Comment payer Facebook pour être de moins en moins visible

J’ai une grande variété de clients et plusieurs salivent devant Facebook. Beaucoup ont dépensé de petites fortunes en concours afin de garnir leur page Facebook de fans. Plusieurs l’ont fait en faisant miroiter des rabais. En ce faisant, ils disent à leur clientèle « je ne suis intéressant que si je me solde ». Était-ce réellement le message qu’ils voulaient donner à leurs clients?

Ce billet aurait aussi pu être titré : L’arnaque Edge Rank et le retour inversement proportionnel à l’investissement. Le Edge Rank est l’algorithme de Facebook, qui décide quels contenus seront présentés dans l’accueil des usagers. Après avoir joui de la publicité gratuite des entreprises qui à grand renfort d’investissements publicitaires disaient « venez nous visiter sur notre page Facebook » au lieu du plus opportun « venez nous visiter sur notre site », Facebook remercie ces mêmes entreprises qui lui ont fait un marketing gratuit planétaire, par l’invisibilité de leurs pages. Sur Cmo.com on peut lire :

In the social space, ADI has found that Facebook is becoming a “pay-to-play” platform for brands, Martin said. Changes to Facebook’s algorithm led to a 50% decrease in organic post impressions, and a 5% increase in paid impressions.

AYOYE…

Le printemps dernier, l’agence Ogilvie en rajoutait une couche avec son concept nommé à juste titre, Facebook zero et dont je vous avait parlé dans le billet La ridicule visibilité naturelle des contenus sur Facebook) .

Organic reach of the content brands publish in Facebook is destined to hit zero. It’s only a matter of time.

In 2012, Facebook famously restricted organic reach of content published from brand pages to about 16 percent. In December 2013, another round of changes reduced it even more.

By February 2014, according to a Social@Ogilvy analysis of more than 100 brand pages, organic reach hovered at 6 percent, a decline of 49 percent from peak levels in October. For large pages with more than 500,000 Likes, organic reach hit 2 percent in February. And Facebook sources were unofficially advising community managers to expect it to approach zero in the foreseeable future.

L’un de mes clients, une multinationale, a consolidé les fans des pages de chaque pays sur la page principale de l’organisation. Il en résulte un chiffre impressionnant de plusieurs dizaines de millions de fans. Ça permet de se péter les bretelles lors des cocktails de l’industrie et de se pavaner avec une base de fan « plus grosse que la compétition ». L’œil averti remarque cependant que pour un statut Facebook, si l’organisation reçoit plus de 10 like, c’est un bon statut. 10 likes sur plusieurs dizaines de millions de fans, on s’approche du concept Facebook zero qui a été expliqué par l’agence Ogilvie. Aouch, ayoye, tabarnak… C’est de l’argent en criss pour ne parler à personne!

Ça fait des années que je le dis. Facebook c’est de la marde pour la portée naturelle. De s’y payer des pubs, c’est encore performant. Comme plateforme publicitaire, pourquoi pas. Mais comme plate-forme « owned media », c’est-à-dire une plate-forme d’échange, de conversation, de publication de contenus originaux, aussi bien être chez soi et être ouvert au web entier plutôt qu’au soi-disant fan qui doivent d’abord vous aimer pour ne pas vous voir.

Pour un autre client dans le commerce de détail, j’ai fait une analyse comparative des présences médias sociaux de leur secteur. C’était d’une tristesse de remarquer l’important investissement de plusieurs joueurs de cette industrie dans leurs contenus Facebook, pour le peu, voire l’absence d’interactions avec les soi-disant fans. À contrario, les interactions sur Pinterest et Instagram, pour les mêmes contenus, avaient des taux d’interactions surprenants.

Payer pour être invisible sur Facebook

Toute chose étant égale, le Edge Rank calcule le ratio nombre de fans/nombre d’interactions des fans afin de déterminer quels contenus seront visibles sur l’accueil des usagers. Plus vous augmentez votre nombre de fans, moins le ratio d’interactions sera grand donc moins vous serez visibles dans l’accueil des usagers.

En d’autres mots (ceux de Techcrunch)

In other, hopefully less confusing words, an Object is more likely to show up in your News Feed if people you know have been interacting with it recently. That really isn’t particularly surprising. Neither is the resulting message to developers: if you want your posts to show up in News Feed, make sure people will actually want to interact with them.

MAJ

Question d’ajouter de l’eau au moulin, ce matin sur Mashable, je lis que malgré que Facebook soit toujours la plateforme média sociale la plus utilisée par les marketeurs, plus de la moitié ne croient pas en son efficacité. La force de Facebook réside donc dans ce constat : réussir à attirer des investissements importants de marketeurs qui ne croient pas à ce qu’ils font! Quel paradoxe?

