Classement comparatif de la présence médias sociaux des Associations touristiques régionales

Ça fait déjà un bon moment que je dis que les médias sociaux ce n’est pas tellement une question de budget qu’une question de philosophie communicationnelle, de passion et de compréhension du Web. Mon client, Tourisme Mauricie est clairement un chef de file du tourisme en ligne du Québec. Depuis des mois, son directeur général et le personnel de l’ATR se font titiller par les autres associations touristiques pour savoir :

Mais qu’est-ce que ça vous donne d’être sur les médias sociaux?
Est-ce réellement rentable votre présence Web?
Qu’est-ce que vous allez faire d’autre sur le Web?

Par ailleurs, le célèbre professeur de marketing et conférencier Luc Dupont a récemment décerné la palme de la stratégie Web 2.0 à Tourisme Mauricie lors du Rendez-vous 2011 de la Société des attractions touristiques du Québec (SATQ) et de Festival et événements Québec (FEQ).

Le trophée de la meilleure stratégie web 2.0 en tourisme selon @LucDupont va à… @Mauricie!!! Bravo!! #rvsatqfeq

Mon client, André Nollet, directeur général de Tourisme Mauricie, tête de cochon notoire, empêcheur de tourner en rond et sceptique de première, voulut savoir ce qu’il en était. Était-ce vrai? Sur quelle base pouvions-nous objectivement vérifier cette affirmation? Outre cette affirmation, comment Tourisme Mauricie se comparaît-elle réellement à l’ensemble des ATR (Association Touristique Régionale) quant à la présence médias sociaux et plus généralement quant à une présence Web? Il me donna donc le mandat de faire une analyse neutre, objective, avec des outils permettant à tous de confirmer (ou non) par eux-mêmes ces affirmations. Je me suis donc affairée à ce test de performance web 2.0.

Comparer des pommes avec des pommes

L’un des problèmes majeurs d’une analyse comparative, est de trouver des entreprises de tailles équivalentes, afin évaluer leurs performances respectives. Dans l’industrie touristique en général et chez les ATR en particulier, il y a une démesure de moyens qui est évidente. Comment comparer un Tourisme Montréal au budget faramineux, à une association touristique régionale de très petite taille comme celle de Tourisme Centre du Québec? Afin d’égaliser les chances et les résultats, j’avais donc besoin d’un facteur de pondération. Ce facteur m’a été fourni par monsieur Nollet. Il s’agit du nombre d’employés de chacune des organisations (un chiffre de 2009). Comme nous n’avons aucune idée des enveloppes budgétaires, des investissements web ou des ressources mises en place, nous pouvons supposer que le nombre d’employés d’une organisation est sans doute une unité qui devrait correspondre à l’enveloppe budgétaire globale d’une organisation (parce que les ATR ont toutes à peu près la même mission, les mêmes enjeux et les mêmes objectifs. Ce n’est que l’ampleur des moyens qui variera.) et que la masse salariale d’un ATR devrait sans doute aussi correspondre à un pourcentage équivalent de l’enveloppe budgétaire totale de l’organisation. J’ai aussi pris en considération que certains facteurs d’analyse ne se prêtent pas à une pondération et qu’un savant mélange de facteurs pondérés et de facteurs non pondérés, devrait donner une image assez précise des résultats web de chacun. Aussi, les outils de mesures utilisés ont tous des défauts qui leur sont propres. Cependant, ces biais agiront de la même manière pour chacune des organisations. Leurs effets sont donc nuls et ils peuvent servir d’outils de benchmark neutre. Finalement, chaque organisation a priorisé sa présence Web de différentes façons. Mon analyse a donc essayé de couvrir le plus large éventail d’une saine présence Web et d’une présence médias sociaux. Sauf quelques outils comme Klout ou le page Rank de Google (qui sont des indices d’influence) les outils utilisés sont des indicateurs quantitatifs, plutôt que qualitatifs.

