Les dangers de la porno sur Facebook, Hotmail et les chats

De plus en plus on m’interpelle pour discuter des dangers de la porno sur le web et sur les médias sociaux. Tout d’abord, il y a ma conjointe Bibitte qui me parle d’une connaissance commune qui ne cesse « d’aimer » des profils de filles à moitié nue sur Facebook. Le problème avec ça est que ce monsieur est un monsieur somme toute ordinaire. Qu’il a un certain côté cochon (comme nous en avons tous), mais qu’il ne se rend pas compte que s’il clique j’aime à un profil « soft porn » sur Facebook, afin d’être capable de voir plus de photos de la demoiselle « qu’il aime », cette information se retrouve dans la page d’accueil. Le problème avec ça est que ses petites nièces préadolescentes de même que ces amis Facebook voient passer ses nombreux intérêts et qu’il donne l’impression d’être un pervers de la pire espèce. Si vous voulez consulter de la porno sur le web, ayez au moins la délicatesse de ne pas faire ça sur Facebook. Comme ça vous ne scandaliserez pas vos amis et surtout, vous ne perdrez pas l’estime de vos petites nièces qui risquent fortement de ne plus jamais vous voir d’un bon œil.

Dans un autre ordre d’idée, un homme me contacte pour que je monte un dossier de preuves pour contrer le cyberchantage dont il est victime sur Facebook. C’est que le monsieur chat sur MSN. Il est marié et père d’un enfant. Il a une position enviable dans la société et est « quelqu’un qui a réussi ». Malheureusement, il aime « clavarder avec des inconnus » et se filmer nu avec sa caméra Web. L’une des personnes avec qui il a clavarder a réussi à détourner son courriel et sa page Facebook et à mettre en ligne ces photos compromettantes sur son profil Facebook. Cette personne le fait maintenant chanter et moyennant une certaine somme d’argent, fera disparaître son nouveau profil Facebook scandaleux. Mais il est malheureusement déjà trop tard. Tous ses amis l’ont déjà aperçu dans sa tenue « de week-end ». C’est de toute évidence un dossier de nature criminelle. Il a déjà porté plainte, mais l’enquêteur à qui il a parlé, n’a pas accès à Facebook de son lieu de travail, ne connaît pas Facebook et ne semble pas vraiment outillé pour aider « la victime ». Je vais donc tenter de monter un dossier de preuves qu’il pourra par la suite transférer aux policiers pour qu’ils fassent leur travail.

Morale de l’histoire

Si vous êtes vraiment en manque de porn, louez-vous un film XXX, allez dans un bar topless ou payez pour une péripatéticienne (un mot plus politiquement correct pour prostituée). Comme ça vos goûts et préférences sexuelles risquent moins d’être étalés au grand jour…

La culture et le choc des cultures numériques

Ce week-end je ferai pratiquement du bénévolat pour aider les artistes. Je donnerai une formation Web à plusieurs artistes de la galerie SAW à Ottawa. D’ailleurs, le site de cette excellente galerie (tout en Flash donc invisible aux moteurs de recherche) est symptomatique du choc des cultures des artistes non numériques avec ce qu’on pourrait appeler les artisans du web. Mais il y a pire. Les artistes souffrent beaucoup du Web. Pas juste parce que pour la très grande majorité ils ne le comprennent pas, mais parce que le Web, cette maudite invention, vient gruger chaque jour plus profondément dans leur poche, dans leur gagne-pain. Je les comprends. J’ai beaucoup d’amis artistes. Ce n’est pas facile pour eux en ce moment. Ce n’est pas facile non plus pour les journalistes. Ce ne sera pas facile bientôt pour les enseignants et pour plusieurs catégories de travailleurs. C’est que le web change la donne. Il la change lentement mais sûrement. Il change surtout les modes de rémunération et ce que nous appelons « platement » les modèles d’affaires.

Donc avant de continuer, je vais réécrire ici ce que j’ai déjà écrit dans mon billet : La difficulté des artistes avec le Web, en parlant d’un de mes potes qui est musicien reconnu internationalement.

(…)Quelques minutes plus tard, un autre pote qui lui est acteur vient me voir. Je lui raconte la mésaventure puis il me dit :

Tu sais Michelle, tu n’as pas été très à l’écoute. C’est très difficile pour les artistes présentement. Ils ne vendent presque plus de disque et contrairement à toi et tes conférences, faire des spectacles ce n’est pas payant. Ils ont une grosse équipe de tournée, des musiciens, des techniciens, de l’équipement, un manager, au bout du compte, ils ne touchent pratiquement rien. Je comprends qu’il ait pogné les nerfs. D’ailleurs, on a le même problème avec l’UDA qui n’arrive pas à se faire payer les pubs que les artistes font et qui passe sur le Web. Le web est en train de nous ruiner. La prochaine fois ferme ta gueule et écoute-le. Ne parle plus de Web.

