Simon Jodoin, lorsque le journalisme s’amuse à détruire

Je n’ai jamais cherché, lu ou critiqué Simon jodoin, le journaliste (chroniqueur au BangBangBlog) sauf dans les cas ou j’ai été la victime de ses sarcasmes, critiques ou insultes. Je ne le connaissais ni d’Eve ni d’Adam (il aimera peut-être cette allusion théologique lui qui fait un doctorat en théologie des médias depuis 2001(sic) ) avant qu’il ne m’invictive dans les commentaires de mon blogue, par courriel, sur Twitter et dans sa chronique (appelons ça de même) journalistique du BangBang. Sa mission dans la vie, débusquer les cons et il semble que je sois l’une de ses cibles préférées. Je l’ai d’ailleurs poursuivi en justice pour diffamation, procès que j’ai perdu et qui m’a coûté $11 800 (un prix d’ami) de mes poche. Lui c’est son patron et l’assurance de celui-ci qui a défrayé les honoraires de son avocat. Il est journaliste après tout. Il peut vraiment écrire et dire n’importe quoi, il n’en porte pas la responsabilité. Oui il y avait matière à aller en appel du jugement de l’honorable juge, mais ai-je vraiment envi d’investir un autre $15 000 (au minimum) pour aller en cour et risquer d’aller en cour suprême (disons un autre $30 000 additionnel en étant conservatrice) pour faire valoir mes droits et mon honneur ? Non je ne crois pas.

Le contexte

Comprenez bien que ce trou de cul me harcèle depuis des mois, qu’il ridiculise ma condition de nouvelle femme (non ce n’est pas de l’homophobie, juste de la méchanceté dirigée vers ma différence disons), qu’il le fait en étant payé par son employeur et qu’en principe, il est tenu par un soi-disant code de déontologie des journalistes qui dit entre autre :

Les journalistes basent leur travail sur des valeurs fondamentales telles que l’esprit critique qui leur impose de douter méthodiquement de tout, l’impartialité qui leur fait rechercher et exposer les divers aspects d’une situation, l’équité qui les amène à considérer tous les citoyens comme égaux devant la presse comme ils le sont devant la loi, l’indépendance qui les maintient à distance des pouvoirs et des groupes de pression, le respect du public et la compassion qui leur font observer des normes de sobriété, l’honnêteté qui leur impose de respecter scrupuleusement les faits, et l’ouverture d’esprit qui suppose chez eux la capacité d’être réceptifs aux réalités qui leur sont étrangères et d’en rendre compte sans préjugés.

Bon, il ne travaille pas à Radio-Canada (il y chroniquait à Christiane Charrette mais est-ce vraiment du journalisme ?) il travaillait plutôt dans un média obscur BangBang ou il signe sa dernière chronique J’écrirai un jour un guide de voyage au pays de la connerie.

(…) Cinq ans donc. Même pas un accomplissement. Même pas le sentiment d’avoir réalisé quoi que ce soit.
(…)Alors voilà! Je ne quitte certainement pas le BangBang que je continuerai de diriger derrière l’écran mais la présente chronique sera la toute dernière sur ce web magazine que j’aime pour la vie. Attendez aussi avant de vous réjouir, car j’écrirai bientôt un guide de voyage au pays de la connerie. D’ici là, je signerai une chronique sur le site du Voir dès la rentrée. On se retrouve de l’autre côté du miroir!
Un mot seulement à tous ceux que j’ai pu traiter de cons depuis les cinq dernières années.
Je suis sincèrement désolé. Je le dis en toute honnêteté et sans amertume. Je suis désolé, mais vous êtes cons.
Tant pis… Ou tant mieux… C’est selon.

Toujours est-il qu’hier, il s’amuse encore une fois à mes dépend de nouveau.

Enfin! Un site hommage à Michelle Blanc! => http://t.co/uJZMeoW
http://twitter.com/#!/SimonJodoin/status/104610214778650624
(cet hyperlien mêne vers le site http://personalbranling.tumblr.com/ (masturbation personnelle) Un site faisant l’apologie du ridicule du « personal branding », terme cher aux potes Français.)

Ma réponse :

@SimonJodoin hey la mal rasé à l’odeur nauséabonde qui traverse la salle d’audience de la cour, tu t’ennui?
http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/104613535065178112

@SimonJodoin en manque de visibilité salle gauchiste qui cache une envie de ceux qui réussisent?
http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/104614346033864705

@SimonJodoin théologien des médias = une bonne blague que le juge n’a pas saisi = moi je fais du feng-shui du web connard
http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/104614554218139648

Il rétorque

@MichelleBlanc Je vous donne le point madame. Je suis mal rasé. En tout cas, moins bien que vous.
http://twitter.com/#!/SimonJodoin/status/104658363324973056

À mon tour
@SimonJodoin t’es vraiment juste un estie de trou de cul. Mais ça me rassure de savoir que tu ne t’en prend qu’à ceux que tu envie…
http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/104902813573857282

Conclusion :

Si on dit à un noir qu’il est un sale nègre, que peut-il répondre?
Si on dit à une femme qu’elle est un pute, que peut-elle rétorquer?
Si on affuble une trans d’une barbe, qu’on la traite de « mon gars, de freak et autres qualificatifs peu élogieux » qu’on gagne un procès en diffamation qu’on nous a fait en première instance et qu’on continu de harceler sa victime par la suite que peut-elle faire?

Oui je peux ignorer, regarder dans une autre direction, relativiser, me dire que c’et la rançon de la gloire, justifier qu’il n’est pas représentatif de ce qu’est un journaliste ou faire de l’aplaventrisme. Je peux aussi lui répondre, avoir le goût de lui en calisser une sur la gueule, m’indigner et me mettre à surveiller chacune de ses propres conneries et les lui remettre dans la face ou me ruiner pour lui faire un autre procès. Mais à ce stade-ci, je jette l’éponge. Je réalise que la justice humaine n’existe pas ou que plutôt, elle coûte extrêmement cher. J’espère que la loi du karma fera son œuvre et que ce billet restera devant la postérité, la preuve que de gagner sa vie en détruisant gratuitement les autres, est encore possible dans nos sociétés dites civilisées, que la déontologie journalistique est un vœux pieu et que les journalistes ont l’avantage sur les blogueurs de pouvoir dire n’importe quoi sans devoir porter pécuniairement le fardeau de la responsabilité de leur propos.

