De la connerie estudiantine et de la réponse à la connerie

Depuis que je blogue, j’ai l’habitude qu’on me fasse dire bien des choses. Mais depuis quelques mois, depuis que j’ai ouvertement critiqué la Classe issue de l’ASSÉ qui est notoirement infiltrée par une gauche radicale (ce qui est documenté par des gens de l’ASSÉ eux-mêmes), depuis que par souci de transparence j’ai écrit entre autres : Je suis de centre droit, pour la hausse de frais de scolarité et pour la loi 78, malgré certaines clauses que je n’appuie vraiment pas. En préambule de mon billet Crise étudiante, la gauche est plus active et intolérante sur les médias sociaux, je ne serais plus moi-même! Je représenterais « une cause », mes analyses seraient maintenant biaisées et j’aurais perdu toute objectivité.

C’est l’essence de la leçon que me donne une très brave scribe du nom de “geniedecesiecle” dans son billet PETIT GUIDE DE SAVOIR-VIVRE SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX, du non moins élogieux blogue terreurterreur. Notez ici qu’avoir voulu inventer ça, je me serais certainement fait tirer des roches par des gens qui se promènent sans doute avec des cailloux dans leur sac-à-dos pour garder la forme…

Dans cet élogieuse critique on peut lire :

Dans l’incipit de son article, Mme Blanc se sent l’obligation de nous révéler sa position idéologique, soit supposément de « centre-droit », ce qui est un euphémisme pour « droite modérée », lui-même un euphémisme pour « droite ». En se posant d’elle-même en faveur de la Loi 78, elle serait plutôt à considérer comme de droite autoritaire; par opposition, par exemple, à Éric Duhaime, clairement de droite libertaire, voire anarcho-capitaliste, raison pour laquelle il s’est positionné, lui, contre la Loi 78.

Puis ce passage savoureux tiré des conseils de la courageuse anonyme (je dis la mais ce pourrait bien être « le »).

N’oubliez pas que vous ne parlez pas seulement en votre nom, vous parlez au nom d’une cause, d’une idéologie que vous défendez au-delà de vous-mêmes. Quand vous parlez de vos idéaux politiques, vous représentez quelques chose qui dépasse votre je-me-moi ainsi que ceux et celles qui partagent vos allégeances;

Dans les commentaires du billet en question, Anne Archet, pseudonyme (aussi) bien connu de la blogosphère y va d’une réplique que je trouve tout à fait savoureuse :

Anne Archet dit :
12 juin 2012 à 10:39
«N’oubliez pas que vous ne parlez pas seulement en votre nom, vous parlez au nom d’une cause, idéologie que vous défendez au-delà de vous-mêmes.»
Ça, c’est la recette parfaite pour tomber dans la niaiserie et le bêlement. Stirner disait que se mettre au service d’une cause est la principale source de servilité; sur les réseaux sociaux, c’est aussi une des principales causes de connerie.
Ce n’est pas parce que j’appuie les étudiants que leur cause est devenue la mienne. Et surtout, ce n’est pas parce que je suis solidaire avec eux que j’adhère à une quelconque idéologie de mes deux fesses. Si ça se trouve, il y a des tas de trucs qui m’horripilent avec la crise actuelle, à commencer avec ce jeu de mot pénible de «printemps érable». Je me moque prodigieusement des arguments démocrates et bien pensants des carrés rouges et surtout de leur sociale démocratie à l’eau de rose. Je trouve que le gel des frais de scolarité ne mérite même pas d’être tyrappé trente secondes, je trouve oiseuse l’obsession d’être «écouté» et de «négocier» avec les salauds qui exercent le pouvoir et je trouve que les efforts mis en place sont démesurés par rapport à la finalité plus que modeste du mouvement (gratuité scolaire et alternance du parti au pouvoir).
Ce qui me plaît, c’est l’expression de la révolte, la confrontation avec le pouvoir et l’apprentissage à la dure des relations de domination dans une société de classe. Ce qui me plaît, c’est de voir tous ces gens qui, en tapant sur leurs casseroles, se permettent de ressentir pendant un court moment ce que pourrait la liberté, voire se permettent d’envisager pendant quelque secondes la possibilité de reprendre possession de leur vie.
Dans ces conditions, est-ce que je dois m’abstenir de participer au débat? Ou alors, dois-je reprendre la cassette de la FEUQ ou de l’ASSE, au nom de la «cause qui me dépasse»? Si la cause me dépasse, c’est qu’elle est devenue transcendante, un fantôme comme les autres (la Nation, la Liberté, la Justice, la Race, etc, ad nauseam) et donc une source de sacrifice et d’oppression. Fuck la cause. J’ai bâti la mienne sur rien.
Ma seule cause valable est ma propre cause et j’en suis la seule porte-parole attitrée. Voilà pourquoi j’abuse du «je»: pour que personne ne se sente contraint d’être de mon avis.

Anne Archet dit :
12 juin 2012 à 10:57
À mon tour de faire un mauvais jeu de mots.
La gauche: beaucoup de causes, très peu d’effets.

 

On me dit aussi que je devrais fermer ma gueule parce que c’est la gauche qui a mis les droits des gais, lesbiennes, bisexuels et transgenres sur la map et que ceux-ci pratiquèrent la désobéissance civile il y a quarante ans à Stonewall. On me dit aussi que je suis achetée par les Libéraux (que je pourfends pourtant allègrement ici depuis des années. Je critique d’ailleurs tout les partis politiques sans discrimination). On me dit aussi que … anyway vous comprenez le principe.

