Conférencière médias sociaux et forces de l’ordre

Dans quelques jours je serai conférencière médias sociaux et force de l’ordre, pour une organisation qui préfère rester discrète. Cette organisation m’autorise cependant à partager le fruit de ma réflexion que vous trouverez plus bas dans mon PowerPoint. Vous pouvez d’ores et déjà comprendre que la technologie et les médias sociaux peuvent être un outil (de plus) extrêmement performant en matière de travail policier.

Lors de mes conférences, le fond et la forme ne font pas réagir tous de la même manière

Je ne fais pas l’unanimité sur la forme. Je ne l’ai jamais faite. Même avant ma transition j’avais des détracteurs. Sur le fond par contre, on peut dire que les gens apprécient grandement. Mon style baveux est pourtant l’une de mes marques de commerce et il permet en outre de faire prendre conscience et de détendre l’atmosphère. D’ailleurs, souvent lorsque des inconnus me rencontrent dans la rue ils me disent spontanément « vous êtes dont intelligente madame Blanc ». Je ne crois pas être si intelligente que ça, mais je connais mon domaine et suis capable de bien le vulgariser. Un de mes secrets est par exemple de dire une phrase compréhensible de tous, avec quelques mots recherchés et un « tabarnak ». Comme ça les gens comprennent le sens général de ce que je partage, ils sentent que je leur parle puisque je dis un « tabarnak » et auront la curiosité de chercher le mot plus recherché qu’ils ne connaissent pas. Aussi j’aime bien appeler un chat un chat, je ne suis pas « politicaly correct » et j’ADORE m’amuser.

Voici donc la lettre de remerciement et l’évaluation de ma conférence Comment saisir les possibilités offertes par les médias sociaux pour les courtiers d’assurance que je viens de recevoir

Bonjour Michelle,

Desjardins Sécurité financière est fière d’avoir retenu vos services pour la conférence qu’elle commanditait au Colloque Solareh 2012, qui a eu lieu à Mont-Tremblant du 14 au 16 mai. Nous tenons à vous remercier pour votre excellente présentation qui a plu à la très grande majorité des participants. Ceux-ci ont bien répondu à vos anecdotes drôles et à votre style coloré qui ne laisse personne indifférent. Les éclats de rire multiples pendant votre allocution et les applaudissements nourris pendant plusieurs minutes à la toute fin montrent à quel point votre conférence a été appréciée.

Vous êtes sans contredit la personne la mieux informée au Québec concernant les médias sociaux et les participants au colloque en sont également convaincus. À la question «Connaissait bien son sujet» posée sur le formulaire d’évaluation rempli à la fin, les participants vous ont attribué une note presque parfaite.

(…)

Merci encore Michelle et à une prochaine fois!

Denis Johnson
Desjardins Sécurité financière

Et l’évaluation :

Comment saisir les opportunités offertes par les médias sociaux

Objectifs et contenu

1. En général, j’ai apprécié cet atelier : 4,74 / 5
2. La qualité et le contenu étaient appropriés : 4,76 / 5
3. Ce que j’ai appris me sera utile : 4,34 / 5
4. La durée de l’atelier était satisfaisante : 4,58 / 5
5. Les sujets traités concernent mon travail de tous les jours : 3,97 / 5

Conférencier(ère)

1. Connaissait bien son sujet : 4,89 / 5
2. A suscité mon intérêt : 4,74 / 5
3. A permis aux participants de poser des questions : 4,82 / 5

Commentaires

• Vraiment super. M’a donné le goût de me mettre à jour concernant les médias sociaux.
• Particulier, à la limite de l’arrogance, mais on a compris. Félicitations à Michelle.
• Bravo et merci pour cette conférence. De bonnes idées pour les propriétaires d’entreprises qui souhaitent être visibles sur le web. Je suivrai Michelle Blanc sur son bloque, c’est certain!
• Très intéressant!
• À revoir pour une suite!
• Excellente présentation. Très pertinent! Mme Blanc est une excellente oratrice. Merci!
• Elle parle très mal, pas drôle!
• EXCELLENTISSIDE!
• Vraiment pertinent. Excellent atelier.
• Très intéressant. Je me sens moins «poche». ☺
• Animatrice intéressante, colorée, qui fait la différence!
• Très intéressant d’avoir mis cet atelier malgré que ça ne me servira pas à tous les jours. J’ai moins apprécié la vulgarité. On n’est pas au Gala des Oliviers.
• Une Michelle Blanc égale à elle-même. Contenu très pertinent. J’ai adoré.