Nearly 100% of professionals polled reported using the network in business-to-consumer marketing while 89% said they used it to communicate with other businesses. Despite these astronomical numbers, 57% of the marketers either don’t think their Facebook posts make a difference or aren’t sure.

Tableau de l'utilisation des médias sociaux par les marketeurs

Qui devrait créer les contenus médias sociaux dans l’organisation?

Comme je l’ai déjà mentionné, de plus en plus d’organisations confient la gestion et la création de contenus au département de relation publique, au détriment de la fonction marketing. J’avais d’ailleurs déjà eu cette discussion avec Steve Rubel. L’explication est sans doute que les gens de marketing ont le réflexe de dire et que celui des gens de RP d’écouter, ce qui est plus en ligne avec la nature conversationnelle des médias sociaux. Mais qu’en est-il des autres « fonctions traditionnelles des organisations »? C’est la question que je me suis faite posé à brûle-pourpoint hier et je suis plutôt fière de ma réponse.

J’étais avec une très grosse organisation gouvernementale à discuter de l’implantation des médias sociaux. J’expliquais que chacune des directions (et les spécialistes de ces directions) devrait aussi créer du contenu pour alimenter la présence web de l’organisation. L’une des gestionnaires du département de communication me dit « mais comment répondre aux directeurs des autres départements lorsqu’ils me diront ce n’est pas notre job de faire des communications »?

Je lui répondis : vous leur demanderez s’ils gèrent un budget, s’ils gèrent du personnel et s’ils font des achats. La réponse est de toute évidence oui. Pourtant vous avez un département de comptabilité, d’approvisionnement et de ressources humaines. Pourquoi voient-ils ces tâches comme allant de soi tandis que la communication se devrait elle d’être complètement centralisée? De pus, il est aussi évident que ça devra faire partie de leur description de tâche et ils font déjà, sur une base régulière, de la création de contenu spécifique à leur département et pour leurs clients internes et externes. Ils n’ont juste pas développé le réflexe de croire que cette somme d’information pouvait avoir un intérêt à être en ligne. Ce n’est donc pas tellement la création de nouveau contenu que l’identification de la pertinence des contenus déjà créés et le partage de ceux-ci. Par ailleurs, tout comme le département de la comptabilité est le tributaire ultime des budgets de chacun des gestionnaires, vous serez le tributaire ultime de chacune des communications. Mais les gestionnaires devront tous mettre l’épaule à la roue.

Ma cliente était enchantée de la réponse qu’elle se fera un plaisir à répéter à ses collègues des autres départements.

Je dois vous mentionner en terminant que cette réponse implique une prémisse de base qui est essentielle. Ça ne se fera que si au départ du mandat d’implantation des médias sociaux dans l’organisation, la très haute direction est impliqué et a donné son aval. Un dossier descend toujours mieux qu’il ne monte dans les organisations…

Ça sous-entend de surcroit qu’il faudra aussi gérer le changement. Les membres de la plupart des organisations n’aiment pas le changement y préférant la plupart du temps, le statu quo.

Analyse de l’efficience des Associations Touristique Régionale du Québec, sur les médias sociaux

ERRATUM, Il manquait Tourisme Lanaudière dans la première analyse, Le tableau suivant a donc été remanié pour l’inclure. Cependant ça ne change rien au classement des 4 meilleures ATR sur chaque média social.

Pour compléter mon analyse des ATR sur les médias sociaux que j’avais débutés dans mon billet Classement comparatif de la présence médias sociaux des Associations touristiques régionales en 2011, voici une analyse de l’efficacité de ces mêmes ATR sur les médias sociaux.

Cette analyse a été effectuée grâce à l’outil eValue d’engagementLabs (et elle sera ma dernière de cette série avec EngagementLabs). Je précise aussi que Tourisme Mauricie et Tourisme Abitibi-Témiscamingue sont mes clients depuis plusieurs années, mais que divers autres ATR ont aussi été mes clients sporadiques. Notez aussi que seules les douze ATR les plus performantes ont été inclut dans ces analyses.

La beauté de cette analyse est qu’elle permet de benchmarker plusieurs joueurs de la même industrie. Par contre, ces joueurs n’ont de toute évidence pas tous les mêmes budgets ou les mêmes visions marketing internet. Il n’est donc pas possible ici d’introduire un « handicape » qui permettrait de jauger l’efficacité objective des ATR en fonction des budgets qu’ils mettent à la disposition de l’atteinte de leur performance médias sociaux. Aussi, il est surprenant d’observer qu’à certains égards, de petites ATR sont beaucoup plus performante que les grosses pour certains critères d’interactions numériques. Je vous laisse le soin de décortiquer les tableaux et d’identifier que certains joueurs sont étonnamment concurrentiels, ou poche.

