Le point de rupture écologique et le développement effréné de nos économies me poussent à rêver d’un futur différent

C’est le pote Jean-François Renaud qui sur linkedIn m’a fait découvrir l’ahurissante vidéo TikTok Métaux, minéraux, mine verte.. 10 minutes avec Aurore Stéphant.

@felonyaffetmez Métaux, minéraux, mine verte.. 10 minutes avec Aurore Stéphant à #onestlapourvous ♬ son original – foktukpt 💤

Je l’ai partagé à mon tour avec la mention :

Inévitablement, nous devrons éventuellement retourner aux “métiers traditionnels”, nous tourner vers l’agriculture et l’élevage de proximité et vers les énergies passives. Ça fait un bout que j’y songe. Mon choix d’habiter en forêt y est pour quelque chose et bien que je sois dans le numérique, je découvre que d’être proche de la terre, de l’eau et de la forêt est une forme de compensation physique, mentale et écologique et même sociale de cette perte sensorielle qu’induit le numérique. Comme vous le savez peut-être , ça fait au moins 10 ans que je parle de télétravail et avant la pandémie, j’étais une rêveuse déconnectée. Maintenant, cette “utopie” est devenue réalité. Je devrais sans doute écrire un billet sur le sujet…

Je suis une rêveuse et dans plusieurs billets, j’ai partagé ma vision d’un avenir plus prometteur. D’abord dans mon billet (de 2012) Montréal, dans 50 ans. Lettre à mon petit-fils.

J’y disais entre autre :

La connaissance se transmettra, grâce aux réseaux sociaux, d’une manière fulgurante. Beaucoup des emplois que nous connaissons aujourd’hui auront été modifiés. Au lieu d’un docteur, d’un professeur ou d’un journaliste, nous parlerons plutôt d’un facilitateur d’apprentissage, d’un sage médical et d’un analyste de l’information factuelle. Cette connaissance ubiquitaire aura toujours besoin de guides spécialisés qui servent à la valider, la mettre en contexte, la repartager et l’expliciter. Nous aurons toujours besoin de chirurgiens qui se « mettent les mains » dans nos blessures, mais ils ne seront désormais plus guidé que par leur mémoire. Nous aurons des conseillers pédagogiques, mais ils serviront davantage de support aux facilitateurs d’apprentissage qui auront de plus en plus de classes virtuelles. À cause du coût croissant de l’énergie, il sera maintenant plus pratique de travailler et d’apprendre de chez soi. Il y aura toujours des lieux utilisés pour des rencontres de travail et de partages occasionnels, mais la vocation des grands édifices à bureau, des écoles, des Bibliothèques et des hôpitaux, risque de grandement changer. Une portion importante d’un édifice comme la Place Ville-Marie, ne sera plus à vocation d’affaires. Ce sera l’une des tours d’habitation haut de gamme et historique de Montréal, les plus en vue. Quelques étages seulement serviront de lieu de rencontre d’affaires, de salles de meeting et d’étage de partage holographique virtuels. Déjà en 2012 nous pouvons nous rencontrer virtuellement dans des univers 3D, mais en 2062, ces Univers et les gens qui la composent se retrouveront sur un plancher avec seulement quelques personnes physiques, pour interagir avec eux. Cette science-fiction nous la connaissons déjà dans certains de nos programmes de télévision. Nous avions une idée de ce type de salle dans une émission populaire de notre époque, Star Trek.

Comme les gens ne se déplacent presque plus, nous n’avons plus besoin de cette quantité phénoménale de routes qui font le quadrillage de Montréal. Plusieurs de ces rues sont maintenant des jardins et des parcs, qui permettent à la faune et à la flore locale de transiter d’un point à l’autre de l’île. On observe aussi certains enclos spécifiques, servant à garder le bétail pour la consommation humaine et tous les toits des édifices sont maintenant des jardins permettant une quasi-autosuffisance alimentaire. Il y a d’ailleurs beaucoup moins de monde à Montréal. Plusieurs sont partis peupler le nord du Québec, attiré par la météo plus clémente et la prospérité liée à l’eau et aux autres ressources naturelles qui y sont abondantes.

Dans mon autre billet (de 2017) Projet de société pour le Québec ? Vers une révolution éconumérique tranquille…

Je présentais :

(…)
Nationalisation de l’eau

Nous avons une ressource naturelle qui vaut maintenant plus cher au litre que l’essence raffinée. Pourtant, nous ne faisons pratiquement rien de l’eau que les multinationales viennent pomper ici et revendent à fort prix partout dans le monde. En outre, nous gaspillons et polluons allègrement cette ressource renouvelable dont nous pourrions tirer collectivement profit.

Si le Québec exportait 10% de ses 1000 milliards de m3 d’eau douce renouvelable par an à un prix égal au coût actuel de dessalement de l’eau de mer, soit 0,65 $/m3, et si le gouvernement percevait 10% de cette somme en redevances, cela générerait des revenus de 6,5 milliards $ par an pour le gouvernement, soit 5 fois plus que le dividende versé par Hydro-Québec.
tiré de Le Québec et sa vision économique du 19e siècle

(…)Nationalisation des infrastructures numériques et cellulaires
Comme ça a été le cas pour l’électricité, les infrastructures numériques deviennent des outils de développements économiques majeurs. Ces infrastructures sont désuètes à la grandeur du Québec. Plusieurs études démontrent que la croissance de la pénétration de la fibre optique sur un territoire augmente significativement le produit intérieur brut de ce même territoire. Ces infrastructures se paieraient elles-mêmes et deviendraient un outil d’attraction des capitaux étrangers et de croissance de la main-d’œuvre.

most studies conclude that broadband penetration has an impact on GDP growth. However, one observes that such a contribution appears to vary widely, from 0.25 to 1.38 per cent for every increase in 10 per cent of penetration

(…)
Exploitation du travail à domicile
Avec des réseaux hautes-vitesses à la grandeur du territoire habité, nous n’aurions plus besoin d’autant de tours de bureaux et de l’énergie et capitaux pour les chauffer et les entretenir. En outre, la congestion routière diminuerait sensiblement. Nous pourrions commencer à songer aux campagnes intelligentes plutôt que strictement aux villes intelligentes. La délocalisation du travail est une réalité planétaire. Plus vite nous nous y adapterons, meilleur sera les chances de notre force de travail. Avec différents programmes et crédits d’impôt, nous pourrions complètement modifier nos pratiques en ce sens.

Production et développement des produits garantis à vie et à énergies vertes

Le temps de l’hyperconsommation et des produits à obsolescence programmée tire à sa fin. Plusieurs pays émergents se sont positionnés dans la fabrication de tels produits avec une main d’œuvre à bas coûts. Pourquoi ne pas nous positionner comme étant LA société qui valorise les produits garantis à vie et ou avec des composantes biodégradables et réutilisables ? Ce serait un nouveau marché hautement lucratif.

Valorisation de l’agriculture urbaine, autonome, de proximité et des serres biologiques communautaires
L’objectif est de viser l’autonomie alimentaire 4 saisons dans toutes les régions du Québec.

Afin de viser à une autonomie alimentaire, nous devons être capables de nous nourrir convenablement et de continuer à nous approvisionner d’aliments frais même en plein hiver. Nos aïeuls colons avaient cette compréhension et nous pourrions retourner à ces sources de l’autosuffisance alimentaire grâce aux technologies et au partage des connaissances agricoles en terre libre et en serre avec l’ensemble de la population. Instauration de cours de jardinage dès le primaire et d’élevage et d’écologie au secondaire et transformation des plates-bandes urbaines, de portions des cours d’école et des terrains gouvernementaux en jardins communautaires et ouverts à tous. Création de crédits d’impôt pour la construction de serres bio.

