Les médias sociaux toujours en croissance malgré que Facebook décline et twitter plafonne

C’est en lisant Facebook fatigue is spreading but social media is on the rise, says Internet study de TheNextWeb, qu’on prend connaissance de certains éléments du GlobalWebIndex ($3500 si vous avez les moyens de l’acheter), qui est sans doute l’une des plus importantes études longitudinales du comportement des internautes au niveau planétaire. On y apprend que Facebook poursuit sa saturation et même sa décroissance dans les marché qui l’ont d’abord mis sur la map.

More importantly across the three waves of research in 2011, Facebook users globally have reduced the frequency of key Facebook activities including sending digital presents, searching for new contacts or sending message to friends.
The latest data shows Facebook Fatigue is spreading in the US from the early adopters who it identified as “disengaging” in the GWI.5 report. Declines in social networking activity such as messaging friends fell 12% over the six waves of research, searching for new contacts fell 17% and joining a group 19% among all Facebook users in the US.

Déjà cet été, dans l’article Facebook Sees Big Traffic Drops in US and Canada as It Nears 700 Million Users Worldwide, on avait observé cette tendance à la baisse chez les plus jeunes adeptes de Facebook. À ce moment, on disait que ce n’était que la fin des classes qui avait fait se désengager les jeunes de Facebook. Un peu plus tard, on a plus justement observé que les jeunes n’aiment pas être sur le même média social que celui de leur maman et grand-maman. Par contre, Facebook semble toujours en expansion dans ses nouveaux marchés que sont le Brésil, la Chine, L’Inde et l’Indonésie.

Malheureusement l’article ne donne aucune donnée spécifique à Twitter autre que de mentionner :

The GWI data also shows the massive growth of Google+, indicating that a massive 22% of social network users now have active profiles – peaking in India at 49%. However, it also points to fatigue in Facebook usage and stalling Twitter growth.

Dans lequel nous pouvons noter que la croissance de Google+ ne fait que commencer. L’auteur souligne aussi la dominance de Google comme intersection du contrôle de l’information sur le Web

The GlobalWeb Index reports shows that Google has cemented its position as the “world’s biggest controller of information” and is starting to dominate all access points to the internet.

Its core search product reaches more than 85% of global Internet users every month (up from 76.1% in GWI.1). Even in countries where local search competitors are strong, Google has still gained traction. In Russia, it now has 82% monthly reach compared to more than 90% for local competitor Yandex.

Finalement, les médias sociaux continuent leur croissance d’usage même si le blogue aussi semble avoir atteint un point de limite :

The latest fieldwork took place in November 2011, and it has revealed that social networking is still the fastest-growing active social media behaviour online, increasing from 36% of global Internet users in GWI.1, to 59% managing their profile on a monthly basis by the end of 2011. This is followed by updating a microblog (e.g. Twitter), which increased from 13% to 24%, and uploading video which increased from 21% to 27%. Monthly ‘forum’ contribution declined significantly from 38% to 32%, between GWI.5 and GWI.6 while blog-writing stagnated at 27%.

La conclusion de l’article illustre que contrairement à l’adage populaire, le Web ne devient pas une plate-forme globale, mais il devient plutôt plusieurs centres culturels spécifiques

“This creates a more localised Internet, where each market has a different behaviour type, relationship with brands and attitudes towards the role of the Internet,” he continues. “The concept that the Internet would drive a singular global culture is false. Brands and content producers will need ever more localised strategies.”

Comment les médias sociaux m’ont aidée à trouver mon chien et sa bouffe, pour le reste de ses jours…

Charlotte la goldendoodle

Charlotte la goldendoodle

C’est en soupant avec des potes en fin de semaine et en discutant avec Claude Malaison qu’est venue l’idée de ce billet (en fait c’est plutôt à la demande expresse de Claude que je m’exécute). Depuis plusieurs années, j’avais le goût d’avoir un chien. En fait, depuis ma transition et ma prise d’hormones féminines, j’avais ce besoin maternel qui s’exprimait de plus en plus fort et l’adoption d’un chien semblait être un dyachilon convenable.

Je pensais acheter ou adopter un petit chien dans le genre shit su. Étant grande fan de Charlie Brown et de Snoopy, tranquillement mon intérêt divergeait vers un beagle. J’en parle sur les médias sociaux et très rapidement on m’indique que beagle vient du mot « beugler » et en fait, le beagle est le seul chien qui en plus de japper constamment est aussi capable de hurler comme les loups. Habitant le centre-ville et ayant plein de voisins, cette race de chien ne semblait pas très opportune. On me suggère sur les médias sociaux de m’intéresser à une nouvelle race qu’on nomme goldendoodle. Je fouille sur internet, découvre pleins de photos de cette race et est subjuguée par la description qu’on en fait dans wikipedia.


