Huffington Post Quebec, la diversité, les blogueurs et l’argent

Ça me fait toujours rire d’un gros rire gras l’intérêt soudain de certains journalistes pour les blogueurs et le fait de les payer ou pas. Longtemps les blogueurs ont été vus comme des scribes de deuxième classe. Ce n’est pas sérieux un blogue. Ils n’ont pas la légitimité, la profondeur voire l’éthique (sic) d’un journaliste. Puis tout d’un coup, on s’inquiète que certains blogueurs acceptent de bloguer gratuitement pour un média ? Faudrait se faire une idée là. Ou bien les blogueurs sont de la merde et ils ne méritent pas un salaire ou bien ils sont pertinents et méritent rémunération.

C’est l’apparition hier du Huffington Post Québec, qui depuis des mois défraie la chronique chez les concurrents. D’un souffle la FPJQ clame l’importance et les bienfaits de la diversité médiatique et d’un autre souffle, certains de ces membres voient en Huffington « une concentration de la presse » qui pire encore, ne vient pas d’ici et viendrait « pomper gratuitement nos ressources culturelles » (re-sic). On s’indigne que Google, Facebook, AOL et autres ne produisent pas de contenus et fassent de l’argent avec le contenu des autres, mais on ne s’attaque jamais à ceux qui font réellement plein de fric avec le réseau sur lequel on navigue pour justement consulter ces contenus. Mais oui c’est vrai, ces réseaux de fournisseurs de bande passante appartiennent à Bell, Rogers, Vidéotron et. al. Et sont aussi propriétaire des médias dans lesquels les journalistes écrivent. Alors, démonisons le « gros américain sale » qui fait du fric avec notre « brain juice », mais ne disons mot de notre propre écosystème qui en profite et ne verse de redevance à personne.

Qui plus est, je le répète encore, l’argent n’est plus dans les contenus, mais dans les produits dérivés de ceux-ci. Plusieurs journalistes ont peur des blogueurs qui voudraient « prendre leur job » et il est vrai que certains blogueurs ont cette ambition. Mais plusieurs blogueurs, dont moi, ont plutôt compris que le salaire d’un journaliste, c’est de la petite bière à côté de l’argent qu’on peut faire en produit dérivé et utilisent les contenus comme produit d’appel pour justement faire cet argent ailleurs. D’autres encore ont une réelle passion pour leur sujet (dont je fais aussi partie) et créent des contenus ultras spécifiques, de niche, bien documenté et il est vrai que lorsqu’un journaliste est obligé de traiter les mêmes sujets, parce que son boss l’exige, qu’il ne connaît que peu ce sujet, que la comparaison du lecteur entre les deux traitements apparaît clairement au désavantage du scribe payé. Mais c’est ça qui est ça. Entretemps, je continue à croire à une coexistence pacifique entre blogueur et journaliste, à prétendre que les turbulences du métier médiatique me rappellent ironiquement celles qu’ont vécu l’industrie du voyage il y a dix ans avec l’arrivée des Tripadvisor, Expedia et autres et qu’il y aura toujours de la place justement pour le journalisme d’enquête, de proximité, pour l’agrégation intelligente des contenus et pour la valeur ajoutée que peuvent fournir certains journalistes et/ou blogueurs et qu’il y a une valeur certaine pour ces contenus et que les consommateurs sortiront du fric pour ça.

Je rappelle en conclusion que je fais de la consultation et que je suis très bien payé pour répéter ce qui est ici gratuitement, que mon livre Les médias sociaux 101 est un best-seller, que le 201 va très bien et que ces deux livres sont tirés de plusieurs billets gratuits de ce blogue et que pourtant ils se vendent très bien. Je rappellerai aussi que plusieurs spécialistes des médias sociaux font des conférences gratuites et que pourtant, mes conférences sont chèrement payées et que la plupart du temps, elles sont sold-out. Comme quoi des fois, le gratuit c’est payant…

Ha oui, cet après-midi j’irai faire d’autres chroniques pour l’émission LeLab de Canal VOX et vous savez quoi? Je suis très bien payé pour ça hehehe…

Je vous invite aussi à lire Bloguer par « à cause »… du pote Sylvain Carle

Où est Manon ? de la série Apparences et un fiasco médias sociaux évité à la SRC

C’est une source Radio-Canadienne qui m’a parlé des soi-disant « casse-têtes médias sociaux» qui semblaient « fatiguer » la direction des communications et le département des affaires juridiques de la Société Radio-Canada cette semaine. Cette information est confirmée par les twitts, d’Hugo Dumas, chroniqueur télévision et un auteur twitterien Pierre Szalowski cette semaine :

Le meilleur blogue du jour: Où est Manon de la série #Apparences? Partie chez le coiffeur avec sa chum?
https://twitter.com/#!/hugodumas/status/161980455464353792

@hugodumas La SRC a donné 3 jours à l’auteur pour le fermer? Il faut laisser aux gens drôles et pas méchants le droit de vivre.https://twitter.com/#!/pierreszalowski/status/161980840786661379

