À propos de l’importance du web et des médias sociaux dans l’organisation

Pour encore trop d’entreprises (surtout chez les grandes comme je l’expliquais dans mon billet Le web, les médias sociaux et la grande entreprise, de quelle fonction d’affaires s’agit-il ?) le web et les médias sociaux c’est quelque chose qu’on fait parce qu’on n’a pas le choix. Souvent, on ne réalise pas encore les immenses retombées d’affaires qu’ils peuvent générer pour toute l’organisation. Pour preuve, combien d’organisations ont un VP Web ? Je n’en connais malheureusement que très peu ici. Pire, on délègue souvent le web ou les médias sociaux au petit stagiaire qui sera là pour l’été. Ou encore, le web n’est qu’une activité parmi tant d’autres, d’une fonction traditionnelle de l’entreprise. Ce sera du monitorage de relations publiques, ce sera un effort marketing ou communicationnel de plus, ce sera aussi un outil de gestion de crise ou encore un autre outil de recrutement additionnel.

Encore très peu d’entreprises réalisent que le web peut générer des retombées pour chacune des composantes de l’entreprise, mais que pour ce faire, une vision « holistique » du web et des médias sociaux doit être mise de l’avant. De surcroit, cette vision doit venir de la direction de l’entreprise. Si elle émane d’un cadre intermédiaire, il ne pourra jamais obtenir la collaboration entière et complète des autres composantes de l’organisation. Par ailleurs, j’ai la grande chance de discuter de médias sociaux avec des hauts dirigeants de plusieurs très grandes entreprises au Québec et ailleurs. Plusieurs sont conscients de l’importance grandissante du web et des médias sociaux dans leurs industries respectives. Mais des questions fondamentales comme
-Quel budget allouer aux médias sociaux ?
-Quelle fonction traditionnelle devrait gérer ça pour mon organisation ?
-Combien d’employés avons-nous besoin ?
-Même si mon industrie semble « perturbée » par les impacts positifs et négatifs des médias sociaux (songeons à l’industrie des médias par exemple), pouvons-nous espérer des retombées d’affaires ?
-Quel devraient être nos politiques éditoriales, de gestion des employés sur le Web (et devraient-ils y prendre part à leur nom personnel ou à titre d’employés), de ligne d’autorisation des contenus ?

Encore bien d’autres de ces questions « type » fatiguent les grands dirigeants. Malheureusement pour eux, aucune réponse toute faite ne peut y répondre et bien souvent, ils seront dans les premiers à « oser » le changement avec encore bien peu de balises éprouvées pour les sécuriser. La stratégie des petits pas est certainement « adaptée » pour plusieurs d’entres elles, mais des fois, il faut oser l’innovation, il faut prendre des risques et il faut certainement observer (au Québec nous avons cette chance) ce que font déjà nos voisins américains, qui eux, sont souvent un deux ans en avance sur les phénomènes web que nous vivrons et que nous vivons ici…

D’ailleurs mon billet L’échelle de la maturité sociale des entreprises selon Forrester, est certainement un bon outil pour débuter une réflexion.

MSN : Les Québécois qui se sont démarqués dans le domaine techno

Hier soir je prends connaissance de la série Les Québécois qui se sont démarqués dans le domaine techno. En regardant cette liste de 12 individus et entreprises sélectionnées par MSN, je ne peux qu’être grandement touchée et honorée de figurer en 7e place de ce palmarès d’entreprises et individus de classe mondiale. MERCI MSN de cet honneur. Ça finit extrêmement bien ma semaine qui a été on ne peut plus mouvementée, trépidante et d’une intensité intellectuelle et professionnelle rare. Voici donc la liste de MSN

iWeb Technologies
Druide Informatique
CGI
ExoPC
Ubisoft
Gamerizon
Michelle Blanc
Patrick Pichette
Sonomax
Beyond the Rack
Behaviour Interactive
Moment Factory

Le texte qui accompagne la page de ma nomination dit :

Cette conférencière est devenue la référence en matière de Web 2.0 au Québec. À mesure que le Web social se développe, les médias se précipitent vers la spécialiste en stratégie Web et marketing internet pour comprendre la tendance et les mécanismes qui sont en action. Loin de se laisser gagner par l’euphorie qui entoure l’émergence des réseaux sociaux, Michelle Blanc préfère parler de stratégie d’affaires et d’interaction constructive avec les internautes.

MERCI encore MSN de ce trop grand honneur

Implications de l’affaire Lassonde dans les milieux d’affaires et juridiques

(dévoillement Lassonde est mon client)

Hier matin je pris connaissance d’un billet du blogue Droit-inc Oasis ou la Justice à l’ère de Facebook. Dans ce billet, c’est Me Sylvain Deslauriers de Deslauriers & Cie qui y donne son point de vue et le billet souligne que :

Doit-on reculer à faire valoir ses droits, valables et légitimes, face à la pression d’une vague de protestations virtuelles et d’un phénomène de masse ?

Les médias sociaux vont-ils pouvoir organiser des boycotts généralisés contre certaines entreprises ?

“Ces choses-là existent déjà aux États-Unis, mais l’affaire Lassonde est une première au Québec. Cela amène de nombreuses interrogations, notamment sur des questions d’ajustement. Comment faire face à une éventuelle levée de bouclier par les réseaux sociaux, par exemple ? Est-ce ou non un feu de brousse ?”, demande l’avocat.

“C’est facile de critiquer les avocats de Lassonde aujourd’hui, mais est-ce qu’ils pouvaient prévoir cela ? Je serais curieux de savoir combien d’avocats à Montréal auraient pu prévoir cette vague internet là.”

Et vous qu’en pensez-vous ? Les médias sociaux vont-ils rendre la justice de demain ? Danger ? Contre-pouvoir naissant ?

