C-18 et les médias canadiens ou comment se tirer dans le pied

Bloquage des médias par Meta

C’est à la lecture d’un statut LinkedIn du pote Bernard Prince, que j’ai décidé de moi aussi mettre mon grain de sel dans les discussions autour de C-18 et du boycotte que fait déjà Meta (Facebook) et que fera probablement Google de ces mêmes médias. Mais avant de donner mon point de vue, je rappelle que pas plus tard qu’hier, les médias ont décidé de porter plainte au Bureau de la concurrence pour « abus de position dominante » par Facebook. Donc le nerf de la guerre pour les médias est l’accès à la publicité qui leur échappe depuis l’avènement massif des GAFAM.

Comme je l’écrivais en commentaire sous le statut de Bernard Prince :

Les hôteliers ont eu le même problème en l’an 2000 avec Hotels.com, Expedia et autres. Cependant eux se sont réveillés, pas les médias. Tu as tout à fait raison. Et le plus ironique, est que ces mêmes médias vomissent sur Twitter qui leur fait une pub gratis alors qu’ils valorisent à outrance Threads qui appartient à Meta et qu’une fois levée avec la super belle presse gratis de nos médias, feront comme ils ont fait avec Facebook et les banniras pratiquement de l’accueil des usagers…

Bernard a aussi ce commentaire :

Il y a effectivement un beau parallèle à faire! Un autre point à l’origine je pense, c’est la responsabilité de la plateforme face aux commentaires diffamatoires et les risques de poursuite. Au-delà de leur faire un pub gratis, les Meta, Twitter et autres ont aussi servi de sous-traitants pour la gestion des commentaires sur les nouvelles et chroniques.

Établir clairement le rôle et la limite de responsabilité d’un média VS la responsabilité personnelle de chaque internaute serait aussi une bonne façon pour les gouvernements d’aider ce secteur.

En résumé, tout comme la majorité des entreprises, lors de l’apparition de Facebook, tous disaient « Venez nous voir sur Facebook », plutôt que « Venez nous voir sur notre site web ». Cela a permis à Facebook de devenir gratuitement le Béhémoth qu’il est aujourd’hui. En outre, il est faux de dire que Facebook jouit des contenus médiatiques sur sa plate-forme. Il faudrait plutôt dire que Facebook permettait le partage des hyperliens médiatiques sur sa plate-forme, ce qui obligeait les usagers à cliquer et à aller sur les médias pour lire les contenus. Mais depuis ce matin, il ne m’est plus possible de partager ma revue de presse sur Facebook, qu’elle soit canadienne ou même internationale.

À propos de Google

Google a aussi menacé de retirer les hyperliens des médias canadiens de son engin. Mais au moment d’écrire ces lignes, il ne l’a pas encore fait.

Pourquoi Facebook et Google ont raison dans leurs positions?

L’ensemble des entreprises payent pour apparaître dans l’accueil des usagers de Google ou Facebook. Par contre, s’ils y mettent de l’effort, ils pourront apparaître dans les résultats naturels à l’aide des tactiques de référencement (ce qui n’est pas gratuit). En outre, les médias jouissent dans Google d’une visibilité accrue et gratuite dans la section actualité. Je rappelle aussi que ce sont les usagers de Facebook (et non pas Facebook) qui partagent les contenus des médias via des hyperliens. Ça donne donc du trafic au médias. Trafic qui ne leur coûte absolument rien. Il est donc tout à fait compréhensible que Google et Facebook refusent de payer pour du contenu qu’ils ne partagent pas eux-mêmes et qui de plus, permet une visibilité gratuite aux médias. À l’instar de tout autre type d’organisation qui se doit de payer pour une même visibilité. L’argument des médias est donc fallacieux.

Pourquoi les médias ont raison dans leurs positions?