Bonne nouvelle: Radio-Canada ne demandera pas la fermeture de http://ouestmanon.tumblr.com, la chose la plus drôle cette semaine. #Apparences
https://twitter.com/#!/hugodumas/status/162223457273257984

Il y a décidément des gens qui ne comprennent rien aux médias sociaux chez Radio-Canada. Mais qu’ils se consolent. Les autres médias ne sont guère plus efficaces et tout aussi rébarbatifs à la parole citoyenne médias sociaux. D’ailleurs la plupart des comptes « officiels » des grands médias québécois sur Twitter sont d’une telle autopromotion soporifique, que je me demande qui a été les « cerveaux » derrière leurs politiques respectives d’utilisation des médias sociaux. Quoi qu’il en soit, ça illustre aussi (encore une fois) notre retard à adopter efficacement les médias sociaux dans des contextes organisationnels et à se doter d’une compréhension et de réflexes maximisant les retombés positives « de la pub gratuite et drôlement efficace » que des quidams ont la présence d’esprit de faire pour eux.

Je vous rappelle l’épisode documenté ici à propos de la série Mad Men, il y a 3 ans Un personnage de série télé interagit sur Twitter et dont dans les commentaires, sous la plume de Martine Pagé, on apprenait qu’AMC avait aussi songé à tirer la plogue:


“In fact, AMC was caught by surprise when the Twitter accounts started popping up and the network noticed AMC logos appearing on the background of some of the Mad Men Twitter accounts. The network asked Twitter to determine the origin of the accounts. There had been reports in the blogosphere that AMC persuaded Twitter to take down the accounts. AMC spokeswoman Apostolou says the network never asked for the accounts to be halted. In any event, Twitter suspended the accounts on Aug. 26, arousing a backlash from upset fans in the blogosphere. AMC asked Twitter to restore the accounts because it became evident they were fan-based.”

Plus ça change, plus c’est pareil. La direction de Radio-Canada devrait certainement tenter de trouver qui est derrière la page Tumblr de « Où est Manon?» pour leur série Apparences non pas pour poursuivre l’auteur, mais plutôt pour lui payer un voyage dans le sud aux frais de la société d’État en guise de remerciement pour avoir songé à une si intelligente manière virale de faire parler gratuitement de cette série qui de toute façon commence déjà à me taper sur les nerfs…

Conseil aux médias et aux organisations aux prises avec « des pseudodrames » médias sociaux:

Avant de jaser avec vos avocats, prenez donc la peine de regarder ce qui c’est déjà fait ailleurs. Vous êtes trois ans en retard de toute façon… Vous pourriez aussi commencer à dynamiser les contenus Twitters de vos organisations respectives en parlant d’autres choses que de l’heure de votre prochaine émission ou de la liste des invités qui y seront (vous pouvez remplacez ça par liste des produits et services).

MAJ

Un article plus fouillé sur cet imbroglio, sous la plume de Éric Parazelli vient rétablir certains faits qui m’ont échappé. L’affaire «Où est Manon?»: autopsie d’une tempête (sociale) dans un verre d’eau…

(…) Comme j’en doutais, je me suis tourné vers Nadine Mathurin, Gestionnaire de communauté à Radio-Canada. Voici sa réponse (approuvée à l’interne):

« Nous avons pris connaissance du Tumblr «Où est Manon?» dès la semaine dernière. Nous n’y voyions aucun enjeu, nous trouvions le blogue sympathique, en plus créé par un fan de l’émission.

Cependant, les éléments constituant la marque Radio-Canada ne peuvent être utilisés sans autorisation. En parallèle, le service juridique a donc démarré une procédure en contactant Tumblr et en indiquant que ce blogue utilisait la marque sans autorisation.

Selon ma compréhension, Tumblr (d’où le message provenant de New York) a envoyé un avis au propriétaire du blogue. Je ne sais pas ce qui était écrit dans ce message. Ce que je sais, c’est que le service juridique de Radio-Canada ne demandait pas à Tumblr de retirer le blogue de la plateforme Tumblr, seulement de faire retirer les éléments associés à la marque.

C’est en faisant ma veille habituelle que j’ai appris, par le propriétaire-même du Tumblr, qu’il avait reçu une «mise en demeure» (il l’appelait ainsi hier sur Twitter) de «la part de » Radio-Canada.

J’ai communiqué directement avec lui pour en apprendre davantage, en continuant à chercher ce qui s’était passé à l’interne en même temps. Nous lui avons demandé de laisser le blogue ouvert en attendant nos vérifications.

Finalement, nous avons pu établir qu’il n’y avait pas d’enjeux majeurs et les procédures ont été arrêtées.»

