Pourquoi les entreprises ont besoin du Web 2.0

Petit prologue
C’est mon retour de vacance/convalescence et mon premier billet de retour à ma ligne éditoriale habituelle. Les derniers billets se devaient de mentionner des changements morphologiques qui ne passeront pas inaperçus, mais comme les autres péripéties à venir ne seront pas visibles, je n’en parlerai que dans mon blogue dédié à cette fin, Femme 2.0.

Pourquoi les entreprises ont besoin du Web 2.0

Quel beau sujet pour ce retour de vacance! Il est couvert de manière pertinente dans un article de la prestigieuse revue Forbes Why Companies Need Web 2.0. L’auteur explique que lors d’un voyage en France avec sa jeune fille, il s’est rendu compte à quel point il y avait une différence générationnelle entre lui et les jeunes du groupe d’âge de sa fille. Elle fait partie de la génération Net (dont j’ai parlé lors de ma conférence sur les tendances actuelles et futures du recrutement en ligne) et elle s’attend qu’où qu’elle aille, le wifi soit disponible et gratuit, qu’elle ai accès aux réseaux sociaux et aux autres technologies dites Web 2.0. L’auteur prétend (et je le seconde) que les entreprises devront s’adapter rapidement à ces réalités sous peine de ne pas attirer les talents de cette génération et même de perdre un avantage concurrentiel face aux compétiteurs qui pourraient être plus rapides qu’eux. Il développe aussi sur certaines des utilisations corporatives de ces nouvelles technologies :

–RSS can be used to push order-status information directly to a customer’s company intranet.
–Have employees use a MySpace- or Facebook-type site to introduce themselves to the company. These can also be a resource to help employees find a potential car-pool mate, someone with a background in product design or specific experience on a product you are thinking about launching.
–Twitter and FriendFeed as communication and collaboration tools. Imagine someone putting out a Twitter message (a “tweet”) that says, “I’m updating the marketing plan, does anyone have any info on X?” rather than sending out an e-mail that gets lost in everyone’s inbox. The tweet may have a wider reach and generate a better response. And when your research project is done, share it via FriendFeed.
–Instant Messaging for quick conversations that don’t get buried in the inbox or use up valuable storage space on the e-mail server (though some IM tools allow you to save the conversation in your e-mail system if you want or need to keep it.)
–Wikis and blogs can be used for training and collaboration on large projects.
–Mashups can bring together production and operations data from a variety of sources, allowing a production manager to get a good overview of her operations.
–YouTube-style videos can be used for training or distributing important messages, such as the CEO announcing a new product launch or Joe, the IT help desk guy, receiving an award.

 Quand c’est rendu que la conservatrice Forbes pousse dans le cul de ses lecteurs pour qu’ils adoptent le Web 2.0, il me semble que le Web 2 est maintenant “mainstream”…

Ces drôles d’entreprises qui “veulent des médias sociaux”

Hier soir, lors de Yulbiz, une discussion est venue se pointer la face à quelque reprise. Il s’agit de ces entreprises qui disent « vouloir des médias sociaux » sans savoir ce qu’elles veulent vraiment ou comprendre les implications d’une telle demande. L’une des personnes présentes me parlait d’un appel d’offres gouvernemental qui disait simplement dans ses pré-requis,

• Nous voulons du Web 2.0 et des médias sociaux

Dekecé?

Ça me rappelle encore cette autre cliente qui me fit parvenir l’offre d’un fournisseur (lire ici crosseur) qui disait :

Comptes et configuration d’identité 2.0
o Facebook (profil + groupe )
o Google (compte Blogger et outils 2.0)
o YouTube (profil, configuration, et publication de 2
clips indexés)
o MySpace (profil et intégration média)
o Yahoo (compte Yahoo et Flicker, publication de 10
photos indexées)
o WordPress (Blogue :: profil et configuration)
o Typepad Pro (Blogue :: frais, profil et configuration)
o Twitter (Micro-blogue :: Profil et configuration)
o LiveJournal (Blogue :: profil et configuration)
o DailyMotion (profil, configuration, et publication de
2 clips indexés)
o Technorati (Indexation des identités 2.0)
o Fireburner (Inscription des flux RSS)
o Ligne visuelle arrimée à la campagne
o Liens croisés entre les profils
o 5 heures / profil
 50 heures $3750