Voici donc les résultats de mon analyse :

Meilleure présence médias sociaux

1-Tourisme Mauricie
2- Tourisme Montréal
3- ex-equo Tourisme Saguenay-Lac-Saint-Jean et Tourisme Cantons-de-l’Est
4- Tourisme Gaspésie

Les surprises :

– Le Page Rank de 7 de Tourisme Montréal et la quantité phénoménale de vidéos vues sur Youtube par employés
– Le nombre impressionnant d’hyperliens par employés de Tourisme Centre du Québec
– Le nombre impressionnant de fans Facebook par employés de Tourisme Gaspésie
– La piètre performance de l’Office de tourisme de Québec

Le fichier abrégé des résultats (XLSX)

Le fichier abrégé des résultats (PDF)

(Pour le fichier complet des analyses, les journalistes peuvent me le demander par courriel. Ils peuvent aussi se présenter au kiosque de Tourisme Mauricie jeudi le 14 avril, lors de la journée La Bourse des médias 2011. Étant donné que cette analyse appartient à Tourisme Mauricie. Pour avoir le fichier complet de celle-ci, veuillez en faire la demande directement à Tourisme Mauricie via le courriel : info(at)tourismemauricie.com)

Conclusion

On me dira sans doute que mon analyse est biaisée. J’assume ce biais, dévoile que mon client paie cette étude, mais note tout de même que les outils externes utilisés disent quand même ce qu’ils disent. Ils révèlent que Tourisme Mauricie a performé de façon remarquable sur plusieurs indices externes de performances web et médias sociaux. Ils disent aussi que même avec les critères non pondérés, Tourisme Mauricie surclasse la très grande majorité des ATR. Ils démontrent aussi finalement que ce n’est pas tant une question de budget que de compréhension et de passion qui fait qu’une présence web est efficace et que ça se mesure l’efficacité sur le web, avec des critères externes. Je suis donc officiellement de l’avis de monsieur Dupont et je confirme que Tourisme Mauricie a la meilleure stratégie web 2.0 des ATR du Québec. Pour en rajouter une couche, voici un autre graphique permettant de juger de l’augmentation de l’achalandage du site de Tourisme Mauricie. (Tiré d’un courriel de madame Anaïs Laurent, Dir. Marketing de Tourisme Mauricie, avec permission de publier)

Prospective

Tourisme Mauricie étant en recherche et développement web constant, c’est jeudi le 14 que sera dévoilé son nouveau mécanisme de navigation et de sélection de services basé sur les besoins des clients, plutôt que sur les services offerts par une région touristique. Ce concept de navigation et de sélection révolutionnaire s’appelle Les ambiances vacances. En attendant de pouvoir essayer vous-même ce nouveau système de mise en marché Web, vous pouvez lire ce qu’en dit Le Nouvelliste Des ambiances vacances à promouvoir

MAJ
C’est aujourd’hui qu’est finalement en ligne le module http://www.monambiancevacances.com ( Ambiances.tourismemauricie.com développé par la fabrique de blogues) qui est une innovation majeure dans la mise en marché web des destinations de voyages. Déjà avec les suggestions d’activités à faire en Mauricie en fonction de la météo, Tourisme Mauricie innovait il y a deux ans (concept qui a été repris entre autre par BonjourQuébec.com).

Mais avec le concept de navigation par ambiance, Tourisme Mauricie repousse les limites de la mise en marché web de destination. Le client a donc le choix entre huit ambiances vacances (il peut aussi répondre à un questionnaire dont le résultat lui indiquera l’ambiance qui convient le mieux à sa personnalité) qui chacune présente une offre touristique adaptée, en fonction de 6 zones géographiques spécifiques, permettant au touriste de se faire un itinéraire et une liste d’activités et d’attraits répondant exactement à ses besoins spécifiques. J’ai comme l’impression qu’encore une fois, Bonjour Québec et autres intervenants touristiques locaux et internationaux copieront cette innovation afin de l’intégrer à leur tour dans leur offre en ligne…

Miracle Whip de Kraft, capitalise sur l’authenticité

Hier soir en écoutant la soirée des Oscars avec Bibitte Électrique, je suis tombée sur le cul (bien que j’étais assise). C’est d’abord Bibitte qui vit la pub (puisque je fumais à l’écart sur mon tabouret en face de la hotte du poêle, et qui m’interpella pour voir cette pub d’une ingéniosité et d’une authenticité remarquable. La voici donc :

