Le push et le pull marketing expliqué par le karaté et le judo

Dans sa plus simple expression le push marketing est la publicité traditionnelle et le pull marketing est d’attirer les clients par le bouche à oreille, via par exemple les blogues, les twitts et autres médias sociaux. Mais c’est dans un un récent billet du blogue de Harvard Business Review Business Needs More Judo, Less Karate, que l’analogie marketing/Judo et karaté prend tout son sens.


Restaurant type one: Imagine yourself wandering the streets of a new city. You could be on Ocean Drive in South Beach, or Piazza Navona in Rome. You’re thinking about dinner, and you come across a restaurant conveniently located on a busy stretch of street. Outside, it displays its panoply of meal choices in wax replica splendor, or “freshly cooked” under Saran wrap. On the sidewalk, an aspiring tan model flanks a manager-host, who wears a loud tie to go with the even louder voice he uses to solicit passersby. “Would you like to come in and eat ‘world famous x’? Or maybe try the daily cocktail special?”

Restaurant type two: You want to have a couple of special dinners during your travels so you’ve done some careful research prior to your trip. You find out about a restaurant that’s somewhat out-of-the-way, does not take reservations, has humble décor, and is only open for dinner five nights a week. None of that deters you. Your foodie friends recommended it — “amazing artisanal, local dishes,” they say. Pete Wells wrote something nice about it in The New York Times. Your favorite restaurant blogs concur.

Where would you rather eat? More to the point, if you have a business, which would you rather be?
Type one represents what marketers call “push.” Type two is “pull.” Push marketing uses advertising (billboards, spam, direct mailings, banners, cold calls, and similar techniques) to hunt for the customer. In contrast, pull marketing bets on product quality and its ability to create awareness and eventually a brand that will lure and keep customers.

One is a bullhorn, the other a magnet. Or, as I like to say, one is karate and one is judo.

Par ailleurs, l’auteur note qu’en affaire, vous n’avez pas le choix de faire un judicieux mix des deux approches. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle mix-marketing (j’en parlais d’ailleurs dans mon billet Vivement le « mix marketing » incluant le « mix media » et la « convergence marketing »). Il note aussi cependant que l’approche pull push est limitée dans le temps. Vous arrêtez de payer la pub et elle disparaît. L’approche pull demande quant à elle un investissement et une implication sur une longue période de temps. Je dis d’ailleurs souvent que les médias sociaux c’est un investissement à moyen/long terme pour des retombées à moyen/long terme aussi. Cependant, votre positionnement lui restera sur le Web un bon bout de temps. Ce qui est construit ne disparaitra pas instantanément.

Here are the three possible outcomes of business karate:
a) It works because the product or deal really is that good. This is a best-case, but not common scenario; you have the right to push and shout.
b) It feels like it works short term, but creates long-term disappointment. There is an expectation gap that gets discovered over time, leading eventually to customer defection.
c) It triggers defensive mechanisms. As one investor in my VC firm has told me, “A yellow light always goes off in my head when someone is pitching hard. I don’t want to be sold something.”
That is the irony of it, and why business judo can be more effective — especially when you have something authentic, good, or purposeful. People don’t mind buying, but they don’t want to be sold. In a similar fashion, regarding product design or presentation of information, people prefer intuitive self-discovery over complex how-to instruction.

This is the real judo counterweight to understand. We are by nature predisposed to want, to desire, to deal, to buy. Yet while we don’t mind being gently guided there, we are wired for mostly for self-control. The key principle in the judo of business is to create and allow the conditions for people to make your goal their own conclusion.

Bien évidemment l’auteur de cet article utilise l’image du pull marketing/judo dans un contexte plus général d’affaires, mais je trouve qu’il s’adapte parfaitement au marketing de pull qu’on peut exercer avec une présence efficace médias sociaux. D’ailleurs je vous fais remarquer que dans mon site, il n’est écrit à aucun endroit spécifique une liste détaillée de mes services. Je peux dire que je suis bonne dans tel ou tel service ou encore je peux le prouver. Si la preuve est faite, il n’est pas nécessaire de renchérir. Les clients sont assez intelligents pour comprendre en masse et ils comprennent tellement bien que ma business est florissante.