Comprenez-moi bien, je crois être vraiment « pro Web 2.0 » mais je ne suis pas « pro n’importe quoi ». Le Web 2.0 prend du temps et de la réflexion. L’ouverture d’un compte Facebook, MySpace, Flickr ou autre est certes une activité qui promet, mais ce n’est pas l’ouverture du compte qui fait « le résultat ». C’est plutôt les nombreuses heures qui seront mises à développer une communauté, à dialoguer avec elle, à garnir ses profils « médias sociaux d’entreprises » de nombreux contenus intelligents, pertinents et efficaces. D’ouvrir un blogue est une chose, de l’alimenter en est une autre. Les médias sociaux requièrent bien plus que la simple ouverture d’un compte qui ne prend en fait que 15 minutes. Dans la soumission présentée ici, la cliente aurait ouvert 3 blogues, un Typepad, un WordPress et un Blogger (si on ne compte pas Livejournal, Facebook et Myspace comme des blogues, ce qu'ils sont aussi, Je trouve bien drôle aussi Fireburner. Est-ce un nouveau service différent de celui pour graver des CD?). Mais pourquoi donc? Pour pouvoir dire moi je suis « à la page 2.0 »? Quelle connerie! Ce qui me rassure c’est que de voir que de telles inepties existent, m’assure que j’aurais du travail pour encore bien longtemps…

Comment le web change le monde

Hier j’ai eue la surprise de recevoir le livre Comment le web change le monde, l’alchimie des multitudes de Francis Pisani et Dominique Piotet par la poste. C’est via un billet de monsieur Pisani sur lequel je m’étais inscrit que ce livre m’a été envoyé. C’est une lecture que j’ai hâte de faire et que je me réserve pour ma convalescence du début juillet. Je vous en reparlerais donc à mon retour. Entretemps, voici la description qu’on en fait sur Amazon.fr.

Dans ce livre les auteurs s’attachent à décrire la rupture qui s’est produite entre Internet tel qu’il a été conçu et popularisé et ce que, depuis quelques années, on appelle le web 2.0. Au-delà de l’expression, c’est tout un ensemble d’usages de sites et d’entreprises ayant fait florès qui constituent ce tout nouveau web : Youtube, Myspace, Facebook etc. Pour cerner ce phénomène Francis Pisani et Dominique Piotet sont partis des pratiques des jeunes pour en dégager les 5 caractéristiques principales :
– Les technologies comptent peu c’est l’usage qui prime.
– L’outil souple d’utilisation se laisse facilement approprier par les utilisateurs.
– La communication se passe « dans les nuages » On peut envoyer des informations tout en laissant aux intéressés la possibilité de répondre comme et quand ils le désirent. On passe d'une communication proactive et institutionnalisée à une communication souple et non maîtrisée.
– Un très fort potentiel relationnel (nouvel espace social le web offre des possibilités inédites : on peut à la fois y communiquer avec ses proches et des étrangers ; liberté et absence de normes se conjuguent avec l’'appartenance à une voire plusieurs communautés.
– L’apparition des amateurs-experts (le web 2.0 est un web de participation) Les internautes s’y comportent non comme des consommateurs mais comme des acteurs engagés.

Les compagnies sur Twitter et Twitter comme outil de marketing et de relations publiques

Le copain Philippe Martin fait un excellent billet sur différents aspects de Twitter, que je complète ici. Depuis quelques semaines déjà, je suis adepte de ce bidule de microbloguage qu’on appelle Twitter. J’avais déjà décrit Twitter comme un lieu virtuel de discussion semblable à celle autour de la fontaine d’eau dans les entreprises. Mais voilà que des évidences d’utilisation marketing et de relations publiques efficaces se concrétisent et apparaissent de plus en plus.

Twitter pour le marketing

J’ai déjà parlé de certains outils de monitorage de marque sur Twitter tel que Tweetscan (que j’utilise pour monitorer mon bébé Yulbiz). On peut donc en effet suivre les discussions positives ou négatives à propos de nos marques. Mais on peut aussi utiliser Twitter à des fins de services clientèle (qui spin par le fait même l’image de marque de l’entreprise). C’est ce qu’a fait H&R Block.

Comment utiliser Twitter à des fins marketing?