In the 1990s,[2] breeders in both North America and Australia began crossing golden retrievers with standard poodles.[1] The original purpose of the cross was to attempt to develop guide dogs suitable for visually impaired individuals with allergies.
(…)
Goldendoodles are generally intelligent, affable, trainable, very human oriented, yet friendly toward other dogs. It is very important that you start training early, or, as they say, You Can’t Teach An Old Dog New Tricks. They are high energy dogs, much like their parent breeds.

Je me mets donc à chercher comment je peux me procurer un tel chien et par chance, je tombe sur une l’annonce kijiji d’une dame qui après avoir attendu 1 an pour avoir Charlotte, une petite goldendoodle femelle de 2 mois, est aux prises avec un mari qui vient tout juste de faire une hernie discale, est sur la morphine et ne peu plus travailler. Elle doit donc se départir de Charlotte pour plutôt s’occuper de son mari maintenant alité. Je prends donc rendez-vous avec la dame, tombe en amour avec Charlotte et l’achète pour une fraction de ce que la dame l’a payé 2 semaines auparavant.

Étant très fière de Charlotte et voulant m’amuser un peu, je lui fais une page Facebook et un blogue. Le premier mois d’existence de son blogue, il obtient 1800 pages vues, un manufacturier de nourriture pour chien (Oven Baked Tradition pour ne pas le nommer) choisi Charlotte comme l’une des pinups de sa marque et lui fournit la nourriture gratuitement, Charlotte reçoit du parfum pour chien et même qu’une massothérapeute canine veut la masser gratuitement.

Comme quoi sans les médias sociaux je n’aurais pas la chance d’avoir cette amie qui a changé ma vie. Aussi, je n’avais aucun objectif en mettant en ligne le blogue Charlotte ma vie de goldendoodle autre que celui de m’amuser. À ma grande surprise, il est maintenant générateur de retombées d’affaires. J’utilise d’ailleurs désormais cet exemple lors de conférences médias sociaux et disant aux gens d’affaires :

-Si vous croyez être moins intéressant que ma chienne sur les médias sociaux, ça ne va pas bien pour vous…

MAJ

He oui, Charlotte est “officiellement” devenue une star. Elle est parodiée (de même que son humble maître) sur les ondes de la radio de Radio-Canada lors de l’émission humoristique le Sportnographe. De plus, elle sera le sujet de l’une de mes prochaines capsule de l’émission LeLab du canal Vox avec le copain Philippe Fehmiu. C’est donc une histoire à suivre… (P.-S. Elle n’a cependant pas encore reçu d’invitation à Tout le monde en parle ou Infoman 🙂 )

Le push et le pull marketing expliqué par le karaté et le judo

Dans sa plus simple expression le push marketing est la publicité traditionnelle et le pull marketing est d’attirer les clients par le bouche à oreille, via par exemple les blogues, les twitts et autres médias sociaux. Mais c’est dans un un récent billet du blogue de Harvard Business Review Business Needs More Judo, Less Karate, que l’analogie marketing/Judo et karaté prend tout son sens.


Restaurant type one: Imagine yourself wandering the streets of a new city. You could be on Ocean Drive in South Beach, or Piazza Navona in Rome. You’re thinking about dinner, and you come across a restaurant conveniently located on a busy stretch of street. Outside, it displays its panoply of meal choices in wax replica splendor, or “freshly cooked” under Saran wrap. On the sidewalk, an aspiring tan model flanks a manager-host, who wears a loud tie to go with the even louder voice he uses to solicit passersby. “Would you like to come in and eat ‘world famous x’? Or maybe try the daily cocktail special?”

Restaurant type two: You want to have a couple of special dinners during your travels so you’ve done some careful research prior to your trip. You find out about a restaurant that’s somewhat out-of-the-way, does not take reservations, has humble décor, and is only open for dinner five nights a week. None of that deters you. Your foodie friends recommended it — “amazing artisanal, local dishes,” they say. Pete Wells wrote something nice about it in The New York Times. Your favorite restaurant blogs concur.

Where would you rather eat? More to the point, if you have a business, which would you rather be?
Type one represents what marketers call “push.” Type two is “pull.” Push marketing uses advertising (billboards, spam, direct mailings, banners, cold calls, and similar techniques) to hunt for the customer. In contrast, pull marketing bets on product quality and its ability to create awareness and eventually a brand that will lure and keep customers.

