Conférencière Résidences pour ainés et marketing web et médias sociaux

Cette semaine je donnerai la première de deux conférences sur le sujet des résidences pour ainés et du marketing web et médias sociaux. Il s’agit d’une conférence privée offerte à plusieurs propriétaires et gestionnaires de résidences privées pour personnes du troisième âge. J’y discuterai de ce qu’est le marketing web, du processus décisionnel des consommateurs, du profil de ceux-ci (et de leurs enfants qui sont souvent les décisionnels dans la transaction initiale) quant à l’utilisation du web et des médias sociaux et des stratégies efficaces d’une présence web et médias sociaux. Comme c’est mon habitude, ma présentation PowerPoint est maintenant disponible sur SlideShare.

#QC2014 Le poids des partis et des mots-clés sur les médias sociaux, le PQ en avance

Dans mon billet Les partis politiques et les chefs de partis sur le Web durant la campagne provinciale 2014, j’observais une très nette avance du PQ dans les recherches de Google avec GoogleTrends. Je concluais :

Réflexion prédictive
Les sondages donnent présentement le PLQ gagnant, mais si l’histoire se répète, le Web donne plutôt le PQ gagnant (ne disions-nous pas que Google est le catalogue des intentions). C’est d’ailleurs ce qui s’était passé avec le NPD lors de récentes élections fédérales…

Question de vérifier si c’est aussi le cas sur les médias sociaux, j’ai utilisé l’outil (encore en bêta) eListen d’engagmentLabs pour mesurer le poids des partis et de certains mots-clés de cette campagne électorale 2014 entre le 19 et le 26 mars 2014. Plusieurs observations m’étonnent.

Tout d’abord il apparait évident dans les tableaux deux et trois de la présentation suivante, que le feu de l’action conversationnelle électorale des médias sociaux se passe principalement sur Twitter.

Par ailleurs, si l’histoire récente de monitorage des médias sociaux est un bon indicateur de la tendance du vote le jour de l’élection (comme ça a été le cas pour la dernière élection fédérale avec GoogleTrends), on peut déjà donner le PQ gagnant, contrairement à ce que nous dit les sondages.

Dans les tableaux quatre, cinq et six suivant vous remarquerez que le PQ est deux fois plus discuté que le PLQ sur les médias sociaux. Vous remarquerez aussi que le mot-clic le plus utilisé de cette campagne est PKP et Péladeau qui à eux seul, récoltent 22% de toutes les mentions. C’est dire à quel point sa participation à cette élection a fait jaser et à quel point les enjeux comme la santé ou l’éducation sont absents.

Ça me fait dire sur mes propres médias sociaux

#Jeudiconfession suis TELLEMENT triste de cette campagne électorale vide d’idée et pleine de bouette focussée strictement sur les chefs

Les partis politiques et les chefs de partis sur le Web durant la campagne provinciale 2014

Comme c’est mon habitude, j’aime bien vérifier les métriques des sites et de la présence des partis et de leur chef sur le Web et les médias sociaux, durant les campagnes électorales. Comme les outils changent fréquemment et question de ne pas « accessoirement » favoriser les stratèges web de ceux-ci (quoi que comme pour les lignes ouvertes on s’entend qu’il y a bien des bénévoles et des militants qui en font beaucoup, voire trop), je change de moyens d’analyses.

Voici donc pour débuter les tendances de recherches pour les 30 derniers jours sur Google pour le nom des partis. On remarque que le Parti Libéral du Québec et Coalition Avenir Québec n’y sont absolument pas. C’est sans doute que les internautes cherchent plutôt par les initiales du parti.

Avec les requêtes par initiales du parti, la CAQ apparait, de même que le Parti Libéral du Québec et on observe que pour le mardi 18 mars, c’est la CAQ qui a momentanément le haut du pavé. Dans ce graphique on observe aussi que QS et PLQ jouissent de recherches très minimes.

Finalement pour la recherche avec les noms des chefs, c’est Françoise David qui disparait complètement du tableau. Par contre on observe aussi que Philippe Couillard est juste un peu plus recherché que François Legault, mais qu’ils sont tous les deux près de la moitié de madame Marois.

 

Pour ce qui est des sites Web, j’ai tenté l’exercice d’analyse avec Alexa, mais ils ont si peu de trafic qu’aucune données n’est disponible. Cependant, avec OpenSiteExplorer de Moz nous apprend que le site avec le plus d’autorité est le PQ, suivi de Québec Solidaire. On a aussi une idée du trafic comparatif grâce à SEMRush qui nous indique que le PQ a plus de deux fois le trafic de ses concurrents.

Finalement, sur Twitter, c’est peut-être le PQ qui a la portée, mais c’est définitivement Québec Solidaire qui a l’engagement des internautes. Tous les tableaux de Engagmenetlabs sont plus bas et je vous invite à faire vos propres conclusions des différentes métriques qui vous sont présentées ici.