La beauté de cette pub est d’admettre que tous ne peuvent aimer la marque Miracle Whip (comme toute marque d’ailleurs) et de demander aux consommateurs de prendre position « Are you MW? » et d’afficher leurs couleurs sur Facebook avec « Take a stand, join the debate ». Mais LA cerise sur le Sundae de cette campagne que je trouve vraiment géniale est le punch line : We’re not for everyone.
Pourquoi je trouve ça génial? Parce qu’en Amérique, Miracle Whip fait partie des meubles. Mais elle a aussi ses détracteurs qui sont les amateurs de mayonnaises, de moutardes Dijon, de condiments haut de gamme et autres produits substituts qui grugent une part de marché. Mais aussi c’est parce qu’elle touche quelque chose d’universel avec le combat des pour et des contre. Un peu comme je l’ai testé moi-même avec mon expérience « le pâté chinois avec sans ou avec ketchup? ». Les gens aiment les débats et aiment s’obstiner amicalement à propos d’usages de tous les jours. La beauté du concept est que je suis certaine que l’on va beaucoup parler de Miracle Whip, que même ses détracteurs vont trouver la marque sympathique et qu’ils iront même peut-être jusqu’à tester de nouveau la Miracle Whip pour se confirmer de nouveau qu’ils préfèrent encore la vraie mayonnaise! Kraft, avec cette publicité, a vraiment compris la dialectique d’authenticité qui fait le succès, ou non, d’une présence médias sociaux. Je les en félicite.

Ça me touche aussi cette pub parce que mon propre brand ne laisse personne indifférent et parce que je sais avoir des partisans et des détracteurs qui sont tous aussi enflammés dans leur opinion à propos de Michelle Blanc.

Alors je paraphrase :
Michelle Blanc n’est pas pour tout le monde! Prenez position! Vous êtes POUR ou CONTRE Michelle Blanc?
À lire aussi :
Chez Forbes : Kraft shows « polirising » sides of Miracle Whip new campaign

Paywithatweet : une nouvelle forme de paiement viral et social

C’est ma conjointe Bibitte Électrique qui dans l’un de ses statuts Facebook, en faisant la promotion de l’une de ses découvertes musicale, Dumbo Gets Mad – Elephants At The Door LP, me fait découvrir le service Paywithatweet.com. C’est sans doute la plus géniale invention de promotion (possiblement très utile dans l’industrie culturelle), que j’ai vue depuis très longtemps. Leur page décrit à qui cela pourrait être utile aux artistes, journalistes et éditeurs, auteurs, publicitaires, scientifiques et professionnels (vendez vos thèses ou documents didactiques et faites-vous de la promo), industrie du divertissement (vendez en avant première vos trailers) etc. Ça fait longtemps que je dis que l’argent n’est plus nécessairement dans la création intellectuelle, mais dans les produits dérivés de celle-ci. Voilà enfin un moyen technique de capitaliser sur « son don de propriété intellectuelle ».

P.-S. Notez que vous pouvez aussi payer avec un status Facebook mais l’entreprise s’appelle tout de même « payez avec un twitt ». Je pense que tout comme Klout, le nouvel étalon de l’influence sur le Web, ils ont compris que l’effet viral est plus important sur Twitter que sur Facebook…
P.-S. 2 Je crois bien que les potes de Misteur Valaire vont rapidement sauter dans le train de Paywithatweet (si ce n’est déjà fait)
P.-S.3 mon ancien billet : Attali et l’argumentation pour le téléchargement gratuit est certainement un bon complément de lecture

Groupon, précisions additionnelles sur le pourquoi Groupon ça me fait rire

Comme suite à mon billet Groupon ou pourquoi ça me tape déjà sur les nerfs, j’ai de nombreuses réactions que je trouve savoureuse et qui m’incitent à vous donner à tous la chance de lire ces commentaires et ma réponse à ceux-ci en en faisant un billet spécial.

