Problématiques du marketing de destination

C’est Frederic Gonzalo dans son billet Le marketing de destination, un modèle à réinventer qui m’allume sur des problématiques de marketing de destination qui ne sont toujours pas résolues. Il y cite un article de LeDevoir qui mentionne que :

Le monde du tourisme au Québec est très décentralisé. Pas moins de 1831 organismes interviennent dans le domaine et 21 associations touristiques régionales (ATR) font de la promotion à l’étranger. Peut-on vraiment faire un marketing efficace dans ce contexte ? Paul Arseneault, de la Chaire en tourisme de l’UQAM, se pose la question.

« C’est beaucoup trop décentralisé, dit-il. L’industrie ne peut pas faire l’économie d’un débat sur le rôle de chacun. La question est de savoir si on utilise au mieux les ressources que nous avons. »

Déjà, ça fait pas mal de monde qui se marche sur les pieds. Cette multiplicité d’acteurs qui se compétitionnent ad nauseam (entre autres avec l’argent du contribuable), compétitionnent aussi avec d’autres joueurs strictement web, qui eux n’y sont que pour faire de l’argent. À titre d’exemple, l’un de mes clients ATR (Association Touristique Régionale) travaillait avec un fournisseur web qui du jour au lendemain décida de se faire lui-même un portail touristique et de pomper les contenus de son client et des autres ATR et justifiants à mon client “que pour lui ce serait sans frais et qu’il lui faisait de la pub gratuite”. La belle affaire. Par ailleurs, monsieur Gonzalo identifie aussi la problématique fondamentale de plusieurs de ces 1831 organismes. Qui est réellement le client? Les touristes ou les commettants des organismes?

L’effet pervers est que la destination se retrouve qu’à ne faire la promotion des membres, même si certains intervenants répondraient mieux à certaines questions de voyageurs en ligne, sur les médias sociaux ou même en personne. En 2013, peut-on encore se limiter uniquement à représenter les membres payants dans nos communications marketing? (Lire: À quoi sert l’information touristique?) Et quand une association touristique régionale met de l’avant une campagne estivale, le fait-elle en pensant à satisfaire et attirer une clientèle cible en particulier, ou plutôt en prenant compte des priorités dictées par certains membres qui veulent notamment « se faire voir » à la télé, parce que « ça rejoint plus de monde »? En d’autres mots… le client est-il le voyageur ou le membre payant à qui on doit rendre des comptes?

J’avais d’ailleurs déjà parlé de cette problématique dans mes billets Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques et Web 2.0 et question existentielle des associations touristiques, partie 2 (il y a déjà 5 ans). Plus récemment, j’en discutais aussi dans les billets L’industrie touristique au Québec et sa courte vue numérique et De l’importance de savoir à qui on parle.

À ne parler que des prestataires, on oublie le touriste et nos joyaux touristiques

Un peu avant mes vacances, « je sautais une coche » à propos du tourisme nautique dans mon billet Le Tourisme nautique au Québec, une opportunité manquée. Dans les commentaires de ce billet, bien des joueurs majeurs de cette industrie vinrent se justifier des efforts déjà accomplis. Ils y évoquent d’ailleurs la multiplicité des acteurs et du temps que ça prend pour que tous se parlent. On y vante la mise sur pied de « stations nautiques » par l’Association Maritime du Québec (AMQ). Malheureusement là ou le bât blesse est que lorsque l’on parle de cartographie maritime (qui ne compte que les cartes marines sans égards aux prestataires touristiques) on nous renvoie vers TrakMaps qui nous vend ces cartes à très gros prix. Je suis très heureuse pour ce fleuron des cartes maritimes et de pistes de VTT qui jouit d’un monopole payant et dont la promotion se fait par ceux-là mêmes qui devrait fournir plus d’infos à l’usager, mais disons que le modèle n’est pas des plus économique pour l’usager. Il m’en a couté plus de 250 dollars pour acheter 3 cartes marines papier.

