Ce qui sera ou devrait être tendance sur les médias sociaux en 2014 : le blogue

C’est en lisant l’article 11 Web Marketing and Social Media Trends That Will Shape 2014 sur SocialMediaToday que j’ai souri. L’auteure fait une liste de ce qui devrait être tendance en 2014. À son 3e point, elle dit :

Blogging Will Remain The #1 Way To Generate New Business
Creating great content on a regular basis and driving traffic back to your site is going to remain the number #1 way to generate new leads. This means as a small business, if you don’t have a blog yet, it’s time to start one.

Et son deuxième point est aussi relié indirectement au blogue :

Niche Sites Will Make An Impact
As Facebook, Twitter, and Google Plus make it harder to get found organically, niche sites are going to prove to be more valuable than ever to get in front of your customers. Not only are niche sites highly targeted, they can also provide a much more affordable solution for advertising.

Vous avez dans ces deux paragraphes, tout le paradoxe du blogue dans un contexte d’affaires. Le blogue est une activité difficile, qui demande du temps et pour laquelle il faut un bon degré d’implication. Mais depuis des années, c’est l’outil web principal d’acquisition client. Facebook, Twitter, Google+ et les autres plates-formes médias sociaux sont faciles, semblent sexy et demandent peu d’investissements (quoi que j’ai certains clients qui ont dépensé des fortunes pour développer des pages Facebook, faire des concours, donner des coupons-rabais qui disent indirectement aux consommateurs « nous ne sommes intéressants pour vous que lorsqu’on se solde »). C’est donc pourquoi les sirènes marketing internet de la facilité se font si bruyantes. Mais comme le dit l’article, ces divers outils ont de plus en plus de difficulté à être trouvés organiquement dans les moteurs de recherches et j’ajouterai qu’avec le Edge Rank de Facebook, même vos fans finis, ne voient pratiquement plus vos statuts dans leur fil d’actualité.

J’en parlais d’ailleurs dans mon billet Le paradoxe des blogues d’affaires chez les fortunes 500.

Ironiquement, on y constate que le blogue est de moins en moins utilisé par les entreprises fortunes 500 mais que paradoxalement, c’est le deuxième outil le plus efficace de tous les médias sociaux.

Mais bon, l’appel de la facilité, de l’automatisation, du leure de « je suis sur la plate-forme la plus populaire du monde (Facebook) » alors que la VRAIE plate-forme la plus populaire du monde est plutôt le web.

Donc, si on revient à ce qui sera les tendances des médias sociaux en 2014, selon SocialMediaToday on peut lister :
-La mobilité qui continue sa croissance (donc votre site et votre blogue se doivent d’être Responsive)
-(J’ai déjà présenté les points 2 et 3)
-Les contenus spam seront éliminé des moteurs de recherche
-Google+ accélérera sa croissance
-Les courriels ciblés avec appel à l’action augmenteront les ventes
-Les ambassadeurs et les influenceurs médias sociaux ont le haut du pavé
-Les sites et outils de photographies continueront leur croissance
-La consommation de vidéo en ligne va encore croitre
-Le partage d’hyperliens sera plus important que jamais
-Le marketing efficace est celui qui ajoutera de la valeur

Et ma propre prédiction:
Il n’est pas trop tard pour bénéficier de la meilleure plate-forme d’acquisition de client sur le web, de l’outil le plus efficace de positionnement dans les moteurs de recherche, de la possibilité d’acquérir un focus group et de faire de la cocréation avec ses clients en temps réel et de contrôler ce que VOUS voulez plutôt que ce que Zuckerberg ou Dorsey veulent, c’est-à-dire le blogue.

Sur ce, je vous souhaite une bonne exploration et l’établissement d’une stratégie média social qui vous rapporte vraiment en 2014 …

Vous aimerez peut-être:

Mes catégories Blogue et Blogue d’affaires

Médias sociaux d’entreprise, mettre de l’humain en ligne

Bloguer fort ou dépenser beaucoup d’argent, quelle est votre stratégie?

Pourquoi, plus que jamais, le contenu est roi

Facebook, le mal de tête de patrons marketing

Le paradoxe des blogues d’affaires chez les fortunes 500

Le push et le pull marketing expliqué par le karaté et le judo

Sous-contracter les médias sociaux = Sous-contracter la passion

Quatre raisons pourquoi votre marketing médias sociaux est poche

Qu’est-ce qu’un blogue et destruction de quelques mythes à son propos

Et si le web 2.0 faisait faillite? Et si la pub chiait dans son froc?

Rétrospective musicale 2013 de Bibitte Électrique

Un billet de ma collaboratrice annuelle (et conjointe), Bibitte Électrique. Bonne lecture 🙂

Voici ce que j’ai aimé écouter en 2013. Il s’agit d’une sélection de disques que j’ai découverts par mon abonnement quotidien à des revues musicales, d’autres par des échanges avec des amateurs de musique et certains à travers une recherche de lieux nouveaux. Parfois, c’est la critique qui m’a amenée à l’écoute d’un disque, d’autre fois ce sont des suggestions de chansons et d’albums qui m’ont guidée vers la recherche de la critique, pour comprendre à travers les mots d’audiophiles écrivains, ce qui m’attirait à cette musique. Cette année, j’ai réalisé l’importance de la critique musicale, mais surtout j’ai apprécié le temps et la passion que certains peuvent investir pour nous communiquer leurs impressions et émotions à l’écoute d’un disque. C’est pour cette raison qu’avec l’hyperlien d’une pièce musicale, lorsque pertinent, vous trouverez aussi celui d’une critique qui m’a inspirée et qui vaut la peine d’être lue ou entendue.