P.S. Je supporte moralement la journaliste Sophie Durocher, autre tête de turc favorite de ce professionnel de l’information…

Réaction au Jugement Michelle Blanc c. Simon Jodoin et. al.

Au moment d’écrire ces lignes, j’attends toujours le rapport de mes avocats quant à la cause Jugement en Cour Supérieure : Michelle Blanc c. Simon Jodoin André Péloquin et BangBangBlog. Je ne pense cependant pas continuer la bataille. Cette bataille qui me tient à cœur est épuisante psychologiquement, émotivement et pécuniairement. Lors du lunch que j’avais avec Me Stefan Martin, juste avant sa plaidoirie, il me soulignait comment il était difficile de faire respecter ses droits en tant que citoyens, face à la machine médiatique à gros moyens. D’ailleurs, l’honorable juge Louis Lacoursière termine son jugement par ce paragraphe :


De ce passage, je comprends donc avoir « été ridiculisée avec justification ». Je comprends aussi de ce procès qu’une personnalité publique n’a pas les mêmes status devant la loi, qu’une personne qui n’est pas « publique ». Je comprends aussi que le jugement a été établi sur les faits présentés et qu’il est difficile, voire impossible de « cerner » les motivations de l’injure de Monsieur Jodoin qui au préalable de son torchon de montage, m’a pourtant traitée de « Nécrophile », « Freak » et « mon gars ». J’y comprends aussi que le commentaire à la suite de l’article de BangBangBlog:

Morale : Michelle Blanc se pète les brettelles avec son référencement et si elle n’était pas une attraction de foire, on n’en aurait rien à foutre de ses conseils internet.

n’est pas représentatif dans l’esprit de l’honorable juge, de l’opinion « de la personne raisonnable » qui voit ce montage odieux. Je rappelle finalement que dans ce blogue, j’ai moi-même repris nombre de caricatures qu’on a faites de ma personne et que j’ai donc le sens de l’humour, si humour il y a.
En conclusion, je vous propose un extrait de l’article L’étrange omerta des médias sur le cas DSK du journal LeMonde, parut ce matin

(…)Mais une nouvelle fois l’actualité nous oblige à poser la question de l’utilité des journalistes. A quoi servent-ils ? Certains citoyens considèrent, non sans raisons, que certains d’entre nous (pas la plupart, mais certains parmi les plus influents) tentent d’imposer leurs vues plutôt que de nous informer et finissent par constituer une classe à prétention dominante. Une sorte de classe politique bis libérée des difficultés de l’action mais jamais privée de parole. Une classe médiatique qui n’agit pas (rôle des politiques), ne cherche pas la vérité (rôle des journalistes), mais ratiocine. Faut-il laisser aux humoristes le monopole de la révélation ?
(…) Nous devons avoir la décence commune, comme dans le poème de Rudyard Kipling, Tu seras un homme mon fils, de recevoir d’un même front “deux menteurs”, le triomphe et la défaite, et ne pas mentir d’un seul mot. Le rôle des journalistes ne consiste pas plus à accabler Dominique Strauss-Kahn qu’à faire office de témoins de moralité, il consiste à approcher au plus près de la vérité, sans jamais considérer qu’un procès-verbal même avec un tampon officiel, est une parole d’Evangile, sans jamais nous autoriser non plus à ne pas savoir faute d’avoir cherché.

Jugement en Cour Supérieure : Michelle Blanc c. Simon Jodoin André Péloquin et BangBangBlog

Dans la poursuite civile en diffamation Michelle Blanc c. Simon Jodoin André Péloquin et BangBangBlog (dont j’ai parlé dans mon billet Simon Jodoin, André Péloquin et BangBangBlog, de l’homophobie songée?) qui a été présenté le 22 décembre dernier en cour supérieure, un jugement a été rendu et il est défavorable à ma cause.

Il est disponible en version PDF

Je note le préambule :

La conclusion

et entre les deux je me questionne entre-autre sur l’argument de l’honorable juge Louis Lacoursière

Je vais donc dormir sur ce jugement et discuter avec mes avocats de la suite possible ou non des choses. Je vais devoir décider si je fais appel à vous et aux organismes de luttes contre l’homophobie pour faire une levée de fonds publique pour poursuivre la bataille juridique (cette saga me coûte déjà $10 000 de ma poche, c’est d’ailleurs une différence fondamentale entre un blogueur et un journaliste, le premier étant celui qui couvre les frais juridiques d’une poursuite tandis que les frais du second sont défrayés par le patron et les assurances de l’organe journalistique) ou si je vais jeter l’éponge, continuer mon travail de guérison avec mon psy et souhaiter vivement que d’autres zigotos ne s’amusent pas à mes dépens de la sorte…

Simon Jodoin, André Péloquin et BangBangBlog, de l’homophobie songée?


Copie d’écran du site BangBangBlog

« Nécrophile », « Freak » et « mon gars » ne sont que quelques-unes des insultes que me sert Simon Jodoin depuis quelques mois déjà. Il met aussi en ligne une soi-disante caricature me représentant en homme à barbe, en utilisant ma photo (dont BangBangBlog n’a pas les droits d’utilisation et qui est en directe contravention du droit d’auteur, pour un média ce n’est pas fort. Cette photo appartient à Olivier Samson Arcand photographe) en collage avec une œuvre de Le Caravage (reconnue pour sa sexualité scandaleuse pour l’époque,  selon Wikipedia). Simon Jodoin, André Péloquin ( le rédacteur en chef de BangBang qui me picosse aussi depuis des mois sur Twitter) et BangBangBlog permettent aussi un commentaire anonyme à mon égard disant :

Morale : Michelle Blanc se pète les brettelles avec son référencement et si elle n’était pas une attraction de foire, on n’en aurait rien à foutre de ses conseils internet.

À ce que je sache, BangBangBlog est la propriété du Journal Voir qui est reconnu pour son ouverture à la diversité de race, d’orientation, d’identité et de cultures. J’ai de la difficulté à comprendre qu’une telle institution laisse impunément ses ouailles, user de telles images homophobes, contrevenir au droit d’auteur et manquer de discernement à ce point.