One is a bullhorn, the other a magnet. Or, as I like to say, one is karate and one is judo.

Par ailleurs, l’auteur note qu’en affaire, vous n’avez pas le choix de faire un judicieux mix des deux approches. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle mix-marketing (j’en parlais d’ailleurs dans mon billet Vivement le « mix marketing » incluant le « mix media » et la « convergence marketing »). Il note aussi cependant que l’approche pull push est limitée dans le temps. Vous arrêtez de payer la pub et elle disparaît. L’approche pull demande quant à elle un investissement et une implication sur une longue période de temps. Je dis d’ailleurs souvent que les médias sociaux c’est un investissement à moyen/long terme pour des retombées à moyen/long terme aussi. Cependant, votre positionnement lui restera sur le Web un bon bout de temps. Ce qui est construit ne disparaitra pas instantanément.

Here are the three possible outcomes of business karate:
a) It works because the product or deal really is that good. This is a best-case, but not common scenario; you have the right to push and shout.
b) It feels like it works short term, but creates long-term disappointment. There is an expectation gap that gets discovered over time, leading eventually to customer defection.
c) It triggers defensive mechanisms. As one investor in my VC firm has told me, “A yellow light always goes off in my head when someone is pitching hard. I don’t want to be sold something.”
That is the irony of it, and why business judo can be more effective — especially when you have something authentic, good, or purposeful. People don’t mind buying, but they don’t want to be sold. In a similar fashion, regarding product design or presentation of information, people prefer intuitive self-discovery over complex how-to instruction.

This is the real judo counterweight to understand. We are by nature predisposed to want, to desire, to deal, to buy. Yet while we don’t mind being gently guided there, we are wired for mostly for self-control. The key principle in the judo of business is to create and allow the conditions for people to make your goal their own conclusion.

Bien évidemment l’auteur de cet article utilise l’image du pull marketing/judo dans un contexte plus général d’affaires, mais je trouve qu’il s’adapte parfaitement au marketing de pull qu’on peut exercer avec une présence efficace médias sociaux. D’ailleurs je vous fais remarquer que dans mon site, il n’est écrit à aucun endroit spécifique une liste détaillée de mes services. Je peux dire que je suis bonne dans tel ou tel service ou encore je peux le prouver. Si la preuve est faite, il n’est pas nécessaire de renchérir. Les clients sont assez intelligents pour comprendre en masse et ils comprennent tellement bien que ma business est florissante.

Je terminerai en vous racontant une anecdote. Un peu avant les fêtes, je me suis mise aux enchères sur ce blogue. Simultanément, une grosse agence de pub me demande de me mettre aux enchères au profit des 24hrdeTremblants. Ils me photographient avec un pro, mettent des ressources sur le projet, créent un site et vont chercher plusieurs personnalités connues qui offrent aussi quelque chose. Pour cet effort de l’agence de pub, l’enchère comprenant 2 heures de consultation avec moi, mes livres sur les médias sociaux (101 et 201) et un plat de sauce Ragu Bolognaise et ma marinade à steak BBQ web 2.0 va chercher $300. Sur mon blogue, avec un billet, quelques twitts et status Facebook le même lot s’envole pour $1350…

Avis à mes détracteurs, La conversation, c’est de jaser…

Cette fin de semaine j’étais à l’émission de la radio de Radio-Canada, La Sphère, animée par Mathieu Dugal et il me posa la question qui tue (de mes détracteurs, les tabarnaks de jaloux). De parler de votre première vaginite, de vos recettes, de votre chien, ça dépasse l’information pertinente ? (l’entrevue est à partir de la 27e minute)

Bin oui justement, de parler d’autres choses ça fait parti d’une saine conversation. D’ailleurs on revient toujours avec quelques statuts Twitter choc, comme celui de ma vaginite, de ma blague d’un jeudi confession (sans mentionner que c’était une blague du 1ier avril), de mes recettes ou de mon chien. C’est gens là n’ont pas compris que comme dans la conversation hors web, celle du web se doit aussi d’être variée, diversifiée, venant de vos tripes et vivante. J’ai déjà expliqué qu‘à cause de la loi des grands nombres, je suis maintenant plus en mode broadcast que de réelle discussion, mais ça ne m’empêche pas de répondre à ceux qui m’interpellent (dans la mesure du possible) et surtout, d’être spontanée et diversifiée dans mes partages de contenus. D’ailleurs la question de mon blogue de Charlotte, fait maintenant partie du contenu de mes conférences et est une analyse de cas médias sociaux fascinante (elle a eu 13 000 pages vues lors du premier mois en ligne et oui, ce n’est qu’un chien). J’ai en outre valorisé les avantages stratégiques de savoir déconner, parler De l’importance du pâté chinois dans une stratégie médias sociaux, de l’importance de garder sa saveur linguistique régionale, d’aborder des sujets aussi sérieux que celui de la mort, De la transparence, de la mise en scène et de la perte de contrôle, et du narcissisme et de ma vaginite.