Je suis fière d’avoir déjà fait changer énormément de choses dans notre société par la force de mes convictions, de mes écrits et de mes prises de position publiques non violentes, non partisane et respectueuse de la propriété publique et de la démocratie. Je peux entre autres me vanter d’avoir été l’un des éléments clés de l’installation du 3G en Abitibi, du changement de vision du Ministère de la Santé afin qu’ils défraient le cout des opérations génitales de changement de sexe et des changements profonds de l’usage que font nos organisations des technologies Web. On dira aussi que je suis « la papesse autoproclamée du Web » alors que JAMAIS je n’ai revendiqué quoi que ce soit à ce titre. Par contre, je remercie encore Bruno Guglielminetti qui dans la préface de Les médias sociaux 101 disait :

Si aujourd’hui de plus en plus d’entreprises, et même de partis politiques, s’efforcent d’être plus ouvertes envers la communauté des internautes québécois, je suis persuadé que c’est en partie grâce à son travail d’intervention dans les médias et au sein des entreprises elles-mêmes. Pour cela, chapeau, Michelle Blanc!

En guise de conclusion, quelques citations, juste pour faire tilter l’un de mes plus grands admirateurs, qui lui préfère encore des proverbes Africains

“La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes, parce que, pour elle, se soumettre, ce serait cesser d’être” Henri Poincare

“Darkness cannot drive out darkness; only light can do that. Hate cannot drive out hate; only love can do that.” Martin Luther King, Jr.

And there comes a time when one must take a position that is neither safe, nor politic, nor popular but one must take it because it is right.”
Martin Luther King, Jr., 1967

MAJ
Suis quand même surprise que la CLASSE n’ait pas présenté de candidats à la dernière partielle! La démocratie c’est ça aussi…

LA différence entre très et trop occupé

C’est en prenant un souper dans un resto avec Bibitte Électrique ce week-end que ça m’a frappée. Je suis victime de mon succès. J’allais fumer une clope entre les services (parce que je suis une grosse fumeuse) et en revenant, le couple de la table d’à côté qui est déjà en discussion avec Bibitte m’adresse la parole.

-Alors madame Blanc, vous avez encore de la place pour des clients ?
-Bien sûr que oui !
-C’est que j’ai dit à votre conjointe « Vous êtes bien assise avec Michelle Blanc ? J’aimerais bien l’avoir comme consultante, mais elle doit être vraiment TROP OCCUPÉE? ». Votre conjointe me dit alors que vous avez encore de la place ?
-Certainement que j’ai encore de la place. Je suis en effet très occupée, mais j’ai toujours de la place pour de nouveaux clients, petits ou gros. Vous savez, je ne fais pas de production, je fais du conseil de gestion, de la stratégie, du conseil marketing, du conseil médias sociaux et des conférences médias sociaux. Ce n’est pas moi qui monte les campagnes ou les sites Web. Ce sont les fournisseurs actuels de mes clients, leurs employés ou encore de nouveaux fournisseurs que je les aide à trouver.

Je ne passe pas 40 heures semaines chez un client. Je n’ai pas non plus une « équipe de consultants à faire vivre ». Si vous avez des questions, j’ai la plupart des réponses. Je n’aurai pas besoin de vous dire « il faut faire une étude de 10 000 $ (ou 20 ou 30) et vous revenir avec un rapport. Je donne la réponse et on passe à autre chose. Évidemment en fonction de la complexité du mandat, il est très possible qu’il soit nécessaire de faire des études préalables, que j’aie besoin de temps pour lire les dossiers d’analyses stratégiques, compétitives ou que j’aie moi-même besoin d’en développer, mais pour bien des clients, on peut tout de suite se retrousser les manches et commencer à travailler. Finalement, sauf en cas d’exception ou de mandats très majeurs, je ne passe jamais plus de 5 heures dans une semaine chez un client. Pour de très gros mandats, on parle peut-être de 80 heures dans une année. Ça laisse bien des heures pour rencontrer d’autres clients. Tout ça pour vous dire que de plus en plus des clients potentiels se disent à tort, que je dois être trop occupée qu’ils ne sont pas assez ou sont trop gros pour moi ou que je suis trop dispendieuse. Je suis en effet très occupée, mais je n’ai encore jamais été trop occupée. J’ai travaillé avec de très gros et de très petits clients et cette diversité me stimule et m’apporte beaucoup. C’est aussi très bénéfique pour mes clients puisque j’ai de « l’expérience sur le terrain», lorsque ça va mal, et lorsque ça va bien. Finalement, oui je ne suis pas la moins dispendieuse, par contre je fais faire d’énormes économies à mes clients (qui ne paient pas pour faire travailler une cohorte ou user d’une technologie qui est dans ma poche arrière) et souvent encore plus de revenus parce qu’ils sont enfin efficaces.

Il y a donc une ÉNORME différence entre très et trop occupée et depuis plusieurs années déjà, je suis dans le très et n’ai pas encore expérimenté le trop, sauf une fois, en dix ans de pratique. J’en avais déjà parlé dans mon billet L’authenticité et la transparence c’est de l’admettre aussi quand on se plante, et c’était dû à ce qu’on pourrait appeler un « act of god ».