Dans Wikipedia:

L’homophobie est l’hostilité, explicite ou implicite, envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles concernent des individus de même sexe. Cette hostilité relève de la peur, de la haine, de l’aversion ou encore de la désapprobation envers l’homosexualité. L’homophobie désigne donc les préjugés et la discrimination contre les homosexuels et l’homosexualité. « De même que la xénophobie, le racisme ou l’antisémitisme, l’homophobie est une manifestation arbitraire qui consiste à désigner l’autre comme contraire, inférieur ou anormal.»

Transphobia (or less commonly, transprejudice and trans-misogyny, the latter referring to transphobia directed toward transwomen) refers to discrimination against transsexualism and transsexual or transgender people, based on the expression of their internal gender identity (see Phobia – terms indicating prejudice or class discrimination). Whether intentional or not, transphobia can have severe consequences for the target of the negative attitude. Many transpeople also experience homophobia from people who incorrectly associate their gender identity with homosexuality.[1] Attacking someone on the basis of a perception of their gender identity rather the perception of their sexual orientation is known as “trans-bashing,” as opposed to “gay bashing.”

MAJ

Il semble que Bangbang n’appartient pas à Voir et n’est pas du tout une division de Voir, d’aucune façon, et personne à Voir n’a de contrôle sur ce qui est publié sur ses pages. Cependant, le président éditeur de Voir est aussi actionnaire de la société qui contrôle Bangbang.

MAJ2

J’ai tenté, durant plusieurs échanges du courriel interne de l’outil Facebook, d’arriver à une entente avec le président de Les éditions BangBang inc., monsieur Pierre Paquet. Nous ne sommes cependant pas arrivés à une entente et campons respectivement sur nos positions. Monsieur Paquet me faisait valoir qu’il n’avait pas le contrôle éditorial sur les activités de BangBangBlog, bien qu’il en soit le président.

Selon le registre des entreprises du Québec, Les éditions BangBang Inc. sont la propriété majoritaire de URBACOM INC. et son président est Pierre Paquet. Urbacom quant à elle est la propriété de plusieurs administrateurs dont Pierre Paquet est aussi président. Finalement, Communications Voir inc. est aussi la propriété d’Urbacom INC. et son président est aussi Pierre Paquet. Donc, tel que je le disais dans ma première mise- à jour, BangBang n’appartient pas à Voir. tous deux appartiennent plutôt à Urbacom Inc. et ont le même président. Qui plus est, ils ont tous la même adresse, le 355, SAINTE-CATHERINE OUEST 7E ÉTAGE CODE POSTAL: H3B 1A5. En résumé, lorsque monsieur Pierre Paquet m’assure que :

Bangbang n’appartient pas à Voir et n’est pas du tout une division de Voir, d’aucune façon, et personne à Voir n’a de contrôle sur ce qui est publié sur ses pages.

Je ne peux, de toute évidence, que le croire sur parole.

J’ai aussi envoyé une mise en demeure à Simon Jodoin et André Péloquin, en commentaire dans leur billet incriminant. Ils n’ont pas publié ce commentaire.  Ils disent pourtant dans leur première mise è jour :

Nous pouvons comprendre que Michelle Blanc n’ait pas apprécié les propos de Simon Jodoin (qui ne concernent d’aucune manière son orientation sexuelle). L’éthique médiatique la plus élémentaire veut que si elle désire se prévaloir d’un droit de réplique, c’est avec plaisir que nous publierons sa réponse.

Ailleurs sur le Web, monsieur Jodoin se glousse aussi de :

À mon sens, il existe deux formes de modération : la première fonctionne par exclusion, la seconde par intervention.

L’exclusion consiste à ne tout simplement pas publier certains commentaires.

La seconde s’emploie plutôt à répondre aux commentaires litigieux en s’y opposant et en avertissant l’auteur que s’il persiste dans sa connerie, nous devrons trier le bon grain de l’ivraie dans ses interventions. Dans certains cas, il arrive même que ce soit d’autres intervenants qui le fassent.

J’ai pour ma part toujours favorisé la seconde. Elle permet à la fois d’afficher au grand jour certaines imbécilités, d’user de pédagogie (on doit expliquer au cas par cas nos désaccords) et donne le bénéfice du doute aux intervenants (il est possible de mal interpréter leur pensée). Dans le cas qui nous occupe ici, c’est ce que j’ai fait et j’ai obtenu le résultat escompté : l’intervenant n’a pas persisté. C’est ce qui arrive le plus souvent.

Je répondrais à ça un gros « mouais ». On flush ce qui fait notre affaire et on se drape dans un linceul de la vierge défendant le droit à la libre expression et à la pédagogie pour laisser des commentaires (que l’on a peut-être même écrit soi-même en usant de pseudonymat) vils, mesquins, irrévérencieux, homophobes et qui font notre affaire, paraître.

Comme suite à ma mise en demeure, le commentaire a été modifié, mais l’ignoble image est toujours la. Ce sera une histoire à suivre, devant le conseil de presse, la commission des droits de la personne, les tribunaux ou chacune de ces instances en fonction des conseils de mon avocat.

MAJ3

L’audition de la cause Michelle Blanc c. Editions BangBang et. al. est fixée au 21 septembre, en cour supérieure du Québec. On aura donc amplement le temps de s’en reparler.

Simon Jodoin, une réponse à ses récriminations

Cher monsieur Simon Jodoin, en guise de réponse personnelle et devant votre insistance à faire un débat avec les points soulevés par madame Bissonnette, dans vos nombreux commentaires comme suite à mon billet Nathalie Petrowski, Nathalie Petrowski, Nathalie Petrowski, je vous mentionne que je ne suis pas journaliste, que je n’ai vaiment aucun intérêt à le devenir, que j’ai déjà traité la FPJQ de « recyclés en produits dérivés sado-maso qui se cherche », que le Web 2.0 n’est pas une menace pour moi (ce serait même tout le contraire), (Caviardé) que de nombreux patrons de presse et de chroniqueurs/journalistes/éditorialistes me consultent sous le couvert de l’anonymat et me paient de fortes sommes pour les éclairer de mes lanternes. Je relève donc le débat lorsque cela me tente, que j’y ai un intérêt et que surtout, le synchronisme est bon (et non pas décalé de plusieurs années). En outre, le débat auquel vous me conviez, par la bande en retard de madame Bissonnette, a été soulevé ici maintes fois, et par des interlocuteurs plus éclairés que madame Petrowski, qui semble se surprendre que je fasse mon autopromotion (ce à quoi je répondais justement dans mon billet d’hier).
« Allô la terre »!