Dans un autre blogue juridique, celui de Edilex, dans le billet L’affaire Oasis: l’évolution de la pratique du droit, on peut aussi lire:

Donc, une équipe de juristes obtient raison en appel, mais le coup encaissé par l’image de la marque du client est bien plus important en bout de ligne que l’issue du litige. En fait, l’aspect juridique prend carrément le bord dans l’évaluation du gagnant dans cette histoire.
Cette affaire soulève plusieurs questions, notamment: l’évolution d’une situation dans les médias sociaux doit-elle être suivie par les juristes (ou un membre de leurs équipes) afin de mieux conseiller leurs clients? Dans ce cas-ci, ça n’aurait peut-être rien donné.

Aurait-il été utile de consulter des données sur le type de dossier qui peut entraîner ce type de mécontentement en ligne? Ça aurait pu aider, mais les médias sociaux étant un phénomène relativement nouveau, il est encore difficile de prévoir quelles répercussions peuvent avoir ces causes problématiques. Une chose est certaine: les cabinets canadiens ne sont pas présentement équipés pour garder une oreille au sol (en ligne) afin de savoir tout ce qui se dit sur chacun de leurs dossiers…

À mon avis, voilà une raison de plus qui milite pour une augmentation du nombre de gestionnaires dans les groupes de pratique.

Dans un tout autre ordre d’idées, l’économiste Ianik Marcil était l’invité de Gérald Fillion de RDI économie mercredi. Peut avant son apparition télé, monsieur Marcil a colligé sa pensé dans le billet L’affaire Oasis/Lassonde et l’accélération des choses. Il y mentionne que:

Si elles accélèrent le cours des choses, c’est parce que les technologies augmentent notre productivité et/ou diminuent le coût de nos actions. Ainsi, il en a coûté très peu en temps et en énergie aux consommateurs de s’indigner sur les médias sociaux samedi dernier. Mais l’inverse est aussi vrai: il a été peu coûteux, en apparence, pour Lassonde de réagir: la publication d’un mot du président sur la page Facebook à peine quelques heures plus tard aura donné la chance à l’entreprise de réagir à la situation.
Mais cette apparente facilité a aussi des revers auxquels doivent réfléchir les entreprises… et les consommateurs:
• Les entreprises se doivent de réagir plus rapidement que par le passé. Pour ce faire – c’est l’évidence! – elle doivent être à l’écoute de ce qui se passe sur les médias sociaux.
• Parallèlement, elles font face à un risque de sur-réaction: comme le temps compte plus que jamais, l’acuité de leur jugement est d’autant plus importante. La décision de réagir ou non à une histoire qui circule sur les médias sociaux doit être évaluée d’heure en heure. Réagir trop rapidement peut être aussi risqué que de trop attendre.
• Cet exigence de rapidité et de jugement aiguisé implique que l’ensemble des membres de l’organisation doivent être impliqués dans cette dynamique de gestion de crise (j’en parlais, ici même).
• En revanche, puisque le cours des choses s’accélère, l’impact durable peut être, lui, limité – puisque cette accélération fera en sorte que l’attention du public-consommateur sera happée par la prochaine histoire.
• Finalement, cela implique que le consommateur – et le citoyen – a une responsabilité accrue dans sa participation sur cette place publique. Puisqu’il est peu coûteux de réagir, nous nous devons, également, d’être vigilants et de comprendre l’impact énorme que peut avoir nos tweets et commentaires Facebook – l’histoire des jus Oasis de la fin de semaine dernière le démontre très bien.
Une époque où les changements s’accélèrent implique une modification de nos comportements. Non pas sur le fond, non pas dans leur structure, mais dans la manière de les aborder. Le temps n’a plus la même valeur qu’il ne l’avait. Pour le meilleur et pour le pire.

On peut certainement ajouter aux enjeux et risques juridiques et d’affaires qu’entrainent l’affaire Lassonde de ce week-end, les enjeux touchant les relations publiques et les stratégies web qui seront désormais aussi d’importance capitale lors de la prise de décision d’affaires. Ces enjeux sont largement déjà documentés sur le web par une foule de “gérants d’estrade” mais pour y voir plus clair et comprendre réellement la mécanique de ce qui s’est passé, j’ose avancer qu’encore quelques semaines seront nécessaires (ne serait que pour prendre une distance du sujet). Par ailleurs, les acteurs qui sont directement impliqués dans ce cas risquent certainement aussi de ne plus vouloir entendre parler de cette affaire ou de s’exprimer sur le sujet (ce qui serait tout à fait compréhensible). Mais il nous restera tout de même les actions visibles de l’externe et comme le mentionnaient messieurs Marcil et Fillion, ce cas risque de faire école…

Industries Lassonde, Oasis, tempête dans un verre de jus de la FPJQ

On a beaucoup critiqué les blogueurs qui manqueraient d’éthique et c’est la FPJQ elle-même, dans une résolution du conseil d’administration de décembre 2008, qui stipulait :

que le respect des règles de déontologie est la seule chose qui distingue les journalistes professionnels des citoyens et autres communicateurs

Dans un esprit tout à fait bloguesque, je vous dévoile (parce que j’ai un code d’éthique qui m’est commun avec la majorité des blogueurs) que Lassonde est un nouveau client ( je le mentionne d’ailleurs avec la permission de la haute direction, mais je ne peux malheureusement vous dire plus que je suis consultante externe médias sociaux pour l’entreprise. J’ajoute que ce billet n’est pas une commande et qu’ils ne savent même pas encore qu’il sera en ligne. Ils le liront comme vous tous).