@Josée @Olivier Mais à quel endroit je parle de social shopping dans mon billet sur Groupon? Vous avez raison, ce n’est pas du social shopping
@Cedric des fois faire de la vulgarisation ça peut permettre d’expliquer simplement les choses pour que tout le monde comprenne. Mais juste pour toi, Groupon n’est pas suffisamment géolocalisé ou personnalisé en fonction des goûts du consommateur par exemple. D’offrir un rabais pour faire ajuster son vélo alors qu’il fait -20c dehors ce n’est pas des plus à-propos (ce qui sous-tend que le synchronisme promotionnel des offres est à revoir). Que Google mette cette promo en page frontispice et envoie 2000 personnes dans un resto de 20 places, je ne suis pas certaine que ça fasse avancer la promotion ce qui amène l’autre point, à qui s’adresse du côté marchand ce genre de site? À la PME de détails, aux gros détaillants à la GAP comme le suggère Techcrunch dans le commentaire du pote Étienne Chabot?
@Etienne, il me semble que j’ai clairement dit que c’était un avis de consommatrice. Mais à la lecture du commentaire que je viens de faire, tu comprendras que je ne suis pas non plus chaude à l’idée de ce type de site dans un contexte d’affaires.
@IDDKO Je suis tout à fait d’accord avec vous
@Tous ce n’est pas parce que Techcrunch, Wall Street Journal ou autre bonze de l’analyse techno encensent une techno que je suis obligée d’être d’accord avec eux et il est vrai que l’on ne doit pas se fier à ses propres goûts pour aider une entreprise à faire de bons choix marketing. Cependant, je garde tout de même une certaine ouverture en disant dans le corps de mon billet “Pour une entreprise, Groupon peut avoir un certain intérêt”
@Valérie oui j’ai des préjugés et oui la danse de poteau est certainement une activité très exigeante au niveau physique. Mais ça reste de la danse de poteau qu’on fait maintenant passer pour une nouvelle forme de Taï-Chi. Oui le viagra permet à plusieurs hommes de rester « virils » plus longtemps, mais les pubs de viagra me font toujours rire et si on déguise ça comme un outil d’amélioration de l’unité conjugale, ça va être sans doute “cute” et “vrai” mais ça va me faire tout de même rire aux éclats. C’est comme le gars qui est laveur de vaisselle et qui se présente comme un opérateur de machine fixe…

Groupon ou pourquoi ça me tape déjà sur les nerfs

Groupon est l’une des nouvelles « darling » technos du moment. C’est une sorte de « publisac » électronique qui nous promet des économies, des offres, des surprises extraordinaire. Le problème avec Groupon est que dans une ville comme Montréal, de trouver 365 deals « super incitant » par année n’est pas une mince affaire. Que Montréal est une grande ville et que je ne la traverserai pas pour économiser $14 du $35 que coûte une mise au point de mon vélo, en plein mois de janvier et que déjà il y a une surabondance d’offres promotionnelles toutes soi-disant plus alléchante les unes que les autres (je parle ici en tant que consommatrice il va sans dire). Pour une entreprise, Groupon peut avoir un certain intérêt et permettre d’attirer de nouveaux clients et de se faire connaître, mais je n’ai malheureusement pas les détails de combien ça coûte.

Croyez-le ou non, mais Google a offert d’acheter Groupon pour 5.3 milliards et l’offre a été rejetée???
Je me demande vraiment si ce sont les gens de Groupon ou de Google qui en fument du bon?

MAJ
Via un twitt du copain Patrice Leroux

un cours de danse poteau avec ça?

PRT @MichelleBlanc: Groupon ou pourquoi ça me tape [...] htt... on Twitpic

TROP DRÔLE

MAJ 2
Grâce aux potes Facebook et Twitter, voici 2 autres offres d’aujourd’hui de compétiteurs de Groupon, qui montrent un peu le ridicule ou la redondance de ces modèles d’affaires.
Tout d’abord, Living Social Montréal offre un rabais substantiel de 50% à l’achat de crème glacé (je note pour les archives qu’il fait présentement -10c à Montréal)

Aussi, l’autre pertinent Tuango, qui offre un rabais pour des cours de « pole dancing » (cette fois-ci ce n’est pas moi qui fait des blagues avec la discipline du « pole fitness » comme il question dans les commentaires).

Mes conclusions :
Peut-être suis-je complètement biaisée dans mon analyse puisque je me laisse vilement être atteindre par mon opinion de consommatrice plutôt que par une recherche de marché rigoureuse que je n’ai pas faite pour ce billet et que nous assisterons à la réouverture hivernale du bar à crème glacé du coin et je prédis que les centres de pole dancing, pole fitness, danse de poteau et poteau acrobatique deviendront bientôt peut-être aussi populaire que les salons de bronzage ou encore qu’ils feront fureur à la grandeur du Québec comme l’ont fait les mini-puts il y a 20 ans…