Je terminerai en vous racontant une anecdote. Un peu avant les fêtes, je me suis mise aux enchères sur ce blogue. Simultanément, une grosse agence de pub me demande de me mettre aux enchères au profit des 24hrdeTremblants. Ils me photographient avec un pro, mettent des ressources sur le projet, créent un site et vont chercher plusieurs personnalités connues qui offrent aussi quelque chose. Pour cet effort de l’agence de pub, l’enchère comprenant 2 heures de consultation avec moi, mes livres sur les médias sociaux (101 et 201) et un plat de sauce Ragu Bolognaise et ma marinade à steak BBQ web 2.0 va chercher $300. Sur mon blogue, avec un billet, quelques twitts et status Facebook le même lot s’envole pour $1350…

La Faecum sur Twitter avec le hashtag #TLMEP ou comment se tirer dans le pied

La semaine dernière j’ai reçu un message de l’un des organisateurs d’une manifestation étudiante de la FAECUM qui projetait de tenir en otage le hashtag #TLMEP, de la populaire émission Tout le monde en parle sur Twitter. Je lui ai signifié que c’était une très mauvaise idée et l’ai dirigé vers mon billet Ambush marketing, guérilla marketing et marketing d’opportunité. De toute évidence, il n’a pas pris mon conseil (et comme je le dis souvent, un conseil gratuit est un conseil qui ne vaut rien, j’aurai dû le facturer). Je dois admettre que je ne suis plus très chaude à suivre les débats relatifs aux émissions de télévision sur Twitter, que l’on nomme le twivage. Je trouve qu’au début c’était « cute et divertissant », mais c’est maintenant rendu un phénomène trop « populaire » et envahissant. Alors, ça fait déjà un bout que j’ai décroché.

Ce matin, sur le mur de ma page Facebook, j’apprends que les étudiants y sont allés tout de même. On me parle du billet Le fil #TLMEP assiégé par les étudiants de l’UdeM! Dans lequel on note :

Est-ce réellement le début d’une vague de manifestations 2.0 ? Qui sait… Mais bien que cette méthode ingénieuse ait une portée médiatique difficilement mesurable, mais considérable (le quotidien Le Devoir a aussi repris la nouvelle), il va sans dire que plusieurs acteurs du milieu médiatique et surtout des habitués du fil Twitter de TLMEP se sont indignés contre la méthode invasive des étudiants pour attirer l’attention sur leur cause. Plusieurs ont livré l’argument que cette méthode s’apparentant à un SPAM puisse simplement importuner les utilisateurs de Twitter au lieu de réellement les rallier à la cause étudiante.

Les contre-arguments des universitaires se sont vite pointés, vous vous en douterez. Il est toujours mieux d’importuner des gens sur les réseaux sociaux pour se faire entendre que de casser des fenêtres au Centre-Ville… Reste à voir si les répercussions de cette « manifestation 2.0 » se feront sentir dans les prochaines semaines. Dossier à suivre!!

Quant à lui, le pote Dominic Arpin y va d’un questionnement dans son billet La FAECUM s’invite à TLMEP sur Twitter : Brillant ou déplacé ? Il y mentionne :

Sur Twitter, ce genre de « manifestation » orchestrée est probablement une première au Québec. Elle dénote une très bonne compréhension du fonctionnement du site et des influenceurs québécois qui s’y trouvent. Aussi ingénieuse soit-elle, elle a toutefois soulevé l’ire de plusieurs abonnés qui se sont sentis « spammés » par la horde d’étudiants. À vrai dire, c’est un peu comme si la FAECUM avait débarqué au milieu d’un party où elle n’était pas invité. Quelqu’un a même utilisé le terme « prise d’otage » pour définir la démarche des étudiants.
Alors, coup de génie pour passer un message ou détournement agressant d’un mot-clic populaire sur Twitter? Le débat est lancé.

Alors cher Dominic, mon point de vue est que c’est d’une « pochitude » extrême. Oui, le message est parvenu au 2e groupe le plus influent du web après les médias traditionnels que sont les usagers de Twitter. Mais ce message en est un d’arnaque, d’opportunisme éhonté et de manque de classe. Si comme le mentionnent les étudiants « . Il est toujours mieux d’importuner des gens sur les réseaux sociaux pour se faire entendre que de casser des fenêtres au Centre-Ville » l’un est sans doute l’équivalent de l’autre dans le virtuel. L’un des objectifs d’une campagne sociétale, quelle qu’elle soit, en plus de faire passer son message, est d’obtenir l’adhésion. Dans ce cas-ci, le message est certainement passé, mais au lieu de l’adhésion, j’ai comme l’impression que c’est plutôt un rejet massif que les étudiants vont récolter.