Je ne vous parlerai donc pas de la tempête dans un verre de jus qui a eu lieu ce week-end, alors que je me prélassais avec mes amours dans le Vermont. D’ailleurs l’excellent billet LA GESTION DE CRISE DE LASSONDE SUR LES MÉDIAS SOCIAUX d’Antoine Dupin, récapitule de manière admirable (sauf pour la portion blogue avec laquelle je ne suis pas d’accord, mais je pourrais peut-être un jour vous expliquer pourquoi) le fil des événements de cette crise qu’on dit, médias sociaux. Je vous parlerai plutôt d’un point CAPITAL soulevé par monsieur Dupin dans son billet et qui rejoint tout à fait mon introduction qui parle d’éthique :

Le 7 avril, un article de La Presse fait état d’une bataille juridique entre une entrepreneuse, Deborah Kudzman et Lassonde quant à l’utilisation du mot « Oasis » pour désigner ses produits à l’huile d’Olive. Pour rappel, Lassonde produit les boissons « Oasis » et poursuit très souvent des marques utilisant le même terme. Si elle a gagné son procés, Madame Kudzam se retrouve avec des frais juridiques importants pouvant signigier sa faillite, ce qui pousse les internautes à prendre position.
L’article prend clairement position et joue sur les émotions, en utilisant des termes comme « David contre Goliath » pour illustrer le combat juridique, cite certaines phrases contenant des termes synthétisant la situation de manière forte comme « Mon premier avocat, spécialisé en marques de commerce, trouvait ça ridicule. », évoque le statut de cette femme de 43 ans qui a également utilisé le nom de sa fille (Olivia) et enfin livre le chiffre d’affaires de Lassonde soit 760,3 millions de dollars.
Face à ce plaidoyer, les internautes ont massivement investi les médias sociaux.

Les questions d’éthique journalistique

Le point de départ de cette saga est l’article de cyberpresse Pas touche au mot «oasis». Cet article est dans la catégorie Justice et faits divers. Il n’est pas dans les chroniques ou les éditoriaux. Non, il appert que c’est un article de nature journalistique et selon la FPJQ «la fonction de journaliste repose sur la vérification des faits, la rigueur du traitement et le respect de l’éthique et de la déontologie».

Or étrangement, je ne lis à aucun endroit dans cet article la version de Lassonde. Je ne lis qu’un entrefilet à la fin de l’article:

Stefano Bertolli, vice-président aux communications d’Industries Lassonde, explique qu’il est «essentiel pour l’entreprise de protéger ses actifs les plus importants comme les jus Oasis». Le jugement de la Cour d’appel confirme que cela a été fait dans le respect et les règles, a-t-il fait valoir.

Je n’y apprends pas que madame Kudzman (comme me l’indique son LinkedIn) est une spécialiste des communications qui a entre autres été présidente et fondatrice de Publicité Piranha. J’y apprends par contre les éléments relevés et cités plus haut par le collègue blogueur Dupin. Je note aussi le titre tout à fait tendancieux Pas touche au mot «oasis». Je me demande pourquoi cet « article » n’est pas plutôt une « chronique d’humeur », voire un éditorial puisque la balance de la légendaire « neutralité journalistique » semble étrangement ne pencher que d’un bord.

Mais bon, je ne suis qu’une humble blogueuse qui ne jouit pas des avantages d’être membre d’une Fédération qui se targue d’avoir un code déontologique qui « est la seule chose qui distingue les journalistes professionnels des citoyens et autres communicateurs »

Et vous vous en pensez quoi?

MAJ

Des fois je me demande qui est le bully de cette histoire. Lassonde ou LaPresse ? À lire, le deuxième billet de mon client Qui est un bully ?

Suis fière des débuts de mon client, M. Gattuso sur son blogue et sur Twitter (malgré le fait qu’il soit complètement dans le jus (petit jeu de mots ici) hehehe

2e MAJ

Je vous mets en exergue le commentaire de François F, qui apparaît à la suite de ce billet. Ça me réjouit de voir que bien des gens ne sont pas dupes de « l’info tronquée ».

François S.
Mercredi, 11 avril 2012 à 12:36 • Modifier
Bonjour Mme Blanc, première fois que je commente ici.

J’en pense que Lassonde, malgré une poursuite qui peut paraître abusive, est tout simplement victime de son époque et n’a pas su parer aux coups. Ça aurait pu tomber sur Olymel, Cascades, et tant d’autres qui ont très certainement été impliqués eux aussi dans des cas du genre, mais qui ont eu la chance de ne pas voir leurs gestes médiatisés de la sorte. Un article dévastateur rempli d’adjectifs qualificatifs + un slow news week-end (Pâques) + un tweet de Guy A. Lepage et ses followers + une époque où le Québec en a ras-le-bol de la mauvaise foi des corporations et des élus = scandale Lassonde, c’était parti. C’est tombé sur eux, et lorsque je lis les commentaires sur leur page Facebook, je me demande si ce n’est pas carrément disproportionné comme réaction. On se croirait revenu au temps de l’Inquisition et du lynchage public.

Ce qui m’attriste, c’est que ça tombe sur une compagnie d’ici, qui avait jusqu’à maintenant une feuille de route quasi impeccable via son profil bas (peu de gens connaissaient vraiment Lassonde tout en consommant allègrement de leurs produits).

Nous sommes à une époque où les gens ont envie d’en découdre, se cherchent des combats. C’est bien correct. Mais il faut aussi savoir s’arrêter et ne pas trop s’acharner. Boycotter Oasis, comme l’a recommandé Guy A. Lepage, suivi par des milliers d’autres? Les concurrents sont Pepsico et Coca-Cola. Si on sortait la feuille de route judiciaire de ces grosses corporations, juste pour voir? Pourtant, ce sont eux qui vont bénéficier de ce boycott, surtout pas les 700 familles que Lassonde emploie au Québec.

Ça me laisse un goût amer. Si Lassonde goûte à ce traitement, des milliers d’autres compagnies devraient aussi passer par ce tribunal public et voir leurs actions discutables mises à jour dans La Presse, par souci d’équité (Message à tous ceux qui boycottent Oasis mais qui magasinent chez Wal-Mart les Nike aux pieds).

Oui à l’activisme et à l’implication dans des causes qui nous tiennent à coeur, mais ma première impression dans ce dossier, c’est d’avoir assisté à un solide dérapage, autant du côté des actions que des réactions.

Merci de m’avoir lu.

François, Montréal

Referdia de Invado International et autres achats groupés, scam ou opportunité ?