Un exemple de fleuron touristique oublié

La plus grande plage au Québec et sans doute la plus belle est le réservoir Baskatong. Ce réservoir avec ses 2800km de berge et ses 160 îles a le défaut d’être à la fois dans l’ATR des Laurentides et de l’Outaouais. Il a aussi le défaut de ne pas avoir de grandes chaînes hôtelières qui paient pour en faire sa promotion. Je sais tout cela parce que j’ai eu le plaisir d’y être invitée « gratos » par les propriétaires du Rabaska Lodge qui ayant vu mon billet sur le tourisme nautique, se disaient que j’aimerais sans doute me perdre dans cette mer intérieure à l’eau chaude que peu de gens connaissent. J’ai été subjuguée par la beauté de cette région. Disons que le gros avantage de cette région (qui n’en est pas une ) est que comme c’est peu connu, vous pouvez vous trouver l’une des 160 îles et y être seul au monde. Pour un touriste c’est le paradis. Par contre, pour les gens qui y vivent et qui tentent d’en faire la promotion, c’est l’enfer bureaucratique avec très peu de résultats. Heureusement pour Martin Gamache, le copropriétaire, il est l’une des sommités québécoises de la motoneige et du VTT ce qui lui donne une certaine visibilité dans les médias comme à RDS où il chronique de temps à autre sur ses passions. Mais disons que pour les gens du coin, à se battre contre le voisin de Mont-Tremblant qui draine toute l’attention médiatique, ce n’est pas une mince affaire…

En prime, une vidéo de la chute du serpent à 30km en VTT du Rabaska.

Facebook, le mal de tête de patrons marketing

C’est dans MarketingCharts qu’on peut lire cette petite perle:

A new study polling marketers shows that about half of marketers thing that Facebook is the most important vehicle for their own marketing purposes, yet only 37 percent agree that Facebook is effective for them, with two fifths saying they were still unsure. Possible cause: a whopping three quarters indicating that they didn’t trust their ability to measure effectiveness.

Selon un sondage de SocialMediaExaminer (2013 SOCIAL MEDIA MARKETING INDUSTRY REPORT How Marketers Are Using Social Media to Grow Their Businesses (PDF)) la moitié des responsables marketing prétendent que Facebook est leur véhicule marketing le plus important, mais seulement 37% disent qu’il est efficace et les 2/5 disent qu’ils n’en sont pas certains. D’ailleurs les 3/4 disent ne pas être capable de mesurer son efficacité. Wouhouhou, parlez-moi de ROI quelqu’un!

Dans une présentation que fait le pote Mitch Joel sur SlideShare de son plus récent bouquin (et prochain Best-seller) CTRL ALT Delete, à la diapositive 21 on peut lire

The average post from a Facebook brand page reach only 16% of fans.

Permettez que je traduise (et répète encore ce que j’ai maintes fois écrit ici) Le statut moyen d’une page Facebook n’est visible sur le fil d’actualité des fans qu’à 16% de ceux-ci. Donc si vous avez 1000 fans, seulement 160 seront exposés à vos contenus. Oubliez le milliard d’usagers Facebook, seulement 160 de vos fans sauront que vous mettez quelque chose de pertinent (si c’est le cas) en ligne. À moins que vous ne sortiez le gros cash pour que Facebook augmente la visibilité de vos statuts à vos propres fans (qui sont en fait plutôt les fans de Facebook).

Juste pour vous titiller encore davantage, voici un excellent graphique qui présente pourquoi, le blogue est de loin supérieur à Facebook .

Mais ce qui est positif pour le futur du marketing par médias sociaux dans l’analyse de SocialMediaExaminer, est ce constat :

Marketers want to learn most about blogging: While 58% of marketers are blogging, 62% want to learn more about it and 66% plan on increasing blogging activities in 2013.

= thank god, au moins les gestionnaires marketing commencent juste un peu à se réveiller…

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La beauté du « pull marketing »

Depuis maintenant 7 ans (soit depuis la création de ce blogue) je fais du « pull marketing », concept que j’explique bien dans mes billets Le push et le pull marketing expliqué par le karaté et le judo, The proof is in the pudding, Pourquoi les entreprises se plantent sur les médias sociaux en général et Twitter en particulier, ou Les avantages du « pull marketing » .

La réelle beauté du « pull marketing »

Il y a une différence fondamentale entre se vendre et être acheté. Dans le premier cas, ça demande un effort de persuasion considérable. De plus, une fois que le client a acheté, il sera toujours sur ses gardes pour tenter de valider s’il a fait une bonne affaire. Dans le deuxième cas, l’effort est plutôt mis dans l’assiduité à créer des contenus et dans la rigueur à s’astreindre à une certaine régularité de production. Par contre, l’effort de vente est pratiquement nul. Le client veut vous avoir. De plus, lors de la prestation du service ou la livraison du produit, le client est déjà convaincu du bienfait de son achat. Il a alors une ouverture qu’il n’aura jamais s’il s’est plutôt fait vendre.