Développement écoresponsable des ressources naturelles et du grand-nord

Nous avons un territoire immense qui regorge de ressources naturelles. Or ces ressources appartiennent à tous les Québécois et aux diverses nations autochtones qui peuplent notre territoire. Le développement des ressources naturelles n’est pas une course contre la montre. Que nous les exploitions ou pas, ces ressources prennent et prendront de la valeur étant donné les capacités limitées de notre planète. Alors, aussi bien analyser soigneusement les opportunités de développements des ressources naturelles et le faire en codéveloppement gouvernemental.

Aussi, pourquoi ne pas donner des « terres de la couronne » aux colons du XXIe siècle qui voudraient partir coloniser notre territoire en haut du 48e parallèle ? Ce développement devrait se faire sans créer d’autoroutes pour s’y rendre (sauf des routes de terre battue et l’utilisation de motoneiges en hiver) et valoriser les véhicules de types 4X4, Quad, chenillette, hydravion et hélicoptère. On pourrait développer un système de trains pour le déplacement des personnes, de la machinerie et des marchandises. On réduira ainsi les coûts associés au développement d’infrastructures routières, tout en préservant le plus possible l’environnement boréal. On y pratiquera et développera les services de santé à distance et approvisionnera numériquement les nouveaux villages grâce aux réseaux micro-ondes.

Santé

Planification, financement et implantation de services de santé ambulatoire, de la médecine à distance, des soins psychologique et services sociaux à distance et des chirurgies automatisées et à distance. Valorisation des services spécialisés dématérialisés tels que radiographie à distance et autres services diagnostiques spécialisés, délocalisés et numérisés. Planification et instauration des services des super-infirmières.

Instauration et financement des aidants naturels. Jumelage et expérimentation des modèles d’intégration des garderies et des centres de personnes âgés.

À ces observations passées, j’ajoute qu’étant donné l’omniprésence du numérique dans nos vies et cette omniprésence qui ira en s’accroissant, il sera de plus en plus important de se « brancher » à la vie réelle, de toucher la terre, de sentir la nature, d’observer la flore et de cultiver soi-même. D’ailleurs l’un des nouveaux concept d’urbanisme américain valorise le « farm-base ne Neighborhoods » aussi dénommé « agrohood ». Dans son article Meet The Farm-Based Neighborhoods Changing The Face Of Master-Planned Communities, Forbes présente:

(…)According to the Urban Land Institute, “Agrihoods offer proven financial, health, and environmental benefits—to the stakeholders involved in their implementation, to surrounding communities and to the planet.”
(…)“It provides a lifestyle that seems to have been left behind in bygone times,” Helman said. “The homes have front porches, you know your neighbors here, and there are children always playing in the fresh outdoors. This community brings hometown values, fresh-grown vegetables and neighbors knowing neighbors back to us.”
(…)As ULI explains, “By building agrihoods, real estate decision-makers—including developers, investors, owners and property managers—can leverage a focus on food production in development to create value, promote equitable economic development, enhance environmental sustainability and improve public health.”

L’un des exemples mentionnés dans l’article est Willosfordconservancy, que je vous invite à consulter. Imaginez donc que de plus en plus de terres agricoles en région, sont convoitées afin de répondre à la croissance régionale et à l’exode des villes à cause notamment de la covid. Si les urbanistes et le gouvernement réalisaient que de tels concepts permettraient de créer des communautés pratiquement autosuffisantes, le développement régional se ferait avec une vision plus écologique. D’ailleurs, le golf étant en déclin et la question fondamentale que se posent plusieurs municipalités, dont Montréal, à savoir « comment transformer ces terrains ». Cette vision d’agrihoods pourrait être une avenue à considérer.

Une autre observation que je fais depuis que j’habite « en région » est que les pressions de la mode, s’y fait moins sentir. Il y est moins important « d’être à la dernière mode » et mes habitudes de consommation vestimentaire y sont donc moins élevées. J’achète donc des vêtements qui sont plus utilitaires, de longue durée et adaptée au climat et à l’environnement. À titre d’exemple, depuis 5 ans j’ai deux paires de bottes en fourrure animale et elles me seront certainement encore très utiles un autre 10 ans.

J’achète ma viande directement chez des éleveurs locaux et durant la saison chaude, j’achète chez des marchands de fruits et légumes qui s’approvisionnent chez des fermiers locaux.

Je suis très certainement loin d’être la personne la plus écologique. Par contre, je fais plusieurs petits gestes qui , bien qu’ils ne soient pas « idéologiques », participent activement à ce but ultime qui devrait être de consommer et de vivre plus en harmonie avec la planète. De plus, je partage ici et je partagerai encore, plusieurs idées qui pourraient nous permettre d’être éventuellement plus vert, dans la pratique à tous le moins…

Pour comprendre ma vision des enjeux numériques au Québec

C’est le pote Éric Le Ray Ph. D. qui a insisté pour que je participe à son émission de télévision virtuelle Occident. Nous nous connaissons depuis des années entre autres, parce que nous avons été conférenciers ensemble pour discuter d’édition numérique et d’autres sujets touchant la transformation numérique de nos sociétés. Il voulait parler du plan numérique pour le Québec que j’avais développé pour le Parti Québécois. Mais il voulait aussi discuté du $4M que le gouvernement Trudeau va investir dans le numérique au Canada, d’identité numérique, d’infrastructures numériques, d’intelligence artificielle et de bien d’autres sujets.

C’est sans doute l’entrevue la plus complète que j’ai jamais donnée sur ces sujets. Éric étant une personne qui fouille ses dossiers, ses questions m’ont forcé à faire le tour de plusieurs questions.

P.-S.
L’entrevue était sur zoom et à cause d’un pépin technique, je ne voyais pas Éric tout au long de l’entrevue. Il était donc difficile d’interagir avec lui au travers de l’écran qui était noir. Mais ça ne semblait pas déranger Jean-Philippe Lemieux qui disait de cette entrevue sur Twitter.

wow.
Michelle, merci pour l’image, le style, le verbe, le naturel, la vie.
Merci aussi pour le propos, mais encore plus pour la forme. Le caractère, l’audace.

Comme quoi nous sommes souvent le pire de nos critiques…

Voici d’ailleurs certains hyperliens de textes dont nous discutons dans cette entrevue.

Le plan numérique du Parti Québécois, trop fière de ces engagements

L’identité numérique peut servir le bien, tout comme le mal. Quelle direction prendra le Québec?

Pourquoi je choisis le Parti Québécois et ma réflexion politique

Les étonnés et le rapport d’étonnement

Projet de société pour le Québec ? Vers une révolution éconumérique tranquille….

La corrélation entre l’électricité et le numérique pour le développement économique du Québec de demain

Pourquoi la Caisse de dépôt et placement ne s’intéresse-t-elle pas à la fibre optique ?

Les Web Services et leur impact sur le commerce B2B

Comment le numérique est-il écologique… ou pas?

Nous avons bien remarqué avec les restrictions de la Covid et l’essor du travail à distance que les routes étaient moins congestionnées et les bureaux vides dans les centres-ville. Mais ce n’est là qu’un des bénéfices tangibles de la numérisation de la société. Il en existe plusieurs autres.

Les mauvais calculs de l’idéologie verte

C’est en juillet 2019 qu’une étude de  TheShiftProject « CLIMAT : L’INSOUTENABLE USAGE DE LA VIDÉO EN LIGNE » : LE NOUVEAU RAPPORT DU SHIFT SUR L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DU NUMÉRIQUE présentait que Le numérique émet aujourd’hui 4 % des gaz à effet de serre du monde, et sa consommation énergétique s’accroît de 9 % par an.