ACFAS: Panel Les médias sociaux et la perspective consommateur

En fin d’après-midi, je participerai à une table ronde du 80e Congrès de l’ACFAS (Association canadienne-française pour l’avancement des sciences ), Les médias sociaux et la perspective consommateur : un point de vue multidisciplinaire. On me demande de préparer une courte allocution devant couvrir les questions qui suivent, puis de participer aux discussions subséquentes avec la salle.

1. Les médias sociaux ont-ils vraiment généré de nouveaux modes de consommation ou ont-ils simplement modifié la manière de procéder de modes existants?
2. Quels sont les avantages de ces modes de consommation : 1) pour le consommateur? 2) pour l’entreprise? Comment chacun y trouve-t- il son compte?
3. Les consommateurs utilisent les médias sociaux parce qu’ils y ont trouvé entre autres une voix pour faire face aux entreprises : leurs manquements, leur mauvais service ou encore leurs exagérations. Maintenant, en réaction aux blogues tenus par des consommateurs ou encore, pour devancer leurs concurrents, les entreprises sont elles-mêmes présentes sur les médias sociaux et deviennent de plus en plus actives. Plusieurs d’entre elles effectuent de la veille et on remarque davantage leur présence. Les entreprises sont également soupçonnées d’infiltrer les groupes de discussions. Dans ce contexte, les consommateurs auront-ils encore bien longtemps le droit de parole ? Pourra-t-on encore longtemps croire que les « appréciations » des commentaires proviennent de véritables clients ? Comment distinguer le vrai du faux ?
4. Peut-on dire qu’il y a une distinction entre la réponse des consommateurs selon leur provenance, c.-à-d. Europe, Canada, États-Unis et Québec ? Plus précisément, les consommateurs québécois sont-ils aussi actifs sur ces réseaux que les autres? Ne sont-ils pas trop individualistes pour persévérer dans ce genre de consommation ?
5. La consommation groupée, la consommation collaborative, les entreprises sur Facebook : est-ce une mode qui va s’éteindre? Quelles sont les perspectives d’avenir de ces nouveaux modes de consommation?

Voici donc l’ébauche de mes réponses.

1- Ils ont modifié la méthode de consommer en ce sens que l’opinion d’autres consommateurs est un élément déterminant dans le processus de prise de décision. Par exemple avec l’aide d’outils tel que Tripadvisor ou Foursquare, ces opinions consommateurs sont maintenant mobiles. (vous pouvez lire TripAdvisor: le pouvoir du contenu généré par le public (Compte rendu de conférence, et Almost half – 48 percent – of consumers use their mobile devices to research or browse products and services, according to Oracle’s “Mobile Trends: Consumer Views of Mobile Shopping and Mobile Service Providers” report. puis ce tableau de Altimetergroup)

2-Les avantages pour le consommateur sont nombreux. Ils profitent d’informations difficilement disponibles sur les moteurs de recherches, bénéficient de l’expérience des usagers précédents, More consumers are finding positive benefits from their experiences with social media and taking away positive suggestions from their online activities. In fact, two in five Americans have received a good suggestion for something to try as a result of social media use, according to a recent Harris Interactive poll. Businesses and brands with social media presence can be among those who provide positive suggestions and experiences to consumers online. et exemple de l’achat de Charlotte Comment les médias sociaux m’ont aidée à trouver mon chien et sa bouffe, pour le reste de ses jours…

Les avantages pour les entreprises sont d’apprendre des consommateurs, d’encombrer les résultats de recherches de son propre brand, de réduire le coût marketing traditionnel, d’augmenter le trafic sur le site transactionnel, d’améliorer le service client, de réduire le « time to market » des inovations.

 

3- Les entreprises québécoises sont très en retard sur le commerce en ligne et sur le commerce social en particulier. La vente de produits et services en ligne ne s’est pas encore popularisée chez les PME, car à ce jour, une minorité seulement des PME canadiennes (17,9%) utilisent Internet pour vendre leurs produits et services . L’utilisation des applications du Web 2 .0 dans les stratégies de communication et de marketing n’est pas très populaire chez les PME canadiennes branchées, puisque seulement 15,2% d’entre elles en font un tel usage . Paradoxalement, Un adulte québécois sur 2 achète sur Internet. Le commerce électronique (PDF) CEFRIO
et les services bancaires en ligne (PDF) CEFRIO
4- Les consommateurs québécois sont très actifs sur les médias sociaux, mais la mobilité est quasi inexistante dans certains coins du Québec.
5- Je ne crois pas aux achats groupés, d’ailleurs Groupon est sur une pente descendante et souffre de nombreux copycat. Par contre la consommation collaborative est un phénomène à observer. À ce propos, une start-up québécoise Buyosphere est à surveiller. Le Facebook commerce est aussi sur une pente plus que glissante. (à lire: Gamestop to J.C. Penney Shut Facebook Stores, Nouveaux arguments sur pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires)