Cela dit, en aucun cas la décision n’a été liée au positionnement des personnes sur les médias sociaux. Nous avions déjà établi que nous trouvions le blogue sympathique, et qu’il représentait un bel hommage en forme de clin d’oeil à l’émission. »
Je me suis finalement tourné une dernière fois vers Marc Boisclair pour lui mentionner la version radiocanadienne qui différait légèrement de la sienne. Il m’a renvoyé un courriel qui précisait les faits:

« Ils ont tout vrai! Visiblement, après relecture de la lettre que j’ai reçu, j’avais drôlement mal saisi lors de ma première lecture!!! :/
Pour preuve, je joins la fameuse lettre en attachement. Maintenant, je me sens mal d’avoir accusé RC de vouloir fermer le site à tort. Merci de rétablir les faits!! »

Voilà, c’est fait! Je me demande quand même pourquoi Radio-Canada s’est tout de suite tournée du côté de Tumblr, l’entreprise gérant la plateforme de blogues, plutôt que de contacter directement d’abord les auteurs du fameux blogue? Enfin… l’important c’est qu’on puisse encore profiter de ce petit bijou de détournement d’une émission populaire!

Alors en effet pourquoi avoir contacté Tumblr? Et pourquoi continuer sur le site “officiel” des médias (non pas les présences twitter de certaines émissions) d’être aussi drabe?

Mes excuses à Radio-Canada d’avoir sauter trop vite aux conclusions sans avoir fait le travail de monsieur Parazelli.

C’est aussi ça les médias sociaux, devoir admettre des fois avoir mal jugé d’une situation et se le faire dire illico dans les commentaires et prendre sa pilule…

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Après réflexion (le temps que je soupe, ça va vite sur les médias sociaux), les faits qui me manquait (puisque ma source Radio-Canadienne elle-même ne savait pas tous les détails) ne changent que peu de choses. Le problème reste sensiblement le même que celui du cas Mad Men il y a 3 ans. L’arsenal juridique a tout de même été mis à profit pour par la suite se rétracter. Il aurait été plus simple de joindre le titulaire du compte, de le remercier et de lui offrir les « bleus » des logos de Radio-Canada qui se retrouvent à la grandeur du Web de toute façon. L’argument « de la protection » de la marque de commerce (lorsqu’on vous fait une pub virale gratis) reste faible, voire même insignifiant…

Le blogue fait avancer la pensée économique selon The Economist et le journalisme selon Nick Kristof du NYT

Tandis que pour une Nième fois, un média se demande si le blogue est mort (ça se passait hier sur la radio de Radio-Canada), des institutions que je considère un peu plus sérieuse, The Economist et Nick Kristof du New York Times (dans Forbes) considèrent eux est qu’il est bien en vie et contribue positivement à l’avancement de la pensée.

Dans l’article Heterodox economics, Marginal revolutionaries : The crisis and the blogosphere have opened mainstream economics up to new attack on peut lire :

(…)Economics, perhaps more than any other discipline, has taken to blogs with gusto. Mainstream figures such as Paul Krugman and Greg Mankiw have commanded large online audiences for years, audiences which include many of their peers. But the crisis has made the academic establishment fractious and vulnerable. Highly credentialed economists now publicly mock each other’s ignorance and foolishness. That has created an opening for the less decorated members of the guild, and the truly peripheral. In the blogosphere anywhere can be, as the title of Mr Mosler’s blog has it, “The Center of the Universe”.

(…)Mr Sumner’s blog not only revealed his market monetarism to the world at large (“I cannot go anywhere in the world of economics…without hearing his name,” says Mr Cowen). It also drew together like-minded economists, many of them at small schools some distance from the centre of the economic universe, who did not realise there were other people thinking the same way they did. They had no institutional home, no critical mass. The blogs provided one. Lars Christensen, an economist at a Danish bank who came up with the name “market monetarism”, says it is the first economic school of thought to be born in the blogosphere, with post, counter-post and comment threads replacing the intramural exchanges of more established venues.

Dans l’autre article Economics blogs, A less dismal debate : Blogs are blamed for cheapening debate in some fields. Yet they have enriched economics on peut lire :

Previous publishing revolutions, such as the advent of printing, prompted similar concerns about trivialisation and extremism. But whatever you think about the impact of blogging on political, scientific or religious debate, it is hard to argue that the internet has cheapened the global conversation about economics. On the contrary, it has improved it…

The back-and-forth between bloggers resembles the informal chats, in university hallways and coffee rooms, that have always stimulated economic research, argues Paul Krugman, a Nobel-prizewinning economist who blogs at the New York Times. But moving the conversation online means that far more people can take part. Admittedly, for every lost prophet there is a crank who is simply lost. Yet despite the low barriers to entry, blogs do impose some intellectual standards. Errors of fact or logic are spotted, ridiculed and corrected. Areas of disagreement are highlighted and sometimes even narrowed. Some of the best contributors do not even have blogs of their own, serving instead as referees, leaving thoughtful comments on other people’s sites and often criss-crossing party lines.

This debate is not always polite. But was it ever? The arguments between John Maynard Keynes and Friedrich Hayek in the 1930s, some of them published in academic journals, were not notable for their tact. One observer likened their exchanges to the brawling of “Kilkenny cats”. Both men, one suspects, would have relished taking their battle online.

Et finalement dans Blogs Marginal revolutionaries l’auteur conclut par :

The economics blogosphere, timely as ever, has provided a nice illustrative example in recent weeks, in the form of an ongoing debate on the nature of sovereign debt burdens and the implications of Ricardian equivalence for fiscal policy. Nick Rowe helpfully collects many of the relevant links here. The discussion is not always polite. It is interesting and enlightening, however. And it disciplines participating thinkers in a way that few other mediums manage.