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La SOPA Canadienne pire que toutes les autres, Bill C-11

Encore une fois je ne suis vraiment pas fière de mon gouvernement. Je suis même profondément triste qu’il s’apprête à faire du Canada l’un des pires états coercitifs du web. Nous risquons l’infâme honneur de figurer sur LA CARTE DE LA CYBER-CENSURE de Reporter Sans Frontières. Je parle ici de l’ignominieux Bill C-11 et tel que le souligne l’éminent docteur en droit Michael Geist.

The Bill C-11 committee has just opened the clause-by-clause review of the copyright bill with 39 amendments on the table: 8 from the goverment, 17 from the NDP, and 14 from the Liberals.

(…)
Unfortunately, the digital lock provisions will also remain largely unchanged as the government is not proposing to link circumvention to copyright infringement (both the NDP and Liberals will put forward such amendments). The music and movie lobby are getting one of their demands as the enabler provision will be expanded from targeting sites “primarily designed” to enable infringement to providing a service primarily for the purpose of enabling acts of infringement. The CIMA demand for an even broader rule has been rejected as has calls to add statutory damages to the provision.

(…)
The government’s decision to leave the digital lock rules untouched is unsurprising but still a disappointment, since both opposition parties were clearly persuaded that such a change was needed. On the other hand, given the heavy lobbying by many groups demanding changes to fair dealing (all parties rejected calls for a new fair dealing test or limitations on education), user generated content (there were multiple calls for its removal), statutory damages (there were calls for unlimited damages), and Internet liability (there were calls for notice-and-takedown and subscriber disclosure requirements), the government’s proposed amendments are relatively modest.

The thousands of Canadians who spoke out may have had an effect as the bill could clearly have been made far worse. There is a need to remain vigilant, however, as the clause-by-clause review has just begun, more changes could still come, and the lobbying will not end until the bill receives royal assent. With that in mind – and with both opposition parties supporting sensible compromises on digital locks – there is still a need for Canadians to speak to their MPs and other elected officials.

Vous pouvez (peut-être) encore changer les choses

Le parti Libéral du Canada fait circuler une pétition en ligne visant à « protéger les droits des utilisateurs contre les serrures numériques injustes ».

On peut y lire

Les conservateurs s’apprêtent à adopter une Loi sur le droit d’auteur imposant les dispositions de verrouillage les plus restrictives au monde. Ce projet de loi rendra illégale la copie d’un DVD afin que vous puissiez le visionner à l’aide de votre tablette – même si vous ne violez pas des droits d’auteur.

Si le projet de loi est adopté, sans être modifié, tout contournement deviendra un acte criminel, même si c’est pour utiliser du matériel que vous avez acheté légalement sur une autre plateforme.

Malgré les assurances des conservateurs, le projet de loi C-11 signifie que les consommateurs canadiens n’auront pas souvent le droit de prendre le matériel qu’ils ont acheté – comme des films ou de la musique – et de le transférer sur des appareils différents.

Les libéraux ont écouté les consommateurs canadiens, les éducateurs, les artistes, les créateurs, les innovateurs et les Canadiens ordinaires et ont agi avec transparence pour proposer des amendements équilibrés.

Avant d’être adopté, le projet de loi sera étudié, article par article, par un comité spécial. C’est à ce moment que nous proposerons des amendements au projet de loi C-11. Par contre, nous avons besoin de votre aide pour qu’ils fassent partie de la loi. Le moment est venu de défendre la création de lois justes et équilibrées.

Nous avons vu au cours des derniers mois, qu’ensemble, nous pouvons forcer le gouvernement conservateur à vous écouter. Dites au gouvernement conservateur qu’il ne devrait pas être illégal de contourner une serrure numérique pour un usage ne portant pas atteinte au droit d’auteur.

S’il vous plaît signer notre pétition et la partager à grande échelle sur Facebook et Twitter avant la prochaine rencontre du comité.

Il est minuit moins une 🙁

Pour vous divertir ou vous faire encore plus chier, voici le vidéo du pote Français JCFrog qui s’insurge à son tour contre les lobbys de la censure

Données ouvertes, encore une fois le Québec en retard sur la France (LeWeb)

C’est avec étonnement, ravissement et déception que ce matin j’ai discuté avec Valérie Schlosser, chef du projet Etalab du gouvernement français. Étonnement, parce que ce matin lors de l’événement LeWeb, j’ai pu constater de visu l’étendue de l’ouverture des données du gouvernement français (comme vous le pouvez aussi d’ailleurs), en visitant le site Data.gouv.fr qui est en ligne depuis lundi. Ravissement parce que ces données sont sous format fichier .csv, permettant à tous d’y avoir accès et de les reformater pour en faire de nouvelles données issues des combinaisons que l’entreprise voudrait bien en faire.

Ainsi, les données sont en licence ouverte » :

La « Licence Ouverte / Open Licence » présente les caractéristiques suivantes :
• Une grande liberté de réutilisation des informations :
o Une licence ouverte, libre et gratuite, qui apporte la sécurité juridique nécessaire aux producteurs et aux réutilisateurs des données publiques ;
o Une licence qui promeut la réutilisation la plus large en autorisant la reproduction, la redistribution, l’adaptation et l’exploitation commerciale des données ;
o Une licence qui s’inscrit dans un contexte international en étant compatible avec les standards des licences Open Data développées à l’étranger et notamment celles du gouvernement britannique (Open Government Licence) ainsi que les autres standards internationaux (ODC-BY, CC-BY 2.0).
• Une exigence forte de transparence de la donnée et de qualité des sources en rendant obligatoire la mention de la paternité.
• Une opportunité de mutualisation pour les autres données publiques en mettant en place un standard réutilisable par les collectivités territoriales qui souhaiteraient se lancer dans l’ouverture des données publiques.

