Mon titre aurait pu se lire Nathalie, Nathalie, Nathalie, dans le sens de découragement personnalisé. Sauf qu’on ne se connait pas et qu’il est vraiment efficace de mettre trois fois le nom Nathalie Petrowski dans mon titre parce que lorsqu’on cherchera son nom, ce billet sera sur la première page de Google et que ce sera bon pour mon trafic (c’est ce qu’on appelle de l’écriture optimisée pour le Web et si vous fouillez consciencieusement, vous en trouverez l’explication dans mon blogue) et qu’en plus, ça va donner une leçon de marketing Web à la grande dame de la « bitcherie » traditionnelle.
Dans l’espace de 24 heures, j’ai eu une deuxième menace de mort et je me fais « bitcher » par Nathalie Petrowski dans La Presse. Je suis donc officiellement entrée dans la constellation des « veudettes »! Wouhouhou, que j’en suis heureuse! Je ne me peux pu! C’est l’aboutissement de toute une vie (ou sa fin proche, c’est selon…). Mes nombreux autres accomplissements qui sont à mon tableau d’autopromotion officielle et intitulé, à juste titre, « honneurs » dans ma page Bio et profil professionnels, ne sont donc rien à côté de ces preuves désormais irréfutables de ma réussite.
J’ai eu un dernier mois particulièrement difficile. Des menaces de mort à gérer, des mandats à livrer, des enjeux familiaux dont je vous épargne le détail et bien d’autres aléas de la vie qui sont personnels et professionnels. Concernant les menaces de mort, l’affaire est sous enquête et voilà que de nouveaux éléments se sont ajoutés hier soir. Disons que je n’ai donc pas toute ma tête pour être fraiche et disponible, pour répondre au ramassis de clichés que me sert madame Nathalie Petrowski dans sa chronique du jour, Gazouillis de placoteux. Mais il faut ce qu’il faut et je vais faire une Foglia de moi-même (en référence à la guerre Foglia-Bombardier, Madame B. contre Foglia : enfin, une bonne polémique ! chez Jean-François Lisée) et répondre aux impressions non documentées de la gente dame que je remercie chaleureusement de faire de moi « la papesse de la communauté Web du Québec ». Que d’honneurs!
Voici donc un extrait des propos de celle qui n’a elle-même, « au grand jamais », fait de l’autopromotion.
Quant au public que Bissonnette qualifie de «gazouillant et de placoteux», elle a tort de se montrer aussi condescendante à son égard, mais raison de remettre en cause sa représentativité. Si les placoteux sont représentatifs, c’est d’abord d’eux-mêmes, puis d’une infime partie de la population et de l’opinion publique. En plus, beaucoup de ces placoteux entretiennent eux-mêmes un blogue, une page Facebook et un compte Twitter. Ils se répondent les uns les autres dans un dialogue en circuit fermé qui finit par tourner en rond, quand il ne se mue pas en insupportable soupe autopromotionnelle.
Pour s’en convaincre, il suffit d’aller sur le site de Michelle Blanc, la papesse de la communauté web au Québec. Jeudi, le premier élément sur son site était une invitation à aller la voir livrer sa 22e chronique à l’émission de télé LeLab, suivie d’une invitation à relire et à revoir ses sept derniers billets, suivi, trois éléments plus bas, d’une autre invitation à aller la voir livrer sa 21e chronique à l’émission LeLab. Si seulement Michelle Blanc était la seule, mais l’autoplogue compulsive est la norme parmi les placoteux. Lisez-moi, regardez-moi, écoutez-moi. Moi, moi, moi… Ce nombrilisme extrême, à mon avis, est bien plus déplorable que le placotage, le gazouillis ou la dispersion.
Alors, allons-y donc pour le contexte. Le blogue que vous lisez présentement s’appelle Michelle Blanc. Il me semble que c’est déjà un indice clair que vous entrez dans l’antre de l’autopromo de moi-même. J’ai d’ailleurs déjà écrit le chapitre « bloguer pour vendre » (PDF) du livre Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires. Il me semble, humblement (et en faisant de l’autopromo) que ça doit déjà donner un indice de la nature de ce que l’on peut y trouver. Mais pour éclairer les lanternes de ceux qui semblent croire qu’ils sont ici dans un quelconque environnement littéraire, journalistique ou autre, que c’est clairement un « organe » d’auto-promotion, voué à la mission de vendre du Michelle Blanc. Cela étant dit, j’ose humblement croire que dans les plus de 2000 billets qu’on trouve ici, il y a matière à parler d’autres choses que de mon petit moi. D’ailleurs, les éditions LaPresse, qui sont associés au journal pour lequel madame Petrowski travaille, se sont battues bec et ongles, pour en tirer un livre (avec Québec Amérique, Éditions Transcontinental et Libre Expression) qui sera plutôt publié chez Libre Expression. Faut croire que d’autres personnes voient dans mon blogue matière à publier. D’ailleurs, hier soir, lors d’un souper, une admiratrice (oui, oui, oui, j’ai des admirateurs et encore une plogue qui s’en vient), était toute fière de me dire que dans plusieurs de ses cours de marketing à HEC Montréal, on enseignait du Michelle Blanc! Je n’en cru pas mes oreilles. Les HEC feraient l’apologie de ma petite personne? Je me pose donc la question à savoir si madame Petrowski est elle-même discuté dans les départements de littérature avec son chef-d’œuvre Maman Last call (qu’elle n’a certainement jamais plogué où que ce soit)?