Le classement par média social

Meilleure evalue sur Facebook

Tourisme Montréal
Tourisme Mauricie
Tourisme Gaspésie
Tourisme Charlevoix

Meilleure #evalue sur Twitter

Tourisme Outaouais
Tourisme Saguenay Lac-St-Jean
Tourisme Montréal
Tourisme Mauricie

Meilleure #evalue sur YouTube

Tourisme Saguenay Lac-St-Jean
Tourisme Îles-de-la-Madeleine
Tourisme Chaudière Apalache
Tourisme Abitibi-Témiscamingue

Bravo à tous les vainqueurs et une grosse bise particulière à mes clients 🙂

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Élection provinciale 2014, contrairement aux sondages, le web et les médias sociaux donnent le PQ gagnant

J’écoute les sondages depuis le début de cette campagne électorale et je suis estomaquée de remarquer à quel point ils diffèrent de ce que j’observe sur le web. Je suis probablement dans le champ (sauf qu’historiquement le Web semblait plus fiable que les sondages lors de la dernière élection fédérale) et j’ai déjà dévoilé que j’ai voté pour le PQ. Prenez donc mes observations pour ce qu’elles sont, des observations. De toute manière, d’ici quelques jours, nous saurons si c’est moi et mes outils de monitorage internet qui semblent prédire et dire n’importe quoi ou si plutôt, ce sont les sondés ou les sondeurs qui fabulent…

Anyway (comme on dit à Montréal), Google Trends qu’on a affublé maintes fois de l’épithète «catalogue des intentions» donne la requête « Pauline Marois » très en avance sur celle du nom des autres chefs (2e diapo), tandis que la requête des initiales des partis nous présente une chaude lutte entre le PQ et la CAQ, tandis que le PLQ et QS sont complètement hors champ (3e diapo).

Où ça devient intéressant est ce qui apparait dans l’outil eListen d’Engagementlabs (qui est toujours en bêta et avec lequel on peut donner une fiabilité de 80% pour l’analyse de sentiments). Cette analyse a été faite du 28 mars au 4 avril 2014.

Tout d’abord, sur les médias sociaux (4e diapo) avec les requêtes « Je vote », « Je voterai » et autres déclinaisons du verbe voter, on remarque que c’est le PQ qui a le haut du pavé. Puis, lors de l’analyse des sentiments sur les thèmes de campagne (5e diapo), on observe plus de discussions neutres que de positive ou négative, mais aussi plus de discussions négatives que positives. D’ailleurs les sujets discutés (6e diapo) font beaucoup plus de place à la Charte et aux partis qu’aux enjeux fondamentaux qui devraient normalement être discutés lors d’une campagne. On observe aussi que le PQ est beaucoup plus discuté que le PLQ, ce qui concorde aussi avec les observations qu’on peut faire dans GoogleTrends.

On observe aussi (7e diapo) que Twitter demeure le canal de choix des discussions politiques sur les médias sociaux.

Mais la grande révélation de cette écoute sur les médias sociaux avec eListen, est que si on isole strictement les discussions jugées négatives, avec une recherche pour le nom des candidats, c’est Philippe Couillard qui vient très loin devant (8e et 9e diapo) . Disons que ça n’augure vraiment pas très bien pour les Libéraux lors de l’élection de lundi, ou que les péquistes, sont extrêmement plus présents ou virulents sur le Web, que tout autre « vendu » à un parti. Ce dont je doute fortement puisque malgré le peu de moyens de Québec Solidaire, ses bénévoles et militants, sont extrêmement actif et depuis bien plus longtemps que les péquistes (quoiqu’ils haïssent aussi Couillard).

Quoi qu’il en soit, que vous regardiez ça dans le sens que vous voudrez, ça ne va vraiment pas du tout dans le sens de ce que nous disent les sondages. J’ai donc très hâte à lundi soir pour évaluer la pertinence ou non du web, comme outil potentiel d’évaluation des intentions de vote.

En conclusion, voici mon résumé de la campagne électorale 2014. 🙂

 

MAJ

Aux fins de la discussion et pour laisser une trace d’archives avant le dévoilement des résultats de lundi, si on fait une projection des gens qui ont exprimé ‘’Je vote X ‘’ …. ‘’ Je voterai X ‘’ (4e diapo) …

Tableau des intentions de votes exprimées sur Twitter

Tableau des intentions de votes exprimées sur Twitter

Conférencière Résidences pour ainés et marketing web et médias sociaux

Cette semaine je donnerai la première de deux conférences sur le sujet des résidences pour ainés et du marketing web et médias sociaux. Il s’agit d’une conférence privée offerte à plusieurs propriétaires et gestionnaires de résidences privées pour personnes du troisième âge. J’y discuterai de ce qu’est le marketing web, du processus décisionnel des consommateurs, du profil de ceux-ci (et de leurs enfants qui sont souvent les décisionnels dans la transaction initiale) quant à l’utilisation du web et des médias sociaux et des stratégies efficaces d’une présence web et médias sociaux. Comme c’est mon habitude, ma présentation PowerPoint est maintenant disponible sur SlideShare.

