Topo sur la génération Y

Il y a un excellent billet sur Pisani ce matin, à propos de la génération Y :

Le web change autant pour des raisons sociales que pour des raisons technologiques et les premières nous aident peut-être mieux à comprendre le succès de sa pénétration que les secondes, notamment chez les jeunes. C’est ce que nous explique Sarah Perez dans un billet publié sur le site Read/WriteWeb sous le titre Why Gen Y Is Going to Change the Web .
“Gen Y” est “la génération la plus active digitalement à ce jour puisque faite d’individus connectés depuis qu’ils sont nés”. Elle comprend les personnes nées entre 1982-1983 (j’avoue que le bien fondé des discussions sur cette date m’échappent) et 1997. Elle est aussi la plus nombreuse depuis les “Baby Boomers” qui ont tant fait pour modifier les États-Unis de la fin du XXème siècle.

Dans mon billet Le génie de Don Tapscot, il y avait un bon résumé de ce qu’il avait observé de cette génération. Pisani pointe aussi sur d’autres ressources intéressantes telles que :

Communicating with Twentysomethings
Why gen Y is going to change the Web
Gen Y Workplace Demands Can Help You Retain Boomers On The Verge of Retirement
Office through the ages: Generation why versus the silent generation. Both bring useful characteristics and values to the workplace

Les éléments qui augmentent la confiance des consommateurs en ligne

Cette semaine j’écoutais les nouvelles à la télévision et on parlait d’une entreprise qui avait perdu sa BD contenant des infos à caractères personnelles. Il n’en fallait pas plus pour qu’on interroge une madame qui avait reçu une lettre de la compagnie en question et qu’on lui fasse dire qu’elle « angoissait de prendre son courrier de peur qu’elle reçoive un compte à payer de quelqu’un qui aurait volé son identité ». Comprenez bien que la dame en question ne s’est jamais fait voler son identité. Elle a juste peur que ça arrive. Puis, on montre un spécialiste de l’épouvante, issue de l’industrie de la sécurité informatique (faut bien faire peur aux gens pour vendre ses cochonneries) qui rappelle que « l’internet c’est dangereux ». Donc, une BD physique (un disque dur en fait) est perdue quelque part. On ne parle pas de vol et encore moins de données qui auraient été corrompues à partir du Web. Non on parle d’un disque qui est envoyé par service de courrier et qui semble s’être perdu en chemin. On va même jusqu’à ajouter qu’à partir de maintenant, on fera transiter les données par le Web afin d’éviter ce genre de problème. Duh!

Comment peut-on en arriver à conclure que le Web c’est dangereux pour le vol d’identité? C’est ce genre de détournement insidieux qui nuit grandement au commerce électronique et à l’industrie des TI en général. À quand les entreprises de TI et de Web vont se lever debout pour fermer la gueule à tous ces vendeurs de sécurités qui leur tirent dans le pied à tout bout de champ?

90% du vol d’identité ne se passe pas sur le Web.

Pour changer de sujet et rester tout de même dans les éléments positifs qui peuvent augmenter la confiance des consommateurs, voici un tableau des fonctionnalités permettant d’atteindre ses buts. C’est tiré d’eMarketer.

Fonctionalités d'un site transactionnel qui augmentent la confiance des consommateurs américains (source eMarketer)

Le commerce électronique canadien vit une croissance plus que positive

Selon Statistique Canada, repris par eMarketer, le commerce électronique canadien connaît une croissance stable et continue :

Les ventes en ligne ont connu une croissance d'au moins 10 % pour une sixième année consécutive en 2007. Au total, les ventes par Internet pour les secteurs public et privé sont estimées à 62,7 milliards de dollars, en hausse de 26 % par rapport à 2006.
Malgré cette croissance forte et soutenue, le commerce électronique ne représente encore qu'une part relativement modeste de l'activité économique. En 2007, les ventes en ligne des entreprises du secteur privé ont représenté légèrement moins de 2 % du revenu d'exploitation total; il s'agit néanmoins d'une hausse comparativement à il y a cinq ans, où cette proportion était de moins de 1 %.
Si les ventes en ligne ont progressé, la proportion d'entreprises du secteur privé qui vendent des biens et des services en ligne est demeurée la même, s'établissant à 8 % environ. Dans le secteur public, quelque 16 % des organismes ont fait état de ventes en ligne.