Pour revenir spécifiquement au billet d’autoplogue dont parle Nathalie Petrowski, décortiquons-le donc un peu. Ce billet est : Le Lab VOXtv – Chronique : Usurpation d’identité, Twittersnob, domaineurs et autres fléaux.
Madame Nathalie Petrowski en dit :
(…)Jeudi, le premier élément sur son site était une invitation à aller la voir livrer sa 22e chronique à l’émission de télé LeLab, suivie d’une invitation à relire et à revoir ses sept derniers billets
Une petite correction s’impose donc. Ma chronique de l’émission le Lab parlait Usurpation d’identité, Twittersnob, domaineurs et autres fléaux. Elle ne parlait vraiment pas de moi. De plus, les hyperliens étaient des contenus spécifiques qui traitaient de ces sujets et non pas mes derniers sept billets. Si elle avait pris la peine de cliquer dessus, elle se serait rendu compte qu’effectivement, je n’y parlais pas de moi. Il est vrai cependant que je suis dans la vidéo, que j’ai écrit ces billets et que je plogue cette chronique dans mon blogue. Pour le reste, est-ce vraiment de l’auto-promotion? Cela est une question de point de vue sans doute.
Poursuivons donc. Madame Nathalie Petrowski (oui je sais, je répète souvent le nom de Madame Nathalie Petrowski, mais c’est l’une des manières de m’assurer que lorsqu’on cherche son nom sur le Web que cette page continue d’apparaître contrairement aux nombreux articles qu’elle a écrits pour La Presse qui sont eux retirés du Web quelques semaines après leur parution, pour être mis en vente par CD-ROM SNI, ce qui va à l’encontre du référencement et de la puissance des archives que permet justement un positionnement Web efficace. Mais là je digresse et je parle de marketing Internet des médias et cela est certainement contre la ligne éditoriale d’autopromotion que madame Nathalie Petrowski me prête) dit aussi :
(…)l’ex-directrice du Devoir et de la Grande Bibliothèque s’est surpassée en chargeant à fond de train contre «la frénésie d’hyperactivité web» et contre ces journalistes qui se dispersent dans des pages Facebook, dans des blogues ou sur Twitter.
(…)Je croyais que la riposte, le lendemain sur le web, serait cinglante. Il n’en fut rien. Ou bien les twitterers, les facebookiens et leur communauté de placoteux dormaient au gaz. Ou bien, gênés de s’en prendre à une interlocutrice aussi crédible, ils ont préféré regarder ailleurs et faire comme si la critique de Bissonnette à leur endroit n’avait jamais existé.
Donc je me permets ici de faire un petit cours de citation à madame Nathalie Petrowski. Tout d’abord, j’ai mis un hyperlien dans mon texte. Ce que de toute évidence elle ne fait pas. Deuxio, j’ai mis un (…) pour indiquer qu’il y a des bouts de textes de la citation qui manque et que cette citation est justement tirée hors contexte. Ce que madame Nathalie Petrowski ne fait pas non plus. Je suis retournée à ce qu’en dit le devoir, sous la plume du journaliste Antoine Robitaille, dans son article Huitième Journée du livre politique – Lise Bissonnette pourfend gazouillis et placotages et je vous donne la citation, le nom du journaliste, du média, du titre de l’article et de l’hyperlien (soit dit en passant, sa collègue Nathalie Collard elle a eu la délicatesse de mettre un hyperlien dans son texte Lise Bissonnette et les gazouillis) :
(…)Mais la plupart du temps, déplore-t-elle, les reporters se dispersent «sur de multiples plateformes»: participation à des émissions de radio et de télé, ou alors entretien d’une «page Facebook», d’une «ligne Twitter», quand ils ne rédigent pas des blogues! (…)
Madame Nathalie Petrowski n’en retient donc que « la frénésie d’hyperactivité web » et oublie complètement cette portion sur les « participations à des émissions de radio et de télé »? Humm, que c’est étrange et que ça semble faire l’affaire de madame Petrowski? Peut-être aussi que la blogosphère québécoise est lasse de ces guéguerres stériles qu’ont déjà fait ses collègues Franco Nuovo et Patrice-Guy Martin (il y a déjà quatre ans) avant d’eux-mêmes devenir blogueur et qui étaient des polémiques en retard sur les blogosphères Française et Américaine? Ce n’est qu’une hypothèse (sans doute teintée d’autoplogue)? Mesdames Bissonettes et Petrowski sont-elles de leur temps? Lisent-elles vraiment leurs collègues? Sont-elles dans une bulle hors du temps? Les gens de la blogosphère se doivent-ils de constamment répondre aux insignifiances que certains journalistes en mal de polémique soulèvent en retard du reste de la planète? À vous d’en juger. Pour moi ce débat est clos depuis déjà un sapré bon bout de temps et je pense que madame Petrowski est peut-être l’une des dernières dinosaures à ne pas savoir que cette guéguerre est morte et enterrée. D’ailleurs, dans ma politique éditoriale des commentaires (qui manque cruellement à plusieurs médias traditionnels) je dis spécifiquement :