#QC2014 Le poids des partis et des mots-clés sur les médias sociaux, le PQ en avance

Dans mon billet Les partis politiques et les chefs de partis sur le Web durant la campagne provinciale 2014, j’observais une très nette avance du PQ dans les recherches de Google avec GoogleTrends. Je concluais :

Réflexion prédictive
Les sondages donnent présentement le PLQ gagnant, mais si l’histoire se répète, le Web donne plutôt le PQ gagnant (ne disions-nous pas que Google est le catalogue des intentions). C’est d’ailleurs ce qui s’était passé avec le NPD lors de récentes élections fédérales…

Question de vérifier si c’est aussi le cas sur les médias sociaux, j’ai utilisé l’outil (encore en bêta) eListen d’engagmentLabs pour mesurer le poids des partis et de certains mots-clés de cette campagne électorale 2014 entre le 19 et le 26 mars 2014. Plusieurs observations m’étonnent.

Tout d’abord il apparait évident dans les tableaux deux et trois de la présentation suivante, que le feu de l’action conversationnelle électorale des médias sociaux se passe principalement sur Twitter.

Par ailleurs, si l’histoire récente de monitorage des médias sociaux est un bon indicateur de la tendance du vote le jour de l’élection (comme ça a été le cas pour la dernière élection fédérale avec GoogleTrends), on peut déjà donner le PQ gagnant, contrairement à ce que nous dit les sondages.

Dans les tableaux quatre, cinq et six suivant vous remarquerez que le PQ est deux fois plus discuté que le PLQ sur les médias sociaux. Vous remarquerez aussi que le mot-clic le plus utilisé de cette campagne est PKP et Péladeau qui à eux seul, récoltent 22% de toutes les mentions. C’est dire à quel point sa participation à cette élection a fait jaser et à quel point les enjeux comme la santé ou l’éducation sont absents.

Ça me fait dire sur mes propres médias sociaux

#Jeudiconfession suis TELLEMENT triste de cette campagne électorale vide d’idée et pleine de bouette focussée strictement sur les chefs

Comparatif de l’engagement des agences numériques sur les médias sociaux

Pour faire suite à plusieurs billets comparatifs des présences web des agences numériques (ces billets sont en hyperliens plus bas), je vous présente aujourd’hui le portrait de certaines des plus importantes agences de Montréal et de leurs présences, efficaces ou non, sur les médias sociaux.

Cette analyse indépendante a été faite à l’aide de l’outil #eValue de la firme québécoise EngagementLabs et de l’analyste Audrey Nadeau. Il est à noter que les scores #evalue sont des kpi d’engagement organique (pas de paid media) et que c’est par le marketing de contenue (aka: un blogue et le partage d’informations petinentes) et le rapprochement conversationnel avec les communautés sociales qu’on réussi, ou pas. C’est aussi ce qu’on appelle le SMM pour Social Media Marketing. Entre autre, #eValue permet de quantifier la pratique média sociale et de vérifier qui fait du « broadcast » et qui fait de la réelles « conversations ». Si une entreprise ne répond jamais à sa communauté, ne retwitte rien ou ne fait jamais de commentaires à ce que répond sa communauté, les beaux discours et la théorie qu’elle partage lors des forums spécialisés, ne sont probablement que ça, de beaux discours et de la théorie. Comme on dit parfois , les bottines ne suivent pas les babines.

Pourquoi suis-je dans ce comparatif?

Je ne suis qu’une seule personne, avec des moyens et du temps limités et je me compare à des boites qui ont plusieurs dizaines, voire centaines d’employés. Vendredi dernier j’ai partagé sur mon LinkedIn un teaser de cette analyse, qui a beaucoup fait jaser. En gros on me reprochait

– de ne pas être une agence
-d’avoir plus de temps que les agences
-d’être grand public
-que les agences n’ont pas besoin «d’engagement »

Il est vrai que je ne suis pas une agence, mais il est aussi vrai que plusieurs de mes clients hésitent entre faire affaire avec moi ou avec l’une de ces agences. Ils sont donc ma compétition directe. La différence entre nous est qu’au lieu de répondre à une question client par « je vais vous faire une étude là-dessus » je donne immédiatement la réponse.

Ce n’est pas parce que je suis seule et à mon compte que j’ai plus de temps que les très nombreux employés d’une agence. Je rencontre mes clients, je traite mes dossiers et oui je suis aussi sur les médias sociaux. Je suis sans doute plus focalisée qu’eux ne le sont, tout simplement.