 

Dans mon cas particulier (vente de service dans un contexte B2B), cette ouverture du client est extrêmement bénéfique. Le transfert des connaissances, le partage des analyses, les sessions de remue-méninge ou les rencontres d’analyses stratégiques ou de conseil de gestion sont extrêmement productives pour le client. Son ouverture se reflète même dans sa capacité d’entendre des choses difficiles, de comprendre les erreurs de parcours et de décider de la marche à suivre au-delà de la « zone de confort » avec laquelle nous sommes tous plus enclins à nous réconforter. Mais la réelle beauté du « pull marketing » est que la plupart des clients qui « décident » de venir travailler avec moi, deviennent souvent aussi par la suite « des amis » et la « relation d’affaires » s’en voit aussi grandement améliorer.

 

Je vous parle de ça parce que ça me frappe particulièrement aujourd’hui. Ce matin je reçois le téléphone d’une cliente avec qui je n’ai pas transigé depuis 2 ans. Notre session-conseil via Skype (cette cliente est au Saguenay) était particulièrement joviale et productive. C’était comme si on c’était jasé la semaine dernière. Ce soir, j’irai aussi souper chez un autre de mes clients, solidifiant encore davantage notre relation amitié/affaires. Finalement, il y a quelques années, je mangeais avec mon ancien associé Guillaume Brunet. Nous parlions de différents prestataires de notre domaine d’expertise et il me disait les récriminations qu’il entendait à propos de compétiteurs.
Je lui demandai donc
« et qu’est ce qu’on dit de moi dans le marché? »

Il me répondit
« J’ai entendu bien des gens dirent qu’ils ne travailleraient jamais avec toi parce que tu es fucké (lire ici transsexuelle, grande-gueule et autre), mais de ceux qui ont déjà travaillé avec toi, je n’ai JAMAIS entendu le moindre commentaire négatif ».

 

Je dois cette appréciation sans doute à la satisfaction de mes clients, mais très certainement aussi au fait que la grande majorité sont aussi devenus des amis et ça, c’est très difficile à obtenir avec du « push marketing »…

Pourquoi, plus que jamais, le contenu est roi

C’est dans une présentation de Edelman Digital Six Social-Digital Trends for 2013, qu’on peut noter que sa première tendance numérique sociale pour 2013 est le contenu qui est roi.

The Content Economy Content may become your company’s most valuable asset in 2013. For years Google has been refining it’s algorithm cracking down on unsavory tactics that compromise the quality of search results. The algorithms are good enough now that the most compelling content dominates search results. Organizations must create compelling content to exploit this. Some already have, including companies like Coke and Intel, who launched groups focused purely on content. Separately, Facebook is making it’s own changes, forcing companies to rely on both creativity and spending (promoted posts) to ensure their content is seen and shared. Brands like Oreo may have unwittingly set the bar for content creation for other organizations by pioneering a form of “content marketing” putting out one piece of timely, relevant and highly creative content every day as part of a campaign. In 2013, content will not only be king, but queen, prince and jester, too.

Pour ma part, ça fait déjà des années que je considère que le contenu est roi et que je valorise entre autres le blogue, comme outil de positionnement, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, chaque jour, 16% des requêtes faites dans le moteur de recherche Google sont des requêtes inédites qui n’avaient jamais été faites auparavant. La seule façon de potentiellement se positionner pour ces nouvelles requêtes est de produire sur une base régulière, beaucoup de contenus. Il est bon aussi de suivre l’actualité et les grandes tendances de votre domaine et d’en parler dans vos contenus. Comme ça vous deviendrez peut-être vous même d’actualité, mais vous pourrez aussi avoir du contenu qui colle aux recherches d’aujourd’hui.

Prenez aussi conscience qu’en français, mais c’est vrai pour toutes les langues, il existe une très grande « variété lexicale » pour exprimer un besoin, un concept, une chose. À titre d’exemple, si vous cherchez une voiture, vous pourriez certainement en fonction de votre profil sociodémographique chercher une automobile, bagnole, char, auto, véhicule, berline, cabriolet, 4X4, VUS, tacot et autre. Il devient donc difficile d’optimiser un site web « statique » pour toutes ces requêtes imaginables. Qui plus est, ça ne fait pas sérieux de mettre en page d’accueil « char neuf et char usagé ». Il faut donc pour être visible avec ce genre de requêtes, user d’intelligence et d’astuces par exemple, de blaguer dans un contenu sur les différentes dénominations que peuvent prendre une voiture ou encore permettre des expressions particulières et même des fautes d’orthographe, de vos visiteurs dans les commentaires d’un blogue par exemple. Ainsi, si les gens font des fautes en vous écrivant, ils en feront peut-être aussi en vous cherchant.