Morale de l’histoire

Je compatis avec les artistes, je comprends que plusieurs n’usent pas du Web de la bonne manière et je suis consciente que ceux qui font le plus de frics avec les contenus en ligne, quels qu’ils soient, sont les fournisseurs de services internet qui ne paient aucune redevance à qui que ce soit et que c’est SCANDALEUX. Je comprends aussi que comme le mentionne Attali, les modèles d’affaires doivent changer et la culture qui a toujours été financé par le privée et le public, ne l’est pratiquement pas pour le web et les créateurs qui y déversent de nombreux contenus. Entre-temps, bien des gens sont pris dans l’étau du changement et n’arrivent plus à vivre de leur art et c’est d’une tristesse profonde.

J’aime les artistes et je suis prête à faire ma part pour les aider à capitaliser sur le Web plutôt qu’à le démoniser et à lutter avec acharnement contre les changements qui sont inévitables. Je suis donc prête à offrir mes services de consultante, à moitié prix, selon ma disponibilité aux regroupements d’artistes qui pourraient requérir mes services. Pour le reste, je ne peux malheureusement que compatir pour ceux qui malheureusement, sont pris dans le tordeur sans pitié du changement…

Pourquoi je vous parle de ça ? Sans doute parce qu’hier, ma Bibitte Électric chérie me dit : Michelle c’est toi qui avait dit à Luc De Larochellière cet été qu’il devait commencer à songer aux produits dérivés de son oeuvre pour faire plus d’argent ? Va lire sa déclaration dans l’article du Voir Manifeste pour la chanson de pointe.

(…)« Depuis l’avènement du gramophone, il a toujours été de plus en plus rentable d’être musicien jusqu’à aujourd’hui, où plutôt que de progresser, nos revenus régressent, lance Luc De Larochellière. Moi, quand un expert du Web me dit que de donner ma musique sur Internet va me faire vendre plus de t-shirts, j’ai juste envie de l’envoyer chier. Je ne suis pas un vendeur de t-shirts, mon travail est de composer des chansons, et cette musique a une valeur. »
(…)

J’étais en effet l’invitée de Penelope McQuade cet été, en même temps que Luc De Larochellière. Les recherchistes m’avaient demandé au préalable d’aller voir la présence de Luc De Larochellière en ligne. Elle était si moche que par respect pour monsieur De Larochellière, j’ai demandé au recherchiste de parler d’autre chose. C’est là qu’on me proposa de plutôt parler « de la musique en ligne ». J’ai en effet répété ce que je dis souvent : l’argent est maintenant dans les produits dérivés de l’œuvre plutôt que dans l’œuvre elle-même. L’argent est dans les spectacles, les ventes de CD sur place, les t-shirts, la musique pour la pub et regardez ce qu’est en train de faire Misteur Valaire pour vous inspirer (c’était donc une peu plus que strictement vendre des t-shirts). D’ailleurs encore la semaine passée, Guillaume Déziel, le brillant manager de Misteur Valaire récidivait pour son propre combat dans son article du HuffingtonPost L’aberration du droit d’auteur :

Culture, agriculture, droit d’auteur, brevet : même combat. Ce n’est pas ce qu’on invente qui a de la valeur; c’est ce qu’on en fait !

M’étant fait envoyer chier anonymement par monsieur De Larochelière (malgré que plusieurs centaines de milliers de personnes aient écouté l’émission où je suis supposé lui avoir dit de vendre des t-shirts) je reprends ici un commentaire du chroniqueur de Triplex, Laurent LaSalle, sur le mur Facebook de Marc Desjardins :

«Sur Internet, le contenu n’a plus aucune valeur. Pourtant, nos chansons et nos vidéoclips circulent en malade sur les réseaux sociaux.» En malade? Luc, un peu de sérieux…