Ma conférence: Principes économiques comment faire du cash avec les Contenus en ligne, MixMedia Montréal

Pour faire suite à mon billet Le fait journalistique n’a plus de valeur, c’est avec plaisir que je vous partage la présentation de ma conférence Principe$ économique$ de: comment faire du ca$h avec le$ Contenu$ en ligne. C’est à l’événement MixMedia Montréal du 17 mai prochain que vous pourrez l’entendre. Les différentes diapos de ma présentation vous donneront déjà une idée de ce que j’y dirai (dans mon style habituel direct, sans ambages et avec quelques pointes humoristiques).

Pour vous inscrire, c’est par ici


Le fait journalistique n’a plus de valeur

Le 17 mai prochain, je serai conférencière à la conférence MixMedia pour présenter ma conférence : Principe$ économique$ de: comment faire du ca$h avec le$ contenu$ en ligne (Merci SAS Canada de commanditer mon allocution). Cette présentation sera bientôt en ligne, mais entretemps, j’aimerais vous partager certaines des « affirmations » que j’y ferai.

Le fait journalistique n’a plus de valeur

Il y a quelques jours, plusieurs journalistes faisaient les gorges chaudes du fait que contrairement à LaPresse, Le Devoir et The Gazette, Le Journal de Montréal n’avait pas en première page le fameux Jour de la terre. Ils utilisèrent cet exemple pour démontrer le manque de professionnalisme journalistique des gens du JdeM. Pour moi, ce n’est qu’un exemple de plus de l’inutilité du fait journalistique (ou plutôt de sa perte de valeur). Durant tout le week-end, j’étais déjà abreuvée des informations des chaînes d’informations continues, la vidéo accélérée de l’arbre vivant avait déjà fait plusieurs fois le tour du Web et depuis plusieurs semaines déjà la campagne de sensibilisation au Jour de la terre avait préparé la population à cette fameuse journée. Pourquoi donc aurai-je payé l’un de ces journaux qui me ressassaient ce que je savais déjà ?

À contrario, si le fait journalistique ne vaut plus rien, l’analyse, la réflexion, la valeur ajoutée et le journalisme d’enquête ont maintenant une grande valeur. Le lectorat de The Economist est en progression constante tandis que celui de The New York Times est en déclin constant. Les médias traditionnels vivent avec 10 ans d’écart, ce qu’ont vécu les agences de voyages avec l’arrivée du Web. Ceux qui vendaient des vols Montréal – Toronto ne sont plus en affaires aujourd’hui. Pourtant, il existe toujours des agences de voyages. Ce sont celles qui ont compris qu’ils devaient se trouver une niche, vendre des voyages plus complexes qui sont difficiles à se faire soi-même avec le Web (comme faire le tour des châteaux en Espagne, des vignobles en France ou une excursion en tout terrain au pied de l’Himalaya). Ainsi, les journaux qui nous répètent ce qu’on sait déjà, qui sont uniforme entre eux et qui ne peuvent se réinventer, risquent comme les agences qui nous vendaient des vols Montréal – Toronto, de devenir rapidement désuet…

En amuse gueule, voici trois de mes diapos de cette présentation


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PEW Internet, The state of news media 2010

Et

La présentation de The Economist : Lean back media: the shock of the old


LA différence entre très et trop occupé

C’est en prenant un souper dans un resto avec Bibitte Électrique ce week-end que ça m’a frappée. Je suis victime de mon succès. J’allais fumer une clope entre les services (parce que je suis une grosse fumeuse) et en revenant, le couple de la table d’à côté qui est déjà en discussion avec Bibitte m’adresse la parole.