C’est ce qu’explique 11 marketing :

Twitter offers unique opportunties for the enhancement & expansion of traditional marketing and social media marketing campaigns. We see companies and savvy Internet marketers coming up with new ways to use Twitter to their advantage. A few ways you might consider using Twitter in your online PR and Internet marketing strategies include:
• building relationships with prospective clients
• promoting events
• providing insight and commentary on an event in real time
• promoting special offers or daily specials
• facilitating collaborative experience
• building conversation
• sending press releases
• opening dialogue between promoter and promotion participants
• website traffic generation

Twitter pour les relations publiques

À des fins de relations publiques, Steve Rubel explique que les gens les plus influents sur le web (hormis les gros médias) sont les « super geeks» qui sont presque tous déjà sur Twitter.

So all of the signs generally point the same way. Most of the social networking and online communities are definitely geek havens. MySpace, Facebook and YoutTube are three that have gone mainstream. So does that mean these smaller sites, like Twitter, are not worthy of a brand's time? Hardly.
Geeks are by far more influential than any other online contingency, except the big media. Geeks pass the puck from Twitter to blogs back to Twitter. Eventually it hits Techmeme, Saul Hansell at the Times takes notice and then the whole world knows.

Comme preuve qu’effectivement, les médias généralistes considèrent aussi Twitter comme source d’information crédible, Un Twitt de Steve Rubel pointe vers un article de Reuter qui explique comment la nouvelle d’un tremblement de terre près d’Annendale en Virginie, fut mise en ligne 90 minutes plus tôt que la confirmation du centre d’observation géologique américain.

News of a possible explosion rippled through the popular online service Twitter on Tuesday, in a preview of what’s to come in the realm of breaking news and citizen journalism.(…)

At about 1:37 pm, software developer Dave Winer asked the Twitterverse: “Explosion in Falls Church, VA?” (Perhaps not coincidentally, Winer is a well-known blogger and podcasting evangelist). A flurry of posts, or “tweets,” followed, as users reported rumbles as far away as Alexandria.
The mainstream media entered the fray at 2:33 pm, with radio station WTOP reporting ground rumblings throughout Northern Virginia, citing a possible earthquake. Officials also told the radio station that the rumblings were part of construction blasts at nearby Ft. Belvoir, which had been scheduled for later in the afternoon as part of a new building for the National Geospatial Intelligence Agency.

Liste de compagnie sur Twitter

Média

Reuters http://twitter.com/reuters
CNN http://twitter.com/cnnbrk
BBC (Off-site List) http://twitter.com/bbc
NY Times http://twitter.com/nytimes 
WHP (CBS-affiliate) http://twitter.com/whptv
Wired News http://twitter.com/wired
NPR http://twitter.com/nprnews
ZDNet http://twitter.com/zdnett
Conde Nast Portfolio http://twitter.com/Portfolio
CNET News http://twitter.com/CNETNews
Revision3 http://twitter.com/revision3
Times OnLine http://twitter.com/TimesWorldNews
CBC News http://twitter.com/cbcnews
Orlando Sentinel http://twitter.com/orlandosentinel
ESPN http://twitter.com/espn
MTV Music Video Awards  http://twitter.com/vma
BlipTV http://twitter.com/bliptv

Voyage et tourisme

Carnival Cruise Lines http://twitter.com/CarnivalCruise
Delta http://twitter.com/deltaairlines
Jetblue http://twitter.com/JetBlue
Southwest Airlines http://twitter.com/SouthwestAir
Mahalo Travel http://twitter.com/mahalotravel

Détaillants

Dell Outler http://twitter.com/DellOutlet
Direct2Dell http://twitter.com/Direct2Dell
Direct2Dell (China): http://twitter.com/Direct2Dell_CN
Studio Dell http://twitter.com/StudioDell
WOOT: http://twitter.com/woot
Apple: http://twitter.com/appleinc
Amazon.com Deals: http://twitter.com/amazondeals
Zappos http://twitter.com/zappos
Buy.com http://twitter.com/Buy_com 

Services professionnels


Forrester http://twitter.com/forrester
Deacons http://twitter.com/Deacons 
PerkettPR http://twitter.com/PerkettPR
Q1Labs http://twitter.com/Q1Labs
Eleven Marketing http://twitter.com/elevenmarketing
AdaptivePath http://twitter.com/AdaptivePath
H&R Block http://twitter.com/hrblock

Université

Career Development Office, McGill University http://twitter.com/cdolaw
Norwich University http://twitter.com/NorwichNews