GreenMatters en faisait ses choux gras en disant

A study conducted by Maxime Efoui-Hess of the Shift Project concluded that watching a half-hour show through a streaming service like Netflix emits the equivalent of driving almost 4 miles, as reported by The New York Post. That half-hour requires electricity to run to the streaming service’s servers, and that electricity emits 1.6 kilograms of carbon dioxide into the atmosphere. It’s simple cause and effect.

 

Ces chiffres ont été démontés par the international Energy Agency

Drawing on our analysis and other credible sources, we expose the flawed assumptions in one widely reported estimate of the emissions from watching 30 minutes of Netflix. These exaggerate the actual climate impact by up 90 times.

 

L’analyse partielle

Autant The Shift Project qui a honteusement exagéré ses chiffres que the international Energy Agency qui les a remis dans leurs perspectives, ne parlent pas de l’énergie consommée avant Netflix par la myriade de produits et services complémentaires. On se souvient tous de Blockbusters. Or Blockbusters utilisait du pied carré pour ses commerces, les chauffait, utilisait des jaquettes de plastiques pour présenter ses dvd et ses cassettes qui elles aussi devaient être produites avec une quantité considérable d’énergie. Les consommateurs se déplaçaient aussi pour aller chercher et reporter les films qu’ils visionnaient et toute l’énergie nécessaire à ce processus ne semble pas avoir été mis en relief dans leurs études. Les verts semblent aimer parler d’environnement, mais lorsque vient le temps d’analyser l’environnement économique et énergétique, il est sans doute plus intéressant d’oublier l’écosystème pour ne cibler que l’élément qu’on veut démoniser.

 

Les autres bienfaits écologiques du numérique

La diminution drastique, voire la disparition du papier est sans doute l’élément qui nous vient rapidement en tête lorsqu’on songe aux bienfaits du numérique. On peut certainement aussi songer aux bienfaits environnementaux de la téléconsultation (médicale, psychologique, de gestion et autres) de l’agriculture intelligente, les améliorations aux chaines d’approvisionnement, à l’analyse même de la pollution, aux développements d’innovations comme des textiles intelligents, des voitures autonomes et autres. Les TIC ont donc un pouvoir d’optimisation d’à peu près toutes les composantes sociales et techniques et biologiques de notre univers. Ils sont cependant aussi une source considérable de pollution et d’utilisation des ressources énergétiques et naturelles (en particulier avec l’obsolescence programmée) qui doit être contrôlée et être diminuée drastiquement.

 

ICI donc deux écoles idéologiques s’affrontent. Celle pessimiste comme Florence Rodhainm auteure de “La nouvelle religion du numérique” :

La pensée magique accompagne le développement fulgurant du numérique dans nos sociétés. La prise de recul n’est plus autorisée. Pire, la pensée dominante voudrait nous faire accroire que le numérique est associé à l’écologique. Or, l’industrie des Technologies de l’Information et de la Communication est l’un des secteurs industriels les plus polluants et destructeur de la planète. Les injonctions à se diriger vers le « tout numérique » sont l’objet de manipulations, où les véritables motifs sont cachés : cachée la tentative de sauvegarder coûte que coûte un système qui nous entraîne vers le chaos, caché le fait que l’enfant est désormais considéré comme un consommateur plutôt que comme un apprenant… Se basant sur les travaux de recherche de l’auteure ainsi que ceux de l’ensemble de la communauté scientifique, cet ouvrage déconstruit cette pensée magique.

 

ou celle plus optimiste des auteurs de Impacts of the digital transformation on the environment and sustainability de Öko-Institut for the European Commission, DG Environment dont voici une partie de leur conclusion.

 

Page 78

Bieser and Hilty (2018b) conducted a systemic literature review on the indirect environmental effects of ICT. In their paper, diverse results on GHG emissions were identified. For example, the “SMARTer 2030” study by the Global e-Sustainability Initiative (GeSI), the ICT industry’s association for sustainability, expects that ICT applications could avoid up to 20% of global annual GHG emissions in 2030 (indirect effect), while the ICT sector causes only 2% of global GHG emissions (direct effect). In contrast, another study (Hilty et al., 2006) suggests that by 2020 the positive and negative effects of GHG emissions will tend to cancel each other out across the application domain. Bieser and Hilty (2018b) point out that these diverging results can be explained by differences in approaches: The old study by Hilty et al. (2006) is based on a dynamic socio-economic model, whereas the GeSi study uses a static approach, which is based on a much simpler model. Pohl and Finkbeiner (2017) also indicate that the GeSI study offsets actual direct effects of ICT against hypothetically avoided indirect effects in other fields. Further impacts which might lead to differences between potential and actual reduction were not considered. The inconsistencies in methodological approaches make it difficult to compare the results and also make

it difficult for decision makers to correctly interpret the results. Bieser & Hilty (2018a) point out that “Indirect impacts of ICT are often assessed by estimating the aggregated impact of several individual use cases. Such assessments face several methodological challenges, such as defining the baseline, estimating the environmental impact, predicting the future adoption of use cases, estimating rebound effects, or extrapolating from the single use case to society-wide impacts”.

  

Entretemps, des projets comme celui du Québécois Martin Bouchard qui avec son projet Qscale vise à récupérer l’énergie nécessaire pour alimenter ses centres de données, pour alimenter des serres de production agricole à longueur d’année et favorisant du même coup, l’autonomie alimentaire.

Capture d'écran QScale-LeSoleil

SOURCE: Pharaonique projet de techno et de serres gigantesques à Lévis

 

Le projet d’identité numérique du gouvernement du Québec ou comment faire n’importe quoi

Heureusement que je suis assise. Sinon je tomberais à la renverse à lire les dépêches à propos du projet des « milliards de dollars » que le gouvernement du Québec commence à dépenser pour (selon TVA Nouvelles)

« L’ambitieux projet coûtera des milliards de dollars et n’a jamais été réalisé ailleurs dans le monde. ». (…)

« L’identité numérique sera basée sur les chaînes de blocs, une technologie « réputée inviolable », selon le ministre délégué à la Transformation numérique, Éric Caire. »(…)

« Pour les deux premières phases, ce sont essentiellement des cerveaux qui sont payés. Mais pour les deux suivantes, ça inclura de nouvelles infrastructures. Des structures hyper énergivores comme des serveurs et de nouveaux réseaux informatiques. Un chantier de plusieurs milliards de dollars, selon nos sources. »

Ou bien TVA Nouvelles écrit n’importe quoi, ou bien c’est Éric Caire qui dit n’importe quoi et qui a réussi à endormir le conseil des ministres et le premier ministre. Déjà à lire les trois paragraphes cités plus haut, on peut déjà réaliser le ridicule des informations présentées. Allons-y par étape.

« L’ambitieux projet n’a jamais été réalisé ailleurs dans le monde »

Il faut croire qu’Éric Caire n’a jamais lu le Plan numérique du Parti Québécois qui citait la technologie X-Road de l’Estonie (qui e débuté en 1998), qui fait exactement ce que prétend développer notre gouvernement, mais sans le boulet de la Chaîne de bloc. D’ailleurs le code source de X-Road est disponible sous licence MIT. L’Estonie et la Finlande utilisent depuis des années avec succès cette technologie et les Pays-Bas utilisent eu une adaptation nationale de X-Road. D’ailleurs, la carte X-Road world map nous permet de visualiser les pays tels que le Japon, l’inde, le Cambodge, Israël, l’Allemagne, l’Écosse et plusieurs autres qui sont en train de l’implanter chez eux. Donc, pour la première mondiale, on repassera.

« L’identité numérique sera basée sur les chaînes de blocs, une technologie « réputée inviolable »

Pour la réputation d’inviolabilité des chaînes de bloc, il suffit de lire l’article Top 5 Blockchain Security Issues in 2019, pour comprendre la fumisterie de cet énoncé.