-Alors madame Blanc, vous avez encore de la place pour des clients ?
-Bien sûr que oui !
-C’est que j’ai dit à votre conjointe « Vous êtes bien assise avec Michelle Blanc ? J’aimerais bien l’avoir comme consultante, mais elle doit être vraiment TROP OCCUPÉE? ». Votre conjointe me dit alors que vous avez encore de la place ?
-Certainement que j’ai encore de la place. Je suis en effet très occupée, mais j’ai toujours de la place pour de nouveaux clients, petits ou gros. Vous savez, je ne fais pas de production, je fais du conseil de gestion, de la stratégie, du conseil marketing, du conseil médias sociaux et des conférences médias sociaux. Ce n’est pas moi qui monte les campagnes ou les sites Web. Ce sont les fournisseurs actuels de mes clients, leurs employés ou encore de nouveaux fournisseurs que je les aide à trouver.

Je ne passe pas 40 heures semaines chez un client. Je n’ai pas non plus une « équipe de consultants à faire vivre ». Si vous avez des questions, j’ai la plupart des réponses. Je n’aurai pas besoin de vous dire « il faut faire une étude de 10 000 $ (ou 20 ou 30) et vous revenir avec un rapport. Je donne la réponse et on passe à autre chose. Évidemment en fonction de la complexité du mandat, il est très possible qu’il soit nécessaire de faire des études préalables, que j’aie besoin de temps pour lire les dossiers d’analyses stratégiques, compétitives ou que j’aie moi-même besoin d’en développer, mais pour bien des clients, on peut tout de suite se retrousser les manches et commencer à travailler. Finalement, sauf en cas d’exception ou de mandats très majeurs, je ne passe jamais plus de 5 heures dans une semaine chez un client. Pour de très gros mandats, on parle peut-être de 80 heures dans une année. Ça laisse bien des heures pour rencontrer d’autres clients. Tout ça pour vous dire que de plus en plus des clients potentiels se disent à tort, que je dois être trop occupée qu’ils ne sont pas assez ou sont trop gros pour moi ou que je suis trop dispendieuse. Je suis en effet très occupée, mais je n’ai encore jamais été trop occupée. J’ai travaillé avec de très gros et de très petits clients et cette diversité me stimule et m’apporte beaucoup. C’est aussi très bénéfique pour mes clients puisque j’ai de « l’expérience sur le terrain», lorsque ça va mal, et lorsque ça va bien. Finalement, oui je ne suis pas la moins dispendieuse, par contre je fais faire d’énormes économies à mes clients (qui ne paient pas pour faire travailler une cohorte ou user d’une technologie qui est dans ma poche arrière) et souvent encore plus de revenus parce qu’ils sont enfin efficaces.

Il y a donc une ÉNORME différence entre très et trop occupée et depuis plusieurs années déjà, je suis dans le très et n’ai pas encore expérimenté le trop, sauf une fois, en dix ans de pratique. J’en avais déjà parlé dans mon billet L’authenticité et la transparence c’est de l’admettre aussi quand on se plante, et c’était dû à ce qu’on pourrait appeler un « act of god ».

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Les avantages du « pull marketing»

Ma conférence à TEDxMontpellier : Devenir une Femme … 2.0

C’est avec plaisir que je vous partage finalement la conférence que j’ai donnée la semaine dernière à TEDxMontpellier, Devenir une femme… 2.0. J’y parle de beaucoup de choses et les hyperliens de ce que j’y dit se retrouvent dans mon précédent billet Les notes de mon allocution à TEDxMonpellier la semaine prochaine

Bonne écoute

Découvrez un Talk tout en émotion avec Michelle Blanc conférencière et auteure spécialiste des stratégies digital media qui a fait le choix de se livrer à un exercice humain ; expliquer sa transformation en femme 2.0. Où comment nos vies numériques peuvent transformer nos vies réelles.

P.-S.

Encore heureux que je sois allée à Montpellier il y a une semaine puisque cette semaine LaPresse titrait Les transsexuels et transgenres ne pourraient plus prendre l’avion . Merci aux Conservateurs de nous faire des lois si transphobes et de ramener le pays encore une fois en arrière…

Les notes de mon allocution à TEDxMonpellier la semaine prochaine

Comme c’est mon habitude et lorsqu’il m’est possible de le faire (puisque souvent mes services de conférencier médias sociaux sont pour des firmes privées et que mes présentations contiennent des données sensibles), je vous partage les notes de la conférence que je donnerai la semaine prochaine lors du TEDxMontpellier. Cette allocution risque de changer un peu, mais vous y trouverez le gros de ce que je dirai. En arrière-plan, ce sera le montage photo 30 mois de transition en photo qui roulera sur les écrans géants.