Un ami Facebook qui est désespéré et se cherche un avenir après avoir perdu son emploi me demande de l’aider à comprendre « la nouvelle opportunité du siècle » qu’est Referdia de Invado International The Next Generation of Online Buying Group (je prends un grand respire sarcastique ici). En faisant une petite recherche internet, hormis les promesses de fortune des déjà trop nombreux adeptes de la start-up, on tombe sur quelques forums dans lesquels des gens se posent des questions. Je suis entre autres tombée sur cet excellent témoignage de anthonyu dans le forum Fatwallet :

natkra90, you, like thousands others who hoped to make money on MLMs are going into this thinking that with a lot of hard work in selling their product, you could make some money, and with a lot of hard work recruiting other people who are as enthusiastic as you, you could make a lot of money. If you keep on doing what you’re doing and your recruits keep on doing what you’re doing, you could build a good downline (not sure if that’s an actual term but it’s the opposite of upline). But as you will soon find out, this will be all about recruiting people who’d be willing to pay the $500 fee. You will get a few friends and a few strangers to sign up but, like 90%+ of those who joined, your leads will soon dry out or you’ll find out that your recruits won’t be as enthusiastic as you are now and be non-performers. If you end up being in the upper 10% that makes money off this, then more power to you.

That is your picture right now but I’d like to show you the big picture. Ask yourself why these MLM “founders” have gone from one MLM to another. Was the product in the old MLM all of a sudden no good? Is there a difference between ACN energy and Invado energy? You’ll find out that it’s not about the “product”. The well has gone dry and it’s time to start a new MLM structure. The top of the pyramid moves to another organization and the thousand or so under them move with them because they’ve also made some money in the previous MLM. In short, it’s a whole new $500 entry fee for everybody and a whole new set of commissions for those high enough in the pyramid. Majority (90%) of the non-earning recruits in the old MLM have been left behind. They’re no longer needed because all they’re good for is their $500 fee. It’s time to get new recruits and get new commissions with this new company selling new (or rehashed) “products”. Have you ever asked yourself what this “company” is really about? Is it to sell tablets? Is it about energy commission? Is it a discount travel site? Are they riding on the popularity of Groupon, Living Social, etc? There is no long-term vision. Products change. They’ll try and re-invent everything they’ve previously done and see if something sticks. That’s how you know that it’s not about the product.

What you see is a legitimate way to make some money and, with a lot of hard work and “training”, an opportunity to build a “sales network”. What people here at Fatwallet are seeing is the big picture of large pyramid organizations moving from one company to another in hopes of generating a new set of commission from the new recruits, 90% oh which will never recoup the $500 fee they paid. That’s why they’re all screaming SCAM.

Pour les potes francophones, je vais vous traduire ça illico. Les entreprises de vente par palier vous demandent (pour devenir distributeur) de payer un prix d’entré et vous ferez de l’argent sur tous ceux qui suivront après vous. Vous les endoctrinerez et à leur tour ils succomberont aux promesses de richesses faciles. On appelle ça aussi une structure pyramidale et inévitablement, elle s’effondrera et beaucoup des dupes qui ont participé à « l’opportunité du siècle » perdront leur mise, qui n’est somme toute, que peu d’argent ($500), leur temps et leur rêve.

Voici maintenant un autre point de vue, celui de l’entreprise qui participe aux structures de coupons. Un billet d’Adviso (qui date déjà d’un an) qui fait une analyse des sites d’achat groupé à Montréal nous révèle que ce sont surtout les restaurants qui sont prisés dans ce genre de transaction. Or dans un article de MarketingMag on identifie deux grandes catégories d’entreprises qui peuvent user de coupons et malheureusement, à cause des coûts d’exploitation, de denrées et de personnel, les restaurants font justement partie des entreprises qui perdent de l’argent avec les achats groupés :

Pour vous donner une réponse plus nuancée, il existe deux types d’entreprises. Il y a des entreprises qui sont heureuses de proposer des rabais régulièrement, comme les zoos, parce que réduire leurs droits d’entrée n’implique pas de coût supplémentaire. Donc, plus de gens visitent leur établissement et dépensent pour les attractions et produits alimentaires. Pour elles, le modèle Groupon fonctionne parfaitement.

Par contre, pour un restaurant, les consommateurs ne dépensent souvent pas davantage que ce à quoi leur donne leur aubaine du jour, et ne reviennent pas. Parce que les commerçants ont des frais de nourriture et de service associés à ce type d’offre, ils perdent de l’argent. Au final, les Groupon de ce monde continueront sans doute de répondre aux besoins de segments particuliers d’attractions et de services spécialisés, mais ils ne réussiront pas à bien servir les commerçants de meilleure qualité dans un certain nombre de catégories importantes. Je ne dis pas qu’ils vont disparaître, ils vont tout simplement devenir plus modestes.

Par ailleurs, les sites d’achats groupés sont en perte de vitesse, le leader Groupon est en difficulté avec la SEC américaine, Facebook et Yelp ne participent plus au phénomène de group buying et Forrester souligne que les clients commencent à souffrir de la « fatigue du rabais ».

Forrester Research analyst Steven Noble says consumers next year will start being affected by “deal fatigue”, with too many operators of various sizes offering too much different deals for them all to be a success.

“There will be a gap opening between the larger and the marginal operators,” Noble told SmartCompany this morning.

Côté client, je vous suggère de lire mes billets Groupon ou pourquoi ça me tape déjà sur les nerfs et Groupon, précisions additionnelles sur le pourquoi Groupon ça me fait rire . D’ailleurs je ne parlerez plus de “pôle dancing/fitness/exercice/whatever” puisque le flot de commentaires qui a été activé par ces deux derniers billets est assez pour moi. Je vous invite aussi à lire l’histoire d’horreur d’un boucher dans l’article de TheStar Roseman: Why you might be wary of Internet coupons.

Réflexion sur 10 ans de consultation et conférences médias sociaux chez les PME et grandes entreprises québécoises

Cela fait maintenant 10 ans que je fais de la consultation stratégique internet et des conférences pour les entreprises, principalement au Québec, mais aussi à l’international. J’ai eu l’immense chance de travailler autant pour des multinationales que pour des PME et même des entreprises individuelles ou des individus. J’en ai vu de toutes les couleurs et oui, mes plus gros succès l’ont été avec des PME et des entreprises individuelles.