Finalement ma déception découle de notre retard par rapport à la France, qui ne fait que grandir. En effet, il y a quelques semaines, je vous disais dans mon billet Henri-François Gautrin, faudrait peut-être l’écouter cette fois-ci que le gouvernement du Québec se penche ces jours-ci sur la question des données ouvertes. Alors nous sommes encore à l’étape de la réflexion. Pour l’action, faudra sans doute encore attendre plusieurs mois, voire plusieurs années, avant que nos ordinosaures fonctionariales ne se diguidinent un tant soir peu ☹

À propos des médias sociaux et des petits

Souvent, les gens semblent croire qu’étant rendus à me faire appeler « gourou, papesse, experte et autres sobriquets que les journalistes aiment bien », je ne travaille qu’avec les gros. C’est à demi vrai (ou à demi faux). Il est vrai que dans ma liste de clients il y a plusieurs fleurons de l’industrie québécoise, mais il y a aussi plusieurs illustres inconnus. D’ailleurs, il le sont beaucoup moins après qu’on ai travaillé ensemble.

Étonnamment, les petits (pour petites entreprises, voire micro-entreprises) et les moyennes entreprises réussissent souvent mieux en ligne que les grosses organisations. C’est qu’ils n’ont pas à gérer le « red tape » les guerres de budget, d’égo et de politicaillerie interne qui existent inévitablement chez les grands. L’entrepreneur individuel ou le président d’une boîte de grosseur moyenne, lorsqu’ils décident d’aller dans une direction, généralement ils y vont. Je dis souvent que les médias sociaux ce n’est pas une question de budget ou de technologie, mais que c’est une question de philosophie communicationnelle (c’est d’ailleurs pourquoi même les petits peuvent se payer mes services).

Mais souvent, les gens sont incrédules et ils veulent des exemples. Je suis moi-même une micro-entreprise d’un seul individu, mais mon exemple ne parle pas parce que je suis une « veudette ». Pourtant, les gens oublient que c’est justement mon blogue et les médias sociaux qui ont fait de moi une personne connue. Même mes petits clients ont des réticences à raconter leur succès. C’est qu‘ils ne veulent pas eux non plus réveiller la concurrence qui dort encore au gaz. Ils ne veulent pas dans leur marché qui est quelquefois très compétitif, se retrouver à devoir travailler encore plus fort en positionnement web parce que tout d’un coup, quelqu’un s’aperçoit de la niche qu’ils occupent et du fric qu’ils font avec. Heureusement, quelques-uns osent écrire et dire haut et fort que ça a marché pour eux. Par exemple, mon client Allan Sutton, qui est accordeur de piano, partage certains aspects de son succès sur son blogue :

À la suite de mes rencontres avec Michelle Blanc, consultante en réseaux sociaux, j’ai choisi la formule Blog comme principale présence web de Piano Technique Montréal. Vous pouvez y lire des articles, vous y trouvez des photos, des extraits vidéos, des extraits sonores, et vous pouvez intervenir en commentant les articles ou en posant des questions. Ce que que vous y apprenez fait de vous un client plus avisé, et l’intérêt que vous y portez contribue au fait que le positionnement de l’entreprise soit excellent dans les résultats de recherche.

Je partage volontiers mon enthousiasme pour les réseaux sociaux, vecteur important de la prospérité de mon entreprise et de mes relations sociales. C’est donc grâce à mon blog que plusieurs de mes clients me trouvent. Grâce aux réseaux sociaux, je suis activement en lien avec des amis, des collègues, des fournisseurs, des inspirateurs, comme jamais auparavant, et j’aime ça ! La culture de générosité et de transparence qui y règne me plaît

Mais même lui, ne dis pas tout. Nous nous sommes rencontrés cet été par hasard sur une terrasse et il était extrêmement volubile quant à ses retombées d’affaires. Mais en ligne, il a une certaine réserve (très compréhensive) à partager des chiffres, des faits indubitables et des résultats concrets. Mais je pense que vous comprenez tout de même l’idée que les médias sociaux, c’est aussi pour les petits et que pour qui sait y faire, les retombés sonnantes et trébuchantes seront au rendez-vous,,,

Avis à mes détracteurs, La conversation, c’est de jaser…

Cette fin de semaine j’étais à l’émission de la radio de Radio-Canada, La Sphère, animée par Mathieu Dugal et il me posa la question qui tue (de mes détracteurs, les tabarnaks de jaloux). De parler de votre première vaginite, de vos recettes, de votre chien, ça dépasse l’information pertinente ? (l’entrevue est à partir de la 27e minute)

