui cachent des motifs personnels ou pire encore, que tu sois en mission commandée par on ne sait qui…
(…)

On m’a déjà accusée de faire du bisbille marketing qu’on définit comme « critique une entreprise et espère qu’elle t’appelle ensuite pour te donner un mandat ». Ironiquement, je liche pas mal plus que je ne décapite dans ce blogue. Pourtant, on ne m’a jamais accusée de faire du « liche marketing »? D’ailleurs, mon billet le plus lu de l’année dernière était « mes restaurants favoris de Montréal ». Ces restaurants ne sont très probablement même pas au courant du fait que je leur envoie de nombreux clients, ils ne m’ont jamais remerciée ou jamais donné quelque faveur que ce soit. J’ai déjà reçu des faveurs d’entreprises et je me suis empressée de le mentionner dans les billets ou je parlais d’eux. Notamment, avec Shopping TVA.
Mais sur les quelque 1650 billets de ce blogue, j’ai critiqué vertement certaines entreprises, dont Bureau en gros, Direction Informatique, la technologie Flash et les Boomerangs, InfoPresse, France24, Loïc Le Meur et Myco Anna (et certains autres qui ne me viennent pas en tête, dont plusieurs spammeurs). On parle donc de moins de 1% de tout le contenu. Il appert cependant, que ce contenu « coup de gueule » génère sont lot de commentaires, de lecture et de controverse. Je mettrais ça sous le coup de la nature humaine. Si on fait des éloges, ça passe dans le beurre, mais si on chiale, alors là c’est d’intérêt. Il est vrai qu’étant une personne fougueuse, quand je chiale, je chiale. Par ailleurs, j’assume pleinement la responsabilité de mes actes et de mes écrits et je remarque que plusieurs des entreprises et individus avec qui j’ai pu être dure, ont réagi plus que positivement à mes critiques. Il y a des gens et entreprises qui comprennent très bien la dynamique de la conversation Web, même si elle peut être vigoureuse.
Le pouvoir des blogueurs
Comme le disait la copine Patricia Tessier dans les commentaires de mon billet De la communication unidirectionnelle dogmatique à la communication multidirectionnelle égalitaire :

Par ailleurs l’étude à laquelle tu réfères nous informe aussi que 4 bloggeurs sur 5 publient des billets sur des marques, produits ou services. 37% de ceux-ci publiant ce genre de billet régulièrement. 90% des bloggueurs disent publier des billets sur les marques, musique, films et livre qu’ils aiment ou détestent. Et les lecteurs? 36% disent: Mon opinion des entreprises qui ont des blogues est plus positive que celles qui n’en ont pas. 32% – Je fais confiance aux opinions des bloggeurs sur les produits et services.
Comme disait Dylan: The times they are changing!

Le mélange des genres


Le blogue que vous lisez présentement est l’un de mes nombreux blogues personnels et il s’intéresse particulièrement à ma profession de consultante, conférencière et auteure en commerce électronique, marketing internet et stratégie Web. Mais il EST AUSSI un blogue qui m’est personnel et où je discours de différents sujets tel que je l’ai déjà explicité dans ma mise en garde :

Il peut aussi contenir une dose de sarcasme, de blagues, de dérision, d’autodérision et de vérités pas toujours bonnes à dire et encore moins à écrire. Il s’intéresse particulièrement au marketing Internet, aux technologies, au commerce électronique, au Web 2.0 à Second Life et à toutes autres choses réelles ou fictives, humoristiques ou sérieuses, qui ont un rapport ou non, avec les sujets susmentionnés. Il représente l’avis personnel et parfois biaisé de son auteur ou des internautes qui le commentent.

Le mélange des genres y est donc plus que bienvenu et souhaitable. J’ai d’ailleurs déjà écrit que je trouvais bon de faire un billet hors sujet, un billet sur quatre. Je trouve que ça permet au lecteur de se rendre compte que je ne suis pas une personne bornée strictement sur le marketing internet et les stratégies Web, et de découvrir que j’ai aussi d’autres champs d’intérêt et que je suis une personne multidimensionnelle.
Le plus curieux dans tout ça est que plusieurs lecteurs me disent que ce qu’ils aiment le mieux dans mon blogue est justement ces billets qui sont hors contextes, plus personnels et qu’étrangement, ces sorties de ma ligne éditoriale principale, trouvent souvent écho d’une manière plus imagée, philosophique ou autre, à cette même ligne éditoriale…

Les dix compétences recherchées chez les agences de publicité, par leurs clients

C’est la copine Patricia Tessier qui met en ligne le billet Les 10 compétences recherchées par les CMO chez leur agence de publicité. Elle traduit pour nous le communiqué de Sapient Survey Reveals Brand Marketers’ Top 10 Wish List For Agencies Of The Future.