Secteur manufacturier et logiciel

GM http://twitter.com/GMblogs
Ford http://twitter.com/FoMoCoNA
Intel Software http://twitter.com/intelsoftware
Mars Edit http://twitter.com/marsedit
30 Boxes http://twitter.com/30Boxes
Flickr http://twitter.com/missinge
Imified http://twitter.com/imified
Magnolia http://twitter.com/magnolia
SixApart http://twitter.com/sixapart
Praized http://twitter.com/praized
 

Gouvernemental

LAFD http://twitter.com/LAFD
Franklin, MA PD http://twitter.com/franklinpolice
Austin, TX PD http://twitter.com/AustinPD
 
Blogues émérites

Techmeme http://twitter.com/Techmeme
Mashable http://twitter.com/mashable
Engadget http://twitter.com/engadget
Technorati http://twitter.com/technorati
SocialText http://twitter.com/socialtext
Kyolo http://twitter.com/kyolo
Shoppingblog  http://twitter.com/shopping

Alimentaire


M&Ms http://twitter.com/msgreen

Services

Comcast http://twitter.com/comcastcares
MediaTemple http://twitter.com/mediatemple

Mais voilà que des comptes Twitter d’entreprises d’importance ont déjà été Squatté tel que le mentionne Twitterfacts. Ainsi, nous pouvons observer de faux Twitter d’entreprise sont déjà réservé.

twitter.com/cocacola
twitter.com/dell
twitter.com/ibm
twitter.com/mcdonalds
twitter.com/microsoft
twitter.com/nike
twitter.com/pepsi
twitter.com/toyota

Songez aussi que même la NASA considère Twitter et a fait une alliance avec Twitter pour permettre aux astronautes d’être aussi « hip »

Si vous hésitez encore à utiliser Twitter à des fins commerciales, réservez au moins votre nom de marque sur Twitter. C’est entre autres un avis aux copains du gouvernement du Québec

Un nouveau blogue sur ma condition

Comme vous le savez tous, je vis une situation personnelle plutôt méconnue et inusité. Je souffre de dysphorie d'identité de genre et je suis en transition pour devenir une femme. Comme je n'aime pas mélanger les pomme et les oranges, depuis plusieurs mois déjà, je maintenait un espace MySpace afin de partager le trop plein d'émotions que cette condition fait vivre en moi. J'ai donc décidé d'ouvrir ces archives et de continuer de faire vivre ce qui est maintenant le nouveau blogue www.femme-2-0.blogspot.com avec mes réflexions sur ma condition de transsexuelle. Je ne ferais donc ici que quelques allusions ici et là (comme je le faisait déjà) à mon expérience, et continuerais de me concentrer sur ma passion première qui est le marketing internet, le commerce électronique et l'utilisation innovante des nouvelles technos dans un contexte 'affaires. Voilà, pour ceux que ça peut intéresser… Mes futurs billets seront en français…

Les riches aiment les blogues, les réseaux sociaux et Facebook

Lorsque je donne une conférence aux gens de l’industrie touristique, après qu’ils m’aient confié ne dépenser qu’un maigre 1 ou 2% de leur budget marketing en ligne, j’aime ça les provoquer en leur disant que les cybervoyageurs canadiens faisant plus de $60 000 achetaient en ligne dans 53% des cas, en 2004 (le doc L’industrie hôtelière en ligne au Canada,(PDF) que j’ai corédigé). Mais qu’en est-il de ces ménages qui font $100 000 et plus aux É.-U.? Selon eMarketer, ils aiment bien les réseaux sociaux et les blogues et Facebook en particulier. Selon une enquête du Luxury Institute, The Wealthy and Web 2.0: Luxury Institute Survey Shows Wealthy Consumers Embrace Opportunities for Online Collaboration and Community but on Their Own Terms (PDF), cité par eMarketer, les riches participeront en masse sur les réseaux sociaux mais se désisteront au moindre signe de violation de leurs données personnelles.  le communiqué nous apprend aussi :