Qui plus est, c’est la deuxième fois qu’en un court laps de temps, que j’entends parler de ces jeunes qui ont la bonne idée d’arnaquer des usagers Twitter (ambush marketing). J’espère que ce n’est pas représentatif de cette nouvelle génération pour qui la fin justifie les moyens…

Ma réciprocité et mon dialogue médias sociaux souffrent

J’ai longtemps eu une politique de réciprocité dans mes présences médias sociaux. Sur Twitter par exemple, je suivais systématiquement toute personne qui me suivait, par simple politesse, pourvu que cette personne ne me fît pas chier et ne fût pas un spammeur. Je ne le peux maintenant malheureusement plus. C’est à cause de la loi des grands nombres. Avec maintenant 22837 abonnés Twitter, 5000 amis de mon profil Facebook et 2850 fans de ma page Facebook et maintenant 1663 amis dans des cercles Google+, je n’ai plus les capacités humaines d’activer chacune des requêtes individuelles de mise en contact. Ma nouvelle politique est donc de regarder rapidement les profils de mes amis, abonnées, cercles et autre et de suivre les gens que je connais déjà, dont le nom me dit quelque chose, qui sont clients, journalistes ou spécialistes des sujets qui m’interpellent. Il se peut d’ailleurs que vous « passiez dans le beurre » sans que je ne vous aie vue. N’hésitez pas à m’envoyer un courriel (oui ça existe encore) et à me signaler que je vous ai peut-être oublié. Aussi, si « je ne vous suis pas » en retour, ne le prenez pas personnel (je comprendrais cependant tout à fait que ce soit le cas puisque moi-même, ce matin, j’ai été blessée de remarquer que le blogroll de potes qui bloguent pour un média, contient plusieurs des blogues de mes potes et que je n’y soit pas 🙁 ). Ma réciprocité est donc désormais une philosophie et un vœu pieux que je ne peux plus mettre en pratique.

Mon dialogue aussi souffre de la réalité des grands nombres. J’ai de la difficulté à voir passer les infos de mes potes, je ne peux plus souhaiter « bonne fête » à mes amis sur Facebook parce que chaque jour, ce sont plusieurs dizaines de gens qui célèbrent leur anniversaire et que je n’ai pas le temps de leur souhaiter bonne fête à tous. Si je le fais à une personne, les autres se sentiront trahis. Mon fil twitter est désormais un torrent et je ne vais plus à mon accueil Facebook et mon chat est fermé en permanence. J’utilise désormais des agrégateurs de contenu tels que l’application Flipboard (sur iPad), Summify, Twitedtimes et autre, pour me faire une idée des contenus à partager. Cependant, je continu de répondre le plus possible aux questions, commentaires et mentions qu’on me fait sur mes différentes plates-formes médias sociaux. Je réponds souvent à l’idée générale des commentaires et sur Twitter par exemple, je prends souvent le temps de cliquer sur les nombreux profils des gens qui commentent pour leur faire un bisou olu un merci de groupe. je fais donc ce que je pourrais appeler du « broadcast asynchrone » et je tente de rester le plus humaine et personnelle possible dans mes interactions. D’ailleurs, le pote Bob Goyetche disait hier sur Google+ :

seeing more whining now – “Gee, I follow the same person on 18 different sites, and they keep showing me the same thing”

– You know what? you’re an idiot.

They’re publishing on 18 different sites to reach a wider audience, not you 18 times.

Pick 1 where you’ll hear from someone, and stick to that one.

It’s like you’re complaining about phoning someone on their cell phone and landline at the same time, and not being able to have 2 different conversations

En conclusion
Je suis désolée de vous décevoir (si c’est le cas) et je suis moi-même triste de mon constat d’impossibilité de suivre à la lettre ma philosophie de réciprocité et de dialogue. L’idée et la volonté initiale sont toujours là, mais la réalité des grands nombres fait son travail.