Il est vrai que je suis grand public et que mon « reach » est très impressionnant. J’étais moi-même stu-pé-fai-te de le réaliser. Cependant, j’entends régulièrement mes compétiteurs sur différentes tribunes médiatiques, dont certains à chaque semaine. Ça me fait donc sourire de savoir « qu’eux » ne seraient pas grand public. D’ailleurs, si on oublie le « reach » (la portée), lorsque l’un de mes compétiteurs a une interaction de zéro, grand public ou pas, zéro interaction, ça demeure zéro.

Il est très possible que certaines agences n’aient pas besoin d’interactions clients et d’engagement. Ils peuvent en effet faire de la pub, des livres blancs, des relations publiques traditionnelles et une foule d’autres activités marketing/relations publiques. Sauf que si vous voulez jouir de conseils pertinents, basés sur l’expérience et les résultats en stratégie de contenu et de médias sociaux, vous saurez désormais qui appelé. Je ne suis pas comme ces restaurants qui font des mets Chinois, Italiens, Grecs et Canadiens 🙂 Je ne fais que du conseil de gestion et de la stratégie web et médias sociaux.

Je vous fais aussi remarquer que les critiques que j’ai reçus sur LinkedIn de certains compétiteurs s’adonnent aussi à être les craintes de plusieurs clients qui songent à faire des médias sociaux. Oui ça prend du temps, oui ça prend une stratégie de contenu et oui ça prend de l’interaction bidirectionnelle et oui il ne faut pas strictement parler de soi, mais plutôt de son sujet. Dans la vie, il n’y a pas de magie. Il y a soit de l’argent, soit du travail ou idéalement les deux. C’est autant vrai pour les clients que pour les agences. Cependant on peut se rendre compte que les médias sociaux ce n’est pas une question nécessairement de grosse structure, c’est une question de compréhension du médium et de l’effort investit. On peut se rendre compte aussi qu’une personne seule peut battre à plate couture de grandes entreprises sur le Web…

Prenez donc le temps de regarder attentivement les graphiques et les tableaux ci-haut, de lire les tableaux et de tirer vos conclusions. Un bravo à
-National et Cossette pour leurs interactions sur Twitter
-Cossette et Substance stratégies pour leur performance Facebook

Voici d’autres analyses de l’efficacité web des agences faites au fil des années:

Facebook et les agences, vendre de la bullshit

The proof is in the pudding II

The proof is in the pudding

Qu’est-ce que mesure #eValue

#evalueTM

What’s it all about?
#engagementlabs understands that marketers can leverage their time more effectively by engaging their audience to improve brand performance. #evalue™ helps marketers gauge the success of their efforts, empowers them to optimize their strategy and provides critical KPIs that compare them to the competition.

#evalue allows you to monitor, measure and evaluate your social media channels versus your competitors. Track and instantly make sense of hundreds of performance metrics with the #evalue score: a revolutionary grading system that calculates reach, engagement and conversation levels on your brand’s accounts and benchmarks against 30 000+ brands.

How does it work?
#evalue™ constantly polls Facebook, Twitter & YouTube to generate hundreds of fresh and insightful metrics from your brand’s accounts so you can identify trends and history seamlessly across all of your channels. As we only use public data in our calculations, you can compare yourself with your industry or your competitors’ accounts. This ensures you’re also in touch with what they’re doing and how they’re performing.

What does that mean? We calculate:

Impact = Reach / Effort*
The reach your content gets on a specific social network
Engagement = Engagement / Effort*
The level of interaction your content gets on a specific social network
Responsiveness = Number of admin answer posts / Total number of user posts
How responsive your brand is to engaged users
*Effort Score is the total effort created by a page admin

Why does it work?
#evalue™ works because it provides you with trackable and comparable KPIs with an unparalleled level of depth. Instead of getting lost under mountains of metrics and data, #evalue™ helps you make sense of the noise and make smarter decisions.

#evalue™ gets you the real time insights you need.

MAJ
Mon billet fait jaser chez les agences, dont certaines ne sont pas contentes du résultat. D’ailleurs, en 12 ans de pratique, j’ai peut-être eu 5000 $ de mandats avec des agences. Je ne me sens donc pas très redevable de leurs états d’âme, disons. Par ailleurs, l’un des gros arguments contre mon inclusion dans cette étude est que je suis à mon compte (sous-entendre ici qu’une consultante se pogne le cul contrairement aux employés d’agences qui eux travaillent très fort). Le plus drôle de cet argument est que ceux qui l’ont fait sur leur propre mur Facebook en discussion suivant le like de l’un des contenus promo de leur agence, l’ont fait sur leurs heures de travail. Je leur répondis que si au lieu de s’amuser à me mettre en boîte sur leurs heures de travail sur leur propre mur, ils répondaient à leur communauté sur le mur de leur patron, déjà leur score passerait de zéro à un. De plus, contrairement aux agences, moi je n’ai pas d’employés payés à liker mes contenus.