Among wealthy Americans, adoption rates for first-wave Web applications such as email, shopping, and retrieving news and information are nearly 100 percent, while second- wave apps — or "Web 2.0" — are gaining widespread acceptance. This shift creates opportunities for luxury goods marketers to deepen relationships with their wealthy clientele, and the skill with which they seize — or fail to seize – these opportunities will have long-term implications.
One of the most dramatic adoption increases in a Web 2.0 application is reading blogs. More than three-fourths of Americans (76 percent) earning over $150,000 reported doing so in 2007, compared to 57 percent who said that they were blog-readers in a similar survey in December 2005. A much smaller percentage writes blogs, but this practice has shown a big stride, growing from 18 percent in 2005, to 24 percent today. More than one- half of wealthy Web users (55 percent) communicate via instant messaging.

eMarketer quant à elle, dénote une croissance phénoménale de la participation des riches aux réseaux sociaux qui se fera en 2008 (de 27% des répondants à 60% qui sont en moyennes sur 3 réseaux sociaux avec 110 amis). eMarketer met aussi en lumière la nette préférence des riches à choisir Facebook, au détriment de MySpace comme nous le voyons dans le tableau qui suit. Veuillez noter que cette observation sociodémographique avait déjà indirectement été avancée par Dana Boyd.

Interview réseaux sociaux

Je suis heureuse de lire le premier article (média traditionnel) auquel j’aie collaboré à titre “d’experte” du Web. Comme vous le savez déjà (si vous êtes assidue de ce blogue) j’ai une certaine couverture médiatique. Or, grâce à l’article En «business» avec les réseaux sociaux! de la journaliste Karine Bouchard de Québec Hebdo, c’est la première fois que l’on réfère à moi, en tant que femme. Encore un autre jalon de traversé pour moi…

Blogues et discussions affluent sur Internet, inspirés de la soudaine popularité des réseaux sociaux. Nombre des participants désapprouvent de tels sites, alors que d’autres les glorifient. «Vie privée en péril», «perte de temps», «inutilité»… Bref, il va sans dire que tous ne tombent pas sous le charme des Facebook, MySpace et Cie.

Pourtant, certains y voient une certaine utilité, dont l’analyste du Web, Michelle Blanc. «Les journalistes regardent ce qui se dit sur les réseaux sociaux. Tu peux facilement créer un événement, et ce, tout à fait gratuitement!», relate-t-elle.

(…)

Or, au dire de Mme Blanc, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Les internautes ne seraient pas plus ciblés que les autres par les fraudeurs. «En fait, 95 % des vols d’identité se font à partir des poubelles, et seulement 5 % sur le web. Et pourtant, on associe énormément le phénomène de la fraude avec Internet.»

Pas plus de fraudes sur Internet qu’ailleurs ne signifie pas que toutes les règles de sécurité peuvent être écartées. «Il y a des gens qui perdent toutes les notions de sécurité de base lorsqu’ils sont sur Internet. Il faut être vigilant quant aux informations mises en ligne. Il faut se demander si on accepterait de divulguer ces détails à plus de 100 000 personnes», de conclure Mme Blanc.

Prostituée 2.0

Les réseaux sociaux et le Web sont le nouveau trottoir dont se servent les péripatéticiennes à l’ère du Web 2.0. Éric Baillargeon, dans les heures qui ont suivi le scandale Eliot Spitzer, avait mis la main sur les profils Facebook et MySpace de la désormais célèbre Ashley Alexandra Dupre. Lors d’une conversation téléphonique subséquente, je lui demandai pourquoi il n’avait pas fait d’images de ces profils. Il me dit tout d’abord n’y pas avoir songé puis par la suite, justifia que d’avoir en sa possession l’image de ces profils pouvant contenir possiblement des gens de la mafia et autres personnalités politiques influentes, pouvait être dangereux pour sa santé. Il n’a pas tord et il y a des limites à être un bon blogueur/technophile, dont celle de mettre sa vie et sa quiétude en danger (ces profils MySpace et Facebook, sont évidemment pas mal moins garni maintenant).

Il y a aussi monsieur Pisani qui met en lumière des sites servant à promouvoir (à la sauce 2.0) les mérites de ces dames (et messieurs) de l’amour.

Jusqu’où la technologie ne va-t-elle pas se fourrer?
Plusieurs sites , dont The Erotic Review , My Red Book et Big Doggie , permettent aux prostituées d’offrir leurs services (comme NicoleCMT dont vous pouvez voir la photo) et aux clients de dire ce qu’ils en pensent. La reconnaissance exprimée par des clients extatiques permet d’en attirer d’autres qui se fient aux recommandations de leurs pairs. Comme les vendeurs d’eBay, les prostituées comptent maintenant sur le web pour promouvoir leur réputation . Pourquoi pas?