Dans cette liste, il y a une mixité de genre; on y retrouve la virtuosité de vieux routiers et celle de débutants et par ailleurs la candeur, l’authenticité, l’imperfection et le désir de prendre des risques chez ces passionnés de musique.

Une phrase entendue de Tom Petty dans le film Sound City résume ce qui me touche dans la musique que j’aime écouter. Il dit:

Music isn’t suppose to be perfect. It’s about people relating to each other and doing something that comes really from the soul.

Nick Cave And The Bad Seeds, album Push the sky away – Je suis presqu’une inconditionnelle
Higgs Boson Blues

Push the Sky Away

Les inrocks: Nick Cave : “J’ai une tête à écouter du classique ?

Cécile McMorin Salvant, album Woman child
I Didn’t Know What Time it Was

Le front caché sur tes genoux

New York Times: A Young Vocalist Tweaks Expectations
NPR: Cécile McLorin Salvant: Making Old Songs New Again En passant, NPR met en ligne tous les lundis, trois disques en écoute intégrale sous la rubrique First Listen, on peut y faire de belles découvertes.

Oneohtrix Point Never, album R Plus Seven
Problem Areas – Un des plus beaux vidéos que j’ai vu cette année

Vous trouverez chez Tinymixtapes une critique qui m’a aidée à comprendre pourquoi j’aime ce disque de style expérimental numérique qui habituellement me laisse indifférente et me tape carrément sur les nerfs. Cependant, ce disque harmonise parfaitement la montée de la tension pour rejoindre l’émotion.

The Uncluded, album Hokey Fright (Formé de Kimya Dawson chanteuse folk alternatif et Aesop Rock, rapper)
Delicate Cycle

Theneedledrop: THE UNCLUDED – HOKEY FRIGHT Critic
Theneedledrop a trouvé cet album intéressant (7/10) mais vous trouverez surtout ici un exemple de son style où ses critiques sont toujours approfondies et nuancées.

Gun Outfit, album Hard Coming Down
Lau Blues

Imposemagazine: GUN OUTFIT, HARD COMING DOWN, review

Jimmy Hunt, Album Maladie d’amour – J’aime tout ce qu’il fait depuis Chocolat, il est habile à passer du rock rétro au Folk pop et sur cet album, à de la pop synthé.Un incontournable…
Son bandcamp: http://jimmyhunt.bandcamp.com/album/maladie-damour

Courtney Barnett, album Double EP: A sea of split peas
Une chanson chez Stereogum, site que je consulte à chaque jour pour entendre de nouvelles pièces, m’a fait découvrir l’artiste et son album. C’est un peu une version féminine de Kurt Vile, en débutante, c’est à dire un style Lazy Slaker, que j’aime bien écouter les matins de fin de semaine.

Kurt Vile, album Wakin On A Pretty Daze – Celui qui se retrouve dans tout mes palmares et en auto-collant sur mon laptop. Je suis une fan finie, comme pour Nick Cave.
Wakin on a Pretty Day

Les soeurs Boulay, album Le Poids Des Confettis
Leur Bandcamp http://lessoeursboulay.bandcamp.com/ – Du bonbon pour les oreilles.
LeDevoir: Le poids des confettis, premier album des Soeurs Boulay, est criant de vérité Sylvain Cormier un érudit de la critique musicale, un must à lire pour ses critiques de folk pop québécois, de disques vintages et pour tous ceux qui s’intéressent au son Americana.

Ray Spoon, album My Prairie Home
Un correspondant de RDio (Codk Elpme) qui par le type de musique que j’écoute, a pensé que cet album m’intéresserait. J’ai découvert la musique, l’histoire et le film (que je n’ai pas encore vu) mais qui fera certainement partie de mes prochains visionnements. Il s’agit aussi de l’histoire d’un transgenre (de femme à homme), de ses origines, de son parcours et de sa réalité, ce qui me touche aussi particulièrement.
Son Bandcamp My Prairie Home
ONF: My Prairie Home (Trailer)

Disclosure, album Settle
C’est Zykia Mendez et son émission L’âme Hi/Fi à CISM, qui a mis ce vidéo en ligne, la première toune sur laquelle j’ai dansé à l’arrivé de l’été. Je vous mets au défi de ne pas vous trémousser sur votre chaise en écoutant.Il s’agit d’un style House garage, mais surtout pop joyeuse groovy et dansante.
When A Fire Starts To Burn

White Noise ft. AlunaGeorge

Savages, album Silence Yourself
Pas un son original, mais d’un énergie contagieuse. C’est féroce et passionné, it rocks…
Shut Up

Thelineofbestfit: Album Review Savages – Silence Yourself

The Multiple Cat, album, The Return Of The Multiple Cat
Emorageimagazine: THE RETURN OF THE MULTIPLE CAT MULTIPLE CAT Jean-François Rioux (AKA Jeff Bugz) est pour moi depuis longtemps un incontournable me permettant de faire plein de découvertes de musique alternative, folk, pop et rock. J’écoute religieusement son émission Les criquets crinqués sur la chaîne CISM.

Mark Kozelek & Desertshore, album Mark Kozelek & Desertshore
You Are Not Of My Blood
http://youtu.be/UDPuKKPzId4
Popmatters: Mark Kozelek & Desertshore: Mark Kozelek & Desertshore review

Laura Marling, album Once I Was An Eagle
Little Love Caster

Beatsperminute: Laura Marling Once I Was An Eagle review Si vous aimez Joni Mitchell, vous aimerez Laura Marling.