Mais pour les deux suivantes, ça inclura de nouvelles infrastructures. Des structures hyper énergivores comme des serveurs et de nouveaux réseaux informatiques.

En effet, la technologie Blockchain est réputée très énergivore. Il est vrai que le Québec jouit de l’accès à l’électricité peu dispendieuse d’Hydro-Québec, mais cette énergie pourrait aussi servir à alimenter les petites serres afin d’atteindre la sécurité alimentaire quatre saisons. Les data-center qui seront nécessaires pour héberger les données seront très certainement utiles. Mais il semble que ce même gouvernement avait décidé de plutôt aller dans le cloud d’Amazon ou d’un autre joueur américain? Est-ce un revirement de vision? Si c’est le cas, c’est tant mieux.

Par ailleurs, les milliards qui seront injectés dans ce projet pourraient certainement l’être plutôt dans l’installation de fibre optique à la grandeur du Québec habité. Cela créerait immédiatement un cinquantaine de milliers d’emplois, augmenterait significativement notre PIB et serait très rentable pour le gouvernement et la société si au lieu de financer les TELCO avec cet argent, le gouvernement mandatait Hydro-Québec à installer la fibre et à recevoir des redevances des Telcos qui elles, s’occuperaient du transport sur le réseau national ainsi créé. Mais bon, il semble qui l’improvisation et les courbettes aux lobbys TI et des TELCOs soient plutôt la voie stratégique qui est préconisée. C’est profondément triste et à la fois particulièrement inquiétant…

Remue-méninge Les changements post-covid19, Tout Le Monde En Rêve #TLMER

En chinois, le signe crise signifie danger et opportunité. Vous êtes invités à assister à un remue-méninge avec des invités d’expérience et de vision qui vont se pencher sur les opportunités et réfléchir à comment notre société changera ou devrait changer après le Covid19…

Tous ne sont pas à la même place dans l’adaptation à la crise. Les 6 étapes d’adaptation sont:

  • Dénie = Ce n’est qu’une grippe
  • Colère = Je t’ai dit que ce n’était qu’une grippe va tu comprendre?
  • Négociation = Je vais prendre de la vitamine C et tout va être correct
  • Peur et l’anxiété = Tout va s’effondrer, je m’achète du papier de toilette
  • Dépression = Nous allons tous l’attraper
  • L’acceptation = C’est ça qui est ça, nous devons nous adapter.

Ce premier #TLEMR est donc une première discussion sur ce que pourrait ou devrait être l’après covid19. Vous pouvez aussi y participer en utilisant:

• le hashtag #TLMER pour partager vos idées sur les médias sociaux
• en faisant vous aussi d’autres remue-méninges par la suite

Mon groupe d’invités n’est pas représentatif de l’ensemble des enjeux que nous devrons analyser. Il n’a pas de jeunes, de fermiers, de manufacturiers, de pêcheurs ou d’une foule d’autres catégories qui nous sera indispensables à la réflexion. Vous m’excuserez aussi de tutoyer mes invités puisque ce sont des gens que je connais déjà depuis 20 ans pour certains, qu’ils sont particulièrement éclairés sur certains des enjeux que nous discuterons aujourd’hui, qu’ils ont une renommée qui permettra peut-être à de nombreuses autres personnes de s’intéresser à cette initiative et à lui donner une vie et une viralité qui sera nécessaire.

Je sais le et les sujets que chacun abordera, mais je n’ai aucune idée de ce qu’ils diront. Après le partage de leurs réflexions, nous aurons un court moment pour réagir collectivement à ce qui aura été dit. Puis à la fin, nous discuterons ensemble des constats qui auront été faits.

Nous ne sommes pas et vous n’êtes pas obligé d’être d’accord avec ce qui aura été dit. C’est ça l’idée d’un remue-méninge. Il est aussi possible qu’il y ait des fuck up techniques étant donné la médiocrité de nos réseaux internet en région. Je vous demande donc d’être clément dans vos jugements.

J’espère cependant que cette initiative inspirera au moins quelques personnes à entrevoir l’après covid19 avec espoir et lucidité et qui sait, qu’il aidera nos entrepreneurs, administration locale, régionale provinciale et même nationale à sortir des sentiers battus pour que collectivement on prenne le taureau par les cornes pour le meilleur de tous.

Mes invités sont, dans l’ordre de leur prise de parole

Jean-Luc Mongrain
Jacques Nantel
Randa Napky
Ianik Marcil
Christine St-Pierre
Gyslaine Desrosiers
Daniel Breton
Et
Maka kotto

Lors de ce remue-méninge, mes invités et moi-même vont discuter de l’après #covid19 et de ce que pourrait être l’impact et les changements sur le journalisme, l’éducation à distance, le marketing, les commerces, l’économie, le tourisme, la culture, la politique, la santé, l’environnement, les industries énergétiques, le numérique et bien d’autres choses encore… Un exercice de partage et de réflexion collective…

L’une des nombreuses critiques de cet entretien

Critique #TLMER

La tristesse de la privatisation du bien commun numérique

Le constat est triste et indiscutablement inquiétant. C’est certainement grâce à l’entreprise privée et aux services scientifiques et militaires si récemment, nous avons fêté le 50e anniversaire d’internet. Il est aussi important de souligner que ce sont les gouvernements (et en très grande partie le gouvernement américain) et les taxes des citoyens, qui ont massivement financé cette grande innovation.

Internet est très certainement, avec l’impression, la renaissance, le siècle des Lumières, la réfrigération, les vaccins, l’industrialisation puis les avions, l’une des très grandes avancées de l’humanité. Et comme pour toute innovation, elle peut autant servir le bien, que le mal.

Tout comme l’eau ou l’électricité, l’échange de « bits » est devenu malgré lui, un bien public. Et comme pour l’eau ou l’électricité, les gens qui la produisent ou la distribuent sont certainement en droit d’être convenablement rémunérés pour le travail qu’ils font. Généralement, pour ne pas dire presque exclusivement, ce sont d’ailleurs aussi les « services publics » qui gèrent et distribuent ces biens publics. Or, encore dans certains pays, ces services publics sont toujours entre les mains de conglomérats (les TELCOs) et une grande iniquité existe entre les usagers. Cette disparité est connue sous le vocable de fracture numérique.

La fracture numérique ne se limite pas à l’accès aux nouveaux moyens de communication. Il importe de distinguer trois niveaux d’inégalités vis-à-vis des nouvelles technologies :
• L’inégalité dans l’accès à un ordinateur, à Internet…
• L’inégalité dans l’usage d’outils.
• L’inégalité dans l’usage des informations issues de ces outils.

Mais il demeure que l’accès aux nouveaux moyens de communication demeure la première marche à gravir. Or, quoi qu’en dise le CRTC ou le gouvernement du Québec, la très haute vitesse et la fibre optique demeurent endémiques au Canada, tant dans les grandes villes que dans les campagnes. Ce que l’on nomme « la haute vitesse » est d’un flou à peine artistique puisque cette vitesse évolue dans le temps et qu’on aime se faire croire que la majorité des Canadiens en sont pourvus, ce qui est un mensonge éhonté. En outre, on présente souvent les réseaux de fibre optique comme étant dispendieux parce que le Canada est grand. C’est tout aussi faux. Le Canada habité n’est pas le Canada et il se compare avantageusement à la Norvège qui a déjà cette fibre optique gouvernementale, sur laquelle les TELCOs offrent le transport des données. En outre, on présente souvent ça comme une dépense alors que tout comme l’électricité, c’est plutôt une source de revenu, de développements économiques, sociétaux et scientifiques majeurs et que nous pourrions, comme l’a fait l’ONU, reconnaître qu’Internet est un droit fondamental.