Du système que ça prend pour faire rouler la machine

Comme vous le savez peut-être, je suis aussi auteure à succès. Mon Les médias sociaux 101 a en effet été best-seller durant 32 semaines au classement Gaspard/LeDevoir. Pourtant, je ne touche qu’environ $1.50 du livre vendu. Ce qui se résume à une intéressante avance puis plus rien. J’avais aussi le choix de m’autoéditer. Cependant, de s’autoéditer suppose que je ne serai qu’en numérique, pas en papier. Cela suppose que si je voulais être en papier, que j’avance moi-même les sommes nécessaires à l’impression, que je me monte un réseau de distribution, que je gère les stocks, que je monte moi-même ma campagne publicitaire, de relation publique, que j’engage un directeur littéraire, graphiste, réviseur et autre. Finalement, ça se résume à ce que je me monte une tout autre business parallèle. D’ailleurs, les éditeurs ont aussi des enjeux encore non résolus avec Apple (pour iTunes) et Amazon qui ne respectent pas les DRM et grugent un pourcentage indécent sur les éditeurs et les auteurs. De surcroit, mon livre ne se vend toujours pas en France, mais des discussions avancent (ironiquement) avec le marché chinois. Comme quoi mon livre qui est déjà en Français a plus de chance d’être traduit en chinois que d’être disponible en français en France. Mais c’est ça qui est ça et heureusement pour moi, je ne vis pas strictement de ma plume. On me dit aussi que ce qui se vend au Québec ce sont les bio et les livres de cuisine, mais que depuis 18 mois, étant donné la surabondance de livres de cuisine, les ventes de cette catégorie sont tombées de façon dramatique (heureusement pour moi ma bio va sortir l’automne prochain, peut-être avant que cette catégorie ne tombe aussi). Tout ça pour vous dire que les bio et les livres de cuisine ce n’est pas de la grande littérature. Ce n’est pas l’équivalent de ce que l’auteur  OLIVIER ROBILLARD LAVEAUX appelle « la chanson de pointe » dans son Manifeste pour la chanson de pointe, pour la littérature, disons. Mais c’est tout de même ça qui se vend. Tout comme la pop qui est peut-être une musique merdique, mais c’est elle qui se vend. On peut se draper dans le linceul « de l’artiste qui cré une œuvre originale et de pointe » et crever de faim, ou être extrêmement chanceux et trouver un mécène qui nous fait vivre, être déclaré génie par la population mondiale et faire bin du fric. La réalité est que ça risque rarement d’arriver et que pour tous les artistes, quelque soit leur art, le web est là pour foutre le bordel et révolutionner les manières de faire.

Je me rappelle aussi d’un pote de Québec qui durant des années a fait des sites Web pour l’industrie du cinéma québécois. Il a récolté de nombreux prix. Ces sites étaient tous en Flash et ne vivaient que quelques mois ou quelques années. Il les vendait pourtant plusieurs centaines de milliers de dollars. Il rit aujourd’hui de l’imbécillité du système qui finançait ses trucs à la con.

Le web dérange, il modifie, il retourne les gros joueurs, le corporatisme des éditeurs de musique, de livre, de tv, de cinéma, des regroupements d’artistes et de bien d’autres industries encore. Certains se font des concours pour se remettre des prix bidon pour leurs « œuvres web » et se rassurer que tout est toujours pareil. Ils font des sorties épisodiques contre ces méchants usagers (qui s’adonnent à être aussi des clients), mais rarement les entend-on réfléchir lucidement sur les modifications qu’eux même doivent entreprendre. Sans doute parce que ça ne fait pas encore assez mal…

Vous aimerez sans doute mes autres billets:

Attali et l’argumentation pour le téléchargement gratuit.
Certaines entreprises culturelles peuvent en montrer en matière de marketing 2.0
Le problème des artistes avec le Web
LeLab VOXtv, chronique Pourquoi les artistes sont « poches » en ligne
Permettre ou non l’utilisation de téléphones intelligents durant les spectacles?
Paywithatweet : une nouvelle forme de paiement viral et social
Robert Lepage et les médias sociaux
Le mauvais cheval de bataille de l’ADISQ
L’ADISQ poursuit sa campagne de perte de temps

Ma salade aux patates de la mort et ma salade aux tomates au p’tit jus qui fait tomber su’l cul

La semaine dernière le pote MC Gilles est venu faire un tour à la maison et je lui ai fait ma fameuse marinade à steak B.B.Q. web 2.0 (avec le steak qui vient avec). Mais pour accompagner ce steak des dieux, j’ai aussi fait ma salade aux patates de la mort et ma salade aux tomates au p’tit jus qui fait tomber su’l cul. Je vous en partage donc les recettes

Ma salade aux patates de la mort

Chaque fois que je fais un buffet ou simplement parce que ça me tente, ma salade aux patates est devenue l’un de mes plats signature. Elle est si bonne qu’il est possible d’avoir une défaillance cardiaque de joie en la goûtant. C’est donc une salade à prendre avec précaution. Mais moi je m’y suis habituée et j’aime ça vivre dangereusement.

Ingrédient
8 pommes de terre rouges moyennes cuites la veille
6 œufs cuits durs cuits la veille
6 cornichons Polski Ogorki
rondelles de piments forts dans le vinaigre (au goût, mais moi j’en mets beaucoup)
mayonaise
sel et paprika fumé La Chinata

Coupé en cubes les pommes de terres, les œufs et en très petits cubes les cornichons et les piments. Dans un grand plat mélanger le tout et mettre le la mayonnaise pour lier le tout et le sel et le paprika selon vos préférences. Moi je mets l’équivalent de 2 cuillères à thé de sel et 3 cuillères à thé de paprika.