Il est vrai que les médias souffrent énormément de la fuite des capitaux publicitaire de leurs plateformes, vers le numérique et en particulier vers Google et Facebook. Il est aussi vrai que le gouvernement se doit de faire quelque chose. Cependant, je ne crois pas que d’attaquer Facebook et Google soit la bonne solution. D’autant plus que l’offre publicitaire des médias est déficiente depuis de très nombreuses années et que comme le mentionne Bernard Prince, leur incapacité à s’adapter aux changements numériques est de leurs fautes, de leurs très grandes fautes. En outre, si jamais Google et Facebook devaient capituler, les médias ne récolteraient que des miettes. Quelques dizaines de millions au plus. Le réel problème de la fuite des capitaux publicitaire vers le numérique est la grande facilité à acheter de la pub et l’adage selon lequel « on peut réellement tout mesurer sur le web ». Cela était tout à fait vrai à mes débuts, il y a plus de 20 ans. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La pub numérique est maintenant gangrenée de fraude à grande échelle. Plus de 50% des pubs numériques ont des vues et des clics frauduleux. Des milliards de dollars de publicité alimentent les réseaux de trafic d’armes, de pédopornographie, de pornographie, de terrorisme et autres problèmes mondiaux majeurs. Google et Facebook ne sont pas responsables de ça, mais ils n’ont aucun intérêt à se couper de 50% de leurs chiffres d’affaires. Car, plus de 50% de la pub numérique est frauduleuse. C’est le plus grand crime internet non criminalisé. Si les médias traitaient intelligemment de cette question et instruisaient les entreprises de cette réalité, les milliards ainsi détournées reviendraient dans leurs propres coffres. Pour cela, il suffirait que le gouvernement criminalise la fraude publicitaire, qu’il développe les outils et processus pour vérifier ces fraudes et qu’il poursuive les auteurs.

Vous croyez que j’exagère?

Il vous suffit de lire ma référence dans le domaine, le Dr. Augustine Fou de NYU. Depuis plus de 30 ans, il traque les pratiques douteuses des fraudeurs et de l’ANA (Association of national Advertisers), des soi-disant entreprises de détection de « bots » et des agences qui joueront les vierges offensées si la question leur est soulevée.

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Threads, le soi-disant Twitter Killer est-il là pour rester?

Twitter Rivals
(Source: Visualcapitalist.com https://www.visualcapitalist.com/meet-the-competing-apps-battling-for-twitters-market-share/)

Après le Metaverse de Meta qui devait bouleverser le monde, Meta, la maison mère de Facebook et d’Instagram sort le nouveau lapin de son chapeau, Threads. En fait, il s’agit d’une autre application de microblogage somme toute, identique à Twitter. Elle y est si semblable que l’avocat de Musk a envoyé une mise en demeure à Zuckerberg, l’accusant d’enfreindre la propriété intellectuelle. Rappelons au passage que Facebook a été fondée sur le vol de données photographique à Harvard lors du lancement de son ancêtre Facemash. Rappelons aussi les très nombreux scandales qui ont jonché son histoire. (Dans TheGuardian)

Indeed, Facebook was born, lives and thrives in scandal. There were scandals before this hearing, such as violations of privacy that led to a Federal Trade Commission consent decree in 2012. There were scandals after this hearing, such as Facebook being exposed as facilitating a genocide in Myanmar. In 2019, the US government fined Facebook $5bn for violating its commitment to the government to stop deceiving its users over their ability to control the privacy of their personal information. In 2020, the House antitrust subcommittee revealed documents showing Mark Zuckerberg as explicitly predatory in his business methods, which were supplemented by the Federal Trade Commission complaint filed earlier this year. And yet, we see almost no action of consequence.

Vous pouvez d’ailleurs aussi lire chez BusinessInsider, The 16 biggest scandals Mark Zuckerberg faced over the last decade as he became one of the world’s most powerful people.

Le dernier scandale en liste étant celui de la menace de retirer les médias canadiens de Facebook (et éventuellement d’Instagram et de Threads) lorsque la loi C-18 entrera en fonction.