Mais la démagogie est forte et quelques twits sur 37 463 (au moment d’écrire ces lignes) serviront sans doute encore longtemps d’exemples à mes détracteurs, pour prouver que mes contenus, ce n’est pas de l’information pertinente…

Conclusion

Chers détracteurs

24 714 abonnés Twitter
5 000 abonnés à mon profil Facebook (dont 598 demandes en attentes et 404 abonnés)
3 186 fans de ma page Facebook
5 385 abonnés Google+
et des dizaines de milliers de lecteurs de mes blogues et de mes livres trouvent sans doute que ma diversité éditoriale est rafraichissante et que votre opinion sur la non-pertinence des mes propos, ils s’en “tabarnakent” aussi …

La Faecum sur Twitter avec le hashtag #TLMEP ou comment se tirer dans le pied

La semaine dernière j’ai reçu un message de l’un des organisateurs d’une manifestation étudiante de la FAECUM qui projetait de tenir en otage le hashtag #TLMEP, de la populaire émission Tout le monde en parle sur Twitter. Je lui ai signifié que c’était une très mauvaise idée et l’ai dirigé vers mon billet Ambush marketing, guérilla marketing et marketing d’opportunité. De toute évidence, il n’a pas pris mon conseil (et comme je le dis souvent, un conseil gratuit est un conseil qui ne vaut rien, j’aurai dû le facturer). Je dois admettre que je ne suis plus très chaude à suivre les débats relatifs aux émissions de télévision sur Twitter, que l’on nomme le twivage. Je trouve qu’au début c’était « cute et divertissant », mais c’est maintenant rendu un phénomène trop « populaire » et envahissant. Alors, ça fait déjà un bout que j’ai décroché.

Ce matin, sur le mur de ma page Facebook, j’apprends que les étudiants y sont allés tout de même. On me parle du billet Le fil #TLMEP assiégé par les étudiants de l’UdeM! Dans lequel on note :

Est-ce réellement le début d’une vague de manifestations 2.0 ? Qui sait… Mais bien que cette méthode ingénieuse ait une portée médiatique difficilement mesurable, mais considérable (le quotidien Le Devoir a aussi repris la nouvelle), il va sans dire que plusieurs acteurs du milieu médiatique et surtout des habitués du fil Twitter de TLMEP se sont indignés contre la méthode invasive des étudiants pour attirer l’attention sur leur cause. Plusieurs ont livré l’argument que cette méthode s’apparentant à un SPAM puisse simplement importuner les utilisateurs de Twitter au lieu de réellement les rallier à la cause étudiante.

Les contre-arguments des universitaires se sont vite pointés, vous vous en douterez. Il est toujours mieux d’importuner des gens sur les réseaux sociaux pour se faire entendre que de casser des fenêtres au Centre-Ville… Reste à voir si les répercussions de cette « manifestation 2.0 » se feront sentir dans les prochaines semaines. Dossier à suivre!!

Quant à lui, le pote Dominic Arpin y va d’un questionnement dans son billet La FAECUM s’invite à TLMEP sur Twitter : Brillant ou déplacé ? Il y mentionne :

Sur Twitter, ce genre de « manifestation » orchestrée est probablement une première au Québec. Elle dénote une très bonne compréhension du fonctionnement du site et des influenceurs québécois qui s’y trouvent. Aussi ingénieuse soit-elle, elle a toutefois soulevé l’ire de plusieurs abonnés qui se sont sentis « spammés » par la horde d’étudiants. À vrai dire, c’est un peu comme si la FAECUM avait débarqué au milieu d’un party où elle n’était pas invité. Quelqu’un a même utilisé le terme « prise d’otage » pour définir la démarche des étudiants.
Alors, coup de génie pour passer un message ou détournement agressant d’un mot-clic populaire sur Twitter? Le débat est lancé.