• Les nouveaux commentaires à-propos de billets qui ont été publiés il y a plus de trois mois, même s’ils sont d’à-propos, peuvent ne pas être publiés. Personne n’est parfait et nos idées évoluent. Il est très possible que je ne sois plus du tout d’accord avec ce que j’ai écrit l’an passé. Le blogue est un médium instantané et la discussion des commentaires se doit de l’être aussi. Je suis prête à accorder un certain temps « de flottage », mais vous conviendrez avec moi que les commentaires sur des billets vieux de plus de trois mois, c’est comme de dialoguer avec moi et de me dire « je ne suis pas d’accord avec ce que tu as dit l’an passé »! Tu n’avais qu’à ne pas être d’accord l’an passé. Lis mon blogue régulièrement et commente selon ton gré, sur les sujets du moment.
Madame Petrowski (Nathalie de son prénom, c’est bon aussi d’alterner pour favoriser le référencement) dit aussi :
(…)Si les placoteux sont représentatifs, c’est d’abord d’eux-mêmes, puis d’une infime partie de la population et de l’opinion publique.
Ce qui m’amène à me poser la question. Mais de qui madame Nathalie Petrowski (le Bold ou l’italique c’est bien aussi pour le référencement) est-elle représentative? De la population en générale, de Paul Desmarais, de La Presse, des personnes en manque de visibilité Web (ça va certainement être réglé avec ce billet)?
Puis elle dit aussi :
(…)d’une communauté où l’on est tellement occupé à s’autocongratuler et à s’autopromouvoir qu’on ne prend jamais le temps de s’arrêter pour envisager ce que l’on fait, avec une distance critique et un certain recul.
Là je pense qu’elle parle certainement de plusieurs de ses collègues journalistes qui ne se citent qu’entre eux ou qui ne suivent sur Twitter que leurs congénères. Ce n’est certainement pas représentatif de ma propre twitosphère qui compte (au moment d’écrire ces lignes) 10,058 abonnées pour 8,375 abonnements. Disons que pour moi seule, ça fait une méchante grosse gang. Je soupçonne aussi que les blogueurs et twittereurs (je n’aime pas gazouillis qui fait péteux de brou) en général ont la compréhension qu’il faut donner et partager avec le plus de monde possible, pour devenir et être réellement pertinent et connecté sur le Web. J’ai même déjà écrit contre les Twittersnob dont plusieurs journalistes font parti.
Finalement, elle nous dévoile aussi ce petit bijou :
Si seulement Michelle Blanc était la seule, mais l’autoplogue compulsive est la norme parmi les placoteux. Lisez-moi, regardez-moi, écoutez-moi. Moi, moi, moi… Ce nombrilisme extrême, à mon avis, est bien plus déplorable que le placotage, le gazouillis ou la dispersion.
Je me demande ce qu’elle a bien pu lire dans les blogues, Twitter ou facebook? Comme ce sont des médias personnels, il est tout à fait normal que la personne qui s’exprime parle quelquefois au JE. C’est son médium à elle. Mais il est fortement recommandé de plutôt parler au Je, tu il, nous, vous, ils, comme je le mentionne dans mon billet (autre autoplogue).
En conclusion, il me fera grand plaisir de rencontrer madame Petrowski, en privé si elle a trop la trouille de ses opinions, ou en public, pour débattre avec elle de ses opinions passéistes, erronées et dans le champ…
MAJ
LE commentaire le plus pertinent que j’ai trouvé ici est celui de Christian Aubry (qui est d’ailleurs un ancien journaliste et mon ami, ça teinte certainement ses propos).:
C’est bizarre, cette soudaine agressivité de l’establishment médiatique montréalais. Il me semble que cela traduit un certain désarroi face à la « crise des médias » et au renversement de pouvoir provoqué par l’émergence du Web social.
Cela me rappelle une célèbre citation du Mahatma Gandhi : “First they ignore you, then they laugh at you, then they fight you, then you win.” ;~)