Réflexion prédictive

Les sondages donnent présentement le PLQ gagnant, mais si l’histoire se répète, le Web donne plutôt le PQ gagnant (ne disions-nous pas que Google est le catalogue des intentions). C’est d’ailleurs ce qui s’était passé avec le NPD lors de récentes élections fédérales…

Comparatif de l’engagement des agences numériques sur les médias sociaux

Pour faire suite à plusieurs billets comparatifs des présences web des agences numériques (ces billets sont en hyperliens plus bas), je vous présente aujourd’hui le portrait de certaines des plus importantes agences de Montréal et de leurs présences, efficaces ou non, sur les médias sociaux.

Cette analyse indépendante a été faite à l’aide de l’outil #eValue de la firme québécoise EngagementLabs et de l’analyste Audrey Nadeau. Il est à noter que les scores #evalue sont des kpi d’engagement organique (pas de paid media) et que c’est par le marketing de contenue (aka: un blogue et le partage d’informations petinentes) et le rapprochement conversationnel avec les communautés sociales qu’on réussi, ou pas. C’est aussi ce qu’on appelle le SMM pour Social Media Marketing. Entre autre, #eValue permet de quantifier la pratique média sociale et de vérifier qui fait du « broadcast » et qui fait de la réelles « conversations ». Si une entreprise ne répond jamais à sa communauté, ne retwitte rien ou ne fait jamais de commentaires à ce que répond sa communauté, les beaux discours et la théorie qu’elle partage lors des forums spécialisés, ne sont probablement que ça, de beaux discours et de la théorie. Comme on dit parfois , les bottines ne suivent pas les babines.

Pourquoi suis-je dans ce comparatif?

Je ne suis qu’une seule personne, avec des moyens et du temps limités et je me compare à des boites qui ont plusieurs dizaines, voire centaines d’employés. Vendredi dernier j’ai partagé sur mon LinkedIn un teaser de cette analyse, qui a beaucoup fait jaser. En gros on me reprochait

– de ne pas être une agence
-d’avoir plus de temps que les agences
-d’être grand public
-que les agences n’ont pas besoin «d’engagement »

Il est vrai que je ne suis pas une agence, mais il est aussi vrai que plusieurs de mes clients hésitent entre faire affaire avec moi ou avec l’une de ces agences. Ils sont donc ma compétition directe. La différence entre nous est qu’au lieu de répondre à une question client par « je vais vous faire une étude là-dessus » je donne immédiatement la réponse.

Ce n’est pas parce que je suis seule et à mon compte que j’ai plus de temps que les très nombreux employés d’une agence. Je rencontre mes clients, je traite mes dossiers et oui je suis aussi sur les médias sociaux. Je suis sans doute plus focalisée qu’eux ne le sont, tout simplement.

Il est vrai que je suis grand public et que mon « reach » est très impressionnant. J’étais moi-même stu-pé-fai-te de le réaliser. Cependant, j’entends régulièrement mes compétiteurs sur différentes tribunes médiatiques, dont certains à chaque semaine. Ça me fait donc sourire de savoir « qu’eux » ne seraient pas grand public. D’ailleurs, si on oublie le « reach » (la portée), lorsque l’un de mes compétiteurs a une interaction de zéro, grand public ou pas, zéro interaction, ça demeure zéro.

Il est très possible que certaines agences n’aient pas besoin d’interactions clients et d’engagement. Ils peuvent en effet faire de la pub, des livres blancs, des relations publiques traditionnelles et une foule d’autres activités marketing/relations publiques. Sauf que si vous voulez jouir de conseils pertinents, basés sur l’expérience et les résultats en stratégie de contenu et de médias sociaux, vous saurez désormais qui appelé. Je ne suis pas comme ces restaurants qui font des mets Chinois, Italiens, Grecs et Canadiens 🙂 Je ne fais que du conseil de gestion et de la stratégie web et médias sociaux.

Je vous fais aussi remarquer que les critiques que j’ai reçus sur LinkedIn de certains compétiteurs s’adonnent aussi à être les craintes de plusieurs clients qui songent à faire des médias sociaux. Oui ça prend du temps, oui ça prend une stratégie de contenu et oui ça prend de l’interaction bidirectionnelle et oui il ne faut pas strictement parler de soi, mais plutôt de son sujet. Dans la vie, il n’y a pas de magie. Il y a soit de l’argent, soit du travail ou idéalement les deux. C’est autant vrai pour les clients que pour les agences. Cependant on peut se rendre compte que les médias sociaux ce n’est pas une question nécessairement de grosse structure, c’est une question de compréhension du médium et de l’effort investit. On peut se rendre compte aussi qu’une personne seule peut battre à plate couture de grandes entreprises sur le Web…