Les médias sociaux ont toujours fait parti de ma pratique, mais on en parle beaucoup plus depuis quelques années. D’ailleurs ça me fait toujours drôle de constater l’engouement soudain qu’ont les entreprises pour ça (et les nouveaux spécialistes médias sociaux qui apparaissent plus vite encore que la demande). Il y a dix ans on parlait de forums, de wiki, de blogues, de MySpace et ce n’est que depuis quelques années que tout d’un coup, les e-communautés (l’ancien nom des médias sociaux) sont devenus à la mode. Mais est-ce réellement une mode ? Non, je ne le crois pas. D’ailleurs, certains des concepts que je continue de valoriser aujourd’hui me viennent de l’excellent livre How digital is your business de Slywotsky, qui fut publié en 2000 et qui traite d’exemples de 93 à 98. J’eus la chance de m’initier à Slywotsky et à plusieurs autres lors de ma M.Sc. Commerce électronique.

J’ai toujours aidé les entreprises à avoir une saine présence en ligne, qu’elle soit commerciale, organisationnelle, personnelle ou gouvernementale. J’ai beaucoup travaillé sur le « commerce en ligne », mais dès le départ, il est apparu que le Web est d’abord et avant tout un médium textuel, que les médias sociaux sont d’excellents générateurs de contenus textuels et qu’ils étaient de facto, un ajout indispensable à une saine présence web. C’est pourquoi d’ailleurs j’ai toujours valorisé le blogue comme outil de création de contenus textuels et que je prétends encore que c’est le roi des médias sociaux et qu’il est le principal générateur de ROI.

Grande versus petite organisation

Je disais que mes plus grands succès étaient avec de petites organisations. Par exemple, j’ai abondamment parlé de Dessins Drummond, de Tourisme Mauricie ou d’un accordeur de piano. Leurs exemples sont éloquents de par leur réussite, mais aussi parce qu’ils me permettent justement d’en parler. Je n’ai par contre rien dit de ses vedettes, chroniqueurs ou éditorialistes de la presse qui me consultent sporadiquement. Ils tiennent à ce que ça ne se sache pas. Quant aux très grandes entreprises avec qui je travaille, elles sont aussi beaucoup plus frileuses à exposer leur succès web. Beaucoup de ces clients ne veulent même pas que je mentionne qu’on travaille ensemble de peur de réveiller la compétition, alors de documenter leurs succès est impensable. De plus, avec une petite et moyenne organisation si le président ou le DG décide d’aller dans une direction, l’organisation suit et les choses se font. Dans une très grande organisation on parle de processus, de reddition de comptes, de gestion du changement et strictement pour décider à quelle fonction de l’entreprise revient la tache de gérer les médias sociaux, c’est déjà une montagne à gravir. Alors avant que ces entreprises ne soient « agiles » sur ceux-ci, il y a un pas-de-géant à faire. Mais oui, il y a des succès, de l’innovation et de la réussite de grandes organisations sur les médias sociaux. Je félicitais d’ailleurs récemment IGA pour leur excellente présence en ligne et me désolait de ne pas être impliqué dans une telle aventure (ce qui me permet par contre d’en parler ouvertement, hehehe).

Là où le bât blesse

Au tournant de l’an 2000, tout le monde voulait un site web. Ils ne savaient pas pourquoi, mais il fallait être en ligne. Tout d’un coup, tout le monde et son petit neveu étaient aussi des experts du web. Un cours de programmation HTML au CÉGEP était suffisant pour justifier une expertise et le web devint rapidement peuplé de sites plus ou moins efficaces. Trois, quatre ans plus tard, les organisations commencèrent à se poser des questions. Ils réalisèrent le peu de ROI de leurs dépenses web et se dire soit « le web ça ne sert à rien, je le sais j’ai payé pour » ou encore « le web, je n’ai peut-être pas fait la bonne affaire ». C’est ce deuxième groupe qui devint mes clients. Ils étaient prêts à payer quelqu’un comme moi, à mon taux horaire, pour avoir les réponses et réenligner leurs stratégies.

En 2012, nous vivons le même phénomène, mais avec les médias sociaux. Tout d’un coup tout le monde veut des médias sociaux et une offre spontanée et de qualité très variable vient naturellement combler la demande. Ça prends 5 minutes ouvrir une page Facebook, deux minutes un compte Twitter et quelques heures un blogue pro (mais quelques minutes un blogue gratuit). Alors, pourquoi payer un spécialiste ? Des entreprises demandent même à l’adjointe administrative de twitter pour l’organisation. Dans le fond, répondre aux différents publics c’est déjà ce que fait la réceptionniste, non ?

Donc pour encore deux à trois ans bien des entreprises feront n’importe quoi et avec n’importe qui sur les médias sociaux. Après leurs premiers balbutiements sur les réseaux sociaux et après leur constat de l’investissement qu’ils auront fait, ils seront de nouveau mes clients ou les clients d’experts comme moi (parce qu’il y en a plusieurs) qui pourront justifier positivement les investissements, les stratégies et les retombées d’affaires de celles-ci.