Je vous invite donc à relire (autopromo ici) mes nombreux billets qui traitent de ce sujet et qui se retrouvent sous ma catégorie Médias et internet.

Le Webothon-Haïti L’intégrale et retour sur l’expérience

Le Lab VOXtv – Chronique : Réflexion à propos du Huis clos sur le net

L’avenir des communications, Réponse aux questions d’InfoPresse

Journal Voir, sont les rois de la convergence

Si La Presse n’existait pas? Gros rire gras

Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter

Twittertrash, Twitterfight et Twitt

Ego inc. : réponse aux détracteurs et le « Personal Branding » : ce n’est pas nouveau

Le Lab VOXtv Chronique les changements que vivent présentement les médias ?

Baladodiffusion du colloque sur l’éthique des médias

Questionnement sur le code déontologique des journalistes membres de la FPJQ

Pour ces journalistes qui vomissent sur Twitter et sur les blogues

Webdiffusion de ma conférence sur l’avenir des médias

Conférence sur « Et si j’étais propriétaire du Journal de Montréal? »

La crise appréhendée des journaux au Québec

À propos de l’expérience CNN/Facebook

Chers monsieur Simon Jodoin, permettez-moi de ne pas me répéter encore ad nauseam et relisez plutôt ces écrits et les nombreux autres que j’ai déjà fait sur le sujet et veuillez accepter mes excuses de ne pas me répéter encore et encore sur le même sujet. Anyway, vous (et sans doute madame Nathalie Petrowski) pourriez m’accuser de redites ou pire, de faire mon auto promotion…

L’humour à l’ère du web 2.0… et la transphobie

Si le rire relève de la moquerie, de la méchanceté, alors ce n’est plus de l’humour.

Dans un article de janvier 2012 de La Presse L’humour, une soupape on pouvait lire:

«Non, on ne peut pas rire de tout», écrit Gilbert Cesbron dans son livre Journal sans date. «Pas de ce qui touche les gens de près. Un comique qui dégrade les valeurs qui le sont déjà – et c’est un piège – tombe dans la vulgarité… Le comique doit être responsable. S’il fait rire, c’est d’une façon qui doit rester honorable. Les limites de l’humour, c’est le respect de l’autre.»

(…)Je signale trois authentiques humoristes. D’abord, Muriel Robin. Elle affirme que l’humour est une arme dangereuse. Aussi, dit-elle, les meilleurs savent faire rire les gens sans les blesser. Pour que le rire fonctionne, il faut que les valeurs résistent, ou alors, c’est l’ère du vide. Nous risquons aujourd’hui de désenchanter le rire.
Raymond Devos débite sans rire que «le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter». Coluche aura le mot de la fin: «Je ferai remarquer aux hommes politiques qui me prennent pour un rigolo que ce n’est pas moi qui ai commencé».

Ce matin, dans un billet Didier Heiderich, Le destin tragique du Web 2.0 on peut lire :

Episode #twitclash
Janvier 2013. Vif échange sur le réseau social Twitter . Un universitaire reconnu internationalement pour ses travaux en communication poste un tweet pour signaler sa dernière interview dans un grand quotidien national. Aussi tôt, un débutant, tout juste sorti d’une école de communication où enseigne l’universitaire lui rétorque sur Twitter que ses réponses à l’interview sont « LoLesques » ce qui doit signifier dans son étrange vocabulaire qu’il déconsidère le propos du spécialiste. L’adulescent travaille dans une agence de communication connue et ses tweets laissent imaginer qu’il se prend particulièrement au sérieux. L’universitaire lui répond poliment, lui fournit un lien vers une étude sémiotique. Pourtant le jeune homme, aux contours typiques de la génération Y , s’enflamme pour mieux se moquer de l’universitaire, précise qu’il n’est pas du même avis que l’analyse fournie à la presse, qu’il préfère les bloggeurs aux soi-disant experts. Il continue en écrivant que l’universitaire « fait de la com à la papa.» Un doctorat, de multiples recherches, une connaissance approfondie du sujet, des expériences de terrain et internationales : tout est balayé en un seul tweet. Fin de l’épisode, le spécialiste se retire poliment et abandonne le jeune homme à son impolitesse et ses prétentions. Cet épisode simplifié pour les besoins de l’article, est tiré d’un échange réel entre protagonistes de même nature, et que j’ai pu observer.
(…)
(à propos du web 2.0) a profondément muté pour laisser place à l’urgence de produire de l’information, de l’opinion, de l’insignifiant, de l’éphémère, dans un évanouissement sans lendemain et un égalitarisme béat. Tocqueville écrivait « Les nations de nos jours ne sauraient faire que dans leur sein les conditions ne soient pas égales ; mais il dépend d’elles que l’égalité les conduise à la servitude ou à la liberté, aux lumières ou à la barbarie, à la prospérité ou aux misères.»
Ainsi, le Web 2.0 a peut être pour destin tragique de nous distraire plus que de nous informer, de nous dispenser de lectures profondes au profit de quelques caractères, de nous conforter dans nos opinion plutôt que de développer l’esprit critique, de nous contraindre à l’instant, de construire une société du « LoLesque », pressée par ses désirs, une société du banal qui cherche à se débarrasser de ses angoisses par une production répétée de soi, jusqu’à l’absurde – s’il le faut -, dans un perpétuel et insignifiant présent.

De l’homophobie et de la transphobie
Dans un ancien pamphlet du site homophobie.org, on pouvait lire

L’humour a pour but de faire rire. Quoi de plus facile que de faire rire aux dépens des autres, y compris les personnes homosexuelles, comme c’est encore trop souvent le cas. Pour s’en défendre, certains accuseront les gais et les lesbiennes de ne pas savoir rire. Au contraire, ils et elles aiment rire, lorsque c’est drôle! La ligne de démarcation entre l’homophobie et l’humour est parfois très mince. Vaut-il la peine de blesser quelqu’un pour en faire rire d’autres? Nous ne le croyons pas!
L’humour homophobe doit être dénoncé!