Prenez donc le temps de regarder attentivement les graphiques et les tableaux ci-haut, de lire les tableaux et de tirer vos conclusions. Un bravo à
-National et Cossette pour leurs interactions sur Twitter
-Cossette et Substance stratégies pour leur performance Facebook

Voici d’autres analyses de l’efficacité web des agences faites au fil des années:

Facebook et les agences, vendre de la bullshit

The proof is in the pudding II

The proof is in the pudding

Qu’est-ce que mesure #eValue

#evalueTM

What’s it all about?
#engagementlabs understands that marketers can leverage their time more effectively by engaging their audience to improve brand performance. #evalue™ helps marketers gauge the success of their efforts, empowers them to optimize their strategy and provides critical KPIs that compare them to the competition.

#evalue allows you to monitor, measure and evaluate your social media channels versus your competitors. Track and instantly make sense of hundreds of performance metrics with the #evalue score: a revolutionary grading system that calculates reach, engagement and conversation levels on your brand’s accounts and benchmarks against 30 000+ brands.

How does it work?
#evalue™ constantly polls Facebook, Twitter & YouTube to generate hundreds of fresh and insightful metrics from your brand’s accounts so you can identify trends and history seamlessly across all of your channels. As we only use public data in our calculations, you can compare yourself with your industry or your competitors’ accounts. This ensures you’re also in touch with what they’re doing and how they’re performing.

What does that mean? We calculate:

Impact = Reach / Effort*
The reach your content gets on a specific social network
Engagement = Engagement / Effort*
The level of interaction your content gets on a specific social network
Responsiveness = Number of admin answer posts / Total number of user posts
How responsive your brand is to engaged users
*Effort Score is the total effort created by a page admin

Why does it work?
#evalue™ works because it provides you with trackable and comparable KPIs with an unparalleled level of depth. Instead of getting lost under mountains of metrics and data, #evalue™ helps you make sense of the noise and make smarter decisions.

#evalue™ gets you the real time insights you need.

MAJ
Mon billet fait jaser chez les agences, dont certaines ne sont pas contentes du résultat. D’ailleurs, en 12 ans de pratique, j’ai peut-être eu 5000 $ de mandats avec des agences. Je ne me sens donc pas très redevable de leurs états d’âme, disons. Par ailleurs, l’un des gros arguments contre mon inclusion dans cette étude est que je suis à mon compte (sous-entendre ici qu’une consultante se pogne le cul contrairement aux employés d’agences qui eux travaillent très fort). Le plus drôle de cet argument est que ceux qui l’ont fait sur leur propre mur Facebook en discussion suivant le like de l’un des contenus promo de leur agence, l’ont fait sur leurs heures de travail. Je leur répondis que si au lieu de s’amuser à me mettre en boîte sur leurs heures de travail sur leur propre mur, ils répondaient à leur communauté sur le mur de leur patron, déjà leur score passerait de zéro à un. De plus, contrairement aux agences, moi je n’ai pas d’employés payés à liker mes contenus.

Aussi, on me rappelle que certaines agences préfèrent d’autres types d’activités marketing que le SMM. J’en suis tout à fait consciente. Les lunchs d’affaires, chambre de commerce, pub traditionnelle et autres activités sont tout à fait légitimes. Alors lorsque vous parlerez de marketing, au lieu de vous présenter comme spécialistes du SMM, discutez donc plutôt de l’acquisition de client par lunch d’affaires. Déjà ce sera plus représentatif de ce que vous faites réellement.

Finalement, plus le reach d’un profil est grand, plus ce profil est désavantagé lorsque vient le temps de mesurer le pourcentage d’interaction, par 1000 abonnés. C’est dire à quel point ce tableau peut être révélateur des lacunes de certaines boîtes…

Voici en terminant l’un des commentaires de ce billet et ma réponse

Etienne Denis

Je ne peux m’empêcher de penser à ce pdg d’agence numérique qui, selon les critères de cette étude, serait qualifié de poche, de « les bottines ne suivent pas les babines » et autres attributs négatifs. Que voulez-vous, il n’a pas une tonne de followers, il ne fait pas une tonne de retwits! Et pourtant, 40% de ses nouveaux contrats ont été initiés via les médias sociaux, ce qui représente en 15 et 20 emplois à temps plein. Pas si pire, il me semble? Que voulez-vous, il ne met pas ses énergies sur 1000 wannabe, mais sur 10 VP marketing qui ont des budgets dans les 7 ou 8 chiffres. Le problème avec cet article, c’est qu’il analyse ces canaux de communication uniquement en fonction du reach, ce qui, et je tiens ici à le souligner très fort, était la façon de penser qu’on avait il y a 20 ans avec les médias de masse. On est en 2014, et ça fait quelques années que certains ont compris que la stratégie de contenu ne consiste pas obligatoirement à avoir plus de followers et plus de retwits. La phrase « c’est par le marketing de contenue (aka: un blogue et le partage d’informations pertinentes) et le rapprochement conversationnel avec les communautés sociales qu’on réussi, ou pas » s’applique à certaines entreprises, mais penser que ça s’applique à toutes les entreprises (ou, dans ce cas-ci, à toutes les agences) est vraiment limité.