Bin oui justement, de parler d’autres choses ça fait parti d’une saine conversation. D’ailleurs on revient toujours avec quelques statuts Twitter choc, comme celui de ma vaginite, de ma blague d’un jeudi confession (sans mentionner que c’était une blague du 1ier avril), de mes recettes ou de mon chien. C’est gens là n’ont pas compris que comme dans la conversation hors web, celle du web se doit aussi d’être variée, diversifiée, venant de vos tripes et vivante. J’ai déjà expliqué qu‘à cause de la loi des grands nombres, je suis maintenant plus en mode broadcast que de réelle discussion, mais ça ne m’empêche pas de répondre à ceux qui m’interpellent (dans la mesure du possible) et surtout, d’être spontanée et diversifiée dans mes partages de contenus. D’ailleurs la question de mon blogue de Charlotte, fait maintenant partie du contenu de mes conférences et est une analyse de cas médias sociaux fascinante (elle a eu 13 000 pages vues lors du premier mois en ligne et oui, ce n’est qu’un chien). J’ai en outre valorisé les avantages stratégiques de savoir déconner, parler De l’importance du pâté chinois dans une stratégie médias sociaux, de l’importance de garder sa saveur linguistique régionale, d’aborder des sujets aussi sérieux que celui de la mort, De la transparence, de la mise en scène et de la perte de contrôle, et du narcissisme et de ma vaginite.

Mais la démagogie est forte et quelques twits sur 37 463 (au moment d’écrire ces lignes) serviront sans doute encore longtemps d’exemples à mes détracteurs, pour prouver que mes contenus, ce n’est pas de l’information pertinente…

Conclusion

Chers détracteurs

24 714 abonnés Twitter
5 000 abonnés à mon profil Facebook (dont 598 demandes en attentes et 404 abonnés)
3 186 fans de ma page Facebook
5 385 abonnés Google+
et des dizaines de milliers de lecteurs de mes blogues et de mes livres trouvent sans doute que ma diversité éditoriale est rafraichissante et que votre opinion sur la non-pertinence des mes propos, ils s’en “tabarnakent” aussi …

Facebook vs Twitter

La semaine dernière je me suis amusé à détruire certains mythes entourant facebook et à affirmer que Twitter est supérieur, dans une optique de relation publique et de marketing, à Facebook. Cette dernière affirmation a beaucoup fait jaser (quoique la première a fait péter mes stats de fréquentation (et ironiquement, le trafic venait surtout de twitter)) et elle a entre autres piqué au vif  le pote Étienne Chabot qui explique bien son désaccord dans les commentaires à la suite du billet :

L’éternelle guéguerre Twitter/Facebook est littéralement un sujet inépuisable. Ce sont 2 outils complémentaires dans un coffre à outil marketing moderne, that’s it. Ce genre de généralisation ne rend pas service à ceux qui sont déjà tout mêlés là dedans.

J’aimerais voir des données, des stats qui démontrent que pour une entreprise les efforts mis dans Twitter seront plus payants que dans Facebook. J’ai l’impression que cette conclusion provient de ta pratique personnelle au sujet du produit “Michelle Blanc” et oui, peut-être que dans ton cas précis, Twitter est un meilleur investissement que Facebook mais tu es dans le B2B et ca s’adonne que tes cibles d’affaires sont justement ces super-influenceurs, early adopters, journalistes etc. Si on prend, un PME manufacturière, une petite entreprise de service, un Gym, une OSBL, une cause, etc ou n’importe quelle organisation qui doit faire du B2C, Facebook est un outil beaucoup plus naturel et convivial pour rejoindre notre cible.

Dans l’ordre de priorisation de l’utilisation des médias sociaux, si j’avais à généraliser, je recommanderais sans gêne de mettre son temps dans Facebook et lieu de Twitter.

Voici donc ma réponse, très cher Étienne.

Tout d’abord, tu as raison, idéalement pourquoi choisir l’une ou l’autre plate-forme? Idéalement, il faut être sur les deux (trois, quatre ou cinq puisqu’il y a une panoplie de médias sociaux qui peuvent répondre aux besoins d’un objectif d’affaires et d’une organisation). Mais si on doit maximiser ses efforts, il faut discriminer quelle plate-forme on priorise, la question de la différence des plates-formes se posera donc très rapidement.

Deuxio, tu as tout à fait raison, mes impressions viennent aussi de mon expérience personnelle. Ce que je dis à mes clients, je ne l’ai pas seulement lu dans un livre (ou écrit moi-même dans un livre, hehehe), mais je l’ai d’abord expérimenté et je suis un laboratoire vivant de médias sociaux. Cependant, quoi que tu ailles raison en disant que ma cible principale soit le B2B, je te rappelle que je suis maintenant aussi B2C puisque mon livre, Les médias sociaux 101, s’adresse à monsieur madame tout le monde et que mes conférences attirent une vaste gamme de gens. Ma pratique se transforme donc un peu. De plus, mes clients eux sont autant dans le B2B, que le B2C ou que le B2G, le G2C ou tout autre acronyme désignant l’organisation émettrice et ses interlocuteurs primaires.

Finalement, les fameuses données prouvant hors de tous doutes que Twitter est supérieur à Facebook ne sont pas disponibles pour un tas de raisons. L’une qui est très pratique pour mon argumentaire, mais qui est tout de même la réalité est que mes clients n’aiment pas réveiller leur compétition en fournissant des stats et études de cas qui prouvent à quel point « la croyance populaire » est à côté de la track. Par contre, je vais tout de même répondre à ton questionnement en poussant un peu plus ma démonstration.

Twitter and Facebook are both good at what they do. Twitter is like Times Square on New Year’s Eve – noisy and open to all. Facebook is more like a party invitation with an RSVP. Where would you rather go?