Agences de RP vs Agences de pub et fonction marketing vs fonction RP

Un autre facteur majeur de changement qui s’opère dans la sphère des médias sociaux est la lutte qui s’engage entre les agences de pub et les agences de relations publiques. Au niveau mondial on remarque un déplacement des budgets et des responsabilités web, de la fonction marketing aux fonctions communications ou relations publiques. C’est que les gens de marketing ont l’habitude de « dire », tandis que les gens de comm ou de RP ont plus l’habitude « d’écouter » et d’intervenir auprès des différents publics de l’organisation. D’ailleurs si on observe attentivement ce qui se passe au Québec on remarque que ce sont principalement les agences de RP qui se sont associés (lire ici embaucher) aux « experts » québécois reconnus des médias sociaux, pas les agences de pub. À cet égard le Québec suit donc la tendance mondiale. Mon point de vue là-dessus est un peu différent (voire utopiste). Les médias sociaux sont au cœur de la communication avec les publics internes et externes de l’organisation. Ils ont la potentialité de générer des « outputs » d’affaires pour toutes les fonctions traditionnelles de l’organisation. Qu’on pense aux ventes, communications, relations publiques, marketing, ressources humaines, productions, design de produits, technologies de l’information et oui même aux finances ou à la logistique. Mais pour ce faire ils ont aussi besoin de l’input de chacune des ces fonctions. Or si les médias sociaux sont placés sous l’une des fonctions traditionnelles de l’entreprise, il y a de fortes chances pour que les autres fonctions de l’entreprise ne collaborent pas de manière entière et dédiée aux objectifs supérieurs de l’organisation. C’est pourquoi je valorise une fonction spécifique qui serait la fonction Web, avec sa vice-présidence, son budget et ses équipes propres. Ainsi les chances de succès et de retombés d’affaires pour toute l’organisation seraient grandement augmentées. Il est plus facile de faire avancer la discussion et les priorités qui sont inhérentes au Web si on est assis à la même table que les autres décideurs des fonctions de l’entreprise que sous une fonction qui en plus du Web, aura bien d’autres “priorités” à gérer.

Voilà, quelques pistes de réflexions qui me viennent ce matin et que je continuerai de vous parler dans les mois et les années à venir (comme je le fais de toute façon déjà depuis 10 ans)…

La prochaine élection provinciale sera-t-elle média sociaux ?

Nous savons déjà que les libéraux sont en fin de mandats et qu’ils devront déclencher des élections dans les prochains mois. J’ai aussi l’hypothèse que le seul député de Québec Solidaire à avoir été élu, le fut grâce à une présence des plus efficaces du parti sur Twitter. La gestionnaire de communauté avait réussi l’exploit d’inciter plusieurs influenceurs de Twitter (dont plusieurs habitent le Plateau, le comté de monsieur Kadir) à mettre sur leur avatar Twitter le logo Vote QS pour « vote Québec Solidaire). Cette gestionnaire de communauté avait même réussi à me toucher (ce qui est rare, surtout d’un outil de communication politique) par ses échanges sur Twitter. Mais quatre ans plus tard, qu’en est-il ?

Plusieurs politiciens usent maintenant efficacement de Twitter. L’un des exemples intéressants (sans doute à cause de son ancienne vie de journaliste et du fait qu’il n’est pas au pouvoir) est celui de Bernard Drainville du Parti Québécois. Il a réellement compris le mécanisme de discussion bidirectionnel de Twitter. Son site par contre est on ne peut plus « corporatif » dans son essence. On peut certes y faire des commentaires, mais le discours y est convenu et ce qui tient lieu de blogue, n’en est en fait pas un (pas de blogroll, d’états d’âme ou de billets qui nous font sentir l’homme derrière la plume).

Je vous parle spécifiquement de ces deux députés parce qu’entre autres, ils sont les deux premiers au classement Politwitter des politiciens provinciaux du Québec.

La donne de la CAQ

Le copain blogueur et spécialiste des médias sociaux Mario Asselin, se lance en politique sous la bannière Coalition Avenir Québec. Il sait très bien comment fonctionnent les médias sociaux et pourrait certainement aider positivement la CAQ à se positionner convenablement, si le parti lui permet d’user de son savoir. Au moment d’écrire ces lignes, la présence en ligne de la CAQ n’a encore rien de bien innovant. Elle est aussi convenue que celle des autres partis, c’est à dire sclérosée par les discours convenus et travaillé par les gens de communications et de relations publiques classiques. Il en va certainement de même pour le Parti Libéral, le Parti Québécois et Québec Solidaire.

Le premier à oser sera peut-être le premier à botter le cul des autres

Comme tous les partis politiques sont d’une platitude web à peine consommés (à part sur Twitter comme je l’ai mentionné), la pression pour sortir de la communication web classique et drabe n’y est pas. D’ailleurs ça me fait toujours rire d’entendre des politiciens ou des attachés politiques se plaindre que les journalistes déforment leur propos alors qu’ils ont la chance de parler directement à l’électorat via le blogue, et ne le font tout simplement pas. Tant qu’un parti n’osera pas s’éloigner quelque peu des lignes de communication politiques classiques, les autres risquent de suivre le train-train quotidien. J’ai bien peur qu’encore une fois nous n’ayons une prochaine élection pour laquelle le plus important outil de communication restera l’éternelle pancarte électorale 🙁

À lire aussi de mes archives

Signets pour une gentille candidate aux élections et pour un fonctionnaire de bonne volonté

Facebook, la fin du concours de kekette gratuit

Dans mon billet Les partis politiques canadiens et les médias sociaux. Un concours de kékette, j’ironisais l’utilisation des médias sociaux et de Facebook que font nos partis politiques qui n’y étaient souvent que pour la « grosseur » du nombre d’adeptes de leurs pages respectives. Bien des entreprises ont aussi eu la « folie de la grosseur » avec leur présence Facebook. Il faut dire que jusqu’au premier avril, Facebook leur facilitait la chose. Il suffisait de faire un concours quelconque et de diriger le trafic vers une « landing page » spécifique à votre page Facebook. Pour participer au concours ou pour voir le contenu de la page il fallait cliquer « j’aime » et ce « j’aime » était par la suite partagé dans le fil d’accueil des activités de votre fan, pour l’appréciation collective de sa propre communauté.

Malheureusement pour le gratuit, c’est maintenant terminé. Ou plutôt c’est encore possible, mais pour ce faire vous devrez payer Facebook (en plus de l’employé ou du fournisseur externe qui vous montait le petit stratagème). C’est d’ailleurs très bien expliqué dans le billet Timeline pour les pages entreprises : les vraies causes et conséquences sur votre stratégie d’acquisition de fans.