Mais l’argument ULTIME de « pourquoi le contenu est roi », est qu’il vous met dans la tête de vos clients potentiels. Que vous parliez de votre entreprise, de votre sujet ou même que vous blaguiez avec votre communauté, l’important est qu’ils trouvent dans vos présences web une source intéressante de contenus qui leur donnera le goût de revenir, d’en parler et éventuellement de passer à l’acte. Il n’est pas important de parler au monde entier avec vos contenus, mais de parler à ceux qui ont un intérêt pour vos produits ou services.

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Ces inventeurs qui ne font pas de recherche marketing

Cette semaine j’étais conférencière à l’UQO. Après ma conférence, deux jeunes sont venus me voir, tout excités de me parler de leur nouvelle startup. Une application qui permet de mettre des contenus en ligne simultanément sur Twitter, Facebook et LinkedIn. Je n’ai pas regardé encore leur invention, mais je leu ai demandé « en quoi votre invention est-elle différente de Hootsuite, Seesmic ou autre ? »

C’est à leur réponse que le bas blesse. Ils n’ont aucune idée de quelles applications je parle ! Ça me rappelle en 2007, lorsqu’une myriade d’inventeurs tous les plus innovants les uns que les autres venaient me rencontrer pour que je valide avec eux leur nouveau CMS qui devait révolutionner la planète, qu’ils voulaient louer pour 2000 $ par mois, sans savoir que des solutions open source gratuites 10 fois plus performantes existaient déjà.

Le génie créatif est un actif incroyable. Mais si l’on s’acharne à inventer un truc qui existe déjà et qui est connu à la grandeur de la planète, c’est un peu comme inventer le bouton à quatre trous lorsque le zipper fait déjà un tabac…

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques?

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques? Pour différentes raisons que j’ai déjà exprimées dans une myriade de billets que je vous remets en fin de mon argumentaire. Mais je vais plutôt ici vous faire un petit récapitulatif (partiel) de certaines différences que j’observe.

Facebook:
C’est pour la masse, mais cette masse n’a que peu de chance de voir vos contenus de page Facebook à moins qu’il ne soit vos amis (et seulement eux auront accès à vos contenus). Le processus permettant de faire croitre les « amis » est long et dispendieux. Vous pouvez décider de faire un concours pour attirer des amis, mais il faut débourser plusieurs milliers de dollars et les conditions sont contraignantes. La très grande majorité des contenus de Facebook sont hermétiques au reste du Web. Vos contenus peuvent disparaître n’importe quand. Il est difficile de fouiller dans vos archives et la pérennité de celle-ci est loin d’être certaine.
Twitter :
C’est pour les « early adopter », le 2e groupe le plus influent du Web après les médias traditionnels c’est-à-dire les recherchistes, les journalistes, les super blogueurs, les faiseurs de tendances. Dans un processus de marketing ou de relations publiques, il semble très pertinent d’entretenir un dialogue avec ceux qui peuvent réellement multiplier l’impact d’un contenu dans les médias trad., dans leurs blogues et sur les moteurs de recherches. Twitter est complètement ouvert au reste du Web. Il n’est pas nécessaire d’être « ami » avec quelqu’un pour voir son contenu. Les contenus mis en ligne sur Twitter apparaissent dans les moteurs de recherche dans la nouvelle fenêtre de ceux-ci pour les contenus du « web en temps réel ». Twitter a une myriade d’outils d’extraction de données et de contenus. Le trafic vers un site Web généré par twitter est supérieur à celui généré par Facebook. Les recherches par sujet sur Twitter sont de beaucoup supérieures que celle de Facebook. À ce propos, j’ai un nouveau client qui est guide de chasse à l’ours noir. Une requête « bear hunt » dans Twitter (ou l’un des très nombreux outils de recherches externes à twitter) fait apparaître rapidement des centaines de clients potentiels et d’interlocuteurs (et de détracteurs) vivement intéressés par le sujet. Faire la même chose dans Facebook est d’une lourdeur désarmante.
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et le toujours pertinent
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Je vous invite aussi à lire ou relire mes billets Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires et Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires.