MAJ

Mes “conversations” se font désormais de la manière que je l’ai déjà expliqué dans mon billet: La gestion de la multitude sur les médias sociaux

Inspirationbain-com un marketing qui fait vomir, dégueulasse et sans vergogne

Inspirationbain.com sont de réels imbéciles ou encore ils sont peut-être d’une naïveté aberrante en confiant leur marketing à des crétins. Je ne sais pas. Par contre, ce que je sais est qu’outre ce billet où je vais expliquer pourquoi ils sont des tarés, jamais je ne vais encourager cette entreprise et je vous suggère fortement d’en faire autant.
Voici donc pourquoi Inspirationbain.com me font sauter une coche. Déjà que je n’aime pas particulièrement les robots sur twitter. Vous savez ces robots qui réagissent à des mots spécifiques et qui polluent les médias sociaux avec leurs mièvreries? Certains robots sont amusants. Par exemple, il y avait sur twitter le robot Poutinebot (qui n’existe plus) qui chaque fois qu’un usager mettait le mot poutine dans un statut, recevait un retwitt de PoutineBot. Ça fait rigoler un moment, après ça devient vite insignifiant. Mais c’est relativement, sans conséquence. Par contre, Inspirationbain.com utilise l’image d’une jeune fille à peine pubère, Valérie Marais (qui n’existe probablement pas), pour spammer systématiquement les usagers Twitter qui mettent le mot bain dans leur status. Leur message est toujours le même :

un site pas mal pour refaire sa salle de bain : www.inspirationbain.com:

Mais ce qui m’énerve vraiment est que ce robot, en plus de me spammer avec leurs cochonneries et d’utiliser l’image d’une jeune fille pubère, utilise aussi le twitt d’un organisme que j’appuie publiquement, le RQASF (Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes travaille à l’amélioration de la santé des femmes, ainsi que de leurs conditions de vie.) Le RQASF vient d’ailleurs de publier un pamphlet auquel j’ai participé (que je mets en hyperlien plus bas) et qui vise justement à contrer l’utilisation de jeunes filles comme modèle, pour l’industrie de la mode. Alors de voir qu’on utilise l’image d’une jeune fille pour vendre un blogue de salle de bains, ça me fait réagir vivement. Qu’on le fasse de surcroit en spammant les usagers twitters à partir d’un robot! C’en est trop….

Copie d’écran de cette merde utilisée pour mousser Inspirationbain.com

Spam twitter de merde de Inspirationbain.com

Spam twitter de merde de Inspirationbain.com

La campagne de sensibilisation de l’utilisation de l’image de la femme dans les publicités de l’industrie de la mode du RQASF

Pour une mode en santé : une responsabilité individuelle et collective
Les consommatrices exigent un changement. Elles comprennent de mieux en mieux les rouages de la mode et réagissent négativement au porno-chic et à la maigreur extrême. Initiative du RQASF, Pour une mode en santé dénonce l’image stéréotypée véhiculée par l’industrie, et ses impacts sur la santé physique et psychologique des femmes. Gros plan sur la diversité. Pleins feux sur l’innovation.

Le shooting photo auquel j’ai participé

JeffSabres , la saga, les enjeux et les limites

(Comme une enquête policière est toujours en cour et qu’un procès au criminel aura lieu, les noms, détails de l’opération, indices et techniques spécifiques ne seront pas mentionnés dans ce billet et s’ils apparaissent en commentaire, ils seront caviardés).


Depuis plusieurs semaines, un jeune (sans doute très perturbé psychologiquement) qui se faisait appelé JeffSabres sur Twitter, sévissait sur et hors du web, pour insulter et menacer des gens très connus de même que des inconnus. J’ai eu la malchance (comme ça m’arrive parfois à cause de mon statut de personnalité et de nouvelle femme) d’être l’une de ses trop nombreuses victimes. Sur twitter j’ai souvent vu le commentaire :

Mais vous n’avez qu’à le bloquer et à le rapporter comme spam.