Mais étant donné que nos parlementaires ne semblent pas comprendre l’importance capitale de ce « service public », nous continuerons de payer outre mesure, pour prendre du retard sur les meilleurs de la planète et nous risquons fortement de handicaper les chances de nos enfants de vivre convenablement de cette nouvelle économie plutôt que d’en être que des consommateurs…

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Bilan de ma campagne électorale 2018, j’ai gagné mes élections :-)

conférence de presse pour le Plan numérique du Parti Québécois

Le tsunami du changement a affecté le Parti Québécois depuis sa droite et sa gauche. Je ne me souviens plus qui disait déjà, la souveraineté ce n’est ni à droite ni à gauche, mais en avant. (On me souffle dans mon écouteur qu’il s’agit de Bernard Landry. Respect.)

D’ailleurs, je me targuais de dire que moi j’étais plutôt de diagonale. Et si je me suis présentée en politique, c’était par conviction. Il est impératif que le Québec prenne un virage #RevolutionEcoNumerique, s’il ne veut pas rester dans le tiers-monde numérique dont il fait malheureusement maintenant partie depuis un bout déjà. Après 15 ans de militantisme pour l’avancement des technologies, mon objectif politique était donc qu’on parle ENFIN d’un plan numérique digne de ce nom, en campagne électorale. Cet objectif étant atteint, j’ai donc gagné mes élections. 🙂

D’ailleurs, une des plus grandes fiertés de ma campagne est cet éditorial paru dans le journal  LeSoleil, dont voici un extrait :

« L’entrée sur la scène politique de Michelle Blanc, pour le Parti québécois, explique aussi l’étendue de la plateforme (numérique) péquiste, la plus complète de tous les partis. Le parti qui formera le prochain gouvernement, si ce n’est pas le PQ, devrait s’en inspirer. »

J’ai aussi reçu de très nombreux commentaires tous plus gentils les uns que les autres, dont celui-ci de Bruno Boutot qui répondait à un statut de Sylvain Carle sur Facebook:

« À la suite de cette campagne, on ne peut échapper à rendre hommage à Michelle Blanc, comme le souligne Stéphane Guidoin: elle est allée au casse-pipe en sachant ce qui l’attendait et a été la seule (à ma connaissance) de tous les candidats à porter haut et fort le «Plan numérique du Québec» des «Treize étonnés» – et le «Plan Nerd». Aussi, François Bédard a raison de rappeler la nullité de nos journalistes sur la couverture de ce dossier. On ne manque pourtant pas de journalistes au minimum «curieux» du numérique, mais pour cette campagne, ils sont restés cachés. Aujourd’hui, on ne peut que souhaiter que tous les partis adoptent la plateforme portée par Michelle : le numérique dynamise tous les secteurs de façon exponentielle et ne devrait pas être partisan. »

Le paratonnerre à conneries

Si j’avais été élue, j’aurais accepté (contre l’avis de mon comptable) de couper mes revenus de moitié pour travailler 7 jours/semaine tout en me faisant vomir dessus à journée longue par les trolls et certains journalistes. Le résultat électoral me permettra donc de m’éviter ces supplices et de me redonner la pleine capacité de commenter comme bon me semble tous les sujets, au moment qui me convient, sans devoir minimiser ou même m’effacer pour le bien d’un parti, d’une course électorale ou de la nation.

J’ai lu énormément de calomnies à mon propos et comme vous l’avez sans doute remarqué, je suis restée stoïque devant ces attaques injustifiées et répétées. À un moment donné, je me suis même sentie partie prenante d’un épisode de Black Mirror, la célèbre série dystopique. C’est que des gens s’amusaient à prendre quelques lignes de mes 80 000 tweets et autres 2600 billets, à les sortir de leur contexte (parce que même un tweet a un contexte, que ce soit les tweets qui le précèdent, le suivent ou même la date et l’heure de sa publication qui témoignent de l’actualité générale de ce moment précis, on encore ce sont des réponses à une suite d’autres tweets) et même à les tronquer pour me faire dire n’importe quoi.

Je suis ainsi devenue (pour l’amusement de la galerie et mettant à profit certaines techniques de piège à clic médiatique « clickbait ») une soi-disante raciste, islamophobe, antisémite et même homophobe. Étant donné la course électorale et l’importance de ne pas faire d’ombre au parti (je suis une femme d’équipe), j’ai dû m’asseoir sur mes mains, fermer ma gueule et en prendre plein la face. De surcroit, contrairement au traitement normal d’une gestion de crise dite « habituelle », en période électorale la technique est de ne strictement rien dire et de laisser le chef gérer ça, afin de ne pas indument le laisser dévier de son agenda d’annonces.

Ça a été tough en criss, mais je suis restée de marbre devant toutes ces attaques.

Les deux derniers mois ont donc été enlevants et éprouvants à la fois. Ce fut une expérience des plus enrichissantes de rencontrer les citoyens du comté de #Mercier dans lequel je me présentais et de côtoyer chaque jour, de nombreux bénévoles qui m’ont grandement inspirée et ont démontré ce qu’est l’abnégation de soi pour une cause dans laquelle ils sont totalement investis. Jamais je n’oublierai leur dévouement. Je les remercie très sincèrement, et j’en profite aussi pour remercier mon chef Jean-François Lisée, mes collègues du Parti Québécois avec qui j’ai travaillé, la permanence nationale qui m’a été d’un grand support et féliciter mes collègues candidats et députés du Parti Québécois qui ont été élus. Je félicite aussi François Legault pour sa victoire éclatante. Je sais qu’il a à cœur le Québec et qu’il fera l’impossible pour le faire avancer davantage. Je félicite également au passage Ruba Ghazal de Québec Solidaire qui l’a emporté dans le comté de Mercier.

 

Dernière observation

Je n’étais pas encore investie que déjà on me présentait comme LA personne qui mettrait mon parti dans l’embarras. Pourtant, cette vision de ma personne est très « montréalocentriste ». Les médias indépendants, régionaux et internationaux ont continué, même durant cette campagne, à m’interviewer en profondeur et à me présenter comme l’experte du numérique que je suis. Mais pour les médias nationaux, je n’ai toujours été que la « candidate transsexuelle colorée qui nuirait à son parti ».Je remercie donc chaudement Bruno Guglielminetti (et son podcast), le journaliste Belge Mateusz Kukulka, la radio portugaise de Montréal, Radio-Beauce (et ici), Radio-Canada Trois-Rivières (tv), le Journal Le Canada Français (de St-Jean-sur-Richelieu), Stéphane Gendron à 98,9FM, EspressoJobs, le blogueur Patrice Leroux et tous ces autres petits médias ou médias régionaux pour leurs véritables entrevues de fond et pour le respect qu’ils m’ont démontré.

Je les remercie également parce qu’ils ont pris le temps de lire le Plan Numérique du Parti Québécois et de me poser des questions intelligentes à son propos. Ça me réchauffe le cœur.

Sagesse populaire

Quand on reçoit de la marde en pleine face, si on la ramasse pour la relancer, on se salit deux fois…

Épilogue

 

Je suis heureuse d’être à nouveau dans mon bois avec ma blonde et Charlotte, de retrouver mes clients et d’avoir le temps d’en rencontrer des nouveaux! Je continuerai d’être moi-même, telle que je l’ai toujours été. Celle qui vous partage autant sa vie, ses coups de gueule, que ses idées numériques! Parce que c’est aussi ça, avoir une présence positive sur le web en militant activement pour un plan numérique pour le Québec.

J’en profite en vous rappelant que je me suis lancée en politique pour que mon petit-fils ait un avenir, il en aura un.  Je vous le garanti. Et de surcroit c’est l’un des seuls vecteurs de croissance économique qui permet de sauver l’environnement (notamment grâce au télétravail).