18+, album MIXTAP3
C Powers / BITCH

Ce vidéclip que j’ai trouvé assez drôle et particulier, m’a amené à une critique du disque de 18+, pour y découvrir d’autres chansons. J’éprouve un sentiment ambiguë d’inconfort à l’écoute des paroles et de curiosité au visionnement des vidéoclips. un genre de soft-core porn, dont les sonorités nous font aussi songer à The XX, un son minimal et sensuel. À vous de découvrir…
Tinymixtapes: 18+ MIXTAP3 review

Autres albums fortement suggérés

Foxygen, album We Are The 21st Century Ambassadors Of Peace And Magic

Perera Elsewhere, album Everlast

Gregory Porter, album Liquid Spirit
http://youtu.be/D9VelbJsDxA

DARKSIDE, album Psychic

Youth Lagoon, album Wondrous Bughouse

King Krule, album 6 Feet Beneath The Moon

Run The Jewels, Album Run The Jewels

The Mallard, Album Finding Meaning In Deference
http://youtu.be/QO567K0OTkA

Deerhunter, album Monomania

Les blogues de musique et + de chez nous

emoragei magazine

Ma mère était hipster

EnMusique

Radio fortement suggérée

CISM

CKUT

CIBL

et hors-frontière je découvre Impose Magazine

J’espère que vous aurez trouvé dans ces suggestions de la musique qui vous plaît. Merci à Michelle de m’offrir sa plate-forme et son assistance technique pour vous partager ce billet et merci à vous de me lire 🙂

La naissance et le « soi-disant » scandale des Janette

(Crédit photo: Nathalie Mongeau)

Sont drôles parfois les journalistes à chercher de la merde où il n’y en a pas et à échafauder des théories du complot. Sont sexistes aussi des fois.

Tout ça pour répondre à ces attaques vicieuses envers madame Julie Snyder « qui aurait usé de son cash et de son mari pour faire du lobbying par en arrière pour favoriser le PQ ».

J’ai été personnellement invitée à me joindre aux Janette par l’instigatrice du mouvement, madame Marie-Anne Alepin via Facebook. Je lui ai fortement suggéré d’inviter la sexologue Jocelyne Robert, mais elle était déjà prise cette soirée-là. Ainsi, le groupe s’est formé autour de madame Alepin et chacune de ses invitées suggérait à leur tour d’autres femmes qui complèteraient bien le tableau. Julie Snyder étant sa grande amie, la marraine de l’un de ses enfants et, occasionnellement, une collaboratrice (madame Snyder avait aussi participé à l’évènement Le moulin à parole dont madame Alepin était aussi l’une des organisatrices) de même que l’une de ses nombreuses clientes. Madame Snyder, comme nous toutes, a aussi invité d’autres femmes, dont madame Janette Bertrand, Denise Robert et Édith Cochrane..

Madame Alepin voulait qu’on fasse la réunion dans le sous-sol d’une église près de chez elle et qu’on se fasse venir du St-Hubert BBQ. Ce qui aurait très bien fait l’affaire. Mais madame Snyder insista pour qu’on fasse plutôt ça au 357C et que personnellement elle ramasse la facture. Pour elle, s’était sa façon de contribuer. C’était d’ailleurs très drôle pour le personnel du 357C qui ont l’habitude des réunions d’hommes d’affaires. Le maître d’hôtel a avoué qu’il arrivait souvent qu’il reçoive des groupes d’hommes, mais que ce fût une première qu’ait lieu une rencontre strictement de femmes dans leur prestigieuse enceinte.

Lors de ce souper, que je n’oublierai jamais, les échanges étaient vifs, émotifs et très engagés. Il a été décidé d’un commun accord que madame Bertrand écrirait la lettre (elle s’est offerte puisqu’elle avait déjà envie d’en écrire une avant même la rencontre) qui rassemblerait ce qui était le point commun de nos échanges. Je suggérais que l’on se nomme « Les Janette » et cette idée rassembla l’adhésion générale immédiate, mais il mettait par le fait même, un poids énorme sur les épaules de madame Bertrand. Je m’excuse ici à madame Bertrand de lui avoir indirectement causé de très nombreux soucis avec ce choix d’épithète de notre groupe.

Pour la petite histoire, je mentionnais aussi lors de ce maintenant légendaire repas que mon impression était que « les femmes voilées » étaient malheureusement et non intentionnellement ciblées par ce débat, alors que toutes les religions, sauf très rares exceptions, sont contre les femmes. Point à la ligne.

J’ajouterais aussi que l’une des vingt Janette du début dû se retirer et rester dans l’ombre par crainte de représailles de sa communauté musulmane. Elle est fréquemment intimidée par des islamistes parce qu’elle refuse obstinément le voile, qu’elle est femme d’affaires et n’est pas un homme et qu’elle refuse que ses filles aussi soient voilées. C’est d’ailleurs LE motif principal de son immigration au Canada. Elle n’en pouvait plus de vivre la montée de l’islamisme et son rejet des femmes dans son pays d’origine. Ce n’est pas l’avenir qu’elle voulait pour ses filles. Elle dut donc être remplacée pour qu’on puisse garder le chiffre magique de vingt, et c’est madame Filliatreault qui vint la remplacer. Or, madame Filiatrault n’était pas de ce souper, mais était tout à fait d’accord avec la lettre de madame Bertrand.