Ma réponse

Étienne, Étienne, Étienne
Je pense que tu ne prends pas réellement le temps de lire. L’outil mesure l’engagement, pas le reach. Si il mesure le reach mais ce n’est qu’un des nombreux paramètres de #eValue. Ça permet entre autres à Substance qui est une très jeune entreprise avec seulement un millier de fans Facebook, de clencher de plus grosses agences avec plusieurs milliers de fans. Faut prendre le temps de lire et de comprendre les graphiques avant de dire le contraire de ce qui est réellement mesuré. Si tes 10 VP marketing font des commentaires sur Twitter ou Facebook et que tu ne leur réponds jamais, ça fait zéro interaction et zéro interaction avec 10 ou 100 000 fans, ça demeure zéro pareil…
D’ailleurs plus tu as de reach, plus c’est difficile de maintenir une interaction avec les publics et plus ta moyenne #evalue baisse. La loi des nombres fonctionne ainsi. Donc ton argument illustre à quel point certaines agences sont effectivement encore plus poche…

Les aberrations du contrôle excessif des communications en ligne du gouvernement canadien

Un article de LaPresse de ce matin (Industrie Canada met des semaines pour publier un gazouillis) nous révèle que les twitts des fonctionnaires d’Industrie Canada doivent passer par une myriade de contrôles administratifs avant d’être en ligne.

La plupart des micromessages publiés par le ministère sont préparés des semaines à l’avance, révisés par des dizaines de fonctionnaires, corrigés par le cabinet du ministre et soumis à un protocole en douze étapes, indique-t-on dans les documents que La Presse Canadienne a obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Un tel niveau de contrôle vise notamment à assurer une répétition des publications d’Industrie Canada par d’autres agences gouvernementales. En retour, les fonctionnaires du ministère republieront eux aussi leurs publications, dont celles de la Banque de développement du Canada, entre autres.

Et comme le mentionne à juste titre le pote Dominic Arpin sur Twitter

@DominicArpin
Industrie Canada met des semaines pour publier un tweet! Tout ça pour 248 abonnés en français et 1429 en anglais! http://bit.ly/1gG73Je

Ce contrôle excessif des communications gouvernementales est l’un des piliers stratégiques du gouvernement Harper. Mais c’est aussi le genre de paranoïa communicationnelle de certaines grandes entreprises. À vouloir être certain d’être sûr d’avoir la conviction positive de communiquer adéquatement, on ne dit plus rien et les résultats de nos efforts communicationnels sont nuls. En plus de ne pas pouvoir partager la moindre information non aseptisée, on retwitt l’information aussi aseptisée de nos potes des autres ministères (ou des autres composantes de notre grande entreprise).

Les médias sociaux requièrent une certaine créativité, un « timing », un « storyline » qui justement demande de sortir un tant soit peu de son « strict giron communicationnel » et une relative liberté qui est complètement antinomique avec un contrôle excessif. Mais s’il est interdit aux scientifiques gouvernementaux de partager leurs découvertes, aux délégués syndicaux des ministères de parler aux médias et aux ministères d’informer correctement les citoyens sans la censure du bureau du premier ministre, il est évident qu’une présence médias sociaux fédérale canadienne est risqué presque autant que ne l’est la communication gouvernementale de la Corée du Nord…

Vraiment pitoyable

Soyez aussi sans craintes. Mon blogue ne sera pas disponible aux fonctionnaires de l’état puisqu’il est déjà censuré par mon propre gouvernement depuis cinq ans déjà...

MAJ

Voici un message privé reçu ce matin que je vous partage en protégeant l’anonymat du nom et de la fonction de son auteur …

Bonjour Mme Blanc,

Pour donner suite à l’article que vous avez partagé et à votre billet, relativement aux gazouillis publiés par nos collègues du fédéral, je me permets de vous faire de mes commentaires en privé.

Pour avoir travaillé plusieurs années au fédéral dans le domaine des communications – et avoir vécu le changement de régime libéral / conservateur – je peux confirmer que les règles se sont progressivement resserrées au fil des années pour devenir de plus en plus contraignantes pour les communicateurs. Du contenu qui, en 2005-2006, pouvait être publié sur un site Web avec l’approbation d’un directeur, devenait, en 2007-2008, du contenu devant être approuvé par le bureau du ministre… et je vous épargne les étapes à suivre, quelques années plus tard pour la révision et l’approbation de messages-clés par le Bureau du Conseil privé.