Par contre, il s’inquiète, à juste titre, des outils dont disposent les forces de l’ordre pour lutter contre ces fléaux et qui peuvent, fournir beaucoup plus d’infos que les besoins initiaux auxquelles ils étaient destinés. Comme quoi la lutte à la prostitution 2.0 engendre peut-être des excès 3.0?

L’envers de cette médaille c’est qu’un tel croisement de bases de données différentes permet de savoir énormément de choses sur énormément de personnes. C’est d’ailleurs pour cela que le Sénat avait fait capoter un projet du même ordre (à l’échelle internationale), le Total Information Awareness de l’amiral Poindexter .
A l’heure du data mining, nous devrions être particulièrement attentif à toute tentative de réunir de multiples bases de données et de croiser les informations dont elles disposent.

Retour sur la journée Google d’InfoPresse

Arrivé à la course à l’événement d’InfoPresse, depuis celui du CRIM, j’ai manqué la première présentation de Bernard Girard sur le style de gestion de Google. Le copain Mario Asselin semble avoir apprécié (by the way Mario, pas besoin de me mettre de la pression,  je suis capable de m’en mettre tout seul). Quant à moi. Lorsque je suis entré dans la salle, elle était déjà pleine et je ne voyais pas de place pour m’assoir. De plus, monsieur Girard semblait lire son PowerPoint écrit en 8point et passablement fourni, avec une voix d’un monotone! J’ai préféré aller prendre un café avec Jean-Ju et me préparer mentalement pour la suite des choses. Quelle suite ce fut!

Le deuxième interlocuteur était le professeur Gauvin de l’université Laval. Un passionné qui connaît bien son sujet et le web. Il pourrait faire un digne successeur à Jacques Nantel, comme porte-parole officiel de la voie académique marketing internet, ce qui venant de moi, est un très gros compliment. Par contre, tout comme c’était parfois le cas entre moi et Jacques, je n’étais pas d’accord avec lui. Cette particularité de ne pas être d’accord est d’ailleurs ce qui permit à mes anciens associés (dont Guillaume qui était aussi présent) et moi-même de nous associer avec Jacques Nantel et son ancienne Chaire durant tant d’années. Mais là je digresse. Monsieur Gauvin utilisa à profusion des outils tels que Google trends et Alexa pour faire valoir son point de vue, qu’il admit biaisé dès le départ. Déjà, d’admettre son biais, est un signe de grande intelligence pour moi. Le fond de son discours était résolument pro YouTube et il comparait allégrement des pommes, des oranges et des melons pour faire valoir son point. Je suis d’accord avec lui que le phénomène vidéo est en progression spectaculaire et que cette progression ne fait que commencer. Il est aussi vrai que Facebook s’essouffle, que Second Life, on repassera (d’ailleurs, Chuck Hamilton d’IBM et spécialiste des univers virtuels est aussi d’accord avec ce point et il nous confia quel serait les prochains univers à la mode) et que MySpace, bof. Mais je lui rappellerai que YouTube a été spécifiquement acheté parce qu’à l’époque, ils détenaient déjà près de 42.9% des parts de marchés alors que Google vidéo avait autour de 6.48%. Ce n’est donc pas Google qui a mis YouTube sur la map. De plus, bien que le User Generated Content gratis s’essouffle, il n’est certes pas mort. Il est vrai cependant que de payer pour avoir des contenus de qualité, n’est pas une mauvaise idée. Il a aussi observé que les blogues se maintenaient, mais je ne suis pas convaincu que la méthode GoogleTrend pour tirer de telles conclusions, soit garantes, d’objectivité scientifique. M’enfin…

C’était une présentation passionnante et j’ai bien aimé son observation que la naissance du terme web 2.0 coïncidait avec celle des réseaux sociaux. Comme si l’observation avait créé le phénomène. En magie blanche (mon passé d’études anthropologiques) on appelle ça le pouvoir du verbe ou encore de la magie sympathique (on associe deux choses qui n’ont pas rapport parce qu’ils ont une caractéristique commune. Par exemple, on mange une fleur jaune citron pour des problèmes urinaux puisque le jaune de la plante rappelle celui de l’urine. Étonnamment, après des vérifications biochimiques, un pourcentage impressionnant de ces associations s’avère efficace. On a même développé une nouvelle science, l’ethnopharmacologie.)