Désormais sous le nouveau design des Pages Facebook appelé Timeline il n’est plus possible de définir l’onglet d’atterrissage par défaut des visiteurs ! Autrement dit toute cette stratégie d’acquisition est remise en cause en retirant aux community managers un puissant levier de transformation !

Pire, si le nouveau design intègre un grand visuel appelé cover ou couverture celle-ci ne peut intégrer aucun « call to action » c’est-à-dire aucune incitation à devenir fan ou à se rendre dans l’application contenant votre Fan Gate.

Certes il est possible de créer des visuels personnalisés pour les boutons/raccourcis d’applications mais vu leur taille (11*74 pixels) l’impact sera très limité (taux de clic sur le bouton faible)!

(…)Si vous ne pouvez plus définir l’onglet par défaut de vos visiteurs dans l’interface de gestion de votre page depuis l’arrivée de la Timeline, cette possibilité est toujours accessible lors de la création d’une campagne publicitaire Facebook !

(…)en fait j’ai déjà parlé du Edge Rank plus haut c’est Facebook qui décide ou non par cet algorithme s’il va ou non affiché votre contenu à vos fans !

En moyenne seul 16% de vos Fans voient les publications de vos pages relayées sur leur mur… Mais ne vous inquiétez pas Mark Zukerberg et son équipe ont pensé à tout vous pouvez désormais payer pour augmenter la visibilité de vos publications de pages auprès de vos Fans (ou non fans)…

De plus, la collecte de données est maintenant assujettie à une nouvelle politique de Facebook tel que le mentionne ITBusiness.ca:
Another section of the new Pages terms that bears mentioning regards data collection. Facebook states:

“If you collect content and information directly from users, you will make it clear that you (and not Facebook) are collecting it, and you will provide notice about and obtain user consent for your use of the content and information that you collect. Regardless of how you obtain content and information from users, you are responsible for securing all necessary permissions to reuse their content and information.

“You will not collect users’ content or information, or otherwise access Facebook, using automated means (such as harvesting bots, robots, spiders or scrapers) without our permission.

Any data you obtain from us must comply with Section II of our Facebook Platform Policies.

Ces nouvelles règles sont certes plus restrictives. Elles risquent d’ailleurs (encore une fois) de changer sans préavis. La récréation est terminée, mais malgré tout, il est important d’être sur Facebook. La question est désormais (quoiqu’elle l’a toujours été) quelle portion de notre budget devrions-nous continuer d’investir dans Facebook et quel sera la pérennité de cet investissement ? Pour y répondre, je vous suggère de consulter mes autres billets :

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

Pourquoi Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie Web

Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Des précisions sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques?

Pourquoi Facebook me fait tant réagir et que j’ai mentionné que c’était de la merde?

Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

IGA Un innovateur en ligne qui me fait chier (Ils sont aussi sur Pinterest et Google+)

Je ne suis vraiment pas contente d’IGA. Ils sont si innovateurs en ligne et sur les médias sociaux que ça me fait royalement chier qu’ils ne soient pas mes clients. Je ne peux donc pas me vanter d’être impliquée dans leur processus décisionnel et d’avoir fait quoi que ce soit pour eux. Bon je me sens mieux maintenant que c’est dit. Je peux cependant noter et apprécier le talent et l’audace qu’ils mettent sur leur présence en ligne. C’est l’un des beaux cas québécois de réussite sur les médias sociaux.

Ça ne date pas d’hier d’ailleurs. Déjà à la fin du dernier millénaire (ça me fait tout drôle d’écrire ça hehehe) IGA innovait avec le premier commerce alimentaire québécois en ligne. À l’époque, le site avait coûté $300K et il avait été calculé qu’avant de vendre une seule boîte de conserve, il avait déjà rapporté pour $800k de retombés médiatiques positives.

Je vous parle de ça parce que la semaine dernière, je reçus un courriel pour m’informer de leur nouveau Wikibouffe (Infopresse de même que rezopointzero en parle). Ce wiki est d’ailleurs judicieusement positionné en sous-domaine de IGA.net, question d’aider au maximum le positionnement naturel dans les moteurs de recherche du domaine IGA.net. Il est vraiment très bien fait et plusieurs entreprises peuvent certainement s’inspirer de cette excellente idée, dans leur domaine respectif.

Leur compte Twitter est intéressant et on note qu’ils discutent avec les internautes et influenceurs . Leur page Facebook est aussi très animée. Mais c’est lorsque je les ai vu débarquer sur Pinterest, sans en avoir encore parlé et expérimenter intelligemment avec le nouvel outil média social (qui rejoint particulièrement les femmes et qui est très versé dans l’alimentaire) que j’ai compris qu’ils étaient réellement hot. C’est pour ça que je suis frustrée qu’ils ne soient pas mes clients = grrrrrr

Ha oui! ils sont aussi déjà sur Google +

MAJ

Ha oui, tout la journée j’ai eu dans la tête la toune « Ma vie c’est d’la marde » de la chanteuse Lisa Leblanc qui était hier à l’émission Tout le monde en parle. Merci madame Leblanc de redonner ses lettres de noblesse au mot “marde” et d’avoir indirectement inspiré les titres scatologiques de mes deux derniers billets. Quoique pour être franche, mon côté scato est là depuis bien longtemps. D’ailleurs, l’un de mes chefs d’œuvre que je récitais l’an dernier au Festival Voix d’Amérique lors de la soirée du Combat contre la langue de bois : Pour toi Serge, c’est avec fierté que je te chie un poème 🙂

Jenna Talackova, La norme c’est quelquefois de la marde

Ces derniers jours, j’ai donné certaines entrevues et ait été questionné à propos de l’épisode de mademoiselle Jenna Talackova, une ravissante jeune fille de Vancouver qui a été expulsée du concours Miss Universe Canada parce qu’elle ne serait pas une « natural born female ». Elle ne correspondrait pas à la « norme ».