Ce matin (encore) plusieurs personnes bien intentionnées me font suivre le statut Facebook d’un groupe d’humoristes qui semblent affiliés à Juste pour Rire. On peut y lire

Michelle Blanc devrait jouer au football. Sa transformation est déjà faite pis personne veut faire de touché dans sa zone.

Au moment d’écrire ces lignes, 2015 personnes « like » ce statut, il est repartagé 14 fois et plusieurs commentaires rajoutent une couche d’insultes à ce qu’ils considèrent « de l’humour ».

Par ailleurs, Steve Foster dans le plus récent Fugue, revendique le changement de nom de la lutte contre l’homophobie pour y inclure la transphobie dans sa chronique Journée contre l’homophobie et… la transphobie!.

Que le Ministère de la Justice, le Bureau de lutte contre l’homophobie, la CDPDJ, les Commissions scolaires, etc. parlent d’une Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie et soutiennent les initiatives allant dans ce sens, les placerait aux côtés d’instance, à travers le monde tel que l’Organisation des Nations Unies, l’International Gay & Lesbian Human Right Commission, la Commission des droits de la personne du Nouveau- Brunswick, le Toronto District School Board, l’Église Unie du Canada, le Toronto Pride, le Robert F. Kennedy Center for Justice & Human Right, Egale Canada, l’Union européenne et j’en passe.

En fait, en incluant la transphobie dans la journée du 17 mai, nous tous, gouvernement, institutions, syndicats, ONG, groupes ne
ferons que mettre en pratique ce que dit si bien Mme Aschton «lorsque l’on parle des droits des lesbiennes, des homosexuels, des bisexuels, des transsexuels et des intersexués, il ne s’agit pas d’introduire de nouveaux droits pour un groupe de personnes, mais bien d’appliquer les mêmes droits humains à chaque personne…»

Soyons inclusifs, soyons solidaires. Longue vie à la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie!

Vous aimerez peut-être aussi relire de mes archives

Oui les médias sociaux me rendent triste parfois et sont peuplés de trous de cul

Grandeurs et misères d’une Web star

Menace de mort néo-nazi

On salit mon image, mais on corrige positivement

De l’homophobie et de la transphobie ordinaire

Vive la diversité, même celles qui ne font pas notre affaire

Un couple de Canadiennes sauvagement battu à Paris parce que l’une d’elles est trans

La clé du succès, changez de sexe et parlez-en!

Les noirs doivent avoir des toilettes séparées des blancs!

Ma conférence à TEDxMontpellier : Devenir une Femme … 2.0

Simon Jodoin, André Péloquin et BangBangBlog, de l’homophobie songée?

MAJ

Ce matin j’ai donné une entrevue en anglais à la radio CBC à l’émission Quebec AM avec Susan Campbell

Yesterday, a comedy duo from Montreal, called Sèxe Illégal, posted this comment on their Facebook page: “Michelle Blanc devrait jouer au football. Sa transformation est déjà faite pis personne veut faire de touché dans sa zone.”
The comment reads, Michelle Blanc should play football. Her two point conversion is done and nobody wants to touchdown in her end zone. Sèxe Illégal have more than 18-thousand followers. Some 40 people commented on the post. More than 200 liked it and a dozen or so people shared the post. One of those people is Michelle Blanc herself who posted the comment on her blog and on twitter, writing: “On apelle ca de l’humour.” We call this humour.
For those of you who don’t know her, Michelle Blanc is an author, speaker, business woman and a world renowned blogger specializing in e-commerce, online marketing and social media. She is also transgendered. To get her reaction to the comment made, we’ve reached Michelle Blanc from her home in Montreal.

L’entrevue 8min11

Le site de l’Université d’Alberta dont je parlais durant l’entrevue http://www.nohomophobes.com/

Oui les médias sociaux me rendent triste parfois et sont peuplés de trous de cul

Mise en contexte

Ce billet n’en est pas un d’apitoiement. Ce billet est une fenêtre ouverte sur une réalité difficile que je vis au quotidien. Je le mets en ligne parce qu’il faut que ça se sache. Je le partage parce que mon style de vie numérique et maintenant publique, en a toujours été un de transparence et d’authenticité et que ça inclut très souvent du positif (dans ces cas on me traite de narcissique) et quelquefois du négatif (alors là je joue les victimes). Quoi que je fasse, ou ne fasse pas, je serai toujours jugée. Alors aussi bien faire quelque chose pour que l’intimidation, le mépris ou l’insulte, fassent aussi partie de mon corpus et se sache. Non le monde il n’est pas rose et oui des trous de cul, il y en a à la tonne.

Cet automne, à cause du mépris ouvert que je vivais dans ma vie de tous les jours et sur les médias sociaux, je suis retournée consulter un psy. C’est que je m’étais rendu compte que je devenais agressive et que je ne contrôlais pas cette agressivité qui sortait un peu n’importe quand et n’importe comment envers des gens ou des situations qui ne le méritaient de toute évidence pas.

J’ai compris que la colère était en fait le couvercle que je mettais par-dessus une autre émotion, plus profonde, de laquelle je me protégeais. Cette émotion est la tristesse. Comme je ne peux pas être continuellement connectée sur cette tristesse et que je suis d’un caractère plutôt jovial, la colère était cette soupape de protection. Sauf que maintenant, j’ai accès à cette tristesse et elle m’accompagne désormais, malgré moi.

J’ai appris divers trucs de gestion de celle-ci. J’ai aussi été bombardée de ces bonnes intentions et de ces vieux dictons comme :
-Never feed the troll
-Les chiens aboient la caravane passe
-La pluie des insultes n’atteint pas le parapluie de mon indifférence
-Ceux qui méprisent les trans sont des homo non avoués
-Les insultes c’est le signe le plus évident de la réussite
-Ce ne sont que des jaloux et j’en passe

On me dit aussi de ne pas le prendre personnel. On me fait des fleurs. On me traite aussi de salope qui joue à la victime. Je ne suis qu’une profiteuse qui a fait de sa transition un « stunt » marketing et si je réussis aujourd’hui, c’est parce que j’ai changé de sexe. Je pourrais continuer encore comme ça longtemps. Il y a autant de raisons de me crisser des insultes et du mépris qu’il y en a pour que ça m’affecte et que ça laisse des traces douloureuses.