Alors cher Dominic, mon point de vue est que c’est d’une « pochitude » extrême. Oui, le message est parvenu au 2e groupe le plus influent du web après les médias traditionnels que sont les usagers de Twitter. Mais ce message en est un d’arnaque, d’opportunisme éhonté et de manque de classe. Si comme le mentionnent les étudiants « . Il est toujours mieux d’importuner des gens sur les réseaux sociaux pour se faire entendre que de casser des fenêtres au Centre-Ville » l’un est sans doute l’équivalent de l’autre dans le virtuel. L’un des objectifs d’une campagne sociétale, quelle qu’elle soit, en plus de faire passer son message, est d’obtenir l’adhésion. Dans ce cas-ci, le message est certainement passé, mais au lieu de l’adhésion, j’ai comme l’impression que c’est plutôt un rejet massif que les étudiants vont récolter.

Qui plus est, c’est la deuxième fois qu’en un court laps de temps, que j’entends parler de ces jeunes qui ont la bonne idée d’arnaquer des usagers Twitter (ambush marketing). J’espère que ce n’est pas représentatif de cette nouvelle génération pour qui la fin justifie les moyens…

Twitter, le plus influent des médias sociaux

Ça fait déjà quelques années que je vous mentionne que Twitter est le plus influent des médias sociaux, mais voici qu’une étude d’ExactTarget renfonce le clou encore une fois. Dans son document Twitter X-Factor (disponible avec échange de données personnelles), ExactTarget souligne que les usagers Twitter ont accès « backstage » directement avec les plus grandes vedettes de la planète (ce qu’aucun autre média social ne donne avec autant d’efficacité) et aux journalistes, recherchistes, supers blogueurs et faiseurs de tendances les plus efficaces en ligne et hors-ligne.

From influence and accessibility to interaction and versatility, Twitter is unlike any other social networking community. And when all five of Twitter’s x-factors combine, the result is an online environment that rivals an exclusive members-only club—while only a small percentage of people are likely to show up on a regular basis, their influence on the larger online culture is undeniable, even enviable. The conversations that take place on Twitter fuel discussions across all areas of the internet—from blogs and forums to product reviews and coupon sites—which influence both Twitter and non-Twitter users alike

Qui plus est :

ACTIVE TWITTER USERS WANT TO INFLUENCE OTHERS.

FOLLOWERS REPRESENT THE MOST INFLUENTIAL ONLINE CONSUMERS, AND THEIR TWITTER USE IS ON THE RISE.

TWITTER’S REACH GOES BEYOND TWITTER

In fact, the individuals who do use Twitter are the most influential online consumers that exist—a key audience for most modern marketers. And it’s important to note that Twitter users don’t isolate their activities to Twitter. These daily Twitter users are voracious online consumers and contributors:

• 72% publish blog posts at least once a month

• 70% comment on others’ blog posts

• 61% write at least one product review a month

• 61% comment on news sites

• 56% write articles for third-party sites

• 53% post videos online

• 50% make contributions to wiki sites

• 48% share deals found through coupon forums

Donc si vous doutiez encore de l’importance et de l’impact potentiel de Twitter sur vos marques et activités promotionnelles, il est peut-être temps de réaliser qu’un seul twitt d’un super usager Twitter peut générer des petites retombées qui feront sans doute la différence entre un succès et un échec de votre présence web globale…

Mais pourquoi les gens s’abonnent-ils à mon profil Facebook ?

La réponse facile est que c’est sans doute parce qu’ils sont convaincus que j’y partage des contenus extraordinaires (hehehe). La réponse plus complexe est que sans doute les gens ne savent pas que j’ai une page Facebook (parce que comme le mentionne à juste titre Gina Desjardins sur mon Facebook, lorsque les gens cherchent mon nom dans Facebook, c’est mon profil qui apparaît en premier). C’est sans doute aussi parce que je suis maintenant connue. Mais c’est une question qui me turlupine depuis que Facebook a ouvert la possibilité de s’abonner à un profil, sans que le détenteur du profil ne doive pratiquer la réciprocité. Ça fait un bon bout déjà que mon profil Facebook est complet (un profil ne peut pas avoir plus de 5000 amis) et que j’ai dû ouvrir une page Facebook. Malgré cela, j’ai encore plusieurs centaines de gens qui sont en attentes d’une confirmation d’amitié que je ne pourrais donner et voilà que maintenant ce sont « les abonnés à mon profil qui s’empilent ». Pourtant, que ce soit sur mon profil, sur ma page Facebook, sur Twitter ou sur Google+, ce sont pratiquement les mêmes contenus que je partage. En outre, s’ils étaient sur n’importe quelle plate-forme autre que l’abonnement à mon profil, ils pourraient en outre me donner leurs points de vue. Mais bon, il y a des gens qui ne sont que des voyeurs et il y a des gens qui ne comprennent pas nécessairement la technologie.