Aussi, on me rappelle que certaines agences préfèrent d’autres types d’activités marketing que le SMM. J’en suis tout à fait consciente. Les lunchs d’affaires, chambre de commerce, pub traditionnelle et autres activités sont tout à fait légitimes. Alors lorsque vous parlerez de marketing, au lieu de vous présenter comme spécialistes du SMM, discutez donc plutôt de l’acquisition de client par lunch d’affaires. Déjà ce sera plus représentatif de ce que vous faites réellement.

Finalement, plus le reach d’un profil est grand, plus ce profil est désavantagé lorsque vient le temps de mesurer le pourcentage d’interaction, par 1000 abonnés. C’est dire à quel point ce tableau peut être révélateur des lacunes de certaines boîtes…

Voici en terminant l’un des commentaires de ce billet et ma réponse

Etienne Denis

Je ne peux m’empêcher de penser à ce pdg d’agence numérique qui, selon les critères de cette étude, serait qualifié de poche, de « les bottines ne suivent pas les babines » et autres attributs négatifs. Que voulez-vous, il n’a pas une tonne de followers, il ne fait pas une tonne de retwits! Et pourtant, 40% de ses nouveaux contrats ont été initiés via les médias sociaux, ce qui représente en 15 et 20 emplois à temps plein. Pas si pire, il me semble? Que voulez-vous, il ne met pas ses énergies sur 1000 wannabe, mais sur 10 VP marketing qui ont des budgets dans les 7 ou 8 chiffres. Le problème avec cet article, c’est qu’il analyse ces canaux de communication uniquement en fonction du reach, ce qui, et je tiens ici à le souligner très fort, était la façon de penser qu’on avait il y a 20 ans avec les médias de masse. On est en 2014, et ça fait quelques années que certains ont compris que la stratégie de contenu ne consiste pas obligatoirement à avoir plus de followers et plus de retwits. La phrase « c’est par le marketing de contenue (aka: un blogue et le partage d’informations pertinentes) et le rapprochement conversationnel avec les communautés sociales qu’on réussi, ou pas » s’applique à certaines entreprises, mais penser que ça s’applique à toutes les entreprises (ou, dans ce cas-ci, à toutes les agences) est vraiment limité.

Ma réponse

Étienne, Étienne, Étienne
Je pense que tu ne prends pas réellement le temps de lire. L’outil mesure l’engagement, pas le reach. Si il mesure le reach mais ce n’est qu’un des nombreux paramètres de #eValue. Ça permet entre autres à Substance qui est une très jeune entreprise avec seulement un millier de fans Facebook, de clencher de plus grosses agences avec plusieurs milliers de fans. Faut prendre le temps de lire et de comprendre les graphiques avant de dire le contraire de ce qui est réellement mesuré. Si tes 10 VP marketing font des commentaires sur Twitter ou Facebook et que tu ne leur réponds jamais, ça fait zéro interaction et zéro interaction avec 10 ou 100 000 fans, ça demeure zéro pareil…
D’ailleurs plus tu as de reach, plus c’est difficile de maintenir une interaction avec les publics et plus ta moyenne #evalue baisse. La loi des nombres fonctionne ainsi. Donc ton argument illustre à quel point certaines agences sont effectivement encore plus poche…

La ridicule visibilité naturelle des contenus sur Facebook

Ça fait déjà plusieurs fois que je le répète, mais il n’est jamais inutile de remettre les points sur les i de temps à autre. Je vous mettrai encore en garde sur le fait que la portée extrêmement minime qu’offre Facebook aux pages organisationnelles, n’est pas en soi un argument pour ne pas y être. C’est plutôt un argument pour relativiser grandement son efficacité marketing, l’importance des investissements qu’on y fait et pour neutraliser le rose des lunettes de plusieurs décideurs marketing.

Ce matin encore LExpress titre Les fantômes de Facebook, ces amis dont on ne reçoit plus les messages. On peut y lire :

Cette nouvelle donne fait qu’un utilisateur avec lequel on n’échange pas ou peu a tendance à disparaître de son journal au fil du temps. Phénomène qui inquiète énormément les marques, furieuses d’atteindre de moins en moins de fans -d’autant plus qu’elles ont souvent payé pour les attirer.
Une étude du groupe Ogilvy publiée le 6 mars dernier montre ainsi que le reach, c’est-à-dire le nombre de personnes qu’une page Facebook arrive à toucher avec ses posts, a diminué de moitié ces six derniers mois. “Ce serait juste une question de temps avant que les pages aient perdu toute visibilité naturelle” (comprenez gratuite), s’inquiète le site spécialisé Blog du modérateur.

D’ailleurs cette étude d’Ogilvy dont parle Lexpress, présente un graphique de la baisse de visibilité naturelle des pages, assez dramatique.