Il est aussi bon de noter que n’ayant pas de budget et d’organisation pour nous chapeauter, nous n’avions pas de firmes de RP, de plan de comm et de moyens financiers pour appuyer notre démarche. Que de la bonne volonté, de la passion et un objectif commun prolaïcité et pro égalité homme/femme à faire valoir. Bien qu’il y ait eu des déclarations malheureuses et maladroites dont nous nous sommes excusées, notre message sur l’égalité homme femme a sublimé le débat et à fait prendre conscience à la population de l’importance de l’enjeu pour l’égalité des sexes.

Par la suite il fallait un site web, une page Facebook, un groupe et une organisation pour faire la marche. Nous avons toutes collectivement contribué en temps, en idée, en disponibilité médiatique, en expertise, en passion et oui en argent. Pratiquement toute la coordination médiatique a été faite par madame Alepin. La coordination et consultation web était de mon ressort. Madame Snyder étant aussi « qui elle est », entière passionnée et déterminée, a aussi contribué en support logistique. Certaines filles (dont Valérie Vennes, Isabelle Le Pain, Joëlle Morin et Stéphanie Blais) ont passé plus de 12 heures par jour sur le web en tant que modérateur sur la page Facebook, une autre s’occupait du contenu et lire tous les articles fait sur nous. Nous n’avons pas toutes l’aura d’une madame Bertrand, c’est pourquoi elle a contribué de sa propre image plus que chacune d’entre nous. Toutes n’ont pas non plus mon expertise stratégique web et marketing et c’est pourquoi, à ce chapitre, je peux humblement dire avoir contribué plus que toutes. Mais c’est là la dynamique d’un groupe. Chacun y va de son effort personnel pour le bien de l’ensemble. C’était un effort improvisé, pour le bien de notre société et offert gracieusement par des femmes, pour des femmes, avec ce que chacune pouvait mettre sur la table. Et ce n’est pas fini…

Alors lorsque je lis que c’est une initiative télécommandée par le PQ, que c’est pour faire plaisir à monsieur dont madame Snyder est la marionnette ou que c’est madame Snyder elle-même qui a monté tout le truc, je trouve ça très « capilotracté » (tiré par les cheveux), sexiste, tendancieux et dégueulasse. Ça devait être dit et c’est maintenant aussi écrit pour la postérité.

Merci à toutes les Janette d’avoir mis vos efforts et votre passion dans cette prise de position politique. Merci à Marie-Anne Alepin d’avoir été l’étincelle initiale et merci à tous ces gens qui s’impliquent positivement et avec conviction à faire avancer leurs idées, quelles qu’elles soient. Et aux autres qui n’y voient que machiavélisme, vos efforts seraient sans doute mieux investis à faire avancer positivement la société au lieu de chercher des bibittes là où il n’y en a pas…

P.S.:

J’avoue, qu’avant de l’avoir rencontrée, j’étais contaminée par ces perceptions négatives qu’on aime bien propager à propos de madame Snyder « la nounoune » de service. Lors de ce souper, elle m’a très favorablement impressionnée par sa verve, son audace et sa présence. Elle y dit entre autres une phrase que je n’oublierai jamais « Vous savez dans la vie on peut se battre pour avoir raison. Mais moi je me fous d’avoir raison. Ce que je veux, c’est avant tout de gagner. Une fois qu’on a gagné, on pourra toujours dire qu’on avait raison ».

MAJ

Ce billet est repris sur le HuffPost

Médias sociaux d’entreprise, mettre de l’humain en ligne

Je travaille depuis plusieurs mois avec une très grande entreprise à « haut risque communicationnel ». C’est qu’ils sont dans un domaine que les gens n’aiment pas. Ils souffrent du « syndrome pas dans ma cour NIMBY » bien qu’ils soient extrêmement écoresponsables, très bénéfiques pour l’environnement et qu’ils remplissent un rôle sociétal majeur. Mais les perceptions sont ce qu’elles sont … des perceptions.

 

Tout ça pour vous dire que depuis plusieurs mois je leur dit de « mettre de l’humain » au cœur de leur communication médias sociaux. Or, la semaine dernière, lors d’une réunion avec deux des gestionnaires de cette entreprise et leur fournisseur web, j’apprends que l’un des responsables TI a été un chanteur rap avec un certain succès. J’apprends aussi que le VP ressources humaines est guitariste rock & roll. Je découvre aussi que le responsable des communications et de la gestion du changement est un ébéniste amateur et un très grand amoureux du bois, sous toutes ses formes.

 

Ces clients sont éminemment sympathiques. C’est toujours un très grand plaisir de les rencontrer. D’apprendre ces détails, somme toute insignifiants, de leur vie personnelle, me donne encore plus le goût de travailler avec eux. Pourtant ça n’a aucun rapport avec ce qu’ils font dans la vie. Mais pour moi, ça les humanise encore plus. Ce ne sont plus que des gestionnaires efficaces et dédiés, ce sont maintenant des êtres humains avec des passions qui leur sont propres. Même qu’entre eux ils ne savaient pas la passion de l’autre avec qui ils travaillent déjà depuis plusieurs années. Peut-être qu’au prochain party de Noël un nouveau groupe de « rap&roll » verra le jour.

 

Ces détails « insignifiants » font souvent toute la différence en ligne. On aime travailler avec des gens, pas avec des « fonctions » ou des numéros.