D’ailleurs, de partager les mêmes contenus sur différents profils a l’avantage de soulever des réactions qui sont souvent très différentes. Ça me permet entre autres de remarquer que par exemple mes statuts de bouffe ou de #Charlotte font un tabac sur ma page Facebook et ne sont pratiquement pas relevés dans Google + ou Twitter. Que mes statuts d’affaires ont plus d’impacts sur Twitter et que mes états d’âme pognent plus sur mon profil Facebook.

Et vous vous en comprenez quoi ?

Du média social aux affaires sociables, l’expérience d’IBM

Ça fait déjà un bon bout que se discute le fait que chaque entreprise peut finalement devenir son propre média et ne plus avoir à passer par le filtre des médias traditionnels pour interagir avec ses publics. Le blogue en particulier, est depuis belle lurette l’outil de prédilection pour s’adresser aux publics internes, externes et aux collaborateurs de l’organisation. Le « web » en tant que fonction potentielle de l’entreprise, trouve sa perspicacité maximale, si elle est en fait une « fonction de l’entreprise », au même titre que les ressources humaines, les relations publiques, le marketing, la production, les TI ou les finances. Malheureusement, trop souvent encore on handicape la pertinence du web en en faisant une sous-fonction de l’une des autres fonctions traditionnelles de l’entreprise, par exemple le marketing ou les TI. Dans ce cas, il est difficile d’avoir l’input des autres fonctions et de leur offrir des retombées d’affaires en conséquence.

C’est un peu le propos de l’article Move Over Social Media; Here Comes Social Business, qui traite du virage « social business d’IBM » tel qu’expliqué par Ethan McCarty, Senior Manager of Digital and Social Strategy at IBM.

Il dénote 7 observations (traduction et adaptation libre)

Les médias sociaux seront minimisés par l’impact des « affaires sociables »
(notez ici que je préfère le terme « affaires sociables » plutôt «qu’affaires sociales » qui serait sans doute la meilleure traduction de Social business, mais qui a une tout autre connotation ici). Bien que les médias sociaux aident déjà bien des entreprises à être plus centrées vers le client, ils ne sont utilisés modestement que par la fonction marketing. Les médias sociaux sont à la fois média, et société (les gens). Ils ont la potentialité de permettre la compréhension des interactions entre les différents publics (interne et externe) d’une organisation et d’en tirer des leçons qui modifieront tous les processus d’affaires de l’organisation.

Les gens font affaire avec des gens, pas des entreprises
L’une des notions fondamentales des « affaires sociables » est que les employés doivent être au cœur des stratégies numériques. Comme IBM ne vend plus de produits de consommation, l’expérience client avec IBM est d’abord et avant tout une expérience de relation avec un ou des employés. Cette expérience se passe de plus en plus en ligne et IBM a commencé à associer l’un de ses experts à , plusieurs des pages de contenus de leur site et cette initiative a révélé dans des focus groups, que ça augmentait sensiblement la confiance des clients face à IBM.
Vos employés doivent être des citoyens numériques aussi
Pour devenir une entreprise sociable, il faut reconnaître le besoin de formation et de coaching visant à rendre les employés de bons citoyens numériques eux-mêmes, à gérer leur propre réputation. IBM fournit même à ses employés des tableaux de gestion de leur réputation personnalisés, afin qu’ils visualisent l’impact de leurs propres interactions avec les autres différents acteurs. De bonnes conversations génèrent de bonnes affaires qui apportent de la valeur autant pour l’individu que pour l’organisation. (À ce propos, vous me permettrez une auto-promo pour vous rappeler que c’est l’un des sujets majeurs de mon prochain livre Les médias sociaux 201  )
Vous n’avez pas à bouffer tout l’éléphant des affaires sociables d’une seule bouchée.
IBM y est allé avec la stratégie des petits pas. Tout d’abord ils ont mis en place un wiki, servant à documenter les principes de l’organisation pour les affaires sociables. Puis, a développer un cours visant à outiller les employés pour qu’ils comprennent bien les médias sociaux et deviennent des citoyens numériques efficaces. L’initiative finale et majeure a été de mettre sur pied un « localisateur d’expertise » qui rejoint 3000 experts d’IBM à travers le monde.
Les affaires sociables sont aussi bonnes pour les affaires
Les mêmes outils et processus qui ont servi à mettre sur pied l’initiative « affaires sociables » d’IBM, sont maintenant mis à la disposition de la communauté. En vue d’honorer le 100e anniversaire d’IBM, l’entreprise a mandaté chacun des employés à fournir une journée complète de l’entreprise pour partager ses connaissances et expériences sur le site IBM100.com. Cette initiative permet aux employés de concrétiser l’expérimentation « des affaires sociables ».
Nous en avons assez des chaînes de courriels inutiles
La plupart des entreprises se fient aux courriels pour partager de l’information entre les employés, malgré les nombreuses embûches (et les coûts associés) qu’ils soulèvent. Ce sont des outils complètement antisociaux. IBM valorise plutôt l’utilisation des outils collaboratifs qui sont asynchrones, géographiquement dispersé et facilitant le travail d’équipe (songez aux blogues, wiki, Twitter, Google + (avec la téléconférence à plusieurs qu’ils nomment le hudle)).
C’est correct d’échouer, mais il faut le faire rapidement
Comme plusieurs initiatives affaires sociables risquent de ne pas fonctionner, il est important d’expérimenter plusieurs approches différentes simultanément et d’éliminer les échecs lorsqu’ils se présentent. C’est d’ailleurs l’un des nouveaux concepts de développement logiciel qu’on appelle la méthode agile. Ça ne sert à rien de planifier su 10 mois et de lancer une initiative, il est mieux de lancer rapidement et d’améliorer au fur et à mesure. Le localisateur d’expert n’a pris que 4 semaines à mettre en place puis les améliorations sont venues s’ajouter par la suite.