La visibilité naturelle des contenus sur Facebook

En plus de rappeler qu’il n’est peut-être pas très sage de n’investir que sur une seule plate-forme médias sociaux, de focaliser sur le comportement de nos clients afin de sélectionner la meilleure plate-forme pour un contenu spécifique (en fonction de nos objectifs d’affaires et à l’aide entre autres d’un CRM), Ogilvy propose aussi quelques recommandations très pertinentes afin de maximiser l’impact d’une présence organisationnelle sur Facebook, pour le quelques pour cent d’abonnés à nos pages qui peuvent encore être exposés à nos contenus…

Specific Action Recommendations for Facebook Activity

• Convene a workshop with your community managers, editorial leaders, content team and brand leaders to determine how Facebook Zero affects your social strategy. Needless to say, Social@Ogilvy would be happy to help.

• Put aside a flexible pot of paid media budget to spend in small increments in order to ensure content reaches advocates and, when appropriate, your whole fan base.

• Develop a paid strategy to subdivide your existing community and more effectively target content at advocates and fans who are genuinely interested in it.

• Get used to making harder choices about what to publish. Be prepared to publish less frequently. Review, revise and rededicate yourself to your key storytelling themes. Ensure the themes deliver against your business objectives. Be assertive about refusing to publish content that’s off-theme, irrelevant or boring.

• Re-evaluate your day-parting strategy. Publishing less, better targeted content may require that you experiment with different publishing times.

• Consider publishing content multiple times in different day-parts with variances in headline, image, and copy. Depending on your audience and their consumption habits, you may be able to use this technique as an imperfect but useful form of A/B testing to select which form of creative to boost with paid.

Facebook, un modèle d’affaire contre-productif pour les marketeurs

C’est un article de Mashable qui m’allume sur une dimension du modèle d’affaires de Facebook qui est contre-productif pour les marketeurs. Dans Is the Facebook Like Dead for Marketers? L’auteur explique que :

On Facebook, his rise in fans and likes after advertising diluted his fan base, Muller said, producing what he saw as negative returns. This model is in contrast to YouTube where he has found creators work with the site to generate revenue.

“YouTube is paid every time a creator’s video is viewed. That means it’s in YouTube’s interest that each of us reaches as many of our subscribers as possible because it’s financially beneficial to both of us,” he said. “Facebook has the opposite business model, where it’s not beneficial to them for us to reach our audience. They want to restrict our organic reach to make us pay for it.”

Facebook did not respond to requests for comment.

C’est donc encore une autre épine dans le pied du marketing sur Facebook (comme j’en ai maintes fois déjà parlé dans mon blogue). Sur YouTube, Twitter, Google+, Pinterest ou LinkedIn, plus votre auditoire interagit avec vos contenus, plus c’est payant pour le média social. Sur Facebook, c’est tout le contraire. Votre auditoire est filtré avec l’algorithme EdgeRank et un maximum, qu’on estime à 10% de votre auditoire (fan base) peut voir vos contenus, à moins que vous ne payiez Facebook. L’intérêt financier de Facebook diverge donc drastiquement de celui des marketeurs.

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La semaine dernière, plusieurs articles titraient la mort de Facebook d’ici 2017, selon une étude basée sur un modèle épidémiologique de deux étudiants de Princeton. Très rapidement, cette étude fut mise en boîte comme dans cet article de Slate.fr :

Pour obtenir les statistiques d’utilisation de Facebook, les deux chercheurs ont utilisé Google Trends, en confrontant leur résultat avec MySpace. MySpace, soit le réseau qui a connu le cycle complet: ascension, avec son lancement en 2003; pic, en 2005, avec le rachat par NewsCorp pour 580 millions de dollars; et déclin, avec en 2011 un rachat à hauteur de 35 millions de dollars.

Premier problème: lorsque MySpace était au top, il n’y avait pas encore de smartphone, et tout passait par Google. Aujourd’hui, la moitié des utilisateurs se connectent sur Facebook avec leur appareil mobile, depuis l’application dédiée. Autrement dit, la recherche par Google Trends n’est pas représentative des modes d’utilisation de Facebook.

Je répondis à ce deuxième article :

n’empêche que mon pif, et l’histoire des destinations sociales telles que Friendster et MySpace précédente, m’enseigne que Facebook ne sera probablement pas éternel

D’ailleurs, si vous visitez ma catégorie Facebook, vous verrez plusieurs autres arguments surs pourquoi, je suis toujours et encore sceptique sur l’efficacité de Facebook dans un contexte organisationnel. Voici aussi un long commentaire d’ Emmanuel Scotto (avec permission de publier) sur mon mur Facebook que je trouve particulièrement éclairant et qui mets en lumière des faits avec lesquels je suis tout à fait d’accord. (Ironiquement, même si je pense que Facebook va tomber, entretemps il y a tout de même des conversations intéressantes 🙂 )