Salade aux tomates au p’tit jus qui fait tomber su’l cul

C’est en allant au restaurant Il piatto del la nonna que Bibitte Électrique et moi avons goûté pour la première fois une variance de cette recette. Elle était servie avec du pain et laissez-moi vous dire que le pain était vraiment très pratique pour récolter le jus de cette salade. Mais il faut être vraiment rapide et tenter de déjouer les autres convives qui invariablement voudont se battre pour la dernière goutte du jus.

En fait ça prend de belles tomates juteuses coupées en tranche, de l’oignon rouge coupé en rondelles et défait en petits cerceaux, des olives noires, du fromage feta, de l’origan séché, du basilic frais, sel poivre, huile d’olive vierge et vinaigre balsamique BLANC. C’est en fait le vinaigre balsamique blanc mêlé aux autres ingrédients qui nous fait tomber su’l cul. Vous pouvez aussi ajouter selon votre bon vouloir des quartiers de cœurs d’artichaut, des tranches de prosciutto ou tout autre ingrédient que vous avez le goût de mélanger à ce plat divin.

P.-S. Le pote MC Gilles et moi avons fait la jasette et mélangé les ingrédients de cette recette. Il en résulte quelques clips qui serviront à la promotion de Les médias sociaux 201 et qui seront insérés dans le flashcode à la fin du livre 🙂

Dédicace de Les médias sociaux 201

Elle ne lit ni mes livres ni mes blogues
et n’écoute que très rarement
mes interventions dans les médias.
Cette dédicace sera peut-être
la seule chose qu’elle lira de ce livre.
Mais elle lui est complètement dédiée.
Ma Bibitte Électrique est celle pour qui je me réveille
chaque jour avec la joie au cœur.
Je vous souhaite cette chance inouïe…

Pour voir la couverture du prochain Les médias sociaux 201, c’est chez Éditions Logiques.

Ambush marketing, guérilla marketing et marketing d’opportunité

Il y a quelques jours j’étais dans une discussion avec des gens qui me parlaient d’Ambush marketing. En fait, ce que j’ai compris de l’histoire est que quelques jeunes, d’une organisation que je connais, étaient fiers d’innover et de créer « un stunt » marketing à peu de frais pour leur organisation. Leur motivation était sans doute excellente. Le problème avec les tactiques de marketing d’embuscade « ambush marketing », est que personne n’apprécie se faire duper et que rapidement l’initiative, louable au début, peut générer des effets négatifs bien plus grand que les bénéfices escomptés.

À titre d’exemple, il y a quelques semaines, Bibitte Électrique (le nom d’amour que je donne à ma chérie pour protéger son identité) et moi-même allions à un petit resto tout neuf, du marché Jean-Talon. Sur le menu, on offre du « jus d’orange Frais » à $4.00 le verre. Lorsque Bibitte reçu son verre qui était en fait du jus provenant d’une boîte de carton elle demanda au serveur
-Mais ce n’est pas du jus d’orange fraîchement pressé ?
-Non madame, c’est du jus « frais », c’est ce que nous avons écrit sur le menu. Notre jus est froid, et il est frais. Il n’est pas « fraîchement pressé ».

Nous nous sommes promis de ne plus jamais remettre les pieds dans cet endroit et Bibitte s’est fait un point d’honneur de répéter cette histoire à plusieurs personnes. Elle avait le sentiment de s’être fait duper.

Wikipédia décrit l’ambush marketing en ces termes :

L’ambush marketing (anglicisme signifiant littéralement « marketing en embuscade ») est l’ensemble des techniques de marketing utilisées par une marque ou une entreprise pour se rendre visible lors d’un événement, mais sans avoir versé l’argent nécessaire à ses organisateurs pour en devenir commanditaire officiel et pouvoir y associer son image. Néanmoins ces opérations comportent de gros risques, étant le plus souvent illégales. L’un des exemples les plus communs est l’achat de panneaux publicitaires aux abords de l’événement avec un visuel reprenant la thématique de celui-ci. Le but principal de l’ambush marketing est d’obtenir les bénéfices d’un partenariat, en termes de notoriété et d’image, sans en subir les coûts.