Mais que peut bien venir faire une recette dans un blogue marketing Internet?

Mais que peut bien venir faire une recette dans un blogue marketing Internet, comme pour mon dernier billet La recette de sauce Ragu Bolognèse de Robert Freson?
Je dis à tous mes clients qui lancent un blogue d’affaires qu’ils doivent se faire une catégorie « Personnel et peut-être même hors sujet » ou un truc du genre. De savoir sortir de sa ligne éditoriale de temps à autre est, à mon avis, un point fort d’une présence blogue d’affaires efficace. Ça démontre que vous n’êtes pas que borné sur votre sujet, ça ouvre une perspective différente, amusante et idéalement positive sur votre personnalité, ça permet au lecteur d’interagir avec vous différemment et ça humanise le blogue et le blogueur. Mon billet le plus lu l’an dernier sur mon blogue était mes restaurants préférés de Montréal. Lorsque je parle de statistiques, comme par exemple dans mon billet Évolution de l’utilisation des médias au Canada, il n’y a pas tellement de commentaires possibles à ajouter. Par contre, pour un billet comme mes restaurants préférés de Montréal, tout le monde a une opinion là-dessus et peut facilement ajouter son propos. En tout cas, moi c’est l’un des ingrédients de la recette du succès de mon blogue et vous pourrez toujours inclure les ingrédients qui vous plaisent dans votre propre présence Web…

MAJ
Autre détail intéressant: ça permet aussi à d’autres blogueurs, lecteurs et, ou médias qui ne sont pas nécessairement intéressés par votre niche de vous découvrir et de vous créer des hyperliens qui permettront (par défaut) à vos autres contenus de mieux se positionner dans Google et de peut-être vous amener de nouveaux clients. À ce propos, un client me demandait « les totos que tu ne connais pas dans Facebook, est-ce que tu les flush? » Je lui répondis, tu ne sais jamais qui est réellement ce « toto », qui sont ses contacts ou qui est son conjoint et son pouvoir d’influence sur les autres. Il m’est souvent arrivé d’avoir des clients qui m’étaient référés par des amis Facebook, Twitter ou lecteur de mon blogue qui eux, ne travailleront jamais avec moi. C’est ça aussi la beauté du réseautage…

MAJ2
Comme preuve additionnelle de ce que j’avance, le billet La recette de sauce Ragu Bolognèse de Robert Freson vient d’être repris sur Twitter par @RicardoCuisine qui ne fait vraiment pas dans ma ligne éditoriale. Case proven and closed…

Faire du marketing via les médias sociaux

Bon, après la semaine de fou que je viens de passer, ça fait du bien de revenir à la programmation régulière et de vous parler d’autre chose que de mon petit moi (quoi que j’aime ça aussi, mais il y a des limites). Donc ce matin, dans le bulletin d’eMarketer, l’article Learning to Work with Social Networks, attire mon attention. Dans celui-ci on remarque que les gens de marketing cherchent encore LE modèle d’affaires à appliquer dans les médias sociaux. Le king des médias sociaux reste le blogue et son ROI (dans le sens de retour sur investissement) n’est plus à démontrer, mais les autres médias sociaux tels que Facebook, MySpace, Flickr, YouTube et autre, restent encore énigmatiques en terme de qu’est-ce qu’on peut y faire, combien ça rapporte et les autres questions fondamentales qu’un gestionnaire se pose par rapport à ça. Je ne parle pas ici de mettre du cash pour apparaître comme bannière publicitaire dans ces sites (qui comme le démontre le pote Yannick dans un récent billet à propos du PQ, peut-être aussi inutile) mais plutôt comme outil de stimulation de contenu généré utilisateur. Ce questionnement fondamental est confirmé par eMarketer et les réponses se font encore attendre :

While many marketers want to use social networks as part of their strategies, they still have no clear list of best practices for the medium. Getting friends to spread a marketing message to each other is a great goal, but how is that best done?
(…)
But the lack of established social network ad and marketing strategies is, in part, why use of the medium is still relatively low.