Le dernier intervenant, James Surowiecki, auteur de The Wisdom of the Crowd, était vraiment passionnant. Sa démonstration sur la pertinence et l’exactitude des prédictions (d’où la sagesse) des foules était des plus convaincante. Avec de nombreux exemples, il démontra comment une foule, bigarrée de surcroit, arrive à des résultats plus précis que ceux des plus grands spécialistes. Cependant, pour que ces résultats soient obtenus, des préalables doivent d’abord être mis en place. Ces préalables, pris hors contexte, nous parlent aussi, dans un cadre plus large, de l’importance d’avoir différents points de vue divergeant afin d’arriver à la réflexion la plus riche et pertinente possible (d’où l’importance de la divergence dans la relation que mes anciens associés et moi avions avec Jacques Nantel).  Voici d’ailleurs les trois préalables permettant d’atteindre le nirvana de la sagesse populaire ou comment créer une foule intelligente.

  • You need a tool to aggregate people judgement (not talking about suggestion box)
  • Diversity of the crowd is the key. The more diverse, the better the forecast
  • You need independent thinkers

Somme toute, une belle journée, une bonne initiative d’InfoPresse que de comprendre la réalité du pouvoir d’influence des blogues et une expérience que je referais avec plaisir. Cependant, je suis toujours intrigué à savoir comment s’est fait le choix des blogueurs invités. J’ai posé la question, mais le doute plane toujours…

MAJ

Le professeur Gauvin fait le récapitulatif de sa présentation et met en ligne celle-ci (PDF). C’est la diapo 11, entre autres, qui m’a fait réagir…

Les réseaux sociaux suivent une route similaire à celle de la messagerie instantanée

Beaucoup d’entreprises sont réticentes à permettre à leurs employés de naviguer sur les réseaux sociaux sur les heures de travail. Ces réseaux sont considérés comme une perte de temps. Encore peu d’entreprises considèrent qu’ils peuvent apporter une contribution significative à l’entreprise. Un papier blanc de MessageLabs, Social Networking: Brave New World or Revolution from Hell? (gratuit sur inscription), fait l’analogie entre les résistances envers les médias sociaux et ce qui s’est aussi produit envers la messagerie instantanée il y a quelques années. Les entreprises ont donc peur de ces Facebook, Orkut et. al.

Results of an exclusive MessageLabs survey conducted in September 2007, reveal that approximately 75% of companies said the number of visits their employees were making to social networking sites had increased over the previous six months. About 60% thought this had damaged productivity; while over 75% believed corporate reputation could be seriously threatened if staff posted negative comments about their organization online. No wonder over 70% of respondents said they were thinking of restricting employee access to social networking sites

En contrepartie, elles ne voient pas encore le positif que ces sites peuvent apporter à l’entreprise

Recent research by Emedia revealed that over 10% of social networkers visit social networking sites for business reasons. This growing trend is refl ected in the appearance of an increasing number of business-oriented sites, such as LinkedIn, Viadeo, Huddle and BT Tradespace, designed to help companies initiate and strengthen relationships with colleagues, clients, suppliers and partners, wherever they are in the world. Moreover, this is a medium that not only promotes exchange of knowledge, ideas and information, but can also make it an unusually energizing and rewarding experience.

Supporters point out, too, the role that social networking can play in forging team spirit among staff and improving morale, motivation and job satisfaction. Big brands are also getting in on the act as they recognize the benefi ts of building a presence in the social networking environment – research by Microsoft has shown that almost three-quarters of UK social networkers have already visited profi les set up by companies specifically to
promote particular brands.

Pour ceux qui ont encore des doutes sur la légitimité de ces réseaux dans un contexte d’affaires, il est certainement bon de rappeler que parmi les entreprises qui se servent de Facebook à des fins de ressources humaines internes on compte :
• CIA
• CNN (NYSE:TWX)
• Ernst & Young
• IBM (NYSE:IBM)
• IRS
• Macy’s (NYSE:FD)
• McDonald’s (NYSE:MCD)
• MySpace (NYSE:NWS)
• Time Inc.
• Toyota (NYSE:TM)

Mais peut-être sont-elles dans le champ?

Voir aussi :
Les sept découvertes sur les médias sociaux
Balladodiffusion à propos de Facebook