 

Faut avoir l’humilité de l’anodin

 

Ce matin je partageais un excellent texte de Tara Hunt sur mes différents profils médias sociaux. Ce texte va directement dans la ligne de ce que je viens de vous raconter. Il s’agit de Those Who Stand for Nothing Fall for Anything sur LinkedIn. Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai que quelques RT, j’aime ou + dans mes diverses plates-formes. Pourtant, un statut insignifiant comme

 

“Mon ciel matinal”

 

accompagné d’une photo du levé de soleil à mon chalet, récolte plusieurs centaines d’interactions web. Même qu’une cliente qui était très stressée et qui est très influente sur Twitter (plus de 100 000 abonnés) retwitt ma photo et me dit au téléphone qu’elle croyait que j’avais mis ce statut zen spécialement pour elle parce qu’elle est très angoissée ces temps-ci.

 

C’est vrai que ma photo est vraiment très belle et qu’on dirait presque que c’est une peinture. N’empêche que comparativement à l’article de fond de Tara Hunt, je ne trouve pas que ça fait le poids. C’est donc une leçon d’humilité que d’admettre que les contenus que je trouve fort, ont moins d’effet viral que l’anodin. Par contre, cet anodin participe à l’amélioration de mon “edge rank” dans Facebook et il permet à mes contenus plus spécialisés de mieux ressortir auprès des admirateurs de ma page. Il en va ainsi pour toutes mes autres plates-formes web. D’ailleurs, l’un des contenus les plus visités de mon blogue est ma recette de sauce ragu bolognaise. Je me répète ici encore, mais j’avais déjà expliqué “Mais que peut bien venir faire une recette dans un blogue marketing Internet?”.

 

En fait, il faut mettre de l’humain en ligne. L’humain, le “onlyness” dont parle madame Hunt et la passion, qu’elle quelle soit, c’est vendeur, c’est viral et ça touche les gens…

Réussir au Québec et ces jalousies et mesquineries qui nuisent à notre essor économique

Il est malheureux de constater qu’au Québec, le succès, l’entrepreneuriat et la réussite font encore trop souvent réagir négativement nos propres compatriotes. Dans un dernier billet, Patrick Pichette CFO de Google m’excite et me met en tabar___ j’expliquais justement comment à Silicon Valley, on célèbre la réussite et que le vent d’optimisme qui y règne, pousse au dépassement. Malheureusement ici, si quelqu’un réussit, notre premier réflexe collectif est souvent de lui taper sur la tête. Voici un exemple.

Vendredi dernier je partage ma joie de voir en ligne le site anglophone, visant le marché américain de mes clients Ethné et Philippe De Vienne dans un twitt :

Suis très fière de l’entité anglo @SpiceTrekkers et du nouveau site http://spicetrekkers.com de mes clients Philippe et Ethné De Vienne

https://twitter.com/MichelleBlanc/status/269548366906667008

Hier matin, avant même que je ne prenne mon premier café, je reçois un transfert de courriel de mon client perplexe, qui se demande quoi faire de cette missive (le nom du zigoto a été retiré pour protéger son identité).

Dommage que, pour votre site Internet, vous ayez fait affaires avec quelqu’un dont la seule préoccupation est sa propre gloire.
Si vous aviez transiger avec de vrais professionnels, on vous aurait informé que le français est OBLIGATOIRE pour un site Internet au Québec (http://oqlf.gouv.qc.ca/francisation/ti/sites.html — Vous pourrez refiler l’information à votre gourou…)
Une plainte a été déposée aujourd’hui; d’ici quelques mois, vous devriez recevoir un avis (à moins que vous décidiez, entre-temps, de respecter la langue du Québec…)

Le hic de ce pétage de coche est que l’hyperlien qu’il met en référence mène aussi à un paragraphe qui dit spécifiquement :

Conscient du fait qu’Internet est utilisé par les entreprises comme un moyen d’annoncer globalement des produits dont certains sont destinés spécifiquement à l’exportation, l’Office québécois de la langue française applique une règle simple : seuls les produits vendus au Québec et annoncés dans le site Web d’une entreprise située au Québec doivent obligatoirement y être annoncés en français.

Or, mes clients ont un site web pour vendre au Québec depuis des années. Son URL est epicesdecru.com. Maintenant ils sont prêts à vendre aux États-Unis, avec un site spécifique pour ça, qui est de surcroit hébergé aux États-Unis, avec une URL et un branding façonné spécifiquement pour faciliter leur entrée sur le marché américain. Si ce n’était que de moi, ma réponse à l’hurluberlu aurait sans doute été « va donc chier esti de cave ». Mais mes clients étant beaucoup plus gentil, « politicaly correct » et diplomate que moi, ont plutôt pondu cette délicieuse réponse :

Bonjour Monsieur XXXX,

Je vous remercie pour votre courriel. J’ai appris quelque chose.

Il me fait toujours plaisir de communiquer avec des gens qui ont la passion et la fougue de défendre le français. C’est une cause qui nous tiens jusqu’au fond du coeur et que nous appuyons par nos actes. Je suis né à Montréal dans les années cinquantes et j’ai personnellement vécu à cette époque la discrimination envers les francophones. Je suis comme vous profondement indigné par l’injustice, l’ignorance et les pense-petits.

Nous avons appris par votre courriel qu’il était obligatoire que les sites hébergés au Québec soit en français. Chose que nous ignorions.

Effectivement notre nouveau site spicetrekkers.com est complètement en anglais. Mais comme il est hébergé aux E.U. et qu’il vise le public américain, nous avons pensé qu’il serait judicieux de le faire en anglais.

Par contre notre site epicesdecru.com qui est hébergé au Québec depuis six ans, lui est en français. Nous l’avons fait à l’époque ,ignorant la loi, mais cela nous semblait être le gros bon sang, sans mentionner la courtoisie élementaire.