C’est tout à fait vrai et c’est même ce qui est fortement recommandé comme action face à un emmerdeur, un troll ou un rager (comme l’illustre le fameux tableau développé par la US Air Force, de mon billet US Air Force, Vos enjeux de relations publiques 2.0 peuvent difficilement être pires que les leurs ou encore dans le fascicule du SPVM à propos de la cyberintimidation). Le problème est que le suspect en question (appelons-le de même), se créait des clones de son compte twitter à la vitesse de l’éclair et surtout, qu’il sévissait aussi dans la vraie vie (songez par exemple, au téléphone ou aux envois postaux). Vous avez sans doute aussi remarqué qu’outre la semaine de vacance que j’ai prise, mes contenus web avaient sensiblement diminué. C’est qu’en plus d’une lourde charge de travail, je devais aussi de gérer cet emmerdeur insistant et envahissant. Après avoir fait le tour des options possibles qui s’offraient à moi, j’ai dû me résigner à prendre le taureau par les cornes et à hacker moi-même cet individu, via des techniques de social engineering, afin d’amasser suffisamment de preuves factuelles, pour monter un dossier solide devant servir d’outil pour la poursuite criminelle. C’est donc avec soulagement que je sais aujourd’hui que l’individu a été appréhendé. Je sais cependant aussi que nous ne sommes qu’au début des procédures et qu’elles risquent d’être longues et ardues.
Quelques constats
Lorsqu’on parle de cyberintimidation, on parle souvent, à juste titre, de celle qui sévit dans nos établissements scolaires. On ne parle cependant pas assez de celle qui sévit au grand jour, pour la population adulte, pour les femmes, pour les minorités visibles et pour les personnalités. Il y a malheureusement encore trop de crackpot dans nos rues et sur le Web. D’ailleurs, ces zigotos croient pouvoir se cacher derrière un clavier et un pseudonyme, pour faire royalement chier la planète. SUR TWITTER, FACEBOOK, LES FORUMS, LES BLOGUES OU AILLEURS, VOUS N’ÊTES ET NE SEREZ JAMAIS TOTALEMENT ANONYME.


Par ailleurs, j’avais accepté de comparaître à titre de témoin expert le 31 mars, à la chambre des communes à Ottawa, devant le Comité permanent de la condition féminine pour une Étude sur les impacts des médias sociaux et des nouvelles technologies de communication sur la violence faite aux femmes et aux filles. Étant donné le déclenchement des élections, cette excellente initiative est donc remise aux calendes grecques. Par contre, j’y aurais certainement mentionné que :

  • La cyberintimidation n’est pas qu’une affaire d’intimidation à l’école. Elle est répandue à la grandeur de la société.
  • Les corps de polices n’ont pas suffisamment de ressources pour s’attaquer au problème grandissant de la cyberintimidation. Leur accent principal de s’attaquer à la cyberpédophilie est louable, mais ils devraient maintenant avoir les ressources pour s’attaquer efficacement aux autres types de cybercriminalité.
  • Il est inadmissible que les policiers et les enquêteurs qui ne font pas partie des escouades spécialisées des crimes technologiques ou des départements de relations publiques n’aient pas accès aux médias sociaux pour faciliter et boucler leurs enquêtes.
  • Des formations spécifiques devraient être montées pour armer les corps de police (à tous les échelons) à réagir promptement et efficacement aux menaces cybercriminelles, émanant du Web.
  • Le gouvernement devrait obliger les propriétaires de plate-formes médias sociaux qui oeuvrent en territoire canadien (songeons à Facebook et Twitter), de collaborer avec les services de police et d’accélérer le traitement des mandats judiciaire en vue d’obtenir les adresses IP, les courriels et autres informations pertinentes, permettant de résoudre des crimes technologiques visant des citoyens canadiens.

Pour éviter les malentendus et quiproquos, n’oubliez pas de fermer vos sessions

Ce week-end il m’est arrivé un échange de courriel plutôt cocasse. Je le reproduis ici avec la permission de l’auteur. Cet échange commence par une insulte qui est liée au courriel que reçoivent les gens qui inscrivent un commentaire sur mon blogue :

Courriel

Foutez-moi la paix.

moi

Je ne comprends pas? Vous recevez quoi au juste? Le commentaire qui suit?