Marissa Mayer de Google et GoogleMap 3D sur mobile à LeWeb

Lors de l’événement LeWeb à Paris, c’est Michael Arrington, éditeur de TechCrunch qui interviewa Marissa Mayer, vice-présidente de Google. On n’y apprit pas grand-chose de nouveau, mais c’était vraiment ludique d’écouter Arrington taquiner madame Mayer et tenter de lui faire dévoiler des secrets du comité de direction du géant américain. Nous avons par contre eu droit à une démonstration, en première mondiale, de la nouvelle interface 3D de Google map qui sera disponible sur les nouveaux Androïd (version Nexus 5) qui seront en vente au Canada dans peut-être six mois (mais connaissant la rapidité et l’ouverture de nos télécoms locaux, je miserai plus sur 18 mois). Nous pourrons donc désormais regarder Google Map selon le plan qui nous intéresse et voir les édifices qui s’y trouvent en 3D. La démonstration était réellement stupéfiante (comme vous pourrez le constater dans la petite vidéo plus bas) mais la démo en première mondiale était à Paris et nous observions plutôt l’Empire State Building de New York au lieu de la tour Eiffel (ce que ne manqua pas de noter Arrington).


Marissa Mayer démontre Google map 3D d'Androïd Nexus 5 LeWeb
envoyé par MichelleBlanc. – Les derniers test hi-tech en vidéo.

Le Lab VOXtv Chronique : l’intelligence numérique des objets

Pour capsule de l’émission LeLab sur la chaîne VOXtv avec Philippe Fehmiu, je discute de l’intelligence numérique des objets.

Pour plus de renseignements sur les sujets discutés, je vous invite à relire mon billet : Flashcode, Code à barres et intelligence numérique et collective des objets et à télécharger les applications mobiles Mobiletag (que j’ai nommé MobileMe par erreur dans la capsule) ou Stickybits.

Flashcode, Code à barres et intelligence numérique et collective des objets

C’est lors d’un lunch avec le copain Henri Kaufman que j’ai pour la première fois été exposée à l’importance du Flashcode pour l’évolution du Web. Il en a d’ailleurs garni amplement son livre Internet a tout changé. Wikipedia décrit le flashcode comme étant

(…)la marque des codes-barres 2D développée par l’Association française du multimédia mobile. Ces pictogrammes composés de carrés peuvent notamment être décodés par des téléphones mobiles disposant du lecteur flashcode. Certains téléphones mobiles sont déjà équipés de ce lecteur, pour d’autres, il est nécessaire de l’installer.
La photographie d’un flashcode, comme celle d’autres types de code-barre 2D, avec un portable peut déclencher différentes actions, telles que :

  • se connecter à un site Internet mobile pour recevoir aussitôt un article, par exemple ;
  • envoyer un SMS, un MMS ou un courrier électronique ;
  • générer un appel téléphonique ;
  • enregistrer une carte de visite dans ses contacts.

Je vous parle de ça parce que le flashcode sera intégré à mon prochain livre (écrit en collaboration avec Nadia Seraiocco) et qu’il vous permettra en utilisant un lecteur de flashcode comme Mobiletag, installé sur votre téléphone intelligent, de lire une vidéo explicative d’un élément de mon livre ou toute autre information numérique que je pourrais vouloir vous partager. Ainsi, pour prendre un exemple d’affaires, les producteurs de volailles du Québec (clin d’œil ici au pote le chef Cong Bon, Chef officiel des producteurs de volailles) pourraient décider d’imprimer des flashcode spécifiques sur leurs emballages de poulet pour permettre de suivre une recette vidéo du chef Cong Bon qui nous illustre comment le préparer. Un producteur de spectacle pourrait aussi inclure des flashcode sur les affiches de ses spectacles à venir pour diriger l’internaute mobile vers un clip du groupe, le site d’achat de billets, une carte de la salle ou autre, comme le fait d’ailleurs Disneyland Paris (selon Wikipedia).