Top 10 des compétences recherchées par les CMO chez leur agence de publicité et marketing

1. Une plus grande connaissance de « l’espace web »
2. Une plus grande utilisation du “pull marketing” via les médias sociaux et les communautés en ligne
3. Savoir tirer profit des communautés en ligne
4. Les exécutifs de mon agence utilisent la technologie qu’ils recommandent!
5. Un « Chief Digital Officer »
6. Expertise Web 2.0 et médias sociaux
7. Une agence qui comprend le comportement du consommateur en ligne
8. Une agence qui démontre une bonne capacité de réflexion stratégique
9. Une expertise au niveau créatif et gestion de la marque
10. La capacité de mesurer le succès

Mettons que ça me met de bonne humeur et que ça va m’assurer de la job pour les années à venir. Disons que ce genre de compétence est encore rare sur le marché. En conclusion, voici ce que dit l’un des patrons de Sapient :

“Marketers want agencies that can deliver on these demands today – not by 2009 and beyond,” said Gaston Legorburu, chief creative officer, Sapient. “As the interactive channel becomes increasingly important, only those agencies that can create, manage and measure multi-channel campaigns will stay relevant and thrive in an uncertain economy.”

Ça  me pousse, encore une fois, à me questionner sur la pertinence des concours de beauté Web à la Boomerang

NON c’est pas cher

Bon, bon, bon, il faut que je parte quelques jours pour que Claude Malaison se décide enfin à péter sa coche?

Comme l’amie Michelle Blanc est partie vers la gloire à Toronto (juste avant le Festival du film et Brad Pitt), la porte est grande ouverte pour que je fasse, comme elle le dit si bien, «une montée de lait». Pourquoi direz-vous ? Parce que je suis malade et fatigué (sick & tired) de me faire rabâcher les oreilles avec les prix supposément trop élevés d’inscription à la conférence webcom-Montréal.

Et il en rajoute

En ce lundi nuageux et frisquet qui me fait penser à l’automne, je voulais parler de choses et d’autres. Juste quelques mots en premier sur mon dernier billet qui a suscité bien des commentaires, la majorité d’appui. En plus des commentaires, je voulais partager avec vous le billet de l’ami Francis Bilodeau sur son blogue Kranf.com, qui va dans le même sens. À lire aussi le commentaire du PDG de Dessins Dummond, Yves Carignan sur la «frilosité» des entreprises québécoises. Je ne suis pas le seul donc à déplorer le manque de vision des entreprises québécoises et notre immobilisme technologique qui met sérieusement en danger notre compétitivité internationale.

Mon avis là-dessus?