Le guérilla marketing quant à lui, est plutôt l’utilisation efficiente de stratégies marketing valorisant la viralité (que permettent entre autre les médias sociaux) d’un message ou d’un « stunt » promotionnel, à partir de la créativité et de l’originalité de ses créateurs. Wikipedia le décrit ainsi :

Le Guerrilla Marketing, tel que décrit par Jay Conrad Levinson lui-même est l’art d’exécuter des activités marketing de façon non-conventionnelle et sur un très petit budget.
(…)
Ce qui rend le Guerrilla Marketing différent et si spécial, c’est qu’il a été conçu pour les entreprises de petite taille tel que PMEs et TPEs, mettant l’accent sur l’imagination plutôt que sur l’argent.
Comme Jay Conrad Levinson le dit lui-même: “le Guerrilla Marketing, c’est pour les gens qui ont des rêves ambitieux pour leur activité mais un petit budget à leur disposition”.
Il est bon de noter que si l’on utilise les stratégies et tactiques du Guerrilla Marketing, on trouve un avantage certain dans le fait que l’on soit une entreprise de petite taille. On est assuré d’obtenir de la publicité plus facilement qu’une compagnie plus importante. On est plus près de ses clients et de ce fait, on possède une plus grande agilité.
Le guerrilla marketing s’appuie sur des techniques tel que le street marketing et le marketing viral. Pour atteindre des résultats satisfaisants, il faut faire appel à des stratégies suffisamment innovantes et peu onéreuses, à la créativité et à l’originalité.

♣ Manifestation factice
♣ Affichage mobile
♣ Affichage à la craie au sol
♣ Site internet de marketing viral
♣ Diffusion via internet de pubs déguisées en vidéos insolites
♣ Don d’un nouveau produit via un échantillon d’influenceurs qui vont créer un buzz autour du produit.

Vous avez certainement en tête plusieurs exemples québécois de guerilla marketing. Mais pour vous rafraichir la mémoire, lors d’une élection provinciale récente, l’agence Boss, pour le compte de son client Henri Vézina, ajouta une affiche publicitaire (veston cravate avec le nom de la mercerie Henri Vezina) en dessous de plusieurs affiches des candidats des partis politiques. Ce fut un immense succès.

Maintenant ce que j’appellerais le marketing d’opportunité, est la capacité de saisir une opportunité marketing, en valorisant le monitorage des médias sociaux et en intervenant juste au bon moment, avec un influenceur, afin de l’inciter à vous faire une pub gratuite. L’exemple le plus éloquent de ce type de marketing est la compagnie H&R Block, qui interpelle l’un des plus influents usagers Twitter Américain, Robert Scoble.

H&R Block talked to me on Twitter while I was doing my taxes: I twittered that I was at H&R Block getting my taxes done, and someone at the company was watching for its name on Twitter. She wrote back to say, “Let me know if you need anything.” That was while I was in the H&R office. It was more brand building than tax advice, but it was the fact that somebody was listening. She was linking to anyone talking about taxes and starting a conversation with them about taxes and H&R Block.

Un exemple plus récent et plus près de nous (en fait plus près de moi), est celui de l’entreprise animalère Oven Baked. Depuis quelques semaines, j’ai une nouvelle chienne, du nom de Charlotte. Ça a changé ma vie et j’en parle abondamment sur Twitter, Facebook et Google +. Or, une personne de l’entreprise m’a écrit en privée afin de m’offrir gracieusement, de la nourriture et des gâteries pour mon chiot. Ils ne m’ont demandé absolument rien en retour. De toute évidence ils ont un produit haut de gamme, fabriqué au Québec (de surcroit), et après quelques jours d’essais, je me suis fait un grand plaisir de twitter, Facebooker et Googleplusser

Plogue: merci à Oven Baked (produit au Québec) pour les échantillons de nourriture pour chiots. #Charlotte adore + 1 nouvelle cliente

Un seul de mes twitts peut se vendre jusqu’à $1000 et ça me fit plaisir de le faire gracieusement pour eux (en plus d’en parler encore une fois dans ce billet), simplement parce qu’ils ont été à l’écoute et ont saisi « l’opportunité marketing » au bon moment…

Miracle Whip de Kraft, capitalise sur l’authenticité

Hier soir en écoutant la soirée des Oscars avec Bibitte Électrique, je suis tombée sur le cul (bien que j’étais assise). C’est d’abord Bibitte qui vit la pub (puisque je fumais à l’écart sur mon tabouret en face de la hotte du poêle, et qui m’interpella pour voir cette pub d’une ingéniosité et d’une authenticité remarquable. La voici donc :