À Disneyland Paris, des flashcodes insérés sur les flyers distribués dans le parc et les affiches publicitaires permettent aux visiteurs équipés de découvrir la dernière vidéo de Mickey et de consulter les informations pratiques du parc (horaires des spectacles, offres spéciales sur les restaurants et boutiques)

Mais le code-barre que nous connaissons tous déjà et qui garnit tous les produits de consommation est maintenant aussi exploité par des outils mobiles permettant d’ajouter des informations générées utilisateurs, sur divers produits. L’application IPhone Stickybits permet déjà cette prouesse et quoiqu’elle ne soit encore peu utilisée ici, bientôt, les consommateurs ne se gêneront pas pour diffuser des infos pertinentes et des critiques positives ou négatives sur une foule de produits de consommation. Nous entrerons bientôt dans l’ère de l’intelligence numérique et ou collective des objets.
À quand des flashcode avec informations touristiques sur le mobilier urbain de Montréal comme c’est déjà le cas à Paris Bordeaux, Sarlat, et Toulouse?

Nous sommes (encore) à une époque charnière du Web

Dans les dernières semaines et les derniers mois, plusieurs indicateurs et événements particuliers indiquent que nous sommes présentement à une époque charnière de l’histoire du web. Cette histoire est jalonnée de nouveaux venus et de disparus (pensons à Netscape par exemple). Soulignons que Apple a vu sa valeur dépasser celle de Microsoft, que Facebook a eu plus de visiteurs uniques que Google (à ce propos, relisez mon billet Facebook versus Google dans le contexte de l’achat de Friendfeed) et qu’une guerre de tranchées se dessine afin de savoir quel sera le prochain logiciel de navigation du nouveau web qui sera décidément mobile. Est-ce que ce sera celui d’Apple (iPhone) ou celui de Google (Androïd)? Cette dernière confrontation en est une de taille parce qu’elle déterminera qui aura la propriété de la nouvelle passerelle que sera le Web mobile. Pour différentes raisons (dont celle que je n’aime pas Apple), je pense qu’à moyen terme, ça risque d’être Androïd qui l’emporte. Ça me rappelle d’ailleurs une ancienne confrontation, celle de Betacam versus VHS. Bétacam était de beaucoup supérieur au format VHS. Mais tout comme iPhone, c’était un standard fermé (appartenant à Sony), il n’était pas possible pour les autres manufacturiers de l’utiliser et à court terme, Sony fit un paquet de fric avec son innovation. Mais à moyen et à long terme, le standard VHS qui était partagé par tous les autres joueurs, même s’il était moins performant (comme pour l’Androïd qui au moment d’écrire ces lignes ne jouit pas des milliers d’applications qui sont présentement disponibles dans l’App store), conquit la planète parce que c’était un standard ouvert et que l’ensemble des autres fabricants l’adopta et rendirent disponibles des appareils qui étaient moins dispendieux que ceux en Bétacam. Vous connaissez la suite de l’histoire…
Les prochains mois nous permettront de mieux saisir les incidences des jeux de pouvoir qui se font au moment d’écrire ces lignes mais il est maintenant clair que le Web, va encore changer de face…

Ces promotions-surprises qui permettent de valoriser les ambassadeurs

Il y a plusieurs années, Miller Lite avait lancé le jeu en ligne Miller Lite Virtual Racing. C’était un jeu de course automobile, en ligne et gratuit. Pour faire une course automobile, le joueur devait inviter ses amis à faire une course avec lui (aspect viral) et pour améliorer les performances de la voiture, si le joueur achetait une caisse de bière Miller, il trouvait des codes permettant d’activer des options du jeu et d’acheter de meilleurs pneus, d’engager de meilleurs pilotes, etc. Miller pouvait donc mesurer directement l’accroissement de ses ventes et l’associer à une initiative en ligne. Mais la beauté du système est que les joueurs devaient inviter leurs amis via des invitations courriels. Ils ne le savaient pas, mais les plus fervents ambassadeurs du jeu furent identifier et invité à un week-end de rêve et de devenir équipiers dans l’équipe NASCAR de Rusty Wallace.
Que croyez-vous que ces ambassadeurs firent lorsqu’ils retournèrent chez eux?

Hier soir était le lancement du dernier album Misteure Valaire. L’album est disponible en ligne (en version numérique) et les gens peuvent payer le prix qu’ils veulent pour celui-ci. Cependant, l’album était aussi en prévente et l’achat de l’album (au coût de $35) permettait d’être invité au lancement et ô surprise, les 270 premières personnes qui se procuraient l’album, étaient invités à un « after party » VIP avec les membres du groupe, avec un bar ouvert. Que croyez-vous que « ces fans finis » feront aujourd’hui maintenant qu’ils sont retournés chez eux?