Il n’y a donc pas de place à l’imagination, les blogues sur l’économie ne sont pas toujours polis et quelquefois impertinents, mais ils permettent de discipliner la pensée des participants comme aucun autre médium ne sait le faire. Qui plus est, la blogosphère a amélioré la science économique.

But whatever you think about the impact of blogging on political, scientific or religious debate, it is hard to argue that the internet has cheapened the global conversation about economics. On the contrary, it has improved it…

Sur le front des médias traditionnels, on peut lire dans Fastcompany The New York Times’s Nick Kristof On Journalism In A Digital World And The Age Of Activism

Nicholas Kristof has been writing for The New York Times for more than a quarter century and has appeared on that paper’s op-ed page since 2001, often penning articles about the struggles of people in distant parts of the world. He has even been dubbed the “moral conscience” of his generation of journalists. Less well known is his role as an innovator in journalism. In 2003, he became the first blogger for The New York Times website. Ever since then, Kristof has been a pioneer among journalists in the digital world. He’s active on Twitter and Facebook. In 2012, he even plans to venture into online gaming.

(…)Is this a revolutionary shift in journalism or a more natural progression?
In some ways, it’s just an adaptation of traditional journalistic approaches. I used to call a bunch of experts about who I should interview in Haiti. I still do that, but now I also send inquires through social media. That change feels incremental. We’re moving from a format where we “proclaimed the news” to the world on a fixed schedule to one where we converse with the world on a 24/7 basis. That does feel like a significant change. I don’t think what we do 20 years from now will look much like what we’re doing today. I don’t think op-ed columnists will be limited to two 780-word columns a week.

(…)Is there a more problematic side with the journalism in the digital age? Do you worry that citizen journalism diminishes overall credibility, for instance?
I think that there will always be a hierarchy of credibility. We in the media have historically been gatekeepers. Now I think that’s largely lost, and that’s a disadvantage. But having people shooting videos everywhere provides a useful level of accountability. A lot of people including me were really taken aback by the videos of police violence during Occupy Wall Street. A decade ago nobody would have known about that because there wouldn’t have been a reporter there and even if someone did write about it, it wouldn’t have been that dramatic. Likewise in Syria, widespread video does provide some constraint on a government if it knows that if it massacres people, there will be video of that. They may still decide to massacre people, but it raises the price.

Entretemps, ici on se demande si le blogue est mort et plusieurs journalistes « badtripent » sur l’arrivée du Huffington Post Québec. D’ailleurs ça me fait rire de voir des personnalités influentes se ruer chez le Huffington Post ou pire encore, chez Voir (pour faire des billets payants c’est à dire à 5 $ du 1000 pages vues, la belle affaire) tandis que d’autres (notamment plusieurs copains blogueurs d’affaires), plus intelligents ou stratégiques sans doute, se font payer convenablement pour écrire sur d’autres plates-formes médiatiques. D’ailleurs, quelques journalistes pigistes m’ont confié avoir été capables de négocier des tarifs à la hausse avec leur média actuel pour qu’ils n’aillent pas chez le Huffington Post gratuitement. Des fois le gratuit c’est payant pour d’autres, des fois l’animal mort renaît de ses soi-disant cendres et des fois, la peur du changement est pire que la saine tentative d’enfourcher la bête …

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La dernière discussion médiatique de la mort des blogues au Québec remonte (dans mon blogue et de mémoire) en août 2008. J’en parlais dans mon billet Le phénomène blogue tirerait à sa fin?

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C’est via un status Facebook de Christian Aubry que j’ai pris connaissance de l’article l’Agence Science Presse L’avenir est biaisé en faveur des blogues qui va en plein dans le sens de mon billet. On peut y lire :

(…) il est devenu difficile de nier le poids qu’a acquis un blogueur comme P.Z. Myers dans les débats sur le créationnisme, la crédibilité d’un Seth Mnookin dans celui sur la vaccination, l’influence d’un Revkin dans celui sur le climat, d’un Mooney dans celui sur la politisation de la science…

(…)Certains qui lisent ces lignes regrettent déjà de ne pas y être allé, d’autres sont peut-être sceptiques, et je leur donne raison. Si je recommande sans hésiter le congrès annuel de l’Association américaine pour l’avancement des sciences (AAAS) à n’importe quel journaliste scientifique, avecScience Online, je suis mitigé. Les professionnels de la communication qui n’ont ni blogue ni twitter ni baladodiffusion, s’y sentiront en terre étrangère. Les scientifiques pour qui vulgariser se limite à une conférence de temps en temps ne sauront trop quoi y ramasser. Il faut croire en la vulgarisation, mais plus encore, il faut avoir envie d’expérimenter, ne serait-ce qu’en rédigeant un blogue. Et si on travaille du côté des médias, il faut avoir la conviction que le journalisme scientifique ne sera pas demain ce qu’il est aujourd’hui… et que ce n’est pas une mauvaise chose.