Courriel

Chère Michelle,
je suis absolument désolée!!!
mon père, qui a 86 ans, s’est retrouvé par erreur sur ma boîte mail en pensant que c’était la sienne (il a aussi une boîte gmail)
Il a cru avoir reçu des spam et a répondu ce “foutez-moi la paix” (alors que je lui ai dit maintes fois de ne jamais répondre aux spam….), et je suis maintenant dans une posture bien délicate à votre égard.
Sachez que je n’ai pas l’habitude d’invectiver qui que ce soit et encore moins les personnes que je respecte, ce qui est votre cas.
J’espère que vous ne me tiendrez par rigueur de cette lamentable erreur dûe à l’âge de mon père!
très cordialement,
(caviardé)
(de France)

moi

Au contraire, c’est vraiment cocasse au point de me donner le goût d’en faire un billet :-))

Courriel

bon, alors si cela vous fait rire, moi aussi, mais je viens d’engueuler mon père!! le pauvre, il a l’air tout coupable

moi

Alors vous me permettez d’en faire un billet en retirant votre nom?

Courriel

oui bien sûr! j’ai hâte et je crains de le lire! et tout cas, je ferais plus attention à l’avenir à verrouiller mes comptes web quand je suis à la maison, parce que entre les enfants et les personnes âgées, il y a plein de dangers insoupçonnés!
(Caviardé)

Morale de cette histoire
Lorsque vous naviguez sur le Web dans une maison avec plein d’autres usagers, d’un café internet ou d’une bibliothèque, n’oubliez jamais de fermer votre session courriel, de transaction bancaire ou de tout autre site ayant des données personnelles sur vous. Idéalement, effacez aussi les témoins de votre naviguateur. De plus, les insultes que vous recevez sont parfois de simples quiproquos. Dans ces rares cas, c’est même rafraichissant 🙂

Les médias sociaux et les crises en Égypte et Tunisie, entrevue avec Gilles Parent

Hier j’ai accordé une entrevue de fond à Gilles Parent du FM93 à Québec. J’y ai parlé de l’apport des médias sociaux dans les crises politiques qui secouent la Tunisie et l’Égypte. J’y ai discuté des tentatives du gouvernement Tunisien de hacker Facebook et des moyens qu’utilisent maintenant les Égyptiens pour aller sur Internet en contournant les fournisseurs de services internet qui sont maintenant bloqués en Égypte. J’ai aussi discuté de l’importance des blogueurs lors des dernières élections présidentielles françaises (avec notamment le copain Loïc Le Meur qui aidait Sarkozy) et de la tentative de Sarkozy de faire avaler la pilule Hadopi aux influenceurs Web avant Noël.
Nous avons aussi examiné comment le travail des journalistes change avec l’arrivée d’internet, et comment ils se doivent de continuer de valider les sources. À ce propos, j’ai donné l’exemple de messages twitter venant de Tunisie que je n’eusse pas pris au sérieux étant donné la nature répétitive de leur message qui en outre, n’étaient jumelés à des hyperliens ou des pièces justificatives.
Voici d’ailleurs certains des échanges Twiter que j’ai eu à ce sujet :

@HelpTunisia @TounessHorria@WillekeWortel @soniati @Lohiel@bloooodygirl c’est quoi ces spams tunisiens tout d’un coup?????

@HelpTunisia Ça frappe l’imaginaire un crâne ouvert sur une civière mais sans contexte ça ne dit strictement rien

@HelpTunisia pour que les gens adhèrent à une cause il faut l’expliquer et éviter le spam incessant qui donne exactement l’effet contraire

@HelpTunisia je ne savais pas que des blogueurs étaient exécuté en Tunisie. Vous avez du contenu spécifique là-dessus?

Nous avons aussi discuté des virus internet, du mythe tenace du vol d’identité et des coûts exorbitants des services internet et cellulaires au Canada (lire à ce propos mon billet : Le Canada est le tiers-monde des technos usager) et de la nouvelle politique du CRTC permettant de facturer les services Internet à l’utilisation de la bande passante que je trouve SCANDALEUSE et je vous invite à signer la pétition en ligne contre ce VOL QUALIFIÉ.
Bref, j’aime bien les entrevues de Gilles Parent qui vont du coq à l’âne (parce que je suis moi-même très éclectique) en faisant le tour et le pourtour de questions, avec une intelligence vulgarisatrice efficace et sympathique.
L’entrevue de Michelle Blanc avec Gilles Parent (21min. 31 sec.)