Bonne lecture :

Devenir une femme … 2.0

D’habitude je suis demandée à titre de conférencière pour discuter de stratégies Web. Mais comme le thème de TEDxMontpellier est « Vie numérique, réinventer l’humain », je vais plutôt vous parler de mon expérience personnelle, chose que je ne fais pratiquement jamais.

Pour ceux qui ont le sens de l’observation très développé, vous avez peut-être remarqué que je suis né homme et que je suis maintenant une femme.

En 2007 au faîte de ma carrière professionnelle
-Chronique LesAffaires, le canal Argent, citer dans tous les magazines spécialisés

Un samedi matin d’août, mes mécanismes de négation me permettant de me faire croire que j’étais réellement un homme tombe d’un coup.

diagnostic Dysphorie d’identité de genre

Les alternatives : en dépression sévère le reste de mes jours ou changer de sexe

Consultants PR = fermer ma gueule
Copain = don de la communication et de la vulgarisation = devoir de parler, si je peux sauver une vie

Coming-out sur mon blogue et ouverture et transfert de mes archives privées de mon site MySpace vers mon nouveau blogue Femme 2.0 (l’an dernier ce blogue a été l’un des 11 finalistes des meilleurs blogues mondiaux de langue française du BOB’s Award de la radiotélévision Deutch Wells).

La nouvelle fait la 1iere page de LaPresse, puis Arcand, puis une série d’émissions de télévision sérieuses et 6 mois plus tard, Tout le monde en parle

Déclenche une série d’heureux hasards

– Des gens m’écrivent pour me dire qu’ils ont maintenant espoir de s’en sortir
– Des veuves m’écrivent qu’elles se sentent moins coupable de me savoir en vie pcq après le suicide de leur mari, elles ont découvert des enjeux trans dans leur garde-robe et ordi
-Un dentiste me demande si son son frère sera un bon dentiste après une transition
-Une dame qui n’est jamais sorti de chez elle à cause d’une rare maladie de peau, ose sortir dans la rue parce qu’elle a lu mon blogue et m’a vue à la télé
-un copain qui avait de la difficulté avec son gros client, décide de l’envoyer paître parce qu’après avoir lu mon billet de coming-out, il se demandait quel était le courage qui lui manquait et est plus heureux aujourd’hui
-Plusieurs parents d’enfants avec des enjeux trans, de trans et leurs conjoints ou familles sont entrés en contact avec moi

-Je reçu des centaines de courriels, d’appels, de messages, de demandes et de témoignages de toute sortes dont pour aider les plus démunis

Par manque de temps, par culpabilité et pour aider tout le monde, je pars la Guignoleeduweb
Cette année, plus de 2 millions d’impressions de bannières et un mouvement Web qui a maintenant quatre ans permet aux internautes québécois de faire des dons en ligne.

2 mois après Tout le monde en parle, je vais en vacance aux îles Turquoises et je me fais mépriser par les employés haïtiens du Club Med. Parce que les Haïtiens étaient vraiment homophobes à mon endroit, j’en parle sur mon blogue, malencontreusement, au moment du séisme en Haïti. Par culpabilité et pour prouver aux Haïtiens que je ne suis pas l’incarnation du diable qu’ils semblent croire, je mets sur pied le Webothon Haïti qui culmine par un talkshow de 4 heures sur la chaîne VOX qui permets aux ONG, aux gouvernements et aux organisations de comprendre ce que sont les médias sociaux et comment ils ont servis lors du drame Haïtien et comment ils peuvent servir pour la reconstruction du pays et en période de crise tout en incitant les gens à faire des dons,

3 mois après tout le monde en parle, le Ministère de la Santé décide de payer pour les opérations génitales de changements de sexe ($25K pour homme à femme et $50K pour femme à homme) et met sur pied un protocole provincial avec équipe multidisciplinaire d’intervention spécialisée en problèmes d’identités de genre
-ici en France on décide de décréter que la dysphorie d’identité de genre n’est plus une maladie. Ils ont raison, c’est plus une condition prédéterminer à la naissance, mais c’est une manière radine de ne plus payer le support psychologique et médical nécessaire à la transition.

Le fait de m’ouvrir ma gueule a donc créé de nombreux hasards positifs pour les trans et la société en général. De partager un drame sur le web permet aux lecteurs de s’identifier et de vivre la catharsis.