Twitter, le plus influent des médias sociaux

Ça fait déjà quelques années que je vous mentionne que Twitter est le plus influent des médias sociaux, mais voici qu’une étude d’ExactTarget renfonce le clou encore une fois. Dans son document Twitter X-Factor (disponible avec échange de données personnelles), ExactTarget souligne que les usagers Twitter ont accès « backstage » directement avec les plus grandes vedettes de la planète (ce qu’aucun autre média social ne donne avec autant d’efficacité) et aux journalistes, recherchistes, supers blogueurs et faiseurs de tendances les plus efficaces en ligne et hors-ligne.

From influence and accessibility to interaction and versatility, Twitter is unlike any other social networking community. And when all five of Twitter’s x-factors combine, the result is an online environment that rivals an exclusive members-only club—while only a small percentage of people are likely to show up on a regular basis, their influence on the larger online culture is undeniable, even enviable. The conversations that take place on Twitter fuel discussions across all areas of the internet—from blogs and forums to product reviews and coupon sites—which influence both Twitter and non-Twitter users alike

Qui plus est :

ACTIVE TWITTER USERS WANT TO INFLUENCE OTHERS.

FOLLOWERS REPRESENT THE MOST INFLUENTIAL ONLINE CONSUMERS, AND THEIR TWITTER USE IS ON THE RISE.

TWITTER’S REACH GOES BEYOND TWITTER

In fact, the individuals who do use Twitter are the most influential online consumers that exist—a key audience for most modern marketers. And it’s important to note that Twitter users don’t isolate their activities to Twitter. These daily Twitter users are voracious online consumers and contributors:

• 72% publish blog posts at least once a month

• 70% comment on others’ blog posts

• 61% write at least one product review a month

• 61% comment on news sites

• 56% write articles for third-party sites

• 53% post videos online

• 50% make contributions to wiki sites

• 48% share deals found through coupon forums

Donc si vous doutiez encore de l’importance et de l’impact potentiel de Twitter sur vos marques et activités promotionnelles, il est peut-être temps de réaliser qu’un seul twitt d’un super usager Twitter peut générer des petites retombées qui feront sans doute la différence entre un succès et un échec de votre présence web globale…

Quels sont les impacts de Twitter et Facebook sur la télévision?

Quels sont les impacts de Twitter et Facebook sur la télévision? Au moment d’écrire ces lignes, la réponse n’est pas catégorique. D’excellents programmes de télévisions sont dans la mire des médias sociaux et amplement partagés par une horde d’admirateurs, ou de détracteurs, tandis que d’autres, sont ignorées.

Le lien télévision/médias sociaux a débuté en dehors même des principaux intéressés, les diffuseurs et les producteurs. Déjà, presque au tout début de twitter (en 2008 dans mon billet Un personnage de série télé interagit sur Twitter), l’émission Mad men, faisait réagir des admirateurs qui créaient des profils fictifs, du nom des personnages principaux. Ici au Québec, avant même que Guy A. Lepage ne soit sur Twitter, les aficionados de sa célèbre émission utilisaient déjà le hashtag #TLMEP. Évidemment, une fois que monsieur Lepage s’est mis au diapason, le phénomène ne fit que s’amplifier.

Comme le mentionne l’article Tweet Seekers: How Your Social Media Outbursts Influence TV Networks, les médias sociaux sont certainement un « focus group », mais ils sont aussi une preuve irréfutable (surtout du côté placement publicitaire) de « l’engagement » des admirateurs.

Bluefin sees Twitter and other social media as a kind of “focus group in the wild,” according to Tom Thai, the company’s vice president of marketing, and has been selling TV networks, advertising agencies, and advertisers access to data about what works and what doesn’t with viewers. Programming decisions become easier if you know not just how many people are watching, but why, and social media offers the ability to cast a wider net and gather more granular data than has ever been possible before.


“If you’re a TV network, you’d look at two things: Data to inform your programming decisions, [and] data to aid in your advertising sales by proving that beyond having a certain level of eyeballs, there is this additional social media engagement,” Roy says. “Agencies themselves use the data from the opposite angle: ‘Hey, a show might deliver me half a million eyeballs, but I want to know which shows deliver me engaged eyeballs.’”

D’ailleurs, on a déjà dit que Twitter était l’outil ultime pour prédire le succès d’un film Twitter: The Killer Box Office Predictor? Alors pourquoi en serait-il différent pour une série télévisée? Sans doute parce que ce n’est pas tous les styles de télévisions qui ont la cote de Twitter, Facebook et autre. En effet, selon l’article Social TV: Broadcast Networks in Trouble, les télé-réalités et les émissions des grandes chaînes américaines n’ont pas un effet escompté sur les médias sociaux.

(…) So, what do we have here? Couple of things to note – first, only two of the Top 10 are reality shows (The Bachelor and Survivor). Hmm, that would seem to be at odds with my intuitive conclusions as well as those ofAlan Wolk, who felt reality shows were a natural for Social TV. If, like me, you think Social TV is the future, what does this mean for Reality TV? Will Social TV be like the meteor that brought and end to the dinosaurs, or will Reality Shows adapt like the birds, mammals and fish that survived the Ice Age?