ALERTE GMAIL : Tentative d’hameçonnage

Je viens de recevoir un courriel de soi-disant services.courriers.assistance@gmail.com reproduit plus bas. Ceci est clairement une tentative d’hameçonnage (fishing ou usurpation d’identité) de trous de cul qui se font passer pour Google. Ils veulent récupérer votre compte Gmail afin de l’utiliser pour spammer vos amis et / ou pour d’autres fins possiblement criminelles. Ne répondez jamais à ce genre de courriel. Gmail connaît déjà vos mots de passe et autres informations qui sont demandés dans ce courriel frauduleux et ils n’ont pas besoin de vous les redemander de nouveau pour faire une mise à jour logicielle qui se fait de façon automatique à l’extérieur de votre compte. Lorsqu’un nouvelle version de Gmail arrive, vous verrez tout simplement un onglet apparaître dans votre navigateur vous demandant si vous voulez activer et utiliser la nouvelle version. Ne vous laissez jamais prendre par ce genre d’arnaque…

1. Dans le cadre de l’installation définitive du nouveau GMAIL® en vue d’améliorer les prestations de service de notre système de messagerie. Nous vous conseillons impérativement de nous fournir les informations libellées comme suit :

* Nom de compte:

* Adresse de messagerie Gmail:

* Mot de passe:

* Adresse de messagerie secours:

* Pays:

1. Confirmation de votre mot de passe et votre adresse de messagerie Gmail en nous envoyant les informations demandées en réponse à ce message dans un délai de 48 Heures. Passé ce délai de réception de vos informations nous ne serons pas à mesure de garantir la préservation de votre adresse de messagérie ce qui se traduira par la fermeture définitive de votre Messagerie Gmail.

3. Cette requête nous permettra donc de répertorier votre adresse de messagerie afin de ne pas la perdre lors de l’expiration du précédant service de Gmail.

4.Vos données seront traitées et vous pourrez par la suite continuer sur GMAIL® si vous le désirez.

Avec le tout nouveau GMAIL! vous pouvez :

Avoir un aperçu rapide de vos messages dans le panneau de lecture. Organiser facilement votre boite grâce à la fonctionnalité glisser/déposer des mails vers le dossier de votre choix. Afficher plusieurs mails en même temps. Avec les onglets, vous passez en un seul clic d’un message à l’autre. Recevoir instantanément vos nouveaux mails sans avoir à actualiser votre navigateur. Mail et Messenger réunis : Discutez en direct ou par mail (bientôt disponible) Et toujours, accédez à votre mail quand vous voulez, où que vous soyez… même avec votre mobile.
Pour pimenter votre boîte de réception à l’aide de couleurs et de thèmes, explorez l’onglet Thèmes sous Paramètres.

Personnaliser Gmail »

Amusez-vous bien !
– L’équipe Gmail
Notez que les thèmes ne sont pas disponibles si vous utilisez Internet Explorer 6.0. Pour tirer parti des dernières fonctionnalités de Gmail, veuillez effectuer une mise à niveau vers un navigateur totalement pris en charge.

Le temps où vous deviez impérativement disposer d’un ordinateur pour accéder à votre messagerie est révolu depuis longtemps. Désormais, il vous suffit d’utiliser votre téléphone mobile et votre compte Gmail pour consulter vos messages, où que vous soyez.

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

Hier, un client m’écrit en panique que sa page organisationnelle a été « flushé » de Facebook, sans préavis ou explication autre que ce message :

Hello,

The Page (XXXX) has had its publishing rights blocked because it violates our Pages Terms of Use. Amongst other things, Facebook restricts the publishing rights of Pages that impersonate other entities, represent generic concepts, spam users, or otherwise violate our Terms of Use. These policies are designed to ensure Facebook remains a safe, secure and trusted environment for all users. If you have any questions or concerns, you can visit the Terms applicable to Facebook Pages at http://www.facebook.com/terms_pages.php.

The Facebook Team

En discutant avec un autre client et en racontant qu’un client a eu sa page bani de Facebook (sans le nommer) mon client m’informe qu’il a eu la visite d’un représentant commercial de Facebook qui les a avisé qu’il n’était pas permis de faire un concours sur Facebook, à moins d’y acheter de la publicité. On peut comprendre cette interprétation de Facebook en lisant dans les termes de Facebook :

7. If you collect user information on your Page, Section 9 of this Statement also applies to you.

et

9. You may not establish terms beyond those set forth in this Statement to govern the posting of content by users on a Page you administer, except you may disclose they types of content you will remove from your Page and grounds for which you may ban a user from accessing the Page.