Les communicateurs fédéraux doivent aujourd’hui composer avec des directives et des protocoles strictes. On peut comprendre la nécessité d’établir de telles règles et directives, dans la mesure où ces dernières servent à coordonner ou à synchroniser les efforts de communication (entre les différents ministères par exemple, dont les champs de compétence peuvent se croiser, ou à l’intérieur même des ministères), à harmoniser la diffusion d’information et à en assurer l’exactitude (et à s’assurer qu’elle soit diffusée en temps opportun).

Bien sûr, ce qui est déplorable dans tout ça, est la perversion de ces règles et directives, utilisées à des fins de contrôle obssessif de l’information (et gestion des perceptions) plutôt que comme simples outils de coordination. Nous sommes loin des mots-clés qui marquèrent la campagne des conservateurs en 2005-2006 : transparence, imputabilité, etc.

Avec de telles règles, on se trouve d’ailleurs à contresens par rapport à l’essence même des réseaux sociaux. On bafoue l’instantanéité, la spontanéité, la rapidité et le concept de “communication bidirectionnelle ou symétrique”, voire “démocratique” que présupposent les réseaux sociaux.

Malgré tout, pour avoir vécu cette réalité, je me permets de préciser que les règles et directives qui encadrent (musellent, dans un certain sens) les communicateurs fédéraux, viennent surtout du centre (ou découlent d’instructions provenant du centre). Elles sont rarement le reflet des idées, projets, propositions, suggestions ou recommandations des communicateurs eux-mêmes.

Les communicateurs sont bien conscients de la lourdeur de ces processus et du peu de marge de manœuvre dont ils disposent. Ils doivent composer avec cela au quotidien. J’ai vu plus d’un projet novateur, plus d’une idée originale, plus d’une proposition visant la mise en place de réels canaux/outils permettant le dialogue et la rétroaction, être tués dans l’œuf à un palier supérieur de la hiérarchie ministérielle. Du point de vue des communications, l’expression qui me vient en tête est “risk-averse”… qualifiant bien l’attitude et le comportement de ce gouvernement. Cependant, plusieurs communicateurs font ce qu’ils peuvent, en coulisse, pour tenter d’améliorer les choses. Un projet, une idée, une proposition à la fois.

Bref, je termine cette tirade en vous remerciant d’être une communicatrice ouverte, franche et sans détour! Vos billets inspirent, suscitent des réactions, dérangent, mais ne laissent jamais indifférents.

Merci!

Au plaisir,

Conférence Les médias sociaux et le web pour l’exportation, le cas DessinsDrummond

La semaine dernière, j’ai eu le privilège d’être conférencière pour l’organisme CQI (Carrefour Québec international) à Drummondville. J’y étais introduite pour mon ami et client Yves Carignan, président de Dessins Drummond, dont l’exemple d’entreprise efficace sur le web et les médias sociaux, dans un contexte d‘exportation, devrait être suivi par plusieurs.

Le Journal L’express de Drummondville disait de cette conférence :

Pour ce qui est de CQI, les représentants de l’organisme se sont dits très heureux du succès remporté par cette activité.
«Nous sommes vraiment choyés d’avoir pu accueillir Mme Blanc chez CQI. Sa conférence était des plus actuelles et pertinentes. Elle connait son affaire et elle réussit à expliquer le tout simplement, en donnant des exemples concrets! Avec son énergie et son dynamisme, elle a littéralement charmé l’auditoire. Mme Blanc a aussi été très généreuse de son temps et elle a répondu aux nombreuses questions des participants», conclut Catherine Gervais, directrice générale de CQI.

Voici donc le PowerPoint de cette conférence :

Vous aimerez peut-être aussi:

Réussir au Québec et ces jalousies et mesquineries qui nuisent à notre essor économique

La tristesse de devoir mettre les points sur les « i » à un entrepreneur

Référencement de sites à l’international

Pourquoi est-il important de se questionner sur l’économie numérique?

Quelques bonnes raisons d’être en ligne pour les manufacturiers industriels

Pourquoi bloguer? Bloguer pour vendre

Réflexion sur 10 ans de consultation et conférences médias sociaux chez les PME et grandes entreprises québécoises

La question du « beau » sur le Web, ou pourquoi ça me fait toujours rire

Denis Coderre, sa pratique Twitter et mon espoir d’un Montréal numérique

Dévoilement : Je connais personnellement Denis Coderre. Il est le seul politicien en exercice qui soit venu à l’un des yulbiz, il a été l’un des 4 copréfaciers de mon Les médias sociaux 201, il m’a présentée lors d’une conférence à l’UQO et je trouve que c’est un chic type.