Je continuerai à faire avancer mes idées pour que les générations subséquentes soient équipées pour affronter les prochaines décennies. À ma manière, pour votre plus grand plaisir. 😉

 

Peace.

J’vous aime!

Le plan numérique pour le Québec du Parti Québécois est encore ici et des réponses aux questions de blogueurs sur cette vision numériques sont aussi en ligne 

 

Le plan numérique du Parti Québécois, trop fière de ces engagements

Les lecteurs de ce blogue savent déjà que depuis 15 ans, je me bat pour un plan numérique pour le Québec.

C’est donc avec enthousiasme que durant une partie de l’été, j’ai planché sur le plan numérique du Parti Québécois. J’y travaillais avec Mireille Jean (députée de Chicoutimi), Guy Amyot (chef de cabinet adjoint de Jean-François Lisée), le recherchiste de l’Assemblée nationale Jean-Philippe Rochette et le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée. Sous la plume de l’éditorialiste Pierre Asselin de Le Soleil, on dit de ce plan :

(…) L’entrée sur la scène politique de Michelle Blanc, pour le Parti québécois, explique aussi l’étendue de la plateforme péquiste, la plus complète de tous les partis. Le parti qui formera le prochain gouvernement, si ce n’est pas le PQ, devrait s’en inspirer.

J’ai aussi discuté en profondeur de ce plan avec Bruno Guglielminetti dans son podcast.

 

Le voici donc dans son entièreté 🙂

Une révolution numérique Déployons notre fibre nationale

Le Québec se branche, mais à basse vitesse. D’autres nations, qui sont passées à la vitesse supérieure, en tirent déjà les bénéfices. C’est le temps pour nous d’agir et d’entreprendre résolument l’incontournable virage numérique. Le Québec aura enfin, du point de vue technologique, un visage du XXIe siècle.

Les programmes mis en place par le Parti libéral, que relaie la CAQ, ne sont certainement pas la solution pour passer à l’ère numérique au bénéfice des citoyens. Ils ne font que subventionner les compagnies de télécommunications pour qu’elles installent, aux frais des contribuables, une technologie sur le point d’être dépassée : relier au cuivre, plutôt qu’à la fibre optique, les maisons du Québec. Si on regarde plus loin que son nez, c’est clairement une erreur.

Le Parti Québécois, lui, propose une approche complètement différente :

Arrêter de subventionner. Commencer à investir. Et en recueillir les fruits.

L’OCDE a indiqué les façons possibles d’y arriver :

Subventions directes (dans l’UE, aux États-Unis et au Chili, par exemple).
Subventions indirectes, comme des taux d’intérêts favorables ou des avantages fiscaux (Japon).
Partenariats public-privé (au Mexique; cette option est également envisagée en Italie).
Réseau public, construit avec des fonds publics (en Australie ou en Saskatchewan, par exemple), pouvant offrir l’usage de son réseau à des fournisseurs privés d’Internet.
Un gouvernement du Parti Québécois combinera ces éléments. Sous la direction d’un ministre responsable du Numérique, une filiale d’Investissement Québec (NumériQuébec) aura le mandat de créer un consortium d’investisseurs (le Consortium d’infrastructure numérique) visant à :

Compléter le branchement, en fibre optique, des parties du Québec qui n’ont encore aucun service, jusqu’aux résidences et aux entreprises.
Faire passer du cuivre à la fibre optique les branchements de toutes les résidences et de toutes entreprises du Québec.
Ceci dans un calendrier court. Si possible, d’ici la fin de 2022.
Si le territoire du Québec ne comportait aujourd’hui pas un centimètre de fibre optique, l’opération complète de branchement d’une telle qualité coûterait environ 3,5 G$. Or, selon la composition du consortium et la participation des sociétés privées, d’Hydro-Québec et des apports des MRC, des villes ou des régions qui souhaitent devenir propriétaires, la somme requise sera beaucoup moindre.

NumériQuébec puisera dans les fonds d’investissement actuels d’Investissement Québec et des investisseurs partenaires. Nous mettrons à disposition de NumériQuébec, dans le Plan québécois des infrastructures 2019-2023, une somme d’appoint de 240 M$.

Le Consortium d’infrastructure numérique invitera Hydro-Québec à se joindre à l’aventure, question de mettre à profit ses infrastructures de fibre optique et de distribution (voir plus bas). Il en sera ainsi pour toute autre compagnie de télécommunications active sur le territoire québécois, la Caisse de dépôt et placement du Québec, et d’autres investisseurs institutionnels québécois; quiconque souhaite prendre le train du virage numérique du Québec avec nous sera le bienvenu!

La solution la plus économe, c’est de réunir ces entreprises autour d’une infrastructure commune; dans ce cas, elles devront se partager la propriété et les revenus générés. Les compagnies de télécommunication pourraient cependant préférer maintenir leur infrastructure en propre, faisant du consortium un concurrent. Ce sera possible, et ça existe déjà : dans certaines MRC, les réseaux de fibre existent en double.

Dans tous les lieux où la fibre optique n’est pas déjà installée, NumériQuébec privilégiera la prise en charge de l’opération par les MRC, les villes ou les régions. D’ailleurs, plusieurs expériences concluantes sont déjà en cours. La volonté politique locale de brancher les citoyens est forte. L’efficacité est au rendez-vous. Et la propriété du réseau de fibre génère une nouvelle source de revenu stable pour les MRC, ce qui n’est pas négligeable.

Dans le scénario de NumériQuébec, les MRC et les villes pourront décider d’être des partenaires principaux, des copropriétaires, ou de laisser NumériQuébec se charger de l’opération avec ses propres partenaires privés. La pleine indépendance, quoi!

Un investissement payant pour tous

L’International Telecom Union a réalisé une analyse comparative de l’impact économique de la fibre optique jusqu’aux résidences (FTTH) dans plusieurs pays. Elle conclut que le PIB national d’une société industrielle, comme l’est le Québec, croît de 0,25 % par année chaque fois que 10 % de son territoire jouit de cette couverture1 (voir le tableau à la fin). Une couverture de 100 %, telle que nous la proposons, permettrait donc une croissance, à terme, d’au moins 2,5 % du PIB annuel, ce qui est colossal.

En outre, l’OCDE et une récente étude d’Industrie Canada confirment qu’un investissement en FTTH génère, à court terme, un rendement économique de 300 %. D’ailleurs, Industrie Canada estime que l’investissement de 1 G$ sur 2 ans consenti en fibre optique réelle (et non en cuivre) par Bell Canada à Toronto a le potentiel de générer 19 000 emplois par année et d’ajouter 3 G$ au PIB du Canada sur 2 ans2.

La place d’Hydro-Québec

Pour brancher tout le Québec, Hydro-Québec (HQ) peut et doit être mise à profit.

Le réseau actuel : Une étude récente établit que le réseau actuel de fibre optique d’HQ permettrait de brancher au moins 20 000 ménages supplémentaires.
Augmenter la capacité du réseau d’HQ : Il est tout à fait possible d’augmenter la capacité actuelle du réseau de fibre optique d’HQ pour le compléter là où c’est nécessaire. Encore une fois, des coopératives ou les MRC concernées auraient ensuite la responsabilité de prolonger le réseau « jusqu’au bout des rangs ».
La distribution locale : La non-disponibilité des poteaux des compagnies privées pour brancher les résidences à la fibre optique est un problème constant. Pour l’instant, HQ ne met pas non plus ses poteaux à disposition de la fibre. Si elle faisait partie du Consortium, HQ pourrait donc offrir cette possibilité, ce qui faciliterait beaucoup la tâche de tout le monde.

Assurer une couverture cellulaire partout au Québec

Nous sommes à la veille du passage au 5G, une technologie qui permettra entre autres l’avènement des voitures autonomes et de nombreuses avancées pour le télétravail, la télémédecine, etc. Un univers de possibilités nouvelles est à nos portes, en somme.