La beauté de cette pub est d’admettre que tous ne peuvent aimer la marque Miracle Whip (comme toute marque d’ailleurs) et de demander aux consommateurs de prendre position « Are you MW? » et d’afficher leurs couleurs sur Facebook avec « Take a stand, join the debate ». Mais LA cerise sur le Sundae de cette campagne que je trouve vraiment géniale est le punch line : We’re not for everyone.
Pourquoi je trouve ça génial? Parce qu’en Amérique, Miracle Whip fait partie des meubles. Mais elle a aussi ses détracteurs qui sont les amateurs de mayonnaises, de moutardes Dijon, de condiments haut de gamme et autres produits substituts qui grugent une part de marché. Mais aussi c’est parce qu’elle touche quelque chose d’universel avec le combat des pour et des contre. Un peu comme je l’ai testé moi-même avec mon expérience « le pâté chinois avec sans ou avec ketchup? ». Les gens aiment les débats et aiment s’obstiner amicalement à propos d’usages de tous les jours. La beauté du concept est que je suis certaine que l’on va beaucoup parler de Miracle Whip, que même ses détracteurs vont trouver la marque sympathique et qu’ils iront même peut-être jusqu’à tester de nouveau la Miracle Whip pour se confirmer de nouveau qu’ils préfèrent encore la vraie mayonnaise! Kraft, avec cette publicité, a vraiment compris la dialectique d’authenticité qui fait le succès, ou non, d’une présence médias sociaux. Je les en félicite.

Ça me touche aussi cette pub parce que mon propre brand ne laisse personne indifférent et parce que je sais avoir des partisans et des détracteurs qui sont tous aussi enflammés dans leur opinion à propos de Michelle Blanc.

Alors je paraphrase :
Michelle Blanc n’est pas pour tout le monde! Prenez position! Vous êtes POUR ou CONTRE Michelle Blanc?
À lire aussi :
Chez Forbes : Kraft shows « polirising » sides of Miracle Whip new campaign

Paywithatweet : une nouvelle forme de paiement viral et social

C’est ma conjointe Bibitte Électrique qui dans l’un de ses statuts Facebook, en faisant la promotion de l’une de ses découvertes musicale, Dumbo Gets Mad – Elephants At The Door LP, me fait découvrir le service Paywithatweet.com. C’est sans doute la plus géniale invention de promotion (possiblement très utile dans l’industrie culturelle), que j’ai vue depuis très longtemps. Leur page décrit à qui cela pourrait être utile aux artistes, journalistes et éditeurs, auteurs, publicitaires, scientifiques et professionnels (vendez vos thèses ou documents didactiques et faites-vous de la promo), industrie du divertissement (vendez en avant première vos trailers) etc. Ça fait longtemps que je dis que l’argent n’est plus nécessairement dans la création intellectuelle, mais dans les produits dérivés de celle-ci. Voilà enfin un moyen technique de capitaliser sur « son don de propriété intellectuelle ».

P.-S. Notez que vous pouvez aussi payer avec un status Facebook mais l’entreprise s’appelle tout de même « payez avec un twitt ». Je pense que tout comme Klout, le nouvel étalon de l’influence sur le Web, ils ont compris que l’effet viral est plus important sur Twitter que sur Facebook…
P.-S. 2 Je crois bien que les potes de Misteur Valaire vont rapidement sauter dans le train de Paywithatweet (si ce n’est déjà fait)
P.-S.3 mon ancien billet : Attali et l’argumentation pour le téléchargement gratuit est certainement un bon complément de lecture

Bilan

Dans quelques heures nous changerons de décennies. Pour moi, la St-Sylvestre a toujours été un moment de tristesse. C’est que je suis née le jour de l’an et que de toute ma vie, mon anniversaire a été englouti par une festivité générale qui était destinée à autre chose qu’à un anniversaire. Ce soir sera pourtant différent. Tout d’abord parce que Bibitte Électrique a fait des pieds et des mains pour rassembler plus ou moins le tiers de mes copains, qui viendront prendre un verre avec moi demain. Ce sera un record de tous les temps. Les autres seront aspirés par le tourbillon inévitable des partys de famille. Je comprends tout à fait, j’ai toujours compris. Mais ce soir ce sera aussi différent pour la simple raison qu’à minuit 3 minutes, j’aurai 50 ans. 50 ans ce chiffre fatidique qui signale indubitablement qu’on a traversé au moins la moitié de sa vie, peut-être même les deux tiers ou les trois quarts. Ça fait donc penser à la mort et à cette vie qu’on a faite jusque-là. Ce soir je pourrais mourir heureuse. J‘ai eu une vie pleine et comblée comme peu d’humains peuvent avoir. Une vie de romans avec des aventures incroyables. J’ai connu l’amour avec un grand A. Je me suis réalisée professionnellement. J’ai vu des merveilles de par le monde et goûter des mets et des breuvages divins. J’ai eu de grandes émotions, de grandes tristesses, des déchirements et des joies énormes. J’ai vécue pleinement et parcouru des sentiers que peu de gens ne connaissent ou ne connaitront jamais. J’ai eu une vie extraordinaire. Demain, j’aurai encore des rêves à accomplir, dont celui d’un chalet au fond des bois, d’une escapade sur l’Amazonie, dans le désert du Sahara et au pied d’un volcan encore actif. Professionnellement, j’espère continuer de triper comme je le fais présentement, sans pour autant avoir de « plan de carrière ». Je n’en ai d’ailleurs jamais eu. Mon grand regret est de n’avoir jamais eu d’enfant. Ma grande fierté est d’être enfin devenue moi-même. Mon grand souhait est de continuer de m’améliorer sans cesse et d’amoindrir le plus possible mes défauts. Je remercie la providence d’avoir été si généreuse avec moi, Bibitte Électrique de m’avoir fait connaître l’amour, mes amis d’avoir été là dans les moments pénibles, lors de party et de discussions mémorables et d’avoir eu la franchise de me dire mes quatre vérités lorsque c’était nécessaire de me faire grandir. Comme je suis prête à mourir n’importe quand, je suis aussi prête à vivre pleinement chaque moment qu’il me reste ici-bas.