Les Québécois sont reconnus comme un peuple innovant. Malheureusement, nos entreprises, lorsque vient le temps de parler de Web, sont toujours plus ou moins deux ans en retard sur ce qui se fait aux États-Unis (je généralise évidemment). Plusieurs facteurs contribuent à cet état de fait. Tout d’abord, durant plusieurs années le gouvernement à largement financer la R&D technologique, mais sans mettre une cenne sur l’analyse de marché, la validation du plan d’affaires ou la commercialisation. Ça a donné une panoplie de petites boîtes qui pensaient toutes avoir inventé le bouton à quatre trous (lire ici qu’ils croyaient avoir développé LE CMS révolutionnaire qu’ils voulaient vendre à prix d’or alors que des solutions « open source » plus performantes existent et sont disponibles gratuitement). Puis il y a aussi toute cette industrie des communications marketing qui font des cochonneries inutiles et dispendieuses et s’autocongratulent avec des prix qu’ils se donnent entre eux. De leurs clients imbéciles qui sont tout satisfait d’avoir remporté un prix (disons un Boomerang) sans se poser la question du retour sur l’investissement. Puis il y a aussi toute cette industrie des intégrateurs traditionnels (CGI, DMR, LGS et. al.) qui font de très gros projets qui ne finissent jamais, qui vont chercher dans les centaines de millions de dollars et qui pourraient être terminés en moins de deux si elles adoptaient plutôt des approches Web Services et SOA (c’était mon mémoire de maîtrise (PDF) d’il y a cinq ans (sic)). Je me souviens d’ailleurs d’un lunch avec l’un des premiers vice-présidents de l’une de ces grosses boîtes qui me répondit lorsque je lui demandais pourquoi sa boîte ne faisait pas de Web Services ou n’en parlait pas à ses clients « notre mission n’est pas de faire de l’éducation, mais elle est de faire de l’argent ». Disons que c’était assez clair. Puis il y a les Telcos qui tout en étant des diffuseurs de contenus, nous inondent de technologies de moyens de gammes à des coûts prohibitifs, plutôt que de favoriser l’innovation nationale en rendant disponible des technologies de pointe. Je me souviens encore de ce téléphone caméra Nokia qu’avait Loïc Le Meur lors de son dernier passage ici il y a deux ans. Ce téléphone n’est toujours pas disponible ici et ne le sera probablement jamais à cause de la guerre des standards sans fil que se font nos Telco. Et que dire de TIVO qui est disponible aux É.-U. depuis des années et que nous ne verrons jamais ici puisque les TELCO sont à la fois diffuseurs et compagnie de télécommunication? À bien des égards, sur plusieurs technologies, nous sommes à l’âge de pierre de l’innovation. Mais comme je le disais déjà à propos de l’approche de nos gouvernements par rapport aux médias sociaux (et ça s’applique aussi à nos entreprises)

La prudence est certes une vertu, mais elle empêche souvent l’émergence de l’innovation. Disons que dans un contexte gouvernemental, j’aime encore mieux le courage expérimental de la LAFD (Los Angeles Fire Department). Eux utilisent déjà les blogues, Twitter, Flickr, YouTube, les groupes de discussions, la baladodiffusion et j’en passe. Ici on observe prudemment et on attend, là-bas ils expérimentent et abattent les barrières pour s’approcher des citoyens. Deux visions diamétralement opposées qui font la différence entre un gouvernement de suiveux, ou de chef de file…

Ce n’est donc pas surprenant de constater que prêt de 60% des ventes en lignes des Québécois, échappent à notre économie nationale. On récolte ce que l’on sème… et on trouve que $395 “c’est pas mal cher”…

Ekimondo, le voyage responsable à la sauce 2.0

Ekimondo.com, c’est une émission de télé, un blogue et un site collaboratif dans lequel les internautes peuvent partager leur destination équitable. Dans le communiqué de presse, on peut lire

(…) tout comme la série «  Partir Autrement » diffusée les lundis à 22H sur TV5, EKIMONDO offre des extraits vidéo inédits, des photos et des carnets de voyages de l'équipe de production de la série « Partir Autrement », qui s'est déplacée notament en Équateur,  en Inde et au Mali. Les premiers ekistops sont ceux de la série. Ils sont présentés et évalués selon des critères établis en partenariat avec Équiterre et avec le Bureau international du tourisme social.
 
Jean-Simon Chartier, co-producteur d'EKIMONDO, atteste : « il s'agit d'un site unique en son genre qui permet aux visiteurs de repérer, de commenter ou de créer des ekistops. » « Nous allons d'ailleurs greffer une communauté de partage et des guides de voyage en podcast à EKIMONDO prochainement» rajoute t-il.

Contrairement au concept Montréal en 12 lieux, qui lui aussi est greffé à une émission de télévision, Ekimondo ne gagnera pas de prix Boomerangs, ne sera pas adulé par les freak du Flash, ne procurera pas « UNE EXPERIENCE » comme ce que l’on est supposé expérimenté en visitant Mtl12.com. Par contre, le site sera très visible aux moteurs de recherches, permettras aux internautes de naviguer facilement dans ses contenus et de les hyperlier directement, d’ajouter des contenus de façon limpide et de réellement comprendre ce qu’est le tourisme équitable. C’est pas mal moins séduisant, mais terriblement plus efficace avec une pérennité de présence Web qui durera certainement. Ces deux sites représentent deux opposés du continuum de production Web d’aujourd’hui. D’un bord, ceux qui « tripent » avec de gros budgets, avec le design et avec les concepts, qui se retrouvent chez les agences de communications dites traditionnelles, et de l’autre, l’efficace, user generated, web 2.0, blogue, moins cher, mais rentable, participatif, hyperliable, facilement navigable et qui en vaut l’investissement, généralement fait par les petites boîtes de production Web.