Mais pour revenir à Threads, il est effarant de constater l’engouement des médias pour ce nouvel arrivé et la joie à peine cachée, qu’il fasse disparaître Twitter. C’est que Twitter serait devenu un repère de complotistes, d’extrême droite, de républicains et d’adorateurs de Donald Trump et dirigé par l’égocentrique Elon Musk qui n’a vraiment pas bonne presse. On dit aussi qu’il ne connaîtrait rien à la technologie et qu’il aurait pratiquement tué Twitter. Il a pourtant développé la société logicielle Zip2, la banque en ligne X.com qui est devenue Paypall. Il a cofondé et co-présidé les débuts d’Open AI en plus de fonder et diriger SpaceX, Starlink, Boring Company, Neuralink et Tesla qui est doté du « logiciel » de conduite autonome le plus développé, au moment d’écrire ces lignes. Mais selon certains, il ne connaîtrait rien à la technologie et serait un très mauvais dirigeant pour Twitter.

C’est donc très ironique de lire les louanges de Threads dans ces mêmes médias qui pleurent le détournement de publicité des médias vers Facebook. Mais il semble que la haine de Musk soit plus forte que le bon sens stratégique. Je rappellerai aussi que c’est ce même engouement médiatique, publicitaire gratuit et corporatif qui a mis au monde Facebook. Tous ont durant des années dit à répétition et gratuitement « venez-nous voir sur notre page Facebook ». Et une fois que Facebook est devenue le béhémoth qu’il est, il a remercié les organisations et les publicitaires qui lui ont fait cette pub planétaire gratuite, en faisant pratiquement disparaître les pages de médias et d’entreprises dans l’accueil des usagers. Le fameux ‘facebook Zero » décrié par l’agence Ogilvy.

A niveau fonctionnel et contrairement à Twitter, nous ne pouvons utiliser et suivre les usagers strictement sur mobile. La version bureau étant dépourvue de pratiquement toutes fonctionnalités, lorsqu’elle est disponible. Au moment d’écrire ces lignes, elle est pratiquement toujours en erreur 429.

erreur 429

Le code de statut de réponse HTTP 429 Too Many Requests indique que l’utilisateur a envoyé trop de requêtes en un temps donné. Un en-tête Retry-After (en-US) peut être inclus dans cette réponse afin d’indiquer le temps à attendre pour effectuer une nouvelle requête.

Par ailleurs, comme le note le pote Charles Nouÿrit en commentaire à un statut de l’autre ami Claude Malaison lors d’une conversation que nous y avions:

Charles Nouÿrit
un fiasco annoncé

Claude Malaison
Charles Nouÿrit Par?

Charles Nouÿrit
Quelle est la valeur ajoutée à Twitter ?

Michelle Blanc
Charles Nouÿrit Meta’s Threads Is Currently A Dystopian Utopia Because Of Its Algorithmic Feed https://www.forbes.com/sites/paultassi/2023/07/10/threads-is-currently-a-dystopian-utopia-because-of-its-algorithmic-feed/ #Analyweb

Charles Nouÿrit
Michelle Blanc c’est exactement ce que je pense, facile d’avoir 100m d’utilisateurs quand tu pars d’une base de 2,35 milliards d’Instagrameurs mais l’ADN et les algos de threads en font un fiasco en devenir

Michelle Blanc
Charles Nouÿrit mon avis aussi. D’ailleurs je disais: Sur Instagram, les gens ne sont pas là pour jaser mais pour voir et se faire voir. De mettre un peu de Facebook version Twitter dans Threads n’en fera pas un Twitter. Les chiffres d’abonnement sont imposants mais j’ai hâte de voir l’engagement disons…

Vous noterez aussi que le fait que la version bureau de Threads, de même que son manque de fonctionnalités nous forçant à utiliser l’interface mobile, permet en outre à Meta de faire le plein d’infos confidentielles. Et ils sont si gourmands d’infos personnelles et confidentielles, qu’ils ont refusé de s’installer dans les pays de l’Union européenne parce que de toute évidence, ils sont loin de respecter la RGPD. On trouvait déjà Tiktok gourmand, mais là, je crois bien que Threads, dépasse toutes les bornes…

données personnelles Threads

Vous pouvez aussi écouter l’entrevue « à chaud » que j’ai donné à CHOI RadioX lors de la sortie de Threads.