Quels sont les impacts de Twitter et Facebook sur la télévision?

Quels sont les impacts de Twitter et Facebook sur la télévision? Au moment d’écrire ces lignes, la réponse n’est pas catégorique. D’excellents programmes de télévisions sont dans la mire des médias sociaux et amplement partagés par une horde d’admirateurs, ou de détracteurs, tandis que d’autres, sont ignorées.

Le lien télévision/médias sociaux a débuté en dehors même des principaux intéressés, les diffuseurs et les producteurs. Déjà, presque au tout début de twitter (en 2008 dans mon billet Un personnage de série télé interagit sur Twitter), l’émission Mad men, faisait réagir des admirateurs qui créaient des profils fictifs, du nom des personnages principaux. Ici au Québec, avant même que Guy A. Lepage ne soit sur Twitter, les aficionados de sa célèbre émission utilisaient déjà le hashtag #TLMEP. Évidemment, une fois que monsieur Lepage s’est mis au diapason, le phénomène ne fit que s’amplifier.

Comme le mentionne l’article Tweet Seekers: How Your Social Media Outbursts Influence TV Networks, les médias sociaux sont certainement un « focus group », mais ils sont aussi une preuve irréfutable (surtout du côté placement publicitaire) de « l’engagement » des admirateurs.

Bluefin sees Twitter and other social media as a kind of “focus group in the wild,” according to Tom Thai, the company’s vice president of marketing, and has been selling TV networks, advertising agencies, and advertisers access to data about what works and what doesn’t with viewers. Programming decisions become easier if you know not just how many people are watching, but why, and social media offers the ability to cast a wider net and gather more granular data than has ever been possible before.


“If you’re a TV network, you’d look at two things: Data to inform your programming decisions, [and] data to aid in your advertising sales by proving that beyond having a certain level of eyeballs, there is this additional social media engagement,” Roy says. “Agencies themselves use the data from the opposite angle: ‘Hey, a show might deliver me half a million eyeballs, but I want to know which shows deliver me engaged eyeballs.’”

D’ailleurs, on a déjà dit que Twitter était l’outil ultime pour prédire le succès d’un film Twitter: The Killer Box Office Predictor? Alors pourquoi en serait-il différent pour une série télévisée? Sans doute parce que ce n’est pas tous les styles de télévisions qui ont la cote de Twitter, Facebook et autre. En effet, selon l’article Social TV: Broadcast Networks in Trouble, les télé-réalités et les émissions des grandes chaînes américaines n’ont pas un effet escompté sur les médias sociaux.

(…) So, what do we have here? Couple of things to note – first, only two of the Top 10 are reality shows (The Bachelor and Survivor). Hmm, that would seem to be at odds with my intuitive conclusions as well as those ofAlan Wolk, who felt reality shows were a natural for Social TV. If, like me, you think Social TV is the future, what does this mean for Reality TV? Will Social TV be like the meteor that brought and end to the dinosaurs, or will Reality Shows adapt like the birds, mammals and fish that survived the Ice Age?