Nous avons la grande chance d’être encourager par nos clients et fans québecois et c’est à eux que nous leur devont le petit succès que nous connaissons. Cela nous a enhardi à tentez notre chance ailleurs. Peut-être comme d’autres entreprises québecoises qui ont réussi à perçer dans le sud, nous aurons aussi cette bonne fortune. D’ailleurs nous ne nous cachons pas d’ëtre québecois sur notre site spicetrekkers, nous en faisons même un argument de vente.

Cela me fait de la peine que vous ne partagiez pas l’opinion très haute que nous nous faisons de Michelle Blanc , de Philippe Martin et de ses collaborateurs qui nous ont permis de faire du beau travail en un temps record et dans le budget que nous avions fixé. Je n’ai que des éloges pour eux et je les recommande à quiquonque veuille l’entendre.

Permettez moi de suggerer de retirer votre plainte car elle ne s’applique pas aux sites étrangers et une enquête sans fondement ne ferait qu’encourir des frais inutiles aux contribuables québecois, sans mentionner la perte de temps et de ressources qui seraient mieux utilisé a défendre le français contre des ennemis réels.

Je vous demande d’excuser mes fautes de français qui sont surement nombreuses dans ce texte. Enfant je n’était pas un bon élève. Mais croyez-moi cela n’enlève rien à mes convictions.

Je vous envoi mes salutations distinguées en vous souhaitant d’un jour avoir la sagesse de prendre connaissance des faits avant de grimper aux barricades avec votre tromblon.

Respectueusement,

Philippe de Vienne
Amoureux de la vérité

Patrick Pichette CFO de Google m’excite et me met en tabar___

J’arrive à l’instant de la journée Espage Google organisée par Google Québec. L’un des conférenciers-surprises était Patrick Pichette, CFO de Google. Faisant partie de l’équipe de direction de Google, il est sans aucun doute le Québécois le plus important du monde numérique mondial.

Patrick Pichette m’excite

Déjà la candeur, l’humilité, la fougue et la passion très palpable qu’il avait pour son employeur Google et qu’il démontrait lors de sa courte présentation, me soufflait. Les meilleures allocutions sont souvent celles qui ne semblent pas préparées et qui viennent du cœur. L’auditoire était plus que servi. Il nous parla de sa fonction qui n’est vraiment plus celle de CFO, mais les titres, on s’en fout un peu chez Google à ce qu’il paraît. Il nous présenta « la douce folie des grandeurs » qui anime le conseil de direction. Lorqu’une idée est présentée, la question est de savoir si ce produit ou service peut intéresser un milliard d’usagers. Si c’est le cas, c’est un feu vert, sinon un feu rouge. La folie des grandeurs est un leitmotiv qui pousse à l’innovation et à l’excellence. Il nous parla du nouveau bureau de Toronto dans lequel les tapis sont confectionnés de recyclage de filets de pêche et dont l’ensemble de la planification, de la construction et de la mise en place, suit une idéologie des plus écolo. Il nous parla aussi de cette ville qu’il est en train de planifier sur le campus Google dans laquelle les automobiles n’auront plus leur place. Pourquoi utiliser des machines de 2 tonnes pour déplacer 125 livres? C’est alors qu’il nous donna l’exemple du Parc Lafontaine et du stress qui tombe soudainement lorsqu’on y met les pieds, puisqu’aucune automobile ne vient y ajouter le stress du danger (parlez-moi de ça de quelqu’un qui parle spécifiquement de l’endroit dans lequel il se trouve). Il nous raconta le processus d’embauche de son chef ingénieur du projet Google Fiber et de comment l’attitude de dépassement (la saine folie des grandeurs) lui avait permis de décrocher le poste. Mais lorsqu’il commença à nous parler des idéaux qui font de Silicon Valley, Silicon Valley. C’est à ce moment que je commençais à me mettre en tabarn_ak.

Patrick Pichette me met en TABARN_K

Il nous explique que dans la Silicon Valley, tout le monde semble obsédé par la technologie. Que ce soit les travailleurs technologiques ou même les préposés au Starbuck du coin. Il y règne des conversations constantes à propos de l’innovation et de comment on pourrait se partir une business. Tous ses voisins, les gens qu’il rencontre et avec lesquels il interagit, ont un enfant, un conjoint ou une personne qui leur est proche qui est dans une start-up ou qui songe à en partir une. Il y existe un vent d’optimisme qui n’existe pas ailleurs. D’ailleurs, les capitaux risqueurs se battent pour attirer chez eux ceux qui ont de bonnes idées à développer. Ils savent que ça prendra 19 échecs qu’ils financeront pour un succès qui lui atteindra le milliard d’usagers qui leur fera faire fortune. Cet optimisme est réellement contagieux. Il y a à cet endroit une masse critique de tripeux d’innovation qui viennent des quatre coins du globe ce qui fait que la diversité, qu’elle soit raciale, linguistique, d’orientation ou autre, est célébrée plutôt que d’être stigmatisée. Je commençais à être verte de jalousie.
Puis il revient sur le nouveau joujou de Google, le projet Google Fiber qui est un réseau internet super rapide qui est pour l’instant disponible seulement à Kansas City. Pour seulement $70/mois, vous aurez une vitesse maximale de 1GBPS. Pour vous donner un comparatif, notre haute vitesse ici est de 1,5MBPS c’est-à-dire 666.66 fois moins rapide. Puis il nous parla brièvement du retard du Canada et nous donna son exemple personnel. Il veut acheter plusieurs couronnes de sapin de Noël pour offrir en cadeau à plusieurs de ses amis. Alors il décide de magasiner en ligne et lors de sa recherche en français et en anglais, aucune entreprise canadienne n’apparaît en ligne ni dans les résultats payants ou naturels de Google. L’entreprise qui arrive première et qui vendra des couronnes de sapins de Noël aux Canadiens, d’où viennent les sapins, est une entreprise … du Texas. Là j’étais vraiment en TABARNAK. Puis vint alors la période de questions.