Forbes

Facebook :

500 millions d’usagers (mais un potentiel de 1.5 milliard sur le Web qui n’a pas accès à Facebook )

Twitter

106 millions d’usagers (mais un potentiel de 1.9 milliard sur le Web qui a accès à Twitter)

Via Twitip (traduction et adaptation libre)

Twitter les pour

-facile à naviguer et mettre à jour et hyperliens pour promouvoir n’importe quoi

-une portée au-delà du cercle restreint des amis ou des admirateurs

-Tout le monde peu suivre la discussion (sauf si profil barré ou si un utilisateur est barré)

-un outil de communication direct et une réponse instantanée

-Vous n’avez pas besoin d’être inscrit nulle part pour lire les infos Twitter qui peuvent même être liés à un lecteur RSS

-La plate-forme est très interactive et disponible via des API ouverts

-Énormément d’applications externes sont développées

-Des revenus potentiels de messages SMS venant de réseaux sans fil (même si Twitter dit ne pas encore recevoir de dividendes)

-des revenus publicitaires et ou par inscription possible

-Les couts d’opération de Twitter sont minimes comparativement à Facebook (ce qui lui donne un avantage de coût comparatif)

Twitter les contre

-Fonctionalités limitées, trouver des gens, envoyer de brefs messages, messagerie privée

-Limite de 140 caractères par message

-Une courbe d’apprentissage plus longue et ardue que Facebook

-Trop d’emphase est mis sur le nombre de Followers

-Une plus petite base d’usages que Facebook

-Un modèle d’affaires encore nébuleux

Facebook les pour

-Applications plugiciel, trouver des gens, faire des connexions, courriels, chat, partage de photos, vidéos, textes

-La plupart des gens comprennent rapidement la valeur de se mettre en relation avec ses amis, famille et certaines personnes se servent de Facebook plutôt que le courriel ou le chat traditionnel

-Différents niveaux de transparence possible de l’information partagée

-Plus d’emphase mis sur la qualité de la relation vs la quantité de relations

-Une base d’usagers énorme et encore en croissance

-Une plate-forme publicitaire particulièrement efficace

Facebook les contre

-Plus difficile à mettre à jour

-Demande un grand investissement de temps et d’argent avant d’atteindre des bénéfices durables

-Un modèle « opt in » qui demande aux usagers de d’abord se connecter

-moins de réponses immédiates à moins d’être branché continuellement

-La pluralité des plugiciels et d’applications lourdes peut limiter la portabilité et faire exploser la structure de coûts

J’ajouterai aussi que dans un contexte d’affaires, sur une page par exemple, on a aucune idée des statistiques réelles de Facebook. On parle par exemple du nombre d’impressions du message d’une page. Qu’est-ce que ça veut dire? Pas grand-chose en fait. Par exemple, est-ce le nombre de fois que le message d’une page est apparu sur la timeline d’un usager? Est-ce qu’il a lu votre message, a-t-il besoin de défiler sa page pour le voir? Nous n’en savons strictement rien. On ne parle pas ici de message vu, mais bien d’impressions. De plus, Facebook me rappelle un peu la folie des entreprises au tour de l’an 2000 avec le Web. Ça nous prend un site Web alors on dépense et on croit que par magie des retombés d’affaires arriveront. Alors on cré une page Facebook et on espère que parce qu’on y est, les retombés d’affaires viendront toute seule. De plus, comme je le mentionne, les conditions d’utilisation de Facebook  et les API qu’ils mettent à la disposition des développeurs externes changent constamment, ce qui met sérieusement en péril la pérennité des contenus qu’on y expose et des applications tierces qu’on y développe.

Avantages et désavantages des médias sociaux (suite de ma réponse à monsieur Foglia)

En commentaire à mon billet d’hier, Expliquez-moi ce rien – réponse à monsieur Foglia, F. Desjardins me demande :

(…) Je suis déçu. Non pas que vos propos ne soit pas justes, mais il semble qu’ils passent à coté de la question. Vous avez senti l’attaque vis-à-vis les média sociaux de façon plus forte que la question du “rien” qui est le réel sujet..? Oui, il y a du “rien” dans d’autres média. Mais ne me dites pas “Les médias sociaux sont corrects parce que dans la télé y’a aussi des niaiseries”. Expliquez-moi plutôt en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité. Répondez à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société. Je sais que ces avantages doivent exister, qu’elles sont en train de s’établir. J’espérais une réponse structurée qui en ferait la synthèse, ce qui tournerait mieux le journaliste en bourrique que cette montée de lait du genre “les autres sont pas mieux!”. (…)

Or comme je le mentionne dans ma réponse à M. Foglia, le livre Les médias sociaux 101, a répondu de manière assez développée à la question « en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité ». Je n’ai donc pas le goût et ou la patience de répéter ici ad nauseam, les mêmes choses que je dis déjà depuis 10 ans. De plus, comme je le mentionne aussi, l’insidieuse guéguerre « les médias sociaux ne sont pas pertinents (inclure aussi les blogues) comparativement au travail des journalistes » est un débat déjà fait, mort et enterré. Par contre, comme l’indique Marc Snyder, il est peut-être bon, encore une fois, de répéter de façon succincte, certains des avantages et inconvénients des médias sociaux.