Son Twitt « CA-TAS-TRO-PHI-QUE » ou plus poétiquement, une tempête dans un verre de shooter:

Allo? Un billet simple pour Hamilton pour David Desharnais svp…. #HabsDC

Denis Coderre est maintenant maire de Montréal. Sa pratique Twitter l’a rendu célèbre et on aimait bien l’inviter à toutes les plates-formes médiatiques (dont Tout Le Monde En Parle) pour jaser de tout et de rien. Grâce à Twitter, il est devenu plus grand que nature. Son compte a même été « officialisé » par Twitter, ce qui est encore rare. J’ai très souvent parlé de l’importance d’être soi-même sur les médias sociaux et de l’utilisation impersonnelle qu’en font trop souvent les politiciens. J’ai expliqué maintes fois l’importance capitale de savoir déconner et parler quelquefois de « futilités » puisque ça mets de « l’humain » sur le web et de partager ses passions. Or depuis quelques jours, un twitt acerbe de Denis Coderre à l’endroit d’un joueur du Canadien, fait manchette. J’ai même donné 6 entrevues à ce sujet, juste hier. C’est tout dire. Ça a pris une importance nationale!

Je rappelle que si Denis Coderre n’avait parlé que de ses positions politiques du parti libéral, alors qu’il était libéral, personne ne l’aurait suivi. Ou plutôt que quelques fanatiques libéraux. Mais en étant lui-même et en twittant sa passion qui s’adonne à être le hockey, il est devenu une vedette Twitter. Devenant une vedette Twitter, il devient aussi une vedette médiatique. Il est peut-être le plus intense fan du Canadien sur Twitter et ce depuis des années déjà. Or, il est maintenant maire de Montréal. Certains spécialistes des communications traditionnelles partagent l’idée qu’il ne devrait donc ne « twitter » que du sérieux maintenant et ne partager que les enjeux municipaux et autres informations « importantes. Ce n’est pas la place d’un maire « de commenter l’équipe locale ». Hier, j’étais même sur une tribune téléphonique avec une spécialiste de la gestion municipale pour discuter du « twitt » de Denis Coderre. AYOYE!!! C’est un peu comme si on me demandait mon avis sur un problème de fond de retraite syndical à titre « d’experte »…

D’ailleurs je suis surprise que Le Canadien ne se soit pas déjà félicité de la pub gratuite qu’il leur a faite toutes ces années. Mais bon, il semble que la critique « live » d’un de leurs plus gros fans, soit-il devenu maire, n’est pas la bienvenue…

Finalement, une journaliste me dit hier « Mais monsieur Coderre twitt 10 fois par jour! Ne serait-il pas mieux de travailler ses dossiers? » Un twitt prend un gros 30 secondes disons. 10 fois 30 secondes, ça fait 5 minutes dans une journée de 24 heures. Par ailleurs, je doute fortement que beaucoup de maires travaillent encore (ou travaillaient) leurs dossiers à l’heure de diffusion du Canadien. Barrack Obama Twitt lui-même aussi durant le Superbowl et certains matchs de basket. Il ne se gène pas non plus pour dire pour qu’elle équipe il prend, laissant ainsi les fans de l’équipe adverse « dans la grosse peipeine que leur président ne prenne par pour leur équipe. Quel drame indicible et quel usage de ses secondes d’attentions Twitter mal utilisé…

L’espoir numérique

Les médias ont rapidement fait valoir « la vacuité » du programme politique de Denis Coderre. Ils ont mis à nue « ses phrases préfabriquées » et le vide complet de sa vision municipale. À la lecture d’un récent article d’Yves Boisvert dans LaPresse Richard Bergeron: «J’ai côtoyé le vide toute la campagne», on mesure toute l’étendue de ce constat médiatique. Mais moi j’ai de l’espoir. J’ai l’espoir numérique. Monsieur Coderre est peut-être d’un vide sidéral, n’empêche que lors du dernier Webcom à la SAT, il a livré le plus beau discours numérique jamais entendu de la bouche d’un politicien canadien. Il ne pensait peut-être pas tout ce qu’il y a dit, il est peut-être « plein de marde », mais moi j’ai l’espoir qu’il croyait en ses paroles et que s’il ne fait que la moitié de la moitié de ce qu’il y disait, je serais déjà aux anges. Je serais ENFIN enthousiaste et obnubilée de croire que les efforts que les 12 étonnés et moi-même avons investis dans notre Rapport d’étonnement aura servi à quelque chose. Qu’enfin le numérique aura droit de cité. Si ce n’est pas au Canada ou au Québec, peut-être serait-ce Montréal qui enfin exaucera nos vœux numériques. Peut-être qu’enfin on se diguidinera collectivement sur ce sujet capital. Je rêve sans doute, mais je vais prendre monsieur Coderre au mot et lui rappeler sporadiement les paroles qu’il a lui-même prononcées dans son discours si éclairé…