Ma question

Monsieur Pichette, je travaille présentement avec certains sages numériques du Québec à tenter de pousser dans le cul de nos gouvernements pour qu’à l’instar de New York, de la France et des États-Unis, nous ayons nous aussi un Plan numérique pour le Québec et votre allocution m’excite par toutes les innovations dont vous nous parlez et me met en tabarnak par notre retard, dont celui que notre vitesse internet n’est encore que de 1,5MBPS, pour eux qui ont la chance de l’avoir. Vous diriez quoi au gouvernement pour qu’il se grouille le cul?

Sa réponse (que je reprends ici de mémoire)

C’est une très bonne question (notez ici que c’est généralement ce qu’on dit lorsqu’on n’a pas de réponses). À mon point de vue la priorité principale est l’éducation. Il faut insuffler à nos jeunes le goût des mathématiques, des sciences et de l’anglais. Nous avons un excellent système d’éducation et c’est un atout. Malheureusement nos jeunes ne sont pas assez friands de mathématiques et de sciences, qui sont à la base du monde numérique. De plus, la langue internationale est maintenant l’anglais. Il faudrait que chaque québécois soit bilingue, tout en continuant de valoriser notre héritage commun qui est le français et continuer d’être fier d’être francophone. Il faut aussi encourager et stimuler l’esprit entrepreneurial. C’est cet esprit entrepreneurial qui sera à la base de la croissance et il faut l’inculquer à nos jeunes. Malheureusement je ne crois pas que ce soit une question de mois ou d’années. Ça risque même d’être une question de génération.

Ma conclusion

Après avoir écouté monsieur Pichette, je suis encore plus convaincue de notre retard et de l’importance d’agir. Je suis cependant plus optimiste que lui et j’ai bien l’intention de faire tout en mon possible pour continuer à convaincre la population en général et les dirigeants politiques en particulier, par tout les moyens possibles (dont par le blogue que vous lisez présentement), que nous devons prendre le virage numérique pour notre société et nos enfants, au plus criss. Je n’ai malheureusement pas le loisir d’attendre quelques générations…

En affaire, les questions « existentielles » sont parfois fondamentales

Cette semaine je rencontrai de jeunes entrepreneurs. Depuis plusieurs années ils sont inséparables. Ils sont copropriétaires à 50% de plusieurs entreprises. Ils ont comme principal actif une PME qui emploie une trentaine d’employés et qui semble être le cœur de leur « union d’affaires ». Mais ils ont aussi des investissements dans l’immobilier et une technologie web qu’ils avaient développée d’abord pour les besoins d’interactions entre leur PME et leurs clients, mais qui devint un « produit » avec sa propre structure financière et une entité séparée de leur PME. Depuis maintenant 6 ans ce produit leur rapporte un $100K par an avec un investissement minimal. Or il s’avère qu’il y a 5 ans, un produit pratiquement similaire a été développé ailleurs et que l’entrepreneur qui l’a mis au monde fait maintenant des millions strictement avec ce produit. De plus, des centaines d’autres concurrents sont maintenant apparus dans ce même marché. De surcroit, on peut facilement prévoir qu’à cause du développement des pratiques informatiques, d’ici 5 ans, ce type de produit devra complètement être repensé au risque de devenir une « commodité » pour laquelle les entreprises n’auront plus à débourser. Ces jeunes entrepreneurs me rencontrent donc pour me parler de leur produit et d’une vision stratégique pour son développement.

Le hic est que durant la première moitié de notre rencontre nous ne parlons strictement que de leur PME. Ils me racontent leurs enjeux, les écueils de leur business et je partage avec eux mes réflexions sur ceux-ci. Puis vint le moment de discuter du produit. Ils sentent que ce produit a un potentiel énorme et que même s’il roule avec celui-ci depuis des années, ils ne se démarquent pas de la concurrence, ils n’ont pratiquement rien investi en marketing et ne sont jamais allés chercher de partenaires ou d’investisseurs. Avec la feuille de route actuelle du produit en question, il serait certainement facile de trouver de petits investisseurs pour en continuer son développement. Mais pour aller chercher du capital de risque, il faudrait y investir du temps, de l’argent et surtout des efforts.

C’est alors que je pose la question de la passion.
-Mais qu’est-ce qui vous fait réellement triper ? On est ici pour parler de votre produit, mais déjà depuis une heure vous me parliez plutôt de votre PME. Où est votre cœur ? Où est votre passion ?

Ils répondent que la passion est de développer des entreprises, de faire de l’argent et de gérer.

Mais pour moi cette réponse n’est pas satisfaisante. Je fais valoir qu’ils doivent retourner faire leur introspection et se demander combien de temps, d’effort, d’argent et de sueur ils sont prêt à investir dans ce produit. L’un d’eux est-il prêt à complètement oublier la PME pour faire vivre le produit ? Sont-ils prêts à investir complètement le $100k de revenu de celui-ci dans le développement et le marketing (et même beaucoup plus) pour le faire passer à un autre niveau ? Seraient-ils même prêts à complètement oublier, voire vendre la PME (non je ne leur ai pas suggéré ça, car je savais d’instinct la réponse) pour se concentrer sur ce produit ?