Second, and here’s where I’d really be sweating it if I was the program chief for ABC, NBC, CBS or Fox, only three shows (and the bottom three) from this list are major network shows.

Mon explication de ce constat américain (qui est probablement vrai aussi pour nous, sauf pour l’exception Un Souper Presque parfait, qui lui aussi scorait fort sur Twitter en Grande Bretagne d’oû le concept origine) est que Twitter n’est pas pour la masse (environ 5% des québécois sont sur Twitter). Twitter est pour les influenceurs, les recherchistes, les journalistes, les supers blogueurs et les « early adopters » et que bien qu’ils aient un impact MAJEUR sur la médiatisation (ou non) d’une série, d’un phénomène ou d’une nouvelle, ils ne sont sans doute pas représentatifs de l’ensemble des Québécois qui eux se retrouvent massivement sur Facebook. Mais si votre émission ne fait pas non plus de flammèches sur Facebook, alors là, il est possible que ce soit une perle que personne n’a encore découvert, ou tout simplement que ce soit une merde dont on se fout complètement…

P.-S. Ce sera justement le débat qui aura lieu jeudi de cette semaine, sur les ondes de VoxTV, lors de la nouvelle émission du copain Philippe Fehmiu, Open Télé.

Les médias sociaux ont un impact positif sur le recrutement des étudiants au CEGEP

Ça fait déjà une couple d’années que je rencontre différents gestionnaires de CEGEP, pour parler de l’implantation des médias sociaux dans leurs institutions, pour la communication interne, externe, à des fins pédagogiques, marketing, de relations publiques ou de recrutement. J’ai d’ailleurs déjà agit à titre de « conférencier médias sociaux » (notez que j’écris conférencier plutôt que conférencière parce que c’est ce que les gens cherchent dans Google) pour La fédération des CEGEPs du Québec. La résistance aux changements y est forte et souvent elle vient du corps professoral. Toujours est-il que cette semaine je rencontrais monsieur Normand Guilbeault qui est directeur, systèmes et technologies de l’information au Collège Édouard-Montpetit. Après notre rencontre je twittais :

Termine session avec gestionnaire TI d’un CEGEP = c’est encourageant de voir des gestionnaires ouverts face aux MS dans contexte éducationel

C’est alors que dans ma boîte courriel apparaît le message suivant (avec la permission de faire paraître et le gras est de moi) :

Bonjour Mme Blanc,

Je viens de lire votre tweet : « Termine session avec gestionnaire TI d’un CEGEP = c’est encourageant de voir des gestionnaires ouverts face aux MS dans contexte éducationel »

Au Cégep de La Pocatière, les gestionnaires croient tellement aux médias sociaux qu’ils ont crée un poste de gestionnaire de communauté que j’occupe humblement.

Présentement, on s’en sert ici comme outil de recrutement et pour guider les étudiants internationaux dans le processus d’admission. Avec comme résultat que nous sommes un des seuls Cégep a pouvoir bénéficier d’une véritable hausse de clientèle en ces temps de chute démographiques. Une hausse marquée sans l’ajout de nouveaux programme, il va s’en dire.

Tant mieux si j’ai pu avoir un rôle à jouer là-dedans. Plus j’utilise les MS pour le travail, et non comme loisir, plus je suis à même de constater et de comprendre le potentiel derrière tout ça et ça m’emballe vraiment.

Salutations,

Mathieu Sirois
Gestionnaire de communauté
CEGEP De La Pocatiàre

Puis, quelques heures plus tard, sur mon mur Facebook, de monsieur Guilbeault

Rencontre agréable voire édifiante! Michelle m’a aidé à mieux cibler l’offre de service et l’utilisation corporative des MS, à orienter le développement futur de nos blogues et à construire un argumentaire pour atténuer la mauvaise opinion que se font certains de nos professeurs sur l’usage des MS par les élèves à la bibliothèque et dans nos laboratoires…et puis Michelle est une fille sympa et fort intéressante à converser…
Normand Guilbault

Ma conclusion

Comme le mentionne monsieur Sirois, des bénéfices d’affaires sont bien présents grâce aux médias sociaux et monsieur Guilbeault souligne avec justesse que la mauvaise opinion que se font certains intervenants éducatifs des médias sociaux, est certainement encore l’un des freins majeurs à l’adoption positive et innovante de ceux-ci dans des contextes beaucoup plus variés que le strict recrutement de nouveaux étudiants.