En clair, chez Facebook vous n’êtes pas chez vous. Vous êtes chez Facebook. En outre, une grosse portion de Facebook est fermée au reste du Web. Facebook est comme un nouveau Web parallèle. Donc si vous avez 5000 membres de votre page corporative et que seulement 10% lisent ce que vous y écrivez, vous ne parlez en fait qu’à 500 personnes. En comparaison avec un blogue disons, le contenu que vous y mettrez sera lui accessible à l’ensemble des internautes. C’est une méchante différence. Comprenez bien que je ne dévalorise pas la présence d’entreprise sur Facebook, bien au contraire. Je m’efforce plutôt d’indiquer que Facebook se doit d’être dans l’arsenal d’une présence média sociaux mais qu’il ne sera probablement pas le fer de lance d’une stratégie et qu’à moins que vous n’achetiez de la pub sur Facebook, que vous ayez déjà une masse critique importante d’usager (comme pour un syndicat ou un ordre professionnel ou un CEGEP par exemple), ou un brand très fort (comme Nike ou Starbuck), une page organisationnelle ne fera peut-être pas les miracles que vous vous attendez. En outre, les termes d’utilisation de Facebook peuvent et risquent de changer sans préavis. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs radio de stations communautaires de Montréal qui ont vu leur blogue MySpace disparaître du jour au lendemain parce que MySpace venait de changer ses conditions d’utilisation.

MAJ

Je vous invite aussi à lire ou à relire mon billet: La folie des entreprises avec Facebook

Les entreprises Fortunes 100 sont poche sur Twitter

Je ne suis pas surprise de constater que les entreprises Fortunes 100 sont poche sur Twitter (lire qu’elles sont inadéquates pour les potes d’outre-Atlantique ou pour les politiquement correctes). Ce constat que je fais moi-même depuis un certain temps, vient d’une étude de Weber Shandwick Do Fortune 100 CompaniesNeed a Twitter-vention? (PDF). Leur conclusion :

For the majority of Fortune 100 companies, Twitter remains a missed opportunity. Many of their Twitter accounts, examined by Weber Shandwick, did not appear to listen to or engage with their readers, instead offering a one-way broadcast of press releases, company blog posts and event information.
This falls short of the opportunity that Twitter offers as a valuable communications channel and strategic social network. For those companies, Weber Shandwick prescribes a Twittervention to help them:
• Create a companywide engagement strategy; a set of guidelines with best practices
• Demonstrate a consistent and comprehensive brand presence
• Build a dialogue that paves the way to new relationships with customers and advocates
• Generate loyalty among new and existing communities
To maximize the benefits of Twitter, companies should offer opinions and encourage discussions, reach out to their communities of customers and advocates, build relationships with new customers and look for untapped supporters.

Ça reprend très bien ce que j’ai dit dans plusieurs autres billets à propos de l’importance de la communication bidirectionnelle ou du Je, Tu, Il, Nous, Vous, Ils d’une saine conversation. Mais c’est tellement plus simple de pousser sa même « crap » et d’espérer que les internautes soient assez dupes pour nous lire…
Par ailleurs, les entreprises qui sont à l’écoute et au dialogue, ont quant à eux des bénéfices qui semblent très pertinents tel que le démontre une autre étude de cas de Twitter à propos de Dell:

Raising awareness
So instead of using Twitter just to let people know about deals, the company has come to think of it as a good place to interact with customers—and to raise awareness about the brand. “When we respond to people on Twitter, they get really excited, and we gain advocates.”

That doesn’t mean Dell Outlet has abandoned the deals. In fact, the company often posts offers that are exclusive to Twitter. They twitter only a few times a week so as not to spam their followers, and they use tracking URLs to gauge what followers find most appealing.

Increasing sales
Do the coupons work? Big time. Not only do they get retweeted and picked up by coupon sites—both of which spread the brand name—they also drive sales. Dell Outlet has booked more than $3 million in revenue attributable to its Twitter posts. In addition, the division has done research showing that awareness of the outlet has grown, too. “The uplift has been more than we dreamed,” says Nelson.