Vous aimerez peut-être

Le Discours de Denis Coderre à Webcom

Savoir déconner

Médias sociaux d’entreprise, mettre de l’humain en ligne

Mathieu Bock-Côté, François Legault et Twitter

Avis à mes détracteurs, La conversation, c’est de jaser…

Une leçon de vie, à l’article de la mort

Le Lab VOXtv – Chronique : tatouage numérique, identité numérique, déconnage et connerie sur le web

De l’importance du pâté chinois dans une stratégie médias sociaux

À propos du bruit dans Twitter

#Charte Analyse des sentiments exprimés sur les médias sociaux à propos de la Charte des valeurs

Mise en contexte :

Comme vous le savez déjà, je me suis exprimée pour La charte des valeurs québécoises et je faisais partie des 20 Janette qui ont signé la lettre de Madame Janette Bertrand, qui elle-même a généré un mouvement massif d’appui populaire.

Mais cela étant dit, ça ne m’empêche pas d’être « neutre » et « objective » lorsque vient le temps d’analyser ce qui s’est dit sur les médias sociaux. Par ailleurs, l’analyse que je vous partage plus bas a été réalisée par deux collaborateurs d’importance, qui n’ont aucun enjeu personnel ou corporatif avec les discussions autour de la Charte. Il s’agit de SAS Canada (client de longue date et SAS est le pionnier de l’analyse de données et de l’analyse prédictive) et de Inbox, entreprise française spécialiste de la connaissance clients et usagers et du big data également implantée au Canada et ayant développé un complexe algorithme sémantique francophone permettant de faire de l’analyse de sentiment en français (ce qui est très rare parce que la majorité des outils disponibles sont anglophones et n’ont pas la capacité d’analyse de sentiments et du prédictif).

SAS Canada et Inbox ont l’habitude de travailler entre-autres avec des grosses boîtes financières, d’assurances ou de commerce de détail, de médias internationaux et du secteur public. Ce sont eux entre autres qui font de la détection de fraude par l’analyse de très grands volumes de contenus (Big Data) pour les cartes de crédit ou les assurances. Grâce à sa technologie, Inbox a été la première source à identifier la fin de la récession en France, deux semaines avant tout le monde. Tout ça pour vous dire que lors d’une discussion avec SAS et Inbox sur la difficulté d’expliquer l’importance du « big data » à des clients potentiels (parce que ce n’est pas sexy) je leur propose d’utiliser leur technologie pour un sujet chaud de l’heure (comme la charte des valeurs québécoises). Ainsi, les gestionnaires pourront facilement comprendre en extrapolant, comment eux-mêmes pourraient bénéficier de la compréhension de ce qui se dit sur les médias sociaux, pour leur propre organisation. Voici donc le rapport d’analyse de SAS Canada/Inbox sur les discussions sur les médias sociaux à propos de la charte des valeurs.

Pour comprendre les graphiques

Voici une analyse de sentiment “Big Data” de différents thèmes discuté sur les médias sociaux (Facebook, Twitter, blogue) à propos de la Charte des valeurs québécoises. Remarquez en abscisse “LE VOLUME DES MESSAGES” et en ordonnée “L’INDICE DE POSITIVITÉ DU MESSAGE” qui est aussi appelé “analyse de sentiment. Ceci est une version préliminaire de l’analyse, qui est toujours en cour. Étant donné que le projet de loi du PQ risque d’être déposé dans les prochains jours, un grand volume de commentaires continuera d’alimenter les discussions médias sociales. Pour comprendre comment se fait l’analyse de sentiment, je vous dirai qu’avec l’algorithme d’Inbox un terme comme « crise » contiendra 1000 paramètres différents afin de déterminer le contexte de ce mot spécifique et de savoir si on parle par exemple « d’une crise économique » ou si plutôt « il a pété une crise ». Leur analyse de sentiment est donc fiable à 85% et la marge d’erreur est la même pour tous. Aussi, si par exemple un twitt parle de Dalila Awada et qu’il contient un hyperlien vidéo, comme l’hyperlien et le vidéo ne seront pas analysés, ce ne sera que le contenu de la mise en contexte précédant l’hyperlien qui sera pris en compte.