NumériQuébec mettra à profit le consortium qu’elle souhaite former avec les compagnies de télécommunications pour compléter la couverture de la totalité des régions du Québec, et ce, en partenariat avec celles-ci. Tous se partageront à la fois l’investissement et le rendement.

Avec la technologie actuelle, l’objectif « couverture 100 % » sera atteint dans un court délai. Puis, la venue du 5G permettra un rebrassage des cartes, dans lequel NumériQuébec pourra jouer un rôle clé, pour aiguillonner ou compléter l’équité régionale dans la couverture téléphonique cellulaire.

NOS ENGAGEMENTS POUR UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

Mettre le Québec sur le chemin de l’identité numérique, en permettant à toute personne d’interagir avec l’État de manière totalement numérique, sans papiers.
On parle ici de l’architecture X-Road. Créée en Estonie, l’architecture X-Road permet aux services publics du pays de s’interconnecter afin d’échanger leurs données pour faciliter la vie des citoyens. Ce modèle a permis une coopération plus poussée entre les organisations publiques et a réduit l’utilisation du papier de façon importante. En prime, les employés de l’État peuvent désormais se concentrer sur les tâches qui nécessitent des interactions humaines. Il s’agira, pour nous, d’observer ce qui se fait partout sur la planète et de retenir les solutions qui s’appliquent le mieux chez nous.

Coût : 28 M$ au cadre financier sur 4 ans : 8 M$ les trois premières années et 4 M$ la quatrième année.

Créer un conseil national du numérique, qui serait formé de représentants reconnus de l’ensemble des secteurs d’activité et de la société civile.
Il serait obligatoirement consulté par les élus et ministères pour toute question concernant le développement numérique sur le territoire québécois.

Coût : nul.

Se doter d’une véritable politique de développement du logiciel libre
Un gouvernement du Parti Québécois donnera la priorité au logiciel libre et aux standards ouverts de façon générale dans tous les projets numériques de l’État. Cette priorité peut être inscrite dans une loi et ses modalités d’application, précisées dans un décret.

Il adoptera des principes, une norme et un manuel pour la conception et le design des services publics numériques. Pour constituer son expertise interne et contrôler sa dépendance à l’externe, l’État québécois doit s’inspirer des méthodes qui ont fonctionné, comme au Royaume-Uni (gov.uk).

Il formalisera et documentera le processus de contribution de l’État aux communautés de logiciel libre en adoptant une politique de contribution de l’État aux logiciels libres, à l’instar des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et, plus récemment, de la Ville de Montréal.

Coût : nul.

Mettre en œuvre un grand chantier de numérisation des produits intelligents développés et manufacturés par les entreprises québécoises, et appuyer d’autres secteurs prioritaires que sont :
L’État sans papiers, le logiciel libre, la télémédecine, les consultations médicales à distance, l’agriculture robotisée et les avancées de la biométrie animale à distance, le commerce et la culture en ligne, l’apprentissage de masse à distance (MOOC Multiple Open Online Courses), le télétravail et toutes les innovations qu’apporte le numérique pour chacune des dimensions sociétales, économiques et ministérielles. Le secteur manufacturier passera en premier, mais les autres seront analysés pour déterminer l’ordre de priorité et les efforts financiers qui leur seront accordés.

Plus précisément, ce chantier :

favorisera l’idéation de la numérisation des produits québécois traditionnels, en rapprochant trois secteurs forts du Québec (les manufacturiers, les experts en technologies numériques et les agents de brevets).
offrira un programme de soutien financier pour l’étude de faisabilité d’une idée porteuse.
offrira un programme de soutien financier pour la réalisation de projets pilotes (crédit d’impôt).

De plus, un gouvernement du Parti Québécois favorisera la cueillette de données publiques, qu’il pourra ensuite rendre disponibles aux entrepreneurs technologiques. Ainsi, il permettra le développement de nouvelles applications numériques au service des citoyens.

Coût : Le gouvernement du Québec a mis 825 M$ à la disposition des entreprises, à même les fonds propres d’Investissement Québec et du Fonds du développement économique, afin de soutenir le secteur manufacturier innovant sur l’ensemble du territoire québécois. Nous réaménagerons une partie de ces budgets pour donner la priorité à cette mesure.

En matière de « chaînes de blocs », adopter une stratégie favorisant le développement de l’économie québécoise.
Cette stratégie sera basée sur les quatre principes suivants :

Respecter la capacité énergétique du Québec.
Favoriser le plus possible les PME québécoises.
Faire le plus possible avec la marge de manœuvre disponible, c’est-à-dire maximiser les retombées pour le Québec (profits d’HQ, retombées scientifiques, emplois, etc.).
Respecter l’autonomie des distributeurs d’électricité locaux (Sherbrooke, BaieComeau…).
Coût : nul.

Doter le Québec de ses propres « fermes » de serveurs gouvernementaux, afin d’assurer sa pleine souveraineté en matière de données publiques gouvernementales.
À l’heure actuelle, il est impossible pour le gouvernement du Québec de garantir que les données sensibles des Québécois (information fiscale, de santé et autres) sont hébergées en infonuagique sur des serveurs québécois, ou selon les standards des lois québécoises.

Coût : nul.

Créer un institut de recherche réunissant les plus grands cerveaux informatiques universitaires du Québec et de nombreux collaborateurs.
Cet institut mettrait à la
disposition de la communauté de chercheurs québécois une infrastructure de pointe pour accentuer la portée de leurs différentes expériences. Il reprendrait ainsi le modèle du Laboratoire en économie expérimentale du CIRANO (Laboratoires universitaires Bell), qui a été mis sur pied en 2000.

Coût : 2 M$ dans la 3e année; 4 M$ dans la 4e année.

Obliger les grosses firmes informatiques qui obtiendront des contrats gouvernementaux à soustraiter l’équivalent de 10 % des montants obtenus à des firmes de plus petite taille.
Les 10 plus importants contractants en TI du gouvernement du Québec se sont partagé 782 M$ en contrats, du 1er avril au 31 décembre 2017. Les deux plus importants sont Société Conseil Groupe LGS, qui est une filiale d’IBM, et IBM Canada. À eux seuls, ils ont obtenu 536 M$.

Coût : nul.

Nommer un ministre responsable du Numérique
Afin de coordonner l’élaboration et l’application de cette politique numérique, qui implique plusieurs ministères et organismes gouvernementaux, il faudra nommer un ministre responsable du Numérique.

Coût : nul.

La politique, le Parti Québécois et Mercier

Logo numeriQ

Ma décision est prise. C’est avec fébrilité et enthousiasme que je vous annonce que je serai candidate à l’investiture du Parti Québécois dans la circonscription de Mercier. Et comptez sur moi, je n’ai pas l’intention de jouer aux figurantes. Si je m’y lance, c’est parce que j’ai la ferme intention de succéder à Amir Khadir en tant que députée de Mercier. Ma conférence de presse pour annoncer officiellement ma candidature aura lieu demain, jeudi, dans un bureau de coworking sur St-Denis (question d’être en phase avec mes valeurs numériques).

Pourquoi la politique ?

Ça fait maintenant dix ans que je milite pour un plan numérique pour le Québec. Il y a 6 ans, d’autres spécialistes du web et moi-même, avons publié un Rapport d’étonnement dans lequel on se scandalisait de notre retard numérique. Il y a 4 ans, lors du Forum des idées pour le Québec, je sonnais sérieusement les cloches de Philippe Couillard, dans l’espoir qu’il se réveille et qu’il enclenche la révolution numérique au Québec. Force est de constater qu’après tous ces efforts, bien peu de choses ont avancé. Aussi, je me rends compte que d’être gérante d’estrade ne sera jamais comme de jouer sur la glace. Alors j’ai décidé de plonger.