La diversification des investissements, des sources de revenus et des activités d’entreprises est souvent très sage. Mais dans une journée nous n’avons malheureusement que 24 heures. Des fois, au-delà des stricts critères stratégiques et d’affaires, il y a aussi des critères plus ésotériques à aussi prendre en considération. Une bonne idée, même une excellente idée, pour se développer a besoin de temps, de ressources et souvent de passion. La stricte potentialité de « peut-être faire du cash » n’est souvent pas assez. La réponse est ailleurs…

Mes billets coup de cœur de 2011

C’est en tentant de faire une sélection de mes billets coup de cœur de 2011 que ça m’a frappé. J’écris beaucoup moins sur mon blogue que par les années passées, mais je trouve (vous n’êtes pas obligé d’être d’accord) que lorsque j’écris, mes billets sont en général plus percutants et pertinents. Je pense que ce que j’ai perdu en fréquence, je l’ai gagné en pertinence…

Voici donc mes 10 billets coup de cœur de 2010

Sous-contracter les médias sociaux = Sous-contracter la passion

Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux

Facebook vs Twitter

Les plates-formes sociales et leurs problèmes de gestion de la diffamation, harcèlement et intimidation

Le Tourisme vs Les TIC au Québec, met-on nos œufs dans la bon panier?

Google + n’est peut-être pas un médias social ?

Le blogue, retour aux sources

Du média social aux affaires sociables, l’expérience d’IBM

Ambush marketing, guérilla marketing et marketing d’opportunité

Le plan nord, le plan nerd et LeWeb

De la peur de la compétition

Ce matin, une cliente m’écrit en panique parce qu’un site web propose de faire de l’argent facilement à la maison, en faisant exactement ce que ma cliente propose. Cette cliente est reconnue pour son expertise, son talent et la qualité de ses produits. Ses prix sont au-dessus de la moyenne et elle travaille fort pour maintenir son créneau depuis plusieurs années. Mais elle « panique » parce que pour certains mots-clés, sa compétition déloyale score plus fort qu’elle.

J’ai aussi le même problème. Il pleut des spécialistes des médias sociaux et comme je le mentionnais dans mon billet Enflure et désenflure des médias sociaux, bientôt, avec un cours de 330 heures de niveau secondaire 5 (Diplôme d’études professionnel) vous pourrez prétendre être un « animateur de communauté ». Je vous fais remarquer que moi-même, je n’écris pas être une spécialiste des médias sociaux (même si mon 2e livre sur le sujet va paraître dans quelques semaines) et je laisse plutôt le soin aux autres de m’affubler d’un tel titre. De tous les temps, il y a eu des raccourcis pour devenir psy (par exemple les psychothérapeutes qui peuvent être extrêmement compétents sans études ou peuvent aussi être des fumistes), pour devenir mécanicien, auteur, journaliste, coiffeur, designer d’intérieur ou même politicien. Le designer d’intérieur qui a un cours par correspondance acheté sur le Web ne rivalisera certainement pas avec quelqu’un qui a un baccalauréat en design d’une université reconnue.

Il y aura toujours du bas de gamme, du moyen de gamme et du haut de gamme. Il y aura aussi des gens qui s’inventent, qui ont la passion et qui apprennent sur le tas et des gens qui vont au bout d’une formation spécialisée et qui ont en plus la « passion » qui fait une différence. Les raccourcis existent et existeront toujours et les clients, lecteurs ou électeurs finiront bien par séparer le grain de l’ivraie.

Mes trucs pour attirer l’attention des médias traditionnels

Ça fait des années que les médias traditionnels me font une place de choix et je le dois à mon blogue, mais aussi à une compréhension des mécanismes de création de la nouvelle et de relations publiques. Pour avoir des résultats, voici donc quelques trucs

  • J’écris souvent sur l’actualité en prenant la lorgnette de ma spécialité pour analyser celle-ci. Les journalistes sont souvent à la recherche d’avis d’experts pour analyser l’actualité et si vous vous êtes déjà prononcé sur un sujet chaud et que les journalistes vous trouvent, ils vous téléphoneront. Si vous êtes collaboratif et avez un point de vue intéressant, ils vous mettront de facto dans la base de données des experts de leur média.
  • La longueur standard journalistique papier est de 750 mots. J’ai souvent fait des billets étoffés que j’offrais gracieusement par la suite à un média. Ainsi, durant des années j’étais experte invitée au Journal LesAffaires, à Branchez-vous ou au Canal Argent.
  • Je n’ai jamais eu peur de prendre position. Les journalistes de même que les lecteurs ou auditeurs ou spectateurs aiment bien les gens qui ont des positions claires.
  • Je n’ai pas non plus peur des polémiques. Les médias ont souvent besoin d’avoir les deux côtés d’une médaille. Si vous naviguez continuellement entre le pour et le contre, vous ne serez que de peu d’intérêts.
  • Je documente mes avis, de recherches locales et internationales et de faits et de statistiques. Ces outils permettent d’avoir un point de vue qui n’est pas strictement basé que sur des impressions.
  • J’essaie de toujours être gentille avec les gens qui gravitent autour des médias. Que ce soit une maquilleuse, un preneur de son, une réceptionniste, recherchiste ou un caméraman, vous ne savez jamais l’influence qu’ils ont sur les journalistes et en général, les gens aiment bien travailler avec les gens sympathiques qui de surcroit, ont des choses à dire.
  • Je suis passionnée de mon sujet et de mon travail. La passion ça fait bien des miracles pour les médias, mais aussi pour les affaires…