Entrevue Threads à CHOI

Les nouveaux, anciens métavers

Des fois l’innovation, c’est de refaire à sa façon ce qui existait déjà il y a longtemps. Ainsi, la nouvelle soi-disant mode des métavers n’est vraiment pas quelque chose de nouveau ou même d’inédit. Tout a déjà été fait. La différence étant que c’était en 3D sur un écran d’ordinateur au lieu d’être en réalité virtuelle avec un casque.

Facebook qui est en perte de vitesse auprès des jeunes et dans ses premiers marchés, se cherche de nouveaux territoires pour progresser. De plus, en créant son nouveau META, Facebook fait un mouvement de cape visant sans doute à faire oublier ses nombreux déboires avec sa marque de commerce principale. Comme le souligne à juste titre Numerama Le métaverse de Facebook semble déjà ringard :

L’avatar de Mark Zuckerberg qui se téléporte dans le métaverse rappelle diablement les personnages de Second Life que l’on pouvait personnaliser avec les déguisements de son choix. On peut voir le PDG virtuel de Facebook essayer des tenues d’astronautes ou de squelettes, à la manière de ce qu’on pouvait faire dans le monde développé par Linden Labs en 2003, ou dans les premiers jeux Sims.

Les vieilles références ne s’arrêtent pas là. Dans le métaverse, on voit Mark Zuckerberg passer, via ce qui semble être une montre connectée invisible, un appel via Facebook Messenger. L’interface de l’application se matérialise en une fenêtre transparente qui flotte au-dessus du poignet du PDG virtuel. L’outil semble tout droit sorti du monde de Minority Report et fait référence à tout un imaginaire d’écran transparent qui nous accompagnerait partout, qui est pioché dans les fictions d’anticipations de ces quarante dernières années.

Justement, Meta fait songer à Second Life dont j’étais grande adepte et spécialiste, il y a près 15 ans. Les promesses de rencontres virtuelles, d’achat dans les métavers, d’application commerciale, d’éducation à distance, de tourisme et de pratiquement tout ce que nous faisons dans le monde réel, se faisaient aussi, dans Second Life. Toutes les grandes marques y étaient. Une campagne présidentielle Française s’y est même déjà déroulé.

Voici d’ailleurs 2 tableaux de l’évolution des métavers de 2007 à aujourd’hui.

Mon petit-fils est grand amateur de métavers. Comme la plupart des jeunes de son âge, il est très friand de Fortnite. D’ailleurs, pratiquement tous les cadeaux d’anniversaire qu’il voulait recevoir avaient un lien direct avec Fortnite. Il y rencontre ses potes qui iront jouer ensemble dans cet univers 3D. Il demande incessamment à son père de l’argent pour s’acheter des V-bucks (1000V-Bucks coûtent $7.99) afin d’agrémenter l’apparence de son avatar, d’avoir de meilleures armes ou de passer à un niveau supérieur. C’est d’ailleurs à cause de la pandémie et de l’isolement obligatoire que notre fils a dû accepter que petit-fils passe une couple d’heures par jour dans l’univers Fortnite parce que c’était le seul moment lui permettant de socialiser avec son cousin et ses amis. C’est pourquoi Fortnite a engrangé 9 milliards de profit les deux premières années de son existence, même s’il est gratuit.

Il y a bien sûr eu des précédents aux jeux métavers comme World of Warcraft, Minecraft et plusieurs autres. Ces jeux ont rapidement surpassé Second Life dont le problème était une courbe d’apprentissage assez ardu et le fait que les visiteurs virtuels ne savaient pas quoi y faire et comment y passer du temps. C’est que sur Second Life, il n’y avait pas de paramètre déjà tracé, d’objectifs clairs et de moyens efficaces pour rencontrer ses potes. C’était un univers en constant développement et c’était les usagers qui devaient développer le tout. Ça n’a tout de même pas empêché Harvard d’y donner des cours de droit, Poste Canada d’y ouvrir un centre d’achat, Dior d’y lancer des produits ou la Police de Vancouver d’y faire du recrutement. Facebook devra donc éviter les écueils qu’a connus Second Life en ludifiant rapidement son futur métavers afin qu’éventuellement, les bénéfices d’entreprises et d’organisations diverses qui étaient déjà présents sur Second Life prennent leurs envols…

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