Elle est sur le point d’annoncer qu’elle va poursuivre la bataille pour continuer sa participation au concours de beauté (selon son agent de presse Rory Richards qui est aussi une amie et cliente). Au moment d’écrire ces lignes, mademoiselle Tellackova est en train de donner une conférence de presse tel qu’il est stipulé dans l’excellent document de PR de madame Richards :

Thank you so much for your continued interest in Jenna Talackova’s story. Thank you also for your patience as she sought to secure legal counsel. Miss Talackova has now retained legal counsel in both Canada and the United States.

On Monday we will be announcing details of a press conference to take the place the following day.

Jenna is deeply humbled by the overwhelming support she has received, and the important attention to trans issues that her situation has catalyzed. She understandably realizes that her case could be a significant landmark for the dignity and liberty of LGBTQ citizens everywhere.

The Miss Universe Pageant is about beauty, but it is also about values. We ask Mr. Trump, and the Miss Universe Pageant stakeholders, to be on the right side of history, and reconsider their decision to disqualify Jenna on the basis of not being a “naturally born female,” and accept Jenna as the brave young woman she clearly is today.

Rory Richards
media ~ pr ~ events

Pourquoi la « norme c’est des fois de la marde »

Selon Wikipedia,

En philosophie, une norme est un critère, principe discriminatoire auquel se réfère implicitement ou explicitement un jugement de valeur.
Par la volonté de certains acteurs, ou tout simplement de par son éducation et par le jeu de ses habitudes, l’être humain a tendance à édicter des normes précisant ce qui est normalement attendu et ce qui ne l’est pas. Ces normes varient fortement avec les époques, les individus et de manières plus générales les sociétés.

La norme est donc un principe discriminatoire, inscrit dans un temps et un contexte social. Il y a quelques décennies à peine, les Amérindiens n’avaient pas le droit d’étudier à l’université, les femmes devaient rester au foyer et ne pouvaient pas voter, les noirs devaient utiliser des toilettes, des portes et des transports différents des blancs et il y a quelques centaines d’années, la terre était ronde. Il y a quelques mois, on me questionnait aussi sur le cas de la coureuse Sud-Africaine Caster Semenya qui avait un genre « non précis » et s’il était juste ou pas de la disqualifier de sa médaille d’or. Mon point de vue était (et il l’est toujours) que nos sociétés aiment la “binarité” des concepts. Nous divisons les choses en grand/petit, beau/laid, gauche/droite, hétéro/homo, etc. Malheureusement pour les normes que nous aimons créer, la diversité de la nature s’exprime dans une très large palette avec laquelle il est difficile de tracer des lignes strictes (par exemple les hermaphrodite, l’intersexuation qui touche un enfant sur 50). La semaine dernière, une militante pour les droits LGBT me parlait d’un organisme qu’elle avait créé et qui s’appelait « nuance » (groupe d’égalité des droits LGBT chez IBM Canada). Je trouvais que c’était un nom très juste. Dans la norme il n’y a souvent pas de cette nuance et c’est pourquoi c’est souvent de la marde.

Je ne m’intéresse ni au concours de beauté ni au sport de compétition, mais cependant je remarque que jamais on n’a interdit à un basketteur de 7 pieds 6 pouces de jouer au basket parce qu’il avait une grandeur hors-norme et que ce serait non équitable pour les autres personnes « normales ». Jamais on n’a demandé à quelqu’un qui avait un QI trop élevé de ne pas participer à un concours de mathématique parce que son intelligence désavantageait ses compétiteurs. Jamais on n’a demandé à un joueur de ping-pong de ne pas être plus petit 5pieds 5 pouces parce que ce serait inéquitable pour les géants. Cependant pour les questions de sexe et de genre, il semble qu’on aime à être catégorique et que « la norme, c’est la norme ». Même s’il y a de fortes chances pour que cette norme soit sortie d’un chapeau, juste au moment où ça faisait bien notre affaire d’en avoir une…

MAJ
La décision de Miss Universe Canada vient d’être renversé: Jenna Talackova: Vancouver transgender beauty back in Miss Universe Canada pageant
= wouhouhou

Une 2e MAJ

Aujourd’hui, en Californie, madame Jenna Talackova représenté par l’une des avocates les plus en vue de la planète, Me Gloria Allred, qui a notamment défendu O.J. Simpson et Michael Jackson, donnaient une conférence de presse. Me. Allred demande directement à M. Donald Trump de mettre ses culottes et de dire si oui ou non, madame Talackova peut participer à toutes les éditions de Miss Universe et s’il est prêt à renier la règle de son organisation qui est carrément discriminatoire.

“Mr. Trump qualifies it by adding conditions that are ambiguous,”

“What other competitions is he referring to? Why would Mr. Trump defer to other competitions? Does he want to be a leader, or a follower? We are asking Mr. Trump to step up and be a leader in the fight against discrimination. Or would he prefer to hide behind other organizations and say that if they discriminate, so can he.”

Les declarations completes de Mademoiselle Jenna Talackova et de Me Gloria Allred (PDF)

3e MAJ

Un autre point de vue intéressant, celui des athlètes transsexuels (elles) dans les sports de compétition. Dans le très bon article Transsexual athletes treated unfairly de CNN on peut lire, sous la plume de Donna Rose:

In 2003, the International Olympic Committee became the first international sports organization to develop a policy of inclusion for transgender athletes. Recognition that a person’s gender is more complicated than any single factor, combined with the inability to identify medically sound testing criteria, led to discontinuation of mandatory sex testing on female athletes 1999. (Tests may be done on a case-by-case basis, however.)
According to IOC guidelines, transsexual athletes must have undergone hormone replacement therapy for at least two years, be legally recognized as the sex in which they want to compete and have had “sex reassignment” surgery in order to compete in their authentic gender. Many international sports organizations, including the governing body for wrestling, have adopted or defer to the IOC policies.
As transgender people continue to integrate into all aspects of broader society, the practices that have historically been accepted as “just the way it is” will be identified as discrimination. So, too, will the daily indignities that so many of us face regarding bathrooms, jobs, housing, harassment and having to prove our manhood or womanhood be identified as unacceptable, illegal and inherently unfair.