La catharsis est l’épuration des passions par le moyen de la représentation dramatique : en assistant à un spectacle théâtral, l’être humain se libère de ses pulsions, angoisses ou fantasmes en les vivant à travers le héros ou les situations représentées sous ses yeux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Catharsis

D’autres exemples de drames partagés sur le Web qui ont créé la catharsis

Jean-Michel Billaut perd sa jambe et ici

Cyrille de Lasteyrie perd son père

Mario Asselin perd son père

-J’ai déjà partagé la correspondance d’un de mes clients à l’article de la mort (avec sa permission)

Bref les événements tragiques ont la particularité, lorsqu’ils sont partagés, d’aider ceux qui les partagent de même que ceux qui en prennent connaissance. Je crois même que ça permet de faire de meilleurs humains.

Ça cré aussi parfois des effets négatifs. J’ai eu 2 menaces de mort sur le Web et une panoplie d’injures et d’insultes et j’ai poursuivie sans succès en diffamation. Mais si je fais la moyenne, les côtés positifs sont nettement gagnants. J’ai même tellement de succès maintenant que des imbéciles me disent que j’ai du succès parce que j’ai changé de sexe. Ma réponse est :si tu penses que c’est ça le secret n’hésite pas, change de sexe toi aussi ☺

Merci

Conférencière Les médias sociaux 201 à l’UQO

Aujourd’hui ce sera une journée particulièrement remplie. À partir de 10 heures ce matin, je ferai la tournée de pratiquement tous les médias de l’Outaouais pour présenter mon prochain livre Les médias sociaux 201 et la conférence que je donne ce soir à l’UQO (L’Université du Québec en Outaouais). En outre, j’aurai le plaisir et l’honneur d’être introduite par l’un des préfaciers de mon livre, Denis Coderre. J’ai donc très hâte de retrouver la gang et le public de l’UQO pour jaser de médias sociaux. En outre, les premières 10 minutes de cette conférence seront disponible live sur Ustream. Comme cela est mon habitude (et quand cela est possible lorsque je ne suis pas conférencière pour un évènement privé qui requiert un certain niveau de confidentialité) , je vous donne déjà accès aux diapositives de ma présentation. Bon visionnement, bonne écoute ou encore bon spectacle si jamais vous pouvez y être (il reste encore des billets que vous pouvez acheter ici)

La patience est une vertu

Je ne suis pas particulièrement patiente. Mon sang fait un tour rapidement et souvent je me suis mise dans le trouble par manque de patience. Mais voilà que l’arrivée de Charlotte dans ma vie (Charlotte est ma petite chienne GoldenDoodle qui a son blogue et une page Facebook), change les choses. Ha ce que l’amour peut faire ! Ce matin, Charlotte était tout énervée de retrouver son petit bébé et dans sa course, elle ramasse le fil électrique de mon laptop, qui lui ramasse mon café, qui se vide sur « les bleus » de mon prochain livre et atterrit sur le plancher en faisant un beau dégât.

Je riais toujours de l’excuse étudiante «  mais monsieur le professeur, c’est mon chien qui a bouffé mon travail de session ». Aujourd’hui je sais que c’est très possible et que lorsque notre petit amour à quatre pattes fait une gaffe, ce n’est pas de sa faute, c’est la nôtre. J’apprends donc à respirer de plus en plus par le nez, à me recentrer, à relativiser et à me détendre dans les circonstances difficiles. Pour ajouter au stress, c’est arrivé alors que j’attendais une conférence téléphonique importante.

On peut certainement apprendre de situations difficiles et je suis ravie de devenir plus patiente. D’ailleurs, demain soir, je serai conférencière au premier FailCamp à Montréal. Cette conférence c’est :

FailCamp est une célébration de l’échec. Il s’agit de partager vos récits d’epic fail et les leçons que vous en avez tirées. Il s’agit aussi de ne pas visualiser l’échec comme une défaite, mais comme une occasion d’apprendre et de s’en servir pour aller de l’avant. Il s’agit de mettre de côté la peur de l’échec et d’apprendre à prendre une chance, à voir gros et réaliser ce que vous pensiez ne pas pouvoir faire.
L’idée d’avoir un FailCamp à Montréal vient de Frédéric Harper. Vous pouvez en lire plus sur le billet qu’il a fait à ce sujet (en anglais).

J’y parlerai entre autres de Charlotte, mais aussi de mes péripéties qui sont racontées dans mon billet Sans doute ma plus grosse connerie