Question de vous mettre tout ça en perspective, voici certaines insultes choisies, découvertes hier, grâce à un connard anonyme qui voulait être bien certain que je ne rate pas le défouloir collectif à mon endroit et qui a été assez vicieux pour le publier sur le mur de ma page Facebook. Question d’être certain que j’en prenne connaissance et que ça me fasse mal. Ça a débuté par un status de Mathieu St-Onge sur son mur Facebook et c’est dans les commentaires qui suivent (et qu’il cautionne en ne les modérant pas) que ça dérape gravement.

Mathieu St-Onge

J’ai lu le livre « Médias sociaux 101 » de Michelle Blanc, qui se positionne comme étant la « Gourou des médias sociaux du Québec ». J’ai jeté un oeil à sa page facebook officielle, pour vérifier si le contenu était à la hauteur de ce titre présomptueux.

Constat: elle parle de son rhume comme n’importe qui. Ben coudonc… elle avait besoin d’en parler faut croire. Ça me donne presque le goût de faire une suite à ce vidéo que beaucoup d’entre vous ont déjà vu:

Malik Mehni Durant le conflit étudiant il m a bloqué de sa page….il supporte pas les eusti de carré rouge

Gabriel Therrien des que tu t’autoproclame quelquechose, sois tes bon en criss ou tu ferme ta yeule

Malik Mehni un expert de mé2…sociaux ouai !<

Tan Gerine Peulaille… Quand c’est pas des statuts de grippe, c’est des statuts sur son OSTI DE CHIEN LAITE.

Josée Touchette Est-ce que tu le sais que tu viens d’entrer en guerre contre elle ?
J’peux t’en parler longtemps et Simon Jodoin aussi pourrait t’en parler longtemps! Au fait son 2ème livre est un flop total les librairies ont même retiré des quantités.

Nicolas Xyno Allaire T’est généreux de dire “elle” ! lo

Ma toujours me marrer de se video !!! http://www.youtube.com/watch?v=owCcjoPo5C4

Frédéric Dénommé [ J’aime bien suivre Michelle mais elle parle presque juste de son chien pis ses recettes pis son Bailey’s ces temps-ci .. Remarque c’est mieux que quand elle parlait avec moult détails de son opération je suppose.. ]

Frédérick Sirois osti s’t’un homme.

Pascale Raymond Et qui peut oublier sa fameuse vaginite…

Jean-Gabriel Rioux elle met des # dans des posts facebook
#jeNeConnaisRienDesRéseauSociaux Page officielle de Michelle Blanc

Josée Touchette Pascale c’est sa vaginite qui l’a fait connaitre des non-noobs qui avait pas besoin de ses conseils. Pour les hashtag c’est qu’elle utilise ah pis de la marde qu’a se défende toute seule la calisse !

Frédéric Lalonde J’en déduis donc que n’importe qui peut être considéré comme un expert des médias sociaux? #captainobvious

Jean-Dominic Leduc Go. J’ai payé 30$ pour lire son torchon de pseudo spécialiste patenté du web. Si seulement elle appliquait ses propres théories au lieu de parler de ses vaginites…

Anne Guilleaume Ben si, ça se voit : il/elle a pas updaté ses accords de participes.
David Malo J’ai du sable dans mon vagin

Mic Maye Stu Elle qui est UN Gars ?

Nicolas Xyno Allaire Yes it is Mic Maye !

Matthieu Bonin Reseaux sociaux 101 : Les insultes sur le web Font parti de la game. Ceux qui s’en Choque/froisse ou qui ne les tolères pas et qui en plus essai d’en profiter pour passer pour de pauvre Victime, ne sont tout simplement pas à leur place sur le web et sont des Pogo à mes yeux.
Pierre-Luc Goyette Watch out, the dick is comming with !!!

Michelle Blanc Complet ha je me positionne comme « Gourou des médias sociaux du Québec »? Elle est bonne celle-là. Que mon éditeur, la presse, les médias électroniques le fasse c’est une chose, mais que je me positionne, une autre. Par ailleurs oui je revendique le droit d’être quelquefois insipide. J’ai déjà écrit là-dessus (faudrait sans doute me lire) À propos de la pertinence des statuts Twitter, Facebook Google Et Autres https://www.michelleblanc.com/2012/02/13/pertinence-statuts-twitter-facebook-google-plus/

Michelle Blanc Complet je vous souhaite tous d’ailleurs de ne recevoir personnellement que le quart des insultes que vous m’écrivez ici. Peut-être alors que vous aurez plus de respect pour autrui…

« La psychanalyse est un remède contre l’ignorance. Elle est sans effet sur la connerie. »
de Jacques Lacan

« J’ai compris pourquoi les stars sont payées si cher. C’est parcequ’elles doivent endurer toutes les conneries qu’on peut écrire sur elles. »
de Leonardo DiCaprio

À des détracteurs de mauvaise foi et dont la méchanceté m’honore

« Toute méchanceté a sa source dans la faiblesse. »

de Sénèque

On me salit, on me traîne dans la boue, on me cite hors contexte et on me vomit dessus. Ce n’est pas la première fois et sans doute pas la dernière. Ça vient avec le territoire comme un juge me l’a dit à propos de l’un de mes tortionnaires. Qu’on attaque ma personne, soit, qu’on attaque ma pratique, c’est une tout autre affaire.

Le Sociologue André Mondoux, avec qui j’ai eu maille à partir parce qu’il disait n’importe quoi à propos des médias sociaux sans les connaître, m’attaque dans un journal que je ne cite plus parce que je ne le trouve pratique que pour ramasser les cacas de mon chien. Il titre :

Michelle Blanc et la déchéance des médias sociaux-marketing

Il a l’outrecuidance d’y dire

Soubresauts multiples aujourd’hui, alors que la « gourou » autoproclamée des médias sociaux-marketing, Michelle Blanc, s’est fait remarquer avec une salve de tweets dénonçant les contestations étudiante et populaire ; y allant dans la facilité de pratiques douteuses, comme des citations hors contexte et/ou mal comprises, et des propos qui avaient un pied dans les eaux froides de l’arrogance et du mépris. What the fuck, girl ?

(…) Comment en effet expliquer le troublant silence de madame Blanc au sujet de la spectaculaire démonstration actuelle de l’utilisation des médias sociaux ?

Au moment où la Sphère s’active comme jamais, le phénomène médiatique ne mérite pas le regard de l’adepte. Pourquoi ? C’est que le social, pour les médias sociaux-marketing, c’est d’abord et avant tout un public-cible ; c’est-à-dire une vaste communauté où tous partagent les mêmes valeurs, assurant ainsi l’optimisation des ventes. Ici, le politique et l’idéologie n’ont pas droit de cité.

(…)Il est pour le moins étrange que madame Blanc fasse preuve d’autant d’intolérance envers les « autres » ; elle qui pourtant a su relever des défis personnels qui non seulement méritaient notre empathie, mais qui ont aidé à propager des valeurs de tolérance. J’ai toujours défendu les usagers des médias sociaux lorsqu’on les accusait d’être des égocentriques. L’hyperindividualisme (primat du JE dans la dynamique sociale) n’est pas du narcissisme, comme le démontrent les mouvements populaires actuels. Cependant, madame Blanc, lorsque vous faite preuve d’autant de fermeture arrogante comme aujourd’hui, vous incitez à penser que vous êtes dans une bulle de gratification personnelle (je peux citer qui je veux, comme je veux – y compris mal, et aucune règle de parole ou d’échange envers l’autre ne sauraient me lier) qui frôle le narcissisme. Là où le bât blesse, est qu’ainsi vous contribuez à discréditer les médias dont vous entendez faire la promotion. Les médias sociaux ne méritent pas un tel traitement.

Ma réponse à ce cher Monsieur Mondoux

Gourou autoproclamée ? Vraiment ? Et à quel endroit me suis-je autoproclamée Monsieur ? Peut-être parlerez-vous de la jaquette de mon premier livre sur les médias sociaux, qui a été rédigé et géré par l’éditeur ? Ou est-ce parce que ça vous fait chier qu’on reconnaisse mon expertise de 10 ans de pratique et peu la vôtre d’un gros trois ans après votre postdoc ? Que vous n’aimiez pas que je ne me couche pas sur le pavé en adoration des casseroles populaires est une chose, que mes propos choquent, vous dérange, soit contre votre entendement une autre. Mais que vous y voyez du mépris me consterne. Je comprends que symbolique sociologique et sens de l’humour ou sarcasme ne soient pas faciles à appréhender, mais faites juste un petit effort peut-être et garder vos jugements de valeur personnels pour vous s’il vous plait.

Comment en effet expliquer le troublant silence de madame Blanc au sujet de la spectaculaire démonstration actuelle de l’utilisation des médias sociaux ?

Très simplement parce que vous ne me lisez pas. J’ai fait la plus large étude de l’utilisation de Twitter dans ce conflit. Elle a été colligée dans mon billet Analyse du conflit étudiants gouvernement sur Twitter, et le gagnant est ? J’en ai par la suite parlé à divers médias et ai eu l’insigne honneur d’être invitée à le commenter en direct aux nouvelles de 6 heures. Quant au “politique” qui n’a pas droit de cité, je vous invite à fouiller parmi les 194 billets de ma catégorie Politique et Internet. De dire n’importe quoi est une chose qu’on publie vos sottises, une autre.

Là où le bât blesse, est qu’ainsi vous contribuez à discréditer les médias dont vous entendez faire la promotion. Les médias sociaux ne méritent pas un tel traitement.

Je vous retourne la pareille. La sociologie ne mérite pas d’être traitée de la sorte par un goujat comme vous.

Parlons maintenant de mon harceleur en chef, le fameux Simon Jodoin. Dans son billet Michelle Blanc, Roland Barthes et le « scandale » de la grève il note:

L’idée est simple : ce conflit serait de bout en bout une mise en scène gauchiste prenant en otage le citoyen ordinaire devant subir les blocages routiers et le bruit des casseroles.

(…)Ainsi, elle multiplie depuis peu les tweets et les prises de positions -pas nécessairement étayées- afin de discréditer les protagonistes de la cause étudiante, leaders syndicaux et autres joueurs de casserole.
Qu’on se le dise, Michelle Blanc n’aime pas la gauche. Sa dernière trouvaille, citer Roland Barthes. C’est ainsi que ce matin, elle envoyait à ses lecteurs le message suivant.
Barthes, L’usager de la grève : la grève est scandaleuse parce qu’elle ne gêne précisément ceux qu’elle ne concerne pas http://www.sociotoile.net/article88.html(sic… La phrase originale est «parce qu’elle gêne précisément»)

Il suffit de cliquer sur le lien cité par Michelle Blanc pour se rendre compte que le texte de Barthes est tronqué, commençant par une minuscule au beau milieu d’une phrase. C’est le malheur de ceux qui tentent de se faire valoir leur culture en cherchant des textes sur Google.

Ma réponse à Simon jodoin

J’use exactement du même procédé que quelqu’un qui “tentent de se faire valoir leur culture en cherchant des textes sur Googlec’est à dire vous même, en usant de “proverbes Africains”. Vous en étiez même fatigant (du temps où je vous suivais encore). Sauf que cette fois, j’y ai préféré des Occidentaux, dont quelques gauchistes notoires. J’ai d’ailleurs aussi cité Mao Tsé-Toung, Le Guin, Debra ou Kafka. Vous pouvez désormais déchirer votre chemise et me traitez de traitre à la patrie gogochiste. Mais moi j’aime bien citer ces grands penseurs de la révolution capitaliste, dans des contextes qui leur font dire le contraire de ce qu’on pourrait être amené à penser d’eux. Ce sont pourtant, grand mal vous en fasse, des citations authentiques, en 140 caractères. Par ailleurs il est d’une ironie que vous tentiez de soulever mon manque de culture, tout en faisant grand étalage de la vôtre…

La différence entre nous messieurs, est que je n’ai pas besoin du subterfuge de la phrase songé, pour être ou paraître intelligente. Je vous souhaite sincèrement cette vertu de la vulgarisation qui peut parfois paraître vulgaire…

Finalement, pour le plus grand bien de mes lecteurs qui eux ont l’intelligence de mon humour, je reprends ici les citations “incriminantes”, de même que mes propres statuts “scandaleux” qui font grimper aux rideaux les adeptes de la sainte casserole.

 

“La bouse de la vache est plus utile que les dogmes : on peut en faire de l’engrais.” Mao Tsé-Toung

« S’opposer à quelque chose, c’est contribuer à son maintien. » de Ursula Le Guin

« Mai 68 a plus fait pour la gloire des publicitaires que pour celle de la révolution. » de Régis Debray

« Chaque révolution s’évapore en laissant seulement derrière elle le dépôt d’une nouvelle bureaucratie. » de Franz Kafka

Des fois je me demande si ceux qui tapent de la casserole sont les même qui applaudissent lorsque l’avion atterrit ?

à la tv on parle d’atmosphère festive, je crois qu’ils ont oublié de sonder les voisins pour eux c’est peut-être une atmosphère crissante ?

La pollution par le bruit ce n’est pas une notion gauchiste ça? #GGI

La roue sans fin de l’intimidation

null

Pas facile d’être victime d’intimidation sur le web. Pas facile de régler ça. Pas facile de faire cesser. Pas facile de jouer à l’autruche et de faire semblant qu’on ne voit pas. Le bourreau tire son plaisir pervers à faire souffrir l’autre et de le savoir en tourment. Si vous faites semblant de ne pas voir, vos amis (bien intentionné) vous rappelleront qu’un trou de cul se moque, caricature méchamment, insinue, colporte des conneries ou des mensonges à votre propos. Pire encore, imaginez que ce soit imprimé dans le journal, que ça fasse le tour du Web et que vous voyez des gens pour qui vous aviez de l’estime « trouver ça drôle ». Le couteau de la torture sera maintenant tenu inconsciemment par des gens que vous aimez.

Depuis plusieurs mois déjà j’ai un bourreau personnel (en plus des nombreuses menaces, menaces de mort et calomnies à gérer venant d’autres imbéciles, entre autres parce que je suis différente). Lorsqu’il arrive que je lui réponde, une armée de trolls me dit que je suis parano, que je n’ai qu’à m’en foutre et qu’il disparaîtra, que j’ai la mèche courte, qu’il n’est pas méchant, que je dois apprendre à prendre la critique.

C’est une roue perverse sans fin. Si je ne réponds pas, on me le souligne, si je réponds, on me le reproche.

Difficile la cyberintimidation et des fois je comprends les jeunes qui sont aux prises avec ça de paniquer, de perdre leurs repères et de sombrer dans le désespoir. J’ai la chance d’avoir des bouées. Mon amour, ma chienne, mon nouveau petit-fils, ma microfamille, mes amis et mes clients. Je n’ai que peu de conseils à donner pour gérer la cyberintimidation que moi-même je n’arrive pas à endiguer, sauf de se rapprocher de ses bouées, lorsque le vent souffle trop fort…

MAJ

Le photomontage est de Renart Léveillé et l’homme qui en fait parti (Simon Jodoin, mon bourreau personnel depuis des mois) est journaliste au Bang Bang Blog appartenant à Voir. Il signe bien évidemment avec sa photo “comique” son compte Twitter et bien d’autres présences Web…

MAJ2

Dans la roue de l’intimidation il y a le bourreau et la victime mais aussi tous ceux qui trouvent ça drôle ou qui ne disent rien…

Le texte qui suit m’aide à comprendre et à me soulager…

Tiré de http://cfdt.landes.pagesperso-orange.fr/outil2.html

Alerte Harcèlement
Quelques repères concernant la personnalité à profil pervers narcissique

Portrait du bourreau :

Il peut parfois même être charmant au premier abord. Puis son ton se fait monocorde, son discours condescendant, son air supérieur. Ses armes favorites : isoler, disqualifier, refuser la communication, brimer. Inutile de le(a) raisonner.

Il n’éprouve pas de culpabilité (devant la loi il peut faire semblant). Son talent : taper là où ça fait mal et se faire passer lui-même pour victime de la prétendue incompétence ou malveillance de son bouc émissaire.

Lorsque la cible décide de se soustraire à ses assauts, il peut faire preuve de gentillesse (pour la ramener dans ses filets), sinon il se cherche une autre proie.

Portrait de la ” victime ”

Douée, consciencieuse, avenante, donne le meilleur d’elle-même. Des qualités que le pervers convoite. Vive et extravertie, qui exprime ses réussites et ses bonheurs. Généreuse, elle ne peut se résoudre à la perversité et il n’est pas rare qu’elle cherche des excuses à son bourreau.

Ce qui accroît sa vulnérabilité, c’est son sens des responsabilités et sa propension à se culpabiliser… elle admet trop facilement la critique et se tue à donner satisfaction.

MAJ3

J’ai longtemps vécu l’intimidation lorsque j’étais enfant. À partir de la sixième année, j’ai frappé un agresseur d’un coup de poing pour la première fois. Il est tombé raide. Des fois j’ai le fantasme d’être encore une enfant…

De ma vive réaction face à l’imposture

Pourquoi j’ai tant réagis à propos des impostures de Geoffroi Garon et de Simon Jodoin dans mon billet De l’enflure et la désenflure des médias sociaux ? C’est une question légitime que m’a posée Miguel Ange sur Twitter :

@MichelleBlanc Troublant de te voir fustiger un “imposteur”, toi, qui connaît si bien les affres de sa propre imposture. cc @geoffroigaron

Ma réponse

Souvent ce qui nous fait réagir (outre l’aspect factuel des choses), est enfoui plus profond en nous-même, qu’il n’y paraît. J’ai longtemps moi-même, inconsciemment, été imposteur de mon identité de genre (ma dysphorie d’identité de genre). Cela explique sans doute pourquoi l’imposture, consciente de surcroit, me fait tant réagir. Maintenant que je suis armée de cet « insight », je vais certainement faire plus attention lorsque des « impostures » m’interpellent, mais je risque aussi de continuer de trouver ça d’un ridicule à peine consommé…