Mais comme je le dis aussi à mes clients, il faut continuer d’expérimenter, d’être présent et d’observer ce qui s’y fait et ces médias peuvent à tout le moins servir de faire-valoir (notamment en termes d’hyperliens externes entrants) de votre site Web principal. C’est d’ailleurs ce qui semble être l’avis de gestionnaires de ventes au détail américains…

Bisbille marketing, pouvoir des blogueurs et mélange des genres

Une mise au point est rendue nécessaire à cause de dérapages récents (dans les commentaires), comme suite à certains billets critiquant vertement des entreprises.

Pour une spécialiste du e-commerce comme toi, utiliser Google de la façon dont tu l’as fait pour te faire justice pose certaines questions d’ordre moral et éthique.
(…)
Je n’appelle pas à la censure mais simplement à un peu de retenue car quand on a, comme tu as, une certaine influence, voir notoriété et que tu utilises avec maitrise des outils aussi puissant que le web, il en va de ta responsabilité de l’utiliser avec discernement sinon tes interventions pourraient êtres interprétées comme des attaques qui cachent des motifs personnels ou pire encore, que tu sois en mission commandée par on ne sait qui…
(…)

On m’a déjà accusée de faire du bisbille marketing qu’on définit comme « critique une entreprise et espère qu’elle t’appelle ensuite pour te donner un mandat ». Ironiquement, je liche pas mal plus que je ne décapite dans ce blogue. Pourtant, on ne m’a jamais accusée de faire du « liche marketing »? D’ailleurs, mon billet le plus lu de l’année dernière était « mes restaurants favoris de Montréal ». Ces restaurants ne sont très probablement même pas au courant du fait que je leur envoie de nombreux clients, ils ne m’ont jamais remerciée ou jamais donné quelque faveur que ce soit. J’ai déjà reçu des faveurs d’entreprises et je me suis empressée de le mentionner dans les billets ou je parlais d’eux. Notamment, avec Shopping TVA.
Mais sur les quelque 1650 billets de ce blogue, j’ai critiqué vertement certaines entreprises, dont Bureau en gros, Direction Informatique, la technologie Flash et les Boomerangs, InfoPresse, France24, Loïc Le Meur et Myco Anna (et certains autres qui ne me viennent pas en tête, dont plusieurs spammeurs). On parle donc de moins de 1% de tout le contenu. Il appert cependant, que ce contenu « coup de gueule » génère sont lot de commentaires, de lecture et de controverse. Je mettrais ça sous le coup de la nature humaine. Si on fait des éloges, ça passe dans le beurre, mais si on chiale, alors là c’est d’intérêt. Il est vrai qu’étant une personne fougueuse, quand je chiale, je chiale. Par ailleurs, j’assume pleinement la responsabilité de mes actes et de mes écrits et je remarque que plusieurs des entreprises et individus avec qui j’ai pu être dure, ont réagi plus que positivement à mes critiques. Il y a des gens et entreprises qui comprennent très bien la dynamique de la conversation Web, même si elle peut être vigoureuse.
Le pouvoir des blogueurs
Comme le disait la copine Patricia Tessier dans les commentaires de mon billet De la communication unidirectionnelle dogmatique à la communication multidirectionnelle égalitaire :

Par ailleurs l’étude à laquelle tu réfères nous informe aussi que 4 bloggeurs sur 5 publient des billets sur des marques, produits ou services. 37% de ceux-ci publiant ce genre de billet régulièrement. 90% des bloggueurs disent publier des billets sur les marques, musique, films et livre qu’ils aiment ou détestent. Et les lecteurs? 36% disent: Mon opinion des entreprises qui ont des blogues est plus positive que celles qui n’en ont pas. 32% – Je fais confiance aux opinions des bloggeurs sur les produits et services.
Comme disait Dylan: The times they are changing!

Le mélange des genres


Le blogue que vous lisez présentement est l’un de mes nombreux blogues personnels et il s’intéresse particulièrement à ma profession de consultante, conférencière et auteure en commerce électronique, marketing internet et stratégie Web. Mais il EST AUSSI un blogue qui m’est personnel et où je discours de différents sujets tel que je l’ai déjà explicité dans ma mise en garde :

Il peut aussi contenir une dose de sarcasme, de blagues, de dérision, d’autodérision et de vérités pas toujours bonnes à dire et encore moins à écrire. Il s’intéresse particulièrement au marketing Internet, aux technologies, au commerce électronique, au Web 2.0 à Second Life et à toutes autres choses réelles ou fictives, humoristiques ou sérieuses, qui ont un rapport ou non, avec les sujets susmentionnés. Il représente l’avis personnel et parfois biaisé de son auteur ou des internautes qui le commentent.