Je ne suis vraiment pas sur que Facebook tienne un 10 ans de plus (en réalité, pour le grand public d’une manière extensive, un peu plus de 7).
Sans aller jusqu’à appliquer des modèles de propagation virale, plusieurs éléments et faits montrent que se n’est pas aussi solide qu’on veut bien le dire, et qu’un axiome “too big to fail” ne fonctionne pas:
– En 10 ans, pas une seule “diversification” hors du domaine réseau social >> pub. On l’a vu avec les derniers achats ou tentative d’achat (Snapchat) à prix d’or: FB est en mode défensif en achetant ses “concurrents” ou menaces potentielles dès leurs premières performances, non pas pour les faire évoluer, mais pour “acheter” et intégrer leur modèle d’affaires. Bref, tuer la concurrence dans l’oeuf. Ce n’est jamais un bon signe… D’ailleurs, quel est le modèle d’affaire de facebook? Masse d’utilisateurs >> Métadonnées >> Publicité et récemment des services payants aux particuliers. On pourrait objecter que FB intéresse les entreprises pour leur communication et que ça s’intègre dans le modèle d’affaires. Certes. Sauf que ce sont des entreprises, pas des philanthropes. Aujourd’hui FB est essentiel dans la stratégie de communication en ligne d’une entreprise. Mais demain? Si je me rappelle bien, il y a de ça 6 ou 7 ans, Second Life devait être, de l’avis de tous entreprises comprises (et moi y compris), l’avenir de la communication d’entreprise…. Si demain je propose un outil “social” plus avantageux pour les entreprises, elles délaisseront Facebook, comme elles ont auparavant délaissé Second Life, MySpace.

– FB ne tient donc que par la masse critique de ses utilisateurs, qui produit des métadonnées exploitables en pub. Si demain matin, pour une raison ou pour une autre (révélation sur l’exploitation des données utilisateurs, arrivée d’un nouveau joueur, etc) cette masse critique baisse de seulement quelques pourcents, c’est tout l’édifice qui se casse la gueule.

– Le “réseau social” de masse est un phénomène relativement neuf, mais paradoxalement aussi assez ancien (mIRC est un réseau social et on l’utilisait au milieu des années 90). On peut donc avoir un minimum de recul. 2 choses me frappent là-dedans: 1/Nous n’avons pas à ce jour de référence d’un réseau social qui se soit pérennisé sur le long terme, aussi bien financièrement que fonctionnellement. Leur “trajectoire de vie” est assez similaire: un début en pente ascendante douce, un décollage fulgurant avec une montée très rapide, une progression lente voire un effet de plateau, une chute brutale et rapide. Facebook semble être dans la phase “plateau”. 2/ Le “réseau social” est un “produit” fortement typé. Il peut être spécialisé (Linkedin par exemple) et dans ce cas sa population est fidèle et stable, ou bien “grand public” comme facebook, mais soumis aux effets de mode de sa population, pas de la plus grande fidélité. On l’a vu avec des “produits” comme MySpace ou Flickr: si un “produit” dans le même créneau est considéré comme “plus fun”, “mieux fait”, “plus utile”… il sera adopté d’autant plus rapidement que c’est le réseau social lui même qui entretient la fuite (exemple de MySpace). C’est un fait financier: jusqu’à présent, les réseaux sociaux les plus solides sont ceux spécialisés.

– On est aujourd’hui clairement dans un phénomène de bulle internet, de mon point de vue peut-être beaucoup plus potentiellement violent que celle du début 2000. J’aimerais qu’on m’explique sur quoi on se base de manière rationnelle pour avoir une action FB à plus de 50$ sans qu’il n’y ait d’effet spéculatif.

– La croissance de FB parait limitée par les équivalents “étatisés” russes (VK, plus d’utilisateurs en Europe que FB) et surtout chinois (Weibo, Renren, etc): FB ne passera pas le “Great Firewall”. C’est pourtant la que tout se joue pour sa croissance.

Désolé pour la longueur, on pourrait faire plus

Et http://www.blogdumoderateur.com/pourquoi-jai-quitte-facebook/?utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+captainjob+%28Le+blog+du+mod%C3%A9rateur%29

Et d’ailleurs, un truc qui me tient à coeur et qui à mon avis ne serait pas bête du tout : introduire des cours d’épistémologie du web (à HEC ?). On a aujourd’hui suffisamment de matière et de recul pour en avoir la possibilité et je pense que l’étude “post mortem” de certains cas (je pense à Altavista, où comment un “produit” est passé d’une superpuissance du web à rien du tout sur un coup de dé -le bouton “j’ai de la chance” de Google) peuvent éclairer pas mal de choses. En tout cas un peu plus voire un peu mieux que l’application d’un modèle mathématique de propagation épidémiologique.
Mais bon, c’est une autre histoire