WOUHOUHOU

Pour un bilan médias sociaux 2010, je vous invite à écouter ce dialogue que j’ai eu avec Gilles Parent du FM 93.

MAJ
J’ai effectivement eu le plus bel anniversaire de toute ma vie. Je remercie les très nombreuses personnes qui m’ont fait des souhaits d’anniversaire sur Facebook, Twitteret ici, mes potes qui sont venu prendre un verre et fêter avec moi et Bibitte Électrique qui a planifié et mis en place le tout (avec en prime un gâteau forêt-noire trempé dans le kirsch qu’elle a fait elle-même).

Les Médias Sociaux 101 – La préface de Bruno Guglielminetti

Le livre Les médias sociaux 101 Le réseau mondial des beaux-frères et des belles-soeurs que Nadia Seraiocco et moi-même avons écrit, sortira dans les prochaines semaines. J’en tient d’ailleurs un premier exemplaire dans mes mains et je suis “folle comme d’la marde” comme je l’ai expliqué au copain Bruno Boutot qui s’adonnait à être là, lorsque je l’ai reçu.

Donc, en guise de “teaser“, je mets en ligne la dédicace, la trop gentille préface du copain Bruno Guglielminetti de même que les remerciements, qui sont tous dans le livre.

Dédicace

À Bibitte Électrique, sans qui ce livre n’existerait pas. Elle est mon phare, ma baie de tranquilité et mon soleil…

Préface
Bien que les initiés en parlent depuis maintenant quelques années, l’univers des médias sociaux rattrape aujourd’hui une grande partie de la population et, au passage, confronte les entreprises. Sans vraiment le savoir, plus de 14 millions de Canadiens, 15 millions de Français et 2,7 millions de Québécois sont désormais les acteurs d’une révolution dans le monde des communications, simplement en utilisant Facebook.
Et le réseau Facebook, aussi gros qu’il soit, n’est en fait que la partie visible de l’iceberg. Si vous regardez de plus près l’univers des médias sociaux, vous y découvrirez des outils, des lieux de rendez-vous ou de recherche qui peuvent servir aux différents besoins du citoyen, dans sa vie de tous les jours.
Mais parallèlement à ce type d’utilisation plus commune des réseaux sociaux, il existe une formidable occasion d’affaires pour les entreprises qui sauront se positionner dans cet univers, qui permet aux créateurs de contenus ou de services de communiquer directement avec le marché qu’ils cherchent à séduire.
Car jamais encore une entreprise n’aura eu cette chance de converser aussi directement, et en temps réel, avec sa clientèle jusqu’à aujourd’hui. Jamais auparavant une entreprise n’aura eu un contact aussi direct avec le citoyen. Mais encore faut-il savoir comment lui parler. Il faut prendre le temps de réfléchir à la question, évaluer quel réseau utiliser, quoi dire et à quel moment.
Heureusement pour vous, dans cette quête de l’apprivoisement de l’univers des médias sociaux, vous avez pris une première bonne décision : celle de mettre la main sur cet ouvrage de Michelle Blanc. À titre d’une des premières titulaires de la M. Sc. Commerce électronique au pays, Michelle Blanc scrute l’évolution des médias sociaux depuis bon nombre d’années et a su vulgariser leurs utilisations auprès du public.
Ce que vous avez entre les mains aujourd’hui, c’est en quelque sorte le «Michelle Blanc 101». C’est-à-dire les bases de la connaissance de l’experte en matière de positionnement dans les médias sociaux. Dans les pages à venir, vous trouverez l’essentiel des conseils qu’elle prodigue depuis des années sur son blogue professionnel. Que ce soient les six règles de Jacob Morgan ou les sept leçons d’ Obama pour les innovateurs radicaux, Michelle Blanc propose une réflexion sur les diverses approches du Web d’aujourd’hui.
Pour ceux qui ont découvert les talents de la vulgarisatrice sur Internet, sachez que ce livre contient d’abord et avant tout une sélection de ses meilleurs billets extraits de son blogue professionnel, concernant les médias sociaux. Des billets qui ont par la suite eu droit à une bonification ou à une MAJ, comme le reconnaîtront ses lecteurs internautes.
En terminant, je tiens à saluer tout le travail accompli par Michelle Blanc jusqu’à ce jour dans le domaine de la promotion des nouveaux outils de communication. À titre de journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies à Radio-Canada, où j’ai eu la chance à de nombreuses occasions d’interviewer l’experte, ou encore à titre de directeur de la Communication numérique aujourd’hui au Cabinet de relations publiques NATIONAL, je sais apprécier tout son travail d’évangéliste du Nouveau Monde 2.0.
Si aujourd’hui de plus en plus d’entreprises, et même de partis politiques, s’efforcent d’être plus ouvertes envers la communauté des internautes québécois, je suis persuadé que c’est en partie grâce à son travail d’intervention dans les médias et au sein des entreprises elles-mêmes. Pour cela, chapeau, Michelle Blanc! Et à vous, bonne lecture!
Bruno Guglielminetti