En réponse à F Desjardins, qui demandait à Michelle de “(répondre) à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société, je dirais qu’il y au moins quatre choses qui me viennent à l’esprit:

  • La facilité et le faible coût de publication et de distribution: Les précédents médias cités par Michelle étaient réservés aux créateurs et/ou consommateurs de contenu extrêmement privilégiés (sur les plans monétaire ou intellectuel).
  • La rapidité de publication et de distribution: Un exemple patent est la valeur de Wikipedia par rapport à celle de l’Encyclopédie Britannica. Un des deux devient caduc assez rapidement; je vous laisse deviner lequel.
  • L’interactivité: Vous avez pu commenter le billet de Michelle (et elle aurait pu choisir de vous répondre) et je peux commenter votre intervention. Aucun des médias cités par Michelle ne le permettaient.
  • La consommation asynchrone: Les médias sociaux, je les consomme quand je le choisis, sur la plateforme que je choisis. Pas la radio, pas la télé. (…)

À ces avantages je rajouterais :

  • La création de relations personnelles et de conversation grâce aux médias sociaux. Par exemple Yulbiz, Yulblog, de tweetup et une ribambelle d’autres événements dans « le monde non virtuel» ont lieu à chaque jour sur la planète et permettent à des gens de se rencontrer et de jaser « à échelle humaine » et viennent directement des médias sociaux.
  • La culture du remixage permet de copier-coller différents éléments trouvés sur le web et de créer de nouveaux contenus, produits et services. C’est aussi de cette culture qu’est issu ce qu’on appelle les « widgets » et les « mashups », que moi j’appelle le pâté chinois et qui pourrait permettre par exemple d’utiliser une carte Google pour montrer où sont situé géographiquement et à peu de coûts, les différents libraires indépendants au Québec (si ceux-ci étaient plus au fait des médias sociaux).
  • L’augmentation de la transparence et de l’imputabilité des organisations privée et publique. Grâce aux médias sociaux, les organisations travaillent maintenant plus difficilement en vase clos et les différentes arnaques qu’ils utilisent pour duper les gens sont maintenant mise à jour de façon directe et régulière, les forçant à devenir plus éthiques et transparentes.

Les désavantages :

  • L’infobésité qui nous fait perdre des fois d’excellents contenus qui peuvent ne pas être mis en valeur à cause du trop grand flux d’information. Cependant, ce désavantage est compensé par le mécanisme d’autorégulation du Web que sont les hyperliens externes qui agissent comme des votes de confiance et qui font percoler (expression de mon collègue blogueur Martin Lessard) les contenus de qualité au-dessus de la masse, dans les moteurs de recherche et dans les contenus des médias sociaux (comme sur les raccourcisseurs d’hyperliens de twitter par exemple).
  • L’anonymat qui peut être une plaie des médias sociaux et qui dans certains cas permet les contenus haineux, les bitcheries facile et la polarisation des débats qui serait généralement plus sains.
  • La cyberdépendance qui quelquefois affecte les usagers qui n’ont pas encore pris conscience qu’une des fonctions fondamentales des outils de technologie de l’information est le bouton « off ».

Michelle Blanc contre les journaleux et critiquistes, This time it’s personal

Un de mes potes qui est consultant en image publique me dit : Michelle ce qui est difficile en terme de gestion d’image avec toi est que tu es un personnage et maintenant une personnalité. Ce n’est pas facile à vivre et maintenant tu dois prendre conscience de ça. Ne change jamais parce que tu es bien comme tu es, mais tu dois prendre conscience de la place que tu occupes dans l’espace public. Ce n’est pas facile, c’est venu vite, mais c’est ça qui est ça.

À ce constat que me fit mon pote, j’ajouterai qu’une personnalité peut décider de ne pas regarder les critiques et les journalistes qui parlent d’elle. Elle peut faire filtrer « la nouvelle » par des aides de camps qui le font pour elle. Elle peut se protéger. Mais moi, ma job c’est de checker justement ça. De monitorer, de regarder ce qui se dit sur mon domaine d’expertise, et sur mon brand, c’est-à-dire moi. Ce n’est pas facile. Je vois pratiquement tout et je ne peux pas (et je ne dois pas) vraiment arrêter de faire mon emploi. Je ne réagis qu’à une infime portion de tout ce que je vois passer. Pourtant, bien des gens trouvent que je réagis déjà trop. S’ils savaient?

Par ailleurs, j’ai écrit les médias sociaux 101 dans lequel il y a un chapitre entier sur le journalisme et ses transformations comme suite à l’arrivée des médias sociaux. Aucun journaliste de la presse écrite et aucune critique ne se sont vraiment arrêtés dessus. Ce chapitre est tiré d’archives de ce blogue encore plus volumineuses et dont beaucoup de mes critiques et journaleux ne parlent pas vraiment, pour ne dire jamais. J’ai pourtant été très dure sur la FPJQ, j’ai valorisé la convergence et l’adoption des technologies par les journalistes et est souvent été baveuse envers les journalistes en général. J’ai cependant énormément d’amis et de clients parmi les journalistes. Je n’ai que très rarement interpellé directement des journalistes et ça a souvent été en réaction. Jamais en attaque gratuite. Cependant, j’ai été attaquée moi-même gratuitement très souvent par eux. Je suis une cible et j’aide d’une certaine façon la chose. Je suis « live », je suis baveuse et provocatrice. Sur près de 23000 twitts, j’en ai certainement une couple de dizaines de juteux. De « politically » très incorrect. Mais il en reste tout de même plus de 22 000. Si on veut représenter l’ensemble de mon oeuvre (appelons ça de même) intellectuellement on ne devrait pas, s’attarder à quelques twitts et les présenter comme étant l’exemple de tout ce que je fais. C’est pourtant ce que font plusieurs dinosaures de l’information (pour ne pas dire journaleux, critiquistes ou même parfois conards).