Ce ne sont donc que 8% des entreprises canadiennes qui se partageront la rondelette somme de 62,7 milliards de ventes en ligne cette année. Les ventes en lignes ne représentent que 2% des ventes en lignes et hors-lignes, mais si seulement 8% des entreprises se partagent 100% de 62,7 milliards, ça fait « pas mal de fric » dans leur poche. Quant on pense que le commerce de détail as de moins en moins de marge et que la croissance des revenus passe par la capacité d’aller chercher les clients des concurrents, il me semble qu’il y a 92% des entreprises canadiennes qui dorment encore au gaz. Et on ne parle juste ici d’achat en ligne! Il ne faut pas non plus oublier le « lèche-vitrine en ligne » qui est souvent le premier réflexe du consommateur avant qu’il ne procède à ses achats en magasin

Si on ne parle strictement que de commerce B2C, cette croissance des ventes est encore plus spectaculaire. Ainsi :

In the private sector, business-to-business sales accounted for 62% of online sales in 2007, down from 68% in 2006. The proportion of online business-to-consumer sales climbed from 32% to 38%.
B2C e-commerce sales therefore reached C$23.8 billion ($22.2 billion), or 38% of C$62.7 billion. That is almost 50% higher than eMarketer's November 2007 estimate. eMarketer counts online travel, tickets and digital downloads as services, not products, and thus excludes them from its estimate.

Et comme le note eMarketer, les outils Web 2.0 peuvent aussi permettre d’accroître les ventes en ligne :

"Retailers can take steps to help consumers overcome their resistance to purchasing high-touch products online," said Jeffrey Grau, senior analyst at eMarketer. "Product-enhancement tools are important in helping shoppers visualize items and, in the case of apparel, see how they might fit."
Mr. Grau also said that user ratings and reviews and alternative payment options could help increase confidence in online purchasing.

Disons que je vois là bien de la matière à réflexion…

Tableau des ventes en lignes B2C au Canada (source eMarketer)

Tableau des ventes en lignes au Canada (Source eMarketer)

Morgan Stanley et ses tendances internet

C’est via 2803 que je prends connaissance du document Internet Trends 2008 (PDF) de la célèbre firme d’investissement et services financiers Morgan Stanley. Entre autres, ils observent la montée spectaculaire des médias sociaux, telle que le démontre la diapositive suivante.

Importance des médias sociaux sur le Web

Étude mondiale comparative sur les médias sociaux

C’est via un twitt de Geoffroi Garon, qui pointe sur le  blogue Trendspotting.com qui lui-même identifie une étude de Universal McCann, que je prends connaissance de Power to the people, Social media tracker, Wave.3 (PDF)

Social media is a global phenomenon happening in all markets regardless of wider economic, social and cultural development. If you are online you are using social media
• Asian markets are leading in terms of participation, creating more content than any other region
• All social media platforms have grown significantly over the three Waves
– Video Clips are the quickest growing platform, up from 31% penetration in Wave 1 to 83% in Wave 3
• 57% have joined a Social Network, making it the number one platform for creating and sharing content
– 55% of users have uploaded photos
– 22% of users have uploaded videos
• The widget economy is real
– 23% of social network users have installed an application
– 18% of bloggers have installed applications in their blog templates
Blogs are a mainstream media world-wide and as a collective rival any traditional media
– 73% have read a blog

The blogsphere is becoming increasingly participatory, now 184m bloggers world-wide
– The number one thing to blog about is personal life and family
• China has the largest blogging community in the world with 42m bloggers, more than the US and Western Europe combined

• Social media impacts your brand’s reputation
– 34% post opinions about products and brands on their blog
– 36% think more positively about companies that have blogs

Donc, quand j’entends dire que des soi-disant spécialistes se promènent pour dire aux gens de relations publiques (nommément un certain Charles-Henry Guillaume que je baptiserais affectueusement « zouf ») (qui accusent déjà en retard impressionnant dans la compréhension et l’utilisation des médias sociaux dans leur pratique) que les blogues sont morts. Ça me fait rire d’un rire gras et ça me désole que les gens de relations publiques soient assez naïfs pour croire de telles âneries.

MAJ

Je n’ai pas entendu monsieur Charles-Henry Guillaume dire ces sottises par moi-même. Cependant, plusieurs sources paniquées m’ont confirmé l’histoire invraisemblable… Peut-être que monsieur Charles-Henry Guillaume viendra ici justifier l’injustifiable?

Qu’est-ce que les Québécois achètent sur le Web?

C’est une conférence à laquelle j’étais conviée cette semaine. Ce sondage a été réalisé conjointement par le CEFRIO, SOM et VDL2. Ils viennent d’ailleurs de mettre en ligne un nouveau site qui permettra de suivre l’évolution des résultats des sondages mensuels, www.indice-commerce-electronique.qc.ca .