Le corpus

Les sources suivantes ont été analysées:
• Twitter
• Facebook
• Forum Yahoo
• JM : Journal du Montréal avec 3 sous-forums:
http://blogues.journaldemontreal.com/politique/,
http://blogues.journaldemontreal.com/droitdecite/,
http://www.journaldemontreal.com/auteur/richard-martineau )
• LP : LaPresse avec 3 sous-forums :
http://blogues.lapresse.ca/boisvert,
http://blogues.lapresse.ca/edito,
http://blogues.lapresse.ca/avenirmtl )

Mon analyse

J’attire votre attention sur les diapositives 3, 4 et 5. Vous remarquez qu’elles sont des portraits des discussions médias sociaux des 14, 21 et 31 novembre octobre. Vous remarquerez sans doute aussi qu’au 14 octobre, la majorité des mots clés, personnalités et organisations associés au débat de la charte sont perçus très négativement. Par contre, après le 21 octobre, ces mêmes termes (en plus de celui de # Janette qui commence à apparaitre), font passer plusieurs mots du côté positif. Vous remarquerez aussi qu’étrangement, Charles Taylor est vu plus négativement qu’Adil Charkaoui, mais que son collègue Gérard Bouchard jouit d’une négativité beaucoup moins grande. Vous observerez sans doute aussi que le Conseil du Statut de la femme est l’entité la plus méprisée et que la CQCI est l’organisation qui récolte la plus positive des mentions sur les médias sociaux, mais vous observerez que le volume des messages qui y est associé est somme toute insignifiant comparativement aux Janette par exemple. Observez aussi que Les Anti-Charte et les pro-charte sont tous deux du côté négatif des discussions, que le volume des discussions est somme toute équivalent, mais que les pro-charte sont beaucoup moins détestées que les anti-charte. Finalement, les inclusives ont 10 fois moins de mentions que les Janette, et elles sont à peine perçues plus positivement que les Janette et elles sont toutes deux du côté positif des discussions. Je pourrais continuer de vous faire mes observations, mais vous comprenez sans doute maintenant le principe et je ferai cette discussion de vive voix la semaine prochaine lors d’une conférence au Salon BI. Donc bonne lecture et bonne analyse ☺

 

MAJ

Ce billet a été repris intégralement par le HuffingtonPost

Médias sociaux d’entreprise, mettre de l’humain en ligne

Je travaille depuis plusieurs mois avec une très grande entreprise à « haut risque communicationnel ». C’est qu’ils sont dans un domaine que les gens n’aiment pas. Ils souffrent du « syndrome pas dans ma cour NIMBY » bien qu’ils soient extrêmement écoresponsables, très bénéfiques pour l’environnement et qu’ils remplissent un rôle sociétal majeur. Mais les perceptions sont ce qu’elles sont … des perceptions.

 

Tout ça pour vous dire que depuis plusieurs mois je leur dit de « mettre de l’humain » au cœur de leur communication médias sociaux. Or, la semaine dernière, lors d’une réunion avec deux des gestionnaires de cette entreprise et leur fournisseur web, j’apprends que l’un des responsables TI a été un chanteur rap avec un certain succès. J’apprends aussi que le VP ressources humaines est guitariste rock & roll. Je découvre aussi que le responsable des communications et de la gestion du changement est un ébéniste amateur et un très grand amoureux du bois, sous toutes ses formes.

 

Ces clients sont éminemment sympathiques. C’est toujours un très grand plaisir de les rencontrer. D’apprendre ces détails, somme toute insignifiants, de leur vie personnelle, me donne encore plus le goût de travailler avec eux. Pourtant ça n’a aucun rapport avec ce qu’ils font dans la vie. Mais pour moi, ça les humanise encore plus. Ce ne sont plus que des gestionnaires efficaces et dédiés, ce sont maintenant des êtres humains avec des passions qui leur sont propres. Même qu’entre eux ils ne savaient pas la passion de l’autre avec qui ils travaillent déjà depuis plusieurs années. Peut-être qu’au prochain party de Noël un nouveau groupe de « rap&roll » verra le jour.

 

Ces détails « insignifiants » font souvent toute la différence en ligne. On aime travailler avec des gens, pas avec des « fonctions » ou des numéros.

 

Faut avoir l’humilité de l’anodin

 

Ce matin je partageais un excellent texte de Tara Hunt sur mes différents profils médias sociaux. Ce texte va directement dans la ligne de ce que je viens de vous raconter. Il s’agit de Those Who Stand for Nothing Fall for Anything sur LinkedIn. Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai que quelques RT, j’aime ou + dans mes diverses plates-formes. Pourtant, un statut insignifiant comme

 

“Mon ciel matinal”

 

accompagné d’une photo du levé de soleil à mon chalet, récolte plusieurs centaines d’interactions web. Même qu’une cliente qui était très stressée et qui est très influente sur Twitter (plus de 100 000 abonnés) retwitt ma photo et me dit au téléphone qu’elle croyait que j’avais mis ce statut zen spécialement pour elle parce qu’elle est très angoissée ces temps-ci.

 

C’est vrai que ma photo est vraiment très belle et qu’on dirait presque que c’est une peinture. N’empêche que comparativement à l’article de fond de Tara Hunt, je ne trouve pas que ça fait le poids. C’est donc une leçon d’humilité que d’admettre que les contenus que je trouve fort, ont moins d’effet viral que l’