Remerciements

Un gros high five à Nadia Seraiocco, qui a fait un travail colossal de recherche, d’adaptation et d’amélioration des textes de mon blogue pour constituer ce livre. Merci à Bruno Guglielminetti pour les gentils mots de la préface et un très gros bisou à toute l’équipe du Groupe Librex et des Éditions Logiques pour le travail d’édition, pour la confiance, la bonhomie et l’enthousiasme qu’ils ont démontrés pour ce projet.

Michelle Blanc

Misteur Valaire, leur modèle économique

J’étais invitée au lancement de Golden Bombay le dernier album de Misteur Valaire et j’ai eu l’occasion de jaser avec Guillaume Deziel, le gérant du groupe et de discuter de son modèle économique. Comme il l’explique dans son billet MP3 contre courriel :

Renonçant à la majeure partie des revenus traditionnels liés à la vente de la musique, le groupe auto-produit concentre ses activités à vendre ce qui ne se copie pas, c’est à dire les produits et services sur lesquels il a du contrôle. À ce titre, voici comment se divise leur chiffre d’affaire en 2009_:

Spectacles (concerts, télés, web) 56,40 %
Produit dérivés (t-shirts, bobettes, posters, etc…) 16,27 %
Bourses, subventions et dons 14,12 %
Éditions (droits radio, synchro, pub, films, etc…) 8,08 %
Disques physiques (en magasins) 4,23 %
Disques numériques (par principe) 0,90 %
Donner, c’est payant
Lorsque MV donne 100 albums en ligne, il vend 8,1 copies à la table des produits dérivés et 1,9 copie en magasin. MV a vendu 756 copies de son album Friterday Night physique en magasin entre le 10 mars et le 31 décembre 2009, ce malgré le fait que l’album n’ait été mis en magasin que 18 mois après son lancement en septembre 2007. Depuis mars 2009, Friterday Night génère en moyenne 17,2 ventes en magasin par semaine, soit plus de 2 ans après le lancement. Cela représente une moyenne hebdomadaire impressionnante tenant compte du fait que l’album est donné en ligne; Friterday Night vend plus en magasin que beaucoup d’autres titres (exclusivement vendus et non donnés), selon les dires de plusieurs professionnels de la distribution physique issus de toutes allégeances.

Dans la discussion impromptue et désorganisée que je vous mets en lignes plus bas, nous avons parlé du site du groupe, de son twitter, de WordPress, de Buddy Press, de Bibitte Électrique (son Twitter), de Seth Godin et nous avons aussi jasé avec le journaliste de CISM, Éric Samson (son Twitter). Je vous fais aussi remarqué que cette vidéo est tournée à partir de mon iPhone, que j’avais un peu bu avant de la faire et qu’elle est dans son intégralité telle que le préconise mon pote le Dalaï Lamothe en chef (le gentil sobriquet dont j’affuble le copain Christian Aubry), dans ce qu’il nomme une entrevue en “open sources”

MAJ
C’est Friedrich Thor Nissen qui est le grand roux qui fait les médias sociaux pour Misteur Valaire dans l’entrevue. Désolé Toran (c’est comme ça qu’on l’appelle) je n’avais pas pris tes coordonnées après notre rencontre. Merci d’avoir fait ce commentaire sur Facebook (ce qui m’a permis de te retrouver)…

Friedrich Thor Nissen boit, jase, mais surtout fait des High Five avec Michelle Blanc (et Guillaume Déziel) sur son blogue https://www.michelleblanc.com/2010/05/20/misteur-valaire-leur-modele-economique/