Dont j’ai publiquement réagi ici, il y a eu les histoires m’attaquant directement de

Nathalie Petrowski
Stéphane Baillargeon
Nicolas Langelier
• Simon Jodoin

et je note aussi une attaque indirecte (et donc encore plus insidieuse) de Richard Martineau dans Qui a peur du privé?

Trop d’information
La semaine dernière, une transsexuelle spécialisée dans les réseaux sociaux a utilisé Twitter pour annoncer au monde entier qu’elle avait eu sa première vaginite.
La prochaine fois que quelqu’un me dira que Twitter est une invention géniale qui va révolutionner le monde, je lui lance un tube de Préparation H par la tête…

Heureusement, il y a un balancier Web à ça. Je me suis permis de répliquer vivement à plusieurs de ces attaques et d’autres comme Mathieu Bédard de FacteurPub (dans son billet que je vous recommande de lire au complet  et intitulé à juste titre Les bornés), l’a fait à ma place, d’une manière qui me touche beaucoup.

(…) On se confine plutôt à des analyses de surface, à des jugements de valeurs, de Nathalie Petrowski à Stéphane Baillargeon hier dans Le Devoir (quelle sale petite attitude), on sent que Twitter agace, irrite.
(…)Prenons l’exemple de Michelle Blanc, qui ne fait visiblement pas l’unanimité dans les médias traditionnels, mais qui a toutefois l’honnêteté de livrer le fond de sa pensée à une époque où la rectitude politique mène la plupart des journalistes par le bout du nez. Au lieu de saluer son audace et de révéler au grand public l’importance de son rôle de pionnière des médias sociaux, elle qui se place littéralement sur la ligne de feu en utilisant sa propre personne comme laboratoire des médias sociaux, on s’amuse plutôt à la pourfendre en demi-teinte sans jamais réellement avoir le courage de livrer le fond de sa pensée. Non, je l’avoue candidement, je ne suis pas toujours d’accord avec elle et oui, parfois, elle m’irrite. Mon respect pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle fait est par contre sans bornes, car elle ose naviguer en eaux troubles dans une mer incertaine où les conditions changent pratiquement en temps réel, elle défriche, elle vulgarise, se livre, en toute transparence. Elle s’expose. Elle révèle aussi à travers sa popularité grandissante le narcissisme agacé d’une certaine classe journalistique qui carbure plus à la gratification qu’à la livraison d’information pertinente.

Entretemps, je vais faire comme mon pote spécialiste de l’image me le conseille. Ne rien changer à qui je suis mais prendre conscience de la place que j’occupe maintenant dans la sphère publique. Je vais aussi prendre de grandes respirations par le nez et tenter le plus rapidement possible d’acquérir mon chalet dans le bois pour me ressources de temps à autre et m’éloigner salutairement de toutes ces conneries…

MAJ

Excellent billet d’Emmanuel Chila : Une vaginite serait-elle le talon d’Achille de Michelle Blanc? avec en prime, un entretien vidéo à ce sujet

L’incroyable pouvoir marketing des erreurs

Faire une erreur est humain. Nous en faisons tous. Personne n’est parfait. Mais de reconnaître ses erreurs peut devenir un atout marketing indéniable et même engendrer des innovations. Vous connaissez tous le « post-it » qui est un succès marketing incontestable. Vous savez aussi sans doute qu’en fait le post-it est issu d’une erreur. C’est le fruit d’une colle qui ne colle pas et de la perspicacité de son inventeur qui persista à le commercialiser. Pire encore, le lancement fut un échec. Ce n’est qu’après que 3M distribua gratuitement des échantillons à Wall Street puis à la City de Londres que le succès commercial débuta.
J’ai déjà expliqué que dans les deux premiers chapitres du livre Les médias sociaux 101, il y avait des erreurs :

(…) par un mystère qui n’est pas encore résolu, après que nous ayons finalement approuvé ce qu’on nomme dans le jargon « les bleus », plusieurs erreurs se sont introduites dans le bouquin, après notre approbation collective. L’hypothèse qu’il reste à vérifier est que ce serait probablement chez l’imprimeur que dans les chapitres un et deux, les mots Web, Google etWiFi ont été remplacés par « zeb », « goglu » et « wiki » (pour l’édition papier seulement. L’édition numérique en est exempte.). Ça ne change pas réellement la nature du livre mais une réimpression massive de celui-ci a été commandée par l’éditeur qui ajoute aussi sur la page de Les médias sociaux 101 la note :
Des erreurs ont été constatées dans les chapitres 1 et 2. Nous nous en excusons. Elles seront corrigées lors de la réimpression. Pour lire la version corrigée de ces chapitres, cliquez sur l’icone “Lire un extrait”. L’éditeur
Nous avons donc décidé de mettre en ligne les deux premiers chapitres du livre afin de faciliter la lecture de ceux qui l’ont déjà acquis. Les voici donc :
Les médias sociaux 101, deux premiers chapitres et table des matières (PDF)

Conclusion :
Plusieurs personnes me disent que moi ou l’éditeur avons probablement fait exprès d’inclure des erreurs dans le livre afin de donner deux chapitres gratuits de celui-ci, de créer un « buzz » et d’ainsi en augmenter les ventes. C’est fou les retombées étranges que l’honnêteté et la transparence peuvent créer …