Il y a un peu plus d’un an, Jean-François Lisée m’a demandé si je songeais à faire un jour de la politique et si je voulais me présenter sous sa bannière. Je suis partie à rire et lui ai dit : « Es-tu fou? ». Au même moment, un de mes clients et amis me demande d’accepter qu’il donne mes coordonnées à Michel St-Louis, recruteur de la CAQ. J’ai discuté avec lui et lui ai donné sensiblement la même réponse.

Un an plus tard, j’ai pris connaissance de la soi-disant « stratégie numérique » du Parti Libéral et des millions de dollars « garochés » à gauche et à droite, sans cohérence. J’étais tout simplement scandalisée. Cet hiver, j’ai fait coup sur coup une conférence chez Expedia puis chez Desjardins Lab dont le sujet était « Utiliser la différence comme levier d’innovation ». J’y disais entre autre qu’à ma mort, ce ne sera pas le « cash » que j’aurai fait ou mes succès professionnels que j’aurai en tête, mais ce sera plutôt le fait que d’avoir parlé de ma transition a sauvé des vies. Et je serai très fière de ça.

C’est drôle à dire mais des fois, on dit des choses qui viennent nous hanter par la suite. C’est donc pour le numérique et pour les droits humains que je suis maintenant prête à faire le saut. Ayant pris cette décision, j’ai donc contacté de nouveau et le PQ et la CAQ.

Pourquoi le Parti Québécois ?

Comme plusieurs québécois je me posai la question : PQ ou CAQ? Ma réflexion est en ce sens le même cheminement que se fera chaque électeur d’ici les élections. J’ai donc laissé savoir et à la CAQ et au PQ que mon intérêt était de présent en vue de discuter d’un saut en politique. Pour la CAQ, plusieurs amis, relations d’affaires et même un de mes cousins, sont branchés sur les décisionnels du parti. Pour le PQ, j’ai écrit directement à Jean-François Lisée. Monsieur Lisée m’a invité à venir prendre un verre chez lui et sa première question fut : « Michelle, quelles seraient tes trois priorités pour le numérique ? ». Pour la CAQ, on m’a fait savoir qu’on se questionnait sur « Michelle Blanc est-elle capable de suivre la ligne du parti ? ». Disons que le fossé entre les deux approches est énorme. J’en comprends que le PQ veut savoir comment je peux faire avancer le Québec et que la CAQ veut savoir si je peux me la fermer et faire la plante verte du chef.

Puis, je vais voir le site de chaque parti. Au PQ, j’y découvre une richesse de réflexion à propos du numérique tandis qu’à la CAQ, j’y trouvai…un vide sidéral. À part le Projet St-Laurent, autour duquel semble graviter l’ensemble de la vision caquiste, il n’y vraiment pas grand-chose. Par ailleurs, on me dit aussi que, dans ce parti, le chef approuve chaque candidature et qu’il n’y a pas vraiment d’investiture ou même de compétition entre des candidats. J’en comprends donc que la CAQ est le parti d’un seul homme, qui dicte les avenues empruntées par son parti au gré de son humeur du jour. J’ai encore en mémoire la réaction de monsieur Legault aux questions des journalistes à son candidat Chassin à propos de la privatisation d’Hydro-Québec, de la SAQ et de sa vision de la gestion de l’offre de l’UPA. Avant même que monsieur Chassin puisse répondre, monsieur Legault s’est avancé en déclarant « j’ai discuté avec monsieur Chassin et il s’est rallié à ma position ». En d’autres mots, ferme ta gueule c’est moi le boss.

Je connais ça un peu la castration,  alors disons que si je vais en politique, ce ne sera pas pour me faire taire lors de ma toute première intervention.
J’imagine que les Québécois, tout comme moi, auront l’été  pour observer et le PQ et la CAQ et que comme moi, ils réaliseront que bien que monsieur Legault soit sympathique, il n’a pas de réel programme, qu’en votant pour lui, ils voteraient pour une image plutôt que pour de la substance et que le seul choix démocratique et pragmatique pour réellement faire avancer le Québec et opérer le « changement » dont tout le monde parle, que tout le monde veut, c’est le Parti Québecois. De plus, étant indépendantiste depuis mon tout jeune âge, pour ma part, cette affiliation politique allait se soi.

Pourquoi Mercier ?

Mercier est habitué d’élire des personnalités iconoclastes. Des politiciens qui s’insurgent, qui montent aux barricades, qui n’ont pas froid aux yeux et qui sont prêts à se battre jour et nuit pour leurs convictions. Bien humblement, je crois que j’en suis. Ce serait un honneur pour moi de rejoindre la liste de ces grandes personnalités qui ont pu bénéficier de la confiance des électrices et électeurs de Mercier à travers les années. J’aime les gens de Mercier et je veux travailler jour après jour à les défendre.

Ayant habité à Montréal pendant plusieurs années, je suis bien au fait des enjeux touchant à notre métropole et au Plateau-Mont-Royal plus précisément. Par contre, il y a deux enjeux plus nationaux qui me préoccupent plus intensément depuis plusieurs années. Il s’agit, évidemment, de la révolution numérique et de la protection de l’environnement. Je suis d’ailleurs convaincue que la circonscription de Mercier peut jouer un rôle d’avant-plan dans le développement de ces deux vecteurs si importants. Je veux donc travailler à bâtir (ou plutôt rebâtir) un État fort en compagnie des gens de Mercier et de tout le Québec.

J’ai aussi choisi Mercier pour les gens qui y habitent. Pour leur ouverture, pour leur grandeur d’âme et pour leur sens de l’innovation. Je sais qu’ils ne laisseront aucun chroniqueur politique ou blogueur de potins à sensation décider pour eux. Ils sont indépendants d’esprit. D’ailleurs, à ma connaissance, si je suis élue à l’Assemblée Nationale en octobre prochain, je serai assurément la toute première techno-geek-badass-trans-grande-gueule-des-médias-sociaux, à siéger au Québec. C’est donc toute une page d’Histoire que nous aurons la chance d’écrire ensemble.

Michelle Blanc,
Candidate à l’investiture du PQ dans Mercier

Si vous voulez prendre connaissance de mon Projet de société pour le Québec, vous pouvez lire ou relire mon billet Projet de société pour le Québec ? Vers une révolution éconumérique tranquille…. Vous pouvez aussi suivre mon hashtag #RevolutionEcoNumerique sur Twitter, avec lequel je partagerai différents articles, études et statistiques qui documentent ma vision.

Que disent les partis politiques québécois du numérique ?

Que disent les partis politiques québécois du numérique dans leur site et dans leur programme ? C’est la question que je me pose et que j’analyse présentement. Pour vous faire vous-même une idée, ne vous gênez pas d’utiliser vos propres opérateurs booléens ou de cliquer sur les hyperliens de Google qui sont ici…

Mes propres observations viendront dans les prochaines semaines…

PLQ
numérique site:plq.org = 150 résultats

numérique site:plq.org/fr/dossiers = 6 résultats

PQ
numérique site:pq.org = 209 résultats

numérique site:pq.org/programme = 4 résultats

CAQ
numérique site:coalitionavenirquebec.org = 40 résultats

numérique site:coalitionavenirquebec.org/fr/idees = 1 résultat

QS
numérique site:quebecsolidaire.net = 11 résultats

numérique site:quebecsolidaire.net/propositions = 0 résultat

Si vous vous demandez ce que moi j’en dis? Je vous invite à cliquer sur mes catégories Plan numérique pour le Québec ou politique et internet. Je vous invite aussi à lire mon billet Projet de société pour le Québec ? Vers une révolution éconumérique tranquille…