Second, and here’s where I’d really be sweating it if I was the program chief for ABC, NBC, CBS or Fox, only three shows (and the bottom three) from this list are major network shows.

Mon explication de ce constat américain (qui est probablement vrai aussi pour nous, sauf pour l’exception Un Souper Presque parfait, qui lui aussi scorait fort sur Twitter en Grande Bretagne d’oû le concept origine) est que Twitter n’est pas pour la masse (environ 5% des québécois sont sur Twitter). Twitter est pour les influenceurs, les recherchistes, les journalistes, les supers blogueurs et les « early adopters » et que bien qu’ils aient un impact MAJEUR sur la médiatisation (ou non) d’une série, d’un phénomène ou d’une nouvelle, ils ne sont sans doute pas représentatifs de l’ensemble des Québécois qui eux se retrouvent massivement sur Facebook. Mais si votre émission ne fait pas non plus de flammèches sur Facebook, alors là, il est possible que ce soit une perle que personne n’a encore découvert, ou tout simplement que ce soit une merde dont on se fout complètement…

P.-S. Ce sera justement le débat qui aura lieu jeudi de cette semaine, sur les ondes de VoxTV, lors de la nouvelle émission du copain Philippe Fehmiu, Open Télé.

Vous êtes des voyeurs, des chercheurs de troubles et vous aimez la pagaille

Oui, oui, oui, vous mes lecteurs chéris et vous mes followers twitters et amis Facebook vous êtes de méchants voyeurs, chercheurs de troubles et aimez la pagaille. Ne vous en défendez pas. C’est humain et c’est ce qui fait tourner la presse depuis belle lurette. Vous vous souvenez peut-être de « la bonne nouvelle GM » (probablement pas)? C’était un clip d’infos présentés au Nouvelles du soir et qui était quelque chose de positif (avec la mention Bonne nouvelle GM). Curieusement ça ne marche plus et il n’y a plus de « bonne nouvelle whatever ». C’est à feu monsieur Péladeau qu’ont prête l’argument éditorial des trois « S », « sang » « sexe » et « sport » . Dans une optique de référencement, ce concept n’est probablement pas très efficace en termes de référencement. Mais en terme de clic à court terme, c’est vraiment passionnant d’observer le phénomène.

Il n’y a pas longtemps, j’ai mis en ligne mon billet La question du titre d’un billet de blogue (réflexion éditoriale), qui était une observation de pourquoi mon autre billet Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires, avait suscité un taux de clics si impressionnant. Hier soir j’ai pu vérifier de nouveau ce constat avec un simple statu Twitter et Facebook.

Suis encore chez ces esti de tabarnak de @BobLeChef et @AlexisBrault ! LA PREUVE http://twitpic.com/42eskc

Suis encore chez ces esti de tabarnak de @BobLeChef et @Alexi... on Twitpic

Ce statut est la suite d’une discussion avec  Bob Le Chef et Alexis Brault (qui a aussi été mon client pour son webzine 33Mag). Nous disions que c’était d’une tristesse de remarquer que des contenus que nous trouvons vraiment géniaux, ne soient pas particulièrement cliqués, alors que des inepties que nous écrivons, se tapent des scores incroyables. Pour preuve, l’un de mes billets récent dont je suis particulièrement fière (et que généralement on me pait pour savoir alors que je le rends disponible ici gratuitement) est Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux. Ce billet est sans doute là pour la postérité et il sera très efficace en termes de référencement, mais à court terme, un taux de clics sommes toutes assez moyen. C’est de votre faute 🙂

Pour en revenir à mon twitt, si vous cliquez sur l’hyperlien et que vous voyez la photo, il est très évident que je suis loin d’être fâchée avec les copains. Ce serait même tout à fait le contraire (oui je suis (des fois) sarcastique). Après avoir mis cette photo en ligne, nous avons continué « le trash éditorial » avec un statut de @BobLeChef


La fois où @michelleblanc a peté sa coche pendant un tournage de l’Anarchie Culinaire http://bit.ly/fJawQZ #sorry

De la « rocket-science » ou pas, ce vidéo (que je vous mets plus bas dans ce billet) score particulièrement bien pour l’instant. À tel point que des gens croient que je suis réellement fâchée avec Bob et Alexis. Je suis donc une pas pire actrice finalement 🙂

MAJ
Même si j’observe un taux de clic à court terme intéressant avec des titres trash, ce qui me fait réellement plaisir est de scorer positivement dans Google avec des requêtes plus appropriées comme « article scientifique commerce electronique ». 🙂 J’ai de ces paradoxes (et objectifs d’affaires)

MAJ2 + behind the scene

Question de remettre définitivement les pendules à l’heure, voici l’intégrale de mon historique rencontre avec Bob le Chef et son compares de toujours, Alexis Brault.

Je vous invite aussi à regarder les photos du “behind the scene” prise par Daniel Mathieu. Vous pourrez certainement comprendre rapidement la complicité joviale que j’ai eue avec cette bande de passionnés.