Un fossé énorme entre les deux…

InfoPresse, je tombe en bas de ma chaise…

Il est de notoriété publique que j'ai déjà été très acerbe avec InfoPresse (ici, ici et ici pour n’hyperlier que ceux-ci). Mais aujourd’hui ils me font tomber de ma chaise chambranlante (c’est une chaise IKEA que je n’ai pas fini de monter, car je viens de déménager). InfoPresse semble venir de découvrir les vertus des RP avec les blogueurs! Voici le courriel que je viens de recevoir :

Bonjour Michel,
Les éditions Infopresse organisent le 27 février prochain une conférence sur Google et les modèles qui  révolutionnent la gestion et vous êtes invité à participer gratuitement à cet événement. Bernard Girard, auteur du livre Une révolution du management : Le modèle Google, et James Surowiecki, chroniqueur économique pour le magazine The New Yorker, seront les conférenciers-vedettes dans le cadre de cette Journée Infopresse360 sur les modèles d’affaires émergents.

Vous trouverez ci-joint le communiqué de presse concernant la conférence.
Nous pouvons également vous faire parvenir par la poste un exemplaire du livre The Wisdom of Crowds de James Surowiecki.
Si vous désirez obtenir une invitation média pour cette conférence et/ou le livre de James Surowiecki , vous pouvez contacter (…).
Les éditions Infopresse organisent plus de 40 conférences par année.
Pour prendre connaissance des autres sujets discutés lors des conférences Infopresse,  nous vous invitons à visiter notre programme en ligne à l’adresse suivante: http://www2.infopresse.com/conference/conference-calendrier.aspx

Veuillez noter qu’une connexion Internet n’est malheureusement pas disponible à l’endroit où aura lieu la conférence Infopresse360 du 27 février prochain.

En souhaitant vous compter parmi nous,

Wow, je tombe vraiment sur le cul. Que dire de plus?

Indice du commerce électronique au Québec

J’arrive au petit déjeuner-conférence de Presse du trio Cefrio, VDL2, SOM (en passant la gang de SOM, les pages d'acceuil anglo/franco c'est dépassé. Vos amis de VDL2 pourraient sans doute vous aider là-dessus.) pour le dévoilement du premier Indice du commerce électronique au Québec. Tout d’abord bravo pour avoir songé à inviter des blogueurs à votre déjeuner. Peut-être que si InfoPresse s’inspirait de votre initiative, les réactions bloguosphérique à son encontre seraient moins virulentes? Elles existeraient de toute manière et le questionnement est certainement positif. Je sais que vous invitez régulièrement le copain Jean-Ju à vos patentes, mais Jean-Ju n’est pas la blogosphère d’affaires au Québec, quoi qu’il cadre parfaitement bien avec la vision « agence » d’InfoPresse mais là je digresse. Bravo aussi pour avoir mis sur pied cet indice dont les consultants et les entreprises ont bien besoin pour réaliser toute l’ampleur qu’a prise le commerce électronique au Québec depuis quelques années.

Cet indice n’est pas saisonnalisé, il prend aussi en considération les transactions possibles entre consommateurs eux-mêmes (par exemple sur eBay) mais c’est tout de même un indice qui révèle de façon étonnante la force de la demande pour le commerce électronique des Québécois. On peut toutefois se questionner sur la pertinence de l’offre et se demander où va réellement cet argent et dans quelle proportion? Je me rappelle d’ailleurs il y a quelques années de ça, d’avoir questionné l’américanisation de notre tourisme en ligne. En est-il différent pour le commerce en ligne? J’ai des gros doutes là-dessus!

Je salut et félicite aussi cette initiative dont nous avons bien besoin et je me désole que ce ne soit pas L'institut de la Statistique du Québec dont c’est la mission, d’avoir pris en main cette démarche. Pour tous les détails, dont le fait qu’on observe que le commerce électronique a triplé en deux ans, visitez la page du CEFRIO.