Le mélange des genres y est donc plus que bienvenu et souhaitable. J’ai d’ailleurs déjà écrit que je trouvais bon de faire un billet hors sujet, un billet sur quatre. Je trouve que ça permet au lecteur de se rendre compte que je ne suis pas une personne bornée strictement sur le marketing internet et les stratégies Web, et de découvrir que j’ai aussi d’autres champs d’intérêt et que je suis une personne multidimensionnelle.
Le plus curieux dans tout ça est que plusieurs lecteurs me disent que ce qu’ils aiment le mieux dans mon blogue est justement ces billets qui sont hors contextes, plus personnels et qu’étrangement, ces sorties de ma ligne éditoriale principale, trouvent souvent écho d’une manière plus imagée, philosophique ou autre, à cette même ligne éditoriale…

De la connerie de 3wmarketing.ca

La nouvelle entreprise 3wmarketing.ca a fait une grosse connerie hier. C’est qu’ils ont mis en ligne un blogue et ont décidé de pomper les fils RSS de plusieurs bonzes du Web dont celui de votre un peu moins humble servante, Adviso Conseil (la boîte que j’ai jadis cofondée), le blogue de l’AMM, CanoëKlik, celui de Guillaume Brunet (mon ancien associé), Éric Baillargeon, Kaufman et bien d’autres encore.

Mais quelle était leur connerie?

Vous n’avez besoin de la permission de personne pour republier le fil RSS de quelqu’un. Cependant, si le fil RSS contient l’entièreté du contenu du billet (versus un fil tronqué qui ne contient que les premières lignes) et que vous mettez ça en ligne, vous devenez de facto, une personne qui contrevient aux droits d’auteurs. Contrevenir aux droits d’auteurs est passible de poursuites criminelles dans tous les pays. En tant qu’éditeur, vous avez un droit de citation, mais ce droit n’inclut pas l’entièreté d’un billet (à moins évidemment que l’auteur ne vous ai cédé par écrit ses droits au préalable). De plus (ceci n’est pas un avis juridique) le droit de citation doit inclure un contexte. Vous devez donc expliquer avant ou après, les circonstances qui vous inclinent à citer un passage. Pour contourner ce genre de situation, plusieurs éditeurs prennent le fil RSS d’un autre éditeur, mais ne gardent que les deux ou trois premières lignes de leurs billets et s’assurent de conserver les redirections et de citer convenablement les auteurs. De plus, il y a une différence entre être un blogueur personnel (comme le blogue que vous lisez présentement) et être un blogue associé à une corporation. Dans ce cas, vous faites une utilisation dite « commerciale » des contenus et vous devriez parler à votre avocat afin de comprendre comment la licence Creative Common qui stipule « pas d’utilisation commerciale » s’applique à vous.

Mon fil RSS est repris à la grandeur de la planète et j’en suis fort aise. Cependant, si les éditeurs qui le reprennent commettent le moindre des impairs et bafouent mon droit d’auteur, je deviens très très très maligne. Tellement, qu’hier, je me suis amusée à envoyer mes copains Twitter et Facebook, défigurer leur site de merde à la tronçonneuse avec l’aide de l’application Netdisaster.

Moins d’une heure après avoir pété ma coche, tous les contenus externes de ce nouveau blogue étaient retirés. Ce sont peut-être des imbéciles, mais au moins ils réagissent vite. Ce qui est inquiétant est qu’ils se présentent comme des experts du Web et que des entreprises qui n’y connaissent rien pourraient les engager et se mettre dans « le caca mou » avec des gens qui s’improvisent « experts ». C’est d’ailleurs un des gros problèmes du Web puisque quelqu’un qui a un cours de programmation HTML au CEGEP ou quelqu’un qui s’est tapé une Maîtrise Scientifique en commerce électronique sont tous deux des experts! Par contre, comme la M.Sc. commerce électronique est chapeautée par la faculté de droit de l’UdeM, par la Faculté des arts et des sciences, Département d’informatique et de recherche opérationnelle et par HEC Montréal, si vous employez l’un de ses finissants, vous serez assurés que celui-ci aura reçu une formation juridique appliquée aux affaires électroniques, qui sans en faire un avocat, l’éclairera sur des pratiques d’affaires respectant le droit. D’accord, je prêche là pour ma paroisse, mais néanmoins, ça fait une méchante différence!