Paywithatweet : une nouvelle forme de paiement viral et social

C’est ma conjointe Bibitte Électrique qui dans l’un de ses statuts Facebook, en faisant la promotion de l’une de ses découvertes musicale, Dumbo Gets Mad – Elephants At The Door LP, me fait découvrir le service Paywithatweet.com. C’est sans doute la plus géniale invention de promotion (possiblement très utile dans l’industrie culturelle), que j’ai vue depuis très longtemps. Leur page décrit à qui cela pourrait être utile aux artistes, journalistes et éditeurs, auteurs, publicitaires, scientifiques et professionnels (vendez vos thèses ou documents didactiques et faites-vous de la promo), industrie du divertissement (vendez en avant première vos trailers) etc. Ça fait longtemps que je dis que l’argent n’est plus nécessairement dans la création intellectuelle, mais dans les produits dérivés de celle-ci. Voilà enfin un moyen technique de capitaliser sur « son don de propriété intellectuelle ».

P.-S. Notez que vous pouvez aussi payer avec un status Facebook mais l’entreprise s’appelle tout de même « payez avec un twitt ». Je pense que tout comme Klout, le nouvel étalon de l’influence sur le Web, ils ont compris que l’effet viral est plus important sur Twitter que sur Facebook…
P.-S. 2 Je crois bien que les potes de Misteur Valaire vont rapidement sauter dans le train de Paywithatweet (si ce n’est déjà fait)
P.-S.3 mon ancien billet : Attali et l’argumentation pour le téléchargement gratuit est certainement un bon complément de lecture

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques?

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques? Pour différentes raisons que j’ai déjà exprimées dans une myriade de billets que je vous remets en fin de mon argumentaire. Mais je vais plutôt ici vous faire un petit récapitulatif (partiel) de certaines différences que j’observe.

Facebook:
C’est pour la masse, mais cette masse n’a que peu de chance de voir vos contenus de page Facebook à moins qu’il ne soit vos amis (et seulement eux auront accès à vos contenus). Le processus permettant de faire croitre les « amis » est long et dispendieux. Vous pouvez décider de faire un concours pour attirer des amis, mais il faut débourser plusieurs milliers de dollars et les conditions sont contraignantes. La très grande majorité des contenus de Facebook sont hermétiques au reste du Web. Vos contenus peuvent disparaître n’importe quand. Il est difficile de fouiller dans vos archives et la pérennité de celle-ci est loin d’être certaine.
Twitter :
C’est pour les « early adopter », le 2e groupe le plus influent du Web après les médias traditionnels c’est-à-dire les recherchistes, les journalistes, les super blogueurs, les faiseurs de tendances. Dans un processus de marketing ou de relations publiques, il semble très pertinent d’entretenir un dialogue avec ceux qui peuvent réellement multiplier l’impact d’un contenu dans les médias trad., dans leurs blogues et sur les moteurs de recherches. Twitter est complètement ouvert au reste du Web. Il n’est pas nécessaire d’être « ami » avec quelqu’un pour voir son contenu. Les contenus mis en ligne sur Twitter apparaissent dans les moteurs de recherche dans la nouvelle fenêtre de ceux-ci pour les contenus du « web en temps réel ». Twitter a une myriade d’outils d’extraction de données et de contenus. Le trafic vers un site Web généré par twitter est supérieur à celui généré par Facebook. Les recherches par sujet sur Twitter sont de beaucoup supérieures que celle de Facebook. À ce propos, j’ai un nouveau client qui est guide de chasse à l’ours noir. Une requête « bear hunt » dans Twitter (ou l’un des très nombreux outils de recherches externes à twitter) fait apparaître rapidement des centaines de clients potentiels et d’interlocuteurs (et de détracteurs) vivement intéressés par le sujet. Faire la même chose dans Facebook est d’une lourdeur désarmante.
Pourquoi les gens retwittent-ils?
Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter
Twitter, comment suivre des milliers d’usagers et les Twittersnobs
Les moteurs de recherche en temps réel
LeLab VOXtv, chronique Twitter explication et l’impact sur les médias
Twitter, le profil sociodémo, les bénéfices et le point de vue de son CEO
Questions réponses à propos de Twitter
7 raisons pour lesquelles les gestionnaires de produits se doivent d’être sur Twitter
Twitter pour les entreprises sans buts lucratifs
Pourquoi les entreprises se plantent sur les médias sociaux en général et Twitter en particulier

et le toujours pertinent
Les compagnies sur Twitter et Twitter comme outil de marketing et de relations publiques

Je vous invite aussi à lire ou relire mes billets Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires et Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires.

Comment internet change la société et testament numérique

C’était une grosse journée radio aujourd’hui. Tout d’abord, à l’émission Isabelle le matin du FM98,5 avec Isabelle Maréchal et son invité le professeur André A. Lafrance, nous discutions de comment Internet change la société.

Entrevue d’une durée 42.8 min. MP3

Pour en savoir plus sur les différents mythes qui sont encore entretenus à propos des médias sociaux, je vous invite à naviguer dans ma catégorie Commerce électronique mythes.