Les grandes conclusions de VDL2 sont donc :

Le commerce électronique hors des sentiers battus

  • Les vêtements sont le produit qui s’achète le plus sur Internet au Québec
  • Ce sont surtout des jeunes (18-24 ans) et des femmes (4 fois plus que les hommes) qui les achètent
  • Les billets de spectacles sont surtout achetés par les femmes (2X)
  • Les jouets et les jeux également
  • La parité est là pour les voyages ainsi que pour la lecture
  • L’informatique et l’électronique restent les bastions masculins

Le commerce électronique amplifie la saisonnalité

  • Un montant qui varie de 136M$ à 433M$ suivant les mois
  • Voyages varient de 5,5% (déc.) à 13% (févr.) des achats en ligne
  • 2 fois plus de jouets et jeux en décembre
  • 5 fois plus de fleurs en février
  • Équipement sportif :4% (oct.), 1,5% (nov.), 6,1% (déc.)

Le commerce électronique un défi pour les entreprises

  • 1 adulte québécois sur 3 achète sur internet
  • Attention aux lieux communs, souvent trompeurs
  • Le commerce sur internet c’est une expérience d’achat, pas juste un catalogue électronique
  • Il faut de 2 à 3 ans pour devenir un bon commerçant en ligne, il est temps de commencer l’apprentissage

Voici aussi les points importants qui Philippe Leroux mentionna durant la conférence de presse et avec lesquels je suis d’accords

Chaque page d’un site commercial en ligne doit être considérée comme une page d’accueil puisqu’un pourcentage élevé de visiteurs arrive directement sur celles-ci via les moteurs de recherches

Contrairement à ce qui se passe aux É.-U., les Québécois achètent leur cadeaux de Noël en novembre et surtout décembre plutôt qu’en octobre et novembre.

Proportion de Québécois qui ont réalisé un ou des achats en ligne au cours du mois
Base : les adultes québécois

Achat en ligne des Québécois

 Montant total estimé des achats en ligne au Québec (en millions de dollars)*
* Basé sur la moyenne tronquée à 5 %.

Montant Total des achats en ligne des Québécois

Quels produits ou services avez-vous achetés sur Internet au cours du mois de … ?
Base : les adultes québécois qui ont acheté en ligne

Type d'achats en ligne des Québécois

Les outils de suivi statistiques Web

La semaine dernière, c’était la journée sur le 360 Web analytics d’InfoPresse. La journée était spécifique à la réalité de l’utilisation des outils statistiques d’analyse d’une présence web efficace. Les conférenciers locaux ont bien situé l’utilisation de ces outils dans le contexte d’affaires, mais c’est sans contredit l’évangéliste Google Avinash Kaushik que personnellement j’attendais. J’ai eu l’occasion de revoir bien des têtes connues et de serrer la mais au sympathique Stéphane Hamel. Je dois cependant avouer qu’une vieille routière comme moi est restée un peu sur sa faim. C’est bien de situer l’utilisation des outils stats dans un contexte d’affaires et de savoir comment vendre cette idée à son patron, mais quoi encore. Il n’y avait pas vraiment de trucs de pros, de révélations innovantes, de « how to » spécifique. Mais c’est peut-être la formule qui est faite ainsi ? Pourtant, monsieur Jacques Warren a demandé en début de session combien de gens avaient et se servaient de stats sur une base régulière et presque toutes les mains se sont levés. Où était donc le steak ?

Un gentil résumé des présentations a été fait par mes anciens associés d’Adviso Conseil ici, ici, et ici.

Le « steak » c’était peut-être une diapo spécifique d’ Avinash Kaushik qui présentait différents outils statistiques gratuits qui peuvent permettre aux entreprises de monitorer différents aspects d’un processus continu d’analyse statistique Web.

Ontils de statisiques gratuits

Puis cette autre diapo qui dévoile les outils que M. Kaushik préconise pour chacune des étapes statistiques.

Clickstream : Omniture, Google Analytics, Unica, Webtrends, Indextools, ClickTracks, CoreMe5trics, Gatineau

Multiple outcomes: iperceptions, ForeSee

Experimentation & Testing : Offermatica, Google website optimizer, Optimost

Voice oc Customer: iPerceptions, ForeSee, Ethnio,

Competitive intelligence: HitWise, Compete, Technorati

Foundational tools: Coradiant, Maxamine

Pour ou contre le microblogage en termes marketing

Je ne me posais pas encore la question puisque je n’observe et n’expérimente le phénomène que depuis quelques semaines. Mais ce sont des billets d’Éric Baillargeon et de Damien Vanachter qui m’incitent à prendre parti. Il est clair que les entreprises se devront de monitorer ce qui se dit sur eux dans la microblogosphère et qu’à l’instar de Club Med, ils pourraient même y prendre une part active. Cependant, comme le remarque à juste titre Éric:

Mais avec le micro-blogging qui limite nos messages à moins de 200 caractères en général, l'utilisation de service de compression d'URL devient une plaie pour tous ceux qui suivent leurs statistiques de fréquentation de leur site.

Des dizaine de milliers de référents sont rendus ainsi invisible à chaque jour. Et plus votre site cible la "Geekosphère", plus c'est vrai.

Cependant, pour les URL que vous raccourcirez vous-mêmes, vous pouvez toujours utiliser Tweetburner afin d’en suivre les statistiques. Mais il est vrai que si quelqu’un d’autre pointe vers votre propriété web à l’aide de ces outils, ça va compliquer l’analyse des référents. À contrario, comme le souligne Damien :

Mais en ce qui concerne tout le reste, et notamment les discussions que nous lançons sur nos blogs et celles auxquelles nous participons ci et là sur la toile, il apparaît de plus en plus futile de vouloir “contrôler” l’endroit où elles prennent place (cfr. l’activité de ce week-end sur la blogobulle tech US en ce qui concerne des services comme FriendFeed ou Shyftr). Il s’agit en quelque sorte du “step 2″ dans l’ère de la participation (le 1er étant la libération des contenus et leur syndication par flux RSS).

Tout comme refuser de mettre des liens dans ses articles (par peur de “faire fuir SON audience”) conduit inexorablement à faire de son site un cul-de-sac sans intérêt, tenter de canaliser l’ajout de commentaires exclusivement “sur” ceux-ci castre la discussion, l’empêche d’essaimer, de “faire des petits”, de quitter en fait le giron de son initiateur pour trouver écho ailleurs, autrement, avec d’autres arguments, d’autres intervenants, dans d’autres langues …

Finalement, le microblogage, tel qu’il s’exprime notamment dans Twitter, changera encore une fois les potentialités d’actions marketing et de suivi statistiques, mais une chose est certaine, comme l’affirme d’ailleurs Damien :

En bref, tout cela n’est qu’une question de “lâcher prise”, d’acceptation d’une perte de contrôle … si les médias traditionnels ont dû faire leur deuil du monopole de l’information, les bloggeurs vont à présent devoir faire le leur de celui de la conversation.

Et les marketeurs aussi, évidemment…

La pub vidéo en ligne semble avoir un bel avenir

C’est le copain Loïc de Streametrics (startup de service de statistiques vidéos) qui va être content! Selon eMarketer, la vidéo en ligne génère des réactions très positives des internautes. Ainsi, selon Isobar cité par eMarketer, 90% des Français en lignes âgés de 15 à 49 ans ont vu au moins une publicité vidéo en ligne en mai 2007. Mais ce qui est vraiment intéressant à savoir est 55.5 % de ceux-ci ont par la suite visité le site de la marque présenté, 33.2 % on fait des recherches sur la marque, 22.4 % ont fait des demandes spécifiques d’informations additionnelles et 20.3 % ont acheté le produit en question. Quand on parle d’efficacité. Il y a de quoi faire saliver les publicitaires!

Vous apprécierez sans doute aussi le tableau suivant qui décrit les caractéristiques des publicités vidéos en ligne qui sont classifiées par l’IAB américain.

Les marketeurs qui polluent le Web

Ce n’et pas élogieux pour certaines entreprises de ma profession, mais le fait est que plusieurs marketeurs polluent le Web. C’est le constat que fait Steve Rubel dans son billet An All Too Convenient Truth: Many Marketers Pollute the Web.

Je m’insurge souvent ici contre les pourriels, les stratagèmes pyramidaux douteux et autres conneries qui détruisent l’expérience utilisateur ou refroidissent les investissements des entrepreneurs et des entreprises sur le Web. Un site d’entreprise fait entièrement en Flash, des splogs, des bannières dont le taux de clics sont de 0.5% et dont on se dit satisfait, des campagnes de mots-clés Google sans étude préalable avec un CTR de 1%, des propositions de référencement qui propose de travailler les métas tag Keyword et d’inscrire le site à des centaines de moteurs de recherche. De la pollution, en veux-tu? En voilà…

Quant à Rubel, il relève que :

First let's look at the the obvious ways marketers poison the web. These all intend to game the system …
• Spam: 94% of all email is spam (Postini)
• Splogs: 53% of all blog pings is spam, including 64% of those in English (UMBC)
• Click Fraud: Increased last year by 15% (Click Forensis)
Still, there's more. In subtle ways marketers are contaminating the Internet without even knowing it by spewing millions of meaningless messages across thousands of sites. This may be contributing to the slow down. They're not adding value to your experience or working to help you meet your goals in a very meaningful way.

Pathétique je vous dis. PATHETIQUE