J’ai aussi longuement discuté avec Hugo Langlois du FM 93 à Québec à propos de testament numérique, d’innovation, de Googlemap 3D, de Foursquare, de flashcode (ou code-bar 2D), de l’intelligence numérique des objets, de la loi C-28 Loi visant l’élimination des pourriels sur les réseaux Internet et sans fil et autres surprises qui nous attendent pour 2011.

Cliquez sur ce lien et recherchez le podcast du 10 janvier de 12h00 à 12h30.

Bonne écoute 🙂

Avantages et désavantages des médias sociaux (suite de ma réponse à monsieur Foglia)

En commentaire à mon billet d’hier, Expliquez-moi ce rien – réponse à monsieur Foglia, F. Desjardins me demande :

(…) Je suis déçu. Non pas que vos propos ne soit pas justes, mais il semble qu’ils passent à coté de la question. Vous avez senti l’attaque vis-à-vis les média sociaux de façon plus forte que la question du “rien” qui est le réel sujet..? Oui, il y a du “rien” dans d’autres média. Mais ne me dites pas “Les médias sociaux sont corrects parce que dans la télé y’a aussi des niaiseries”. Expliquez-moi plutôt en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité. Répondez à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société. Je sais que ces avantages doivent exister, qu’elles sont en train de s’établir. J’espérais une réponse structurée qui en ferait la synthèse, ce qui tournerait mieux le journaliste en bourrique que cette montée de lait du genre “les autres sont pas mieux!”. (…)

Or comme je le mentionne dans ma réponse à M. Foglia, le livre Les médias sociaux 101, a répondu de manière assez développée à la question « en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité ». Je n’ai donc pas le goût et ou la patience de répéter ici ad nauseam, les mêmes choses que je dis déjà depuis 10 ans. De plus, comme je le mentionne aussi, l’insidieuse guéguerre « les médias sociaux ne sont pas pertinents (inclure aussi les blogues) comparativement au travail des journalistes » est un débat déjà fait, mort et enterré. Par contre, comme l’indique Marc Snyder, il est peut-être bon, encore une fois, de répéter de façon succincte, certains des avantages et inconvénients des médias sociaux.

En réponse à F Desjardins, qui demandait à Michelle de “(répondre) à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société, je dirais qu’il y au moins quatre choses qui me viennent à l’esprit:

  • La facilité et le faible coût de publication et de distribution: Les précédents médias cités par Michelle étaient réservés aux créateurs et/ou consommateurs de contenu extrêmement privilégiés (sur les plans monétaire ou intellectuel).
  • La rapidité de publication et de distribution: Un exemple patent est la valeur de Wikipedia par rapport à celle de l’Encyclopédie Britannica. Un des deux devient caduc assez rapidement; je vous laisse deviner lequel.
  • L’interactivité: Vous avez pu commenter le billet de Michelle (et elle aurait pu choisir de vous répondre) et je peux commenter votre intervention. Aucun des médias cités par Michelle ne le permettaient.
  • La consommation asynchrone: Les médias sociaux, je les consomme quand je le choisis, sur la plateforme que je choisis. Pas la radio, pas la télé. (…)

À ces avantages je rajouterais :

  • La création de relations personnelles et de conversation grâce aux médias sociaux. Par exemple Yulbiz, Yulblog, de tweetup et une ribambelle d’autres événements dans « le monde non virtuel» ont lieu à chaque jour sur la planète et permettent à des gens de se rencontrer et de jaser « à échelle humaine » et viennent directement des médias sociaux.
  • La culture du remixage permet de copier-coller différents éléments trouvés sur le web et de créer de nouveaux contenus, produits et services. C’est aussi de cette culture qu’est issu ce qu’on appelle les « widgets » et les « mashups », que moi j’appelle le pâté chinois et qui pourrait permettre par exemple d’utiliser une carte Google pour montrer où sont situé géographiquement et à peu de coûts, les différents libraires indépendants au Québec (si ceux-ci étaient plus au fait des médias sociaux).
  • L’augmentation de la transparence et de l’imputabilité des organisations privée et publique. Grâce aux médias sociaux, les organisations travaillent maintenant plus difficilement en vase clos et les différentes arnaques qu’ils utilisent pour duper les gens sont maintenant mise à jour de façon directe et régulière, les forçant à devenir plus éthiques et transparentes.

Les désavantages :

  • L’infobésité qui nous fait perdre des fois d’excellents contenus qui peuvent ne pas être mis en valeur à cause du trop grand flux d’information. Cependant, ce désavantage est compensé par le mécanisme d’autorégulation du Web que sont les hyperliens externes qui agissent comme des votes de confiance et qui font percoler (expression de mon collègue blogueur Martin Lessard) les contenus de qualité au-dessus de la masse, dans les moteurs de recherche et dans les contenus des médias sociaux (comme sur les raccourcisseurs d’hyperliens de twitter par exemple).
  • L’anonymat qui peut être une plaie des médias sociaux et qui dans certains cas permet les contenus haineux, les bitcheries facile et la polarisation des débats qui serait généralement plus sains.
  • La cyberdépendance qui quelquefois affecte les usagers qui n’ont pas encore pris conscience qu’une des fonctions fondamentales des outils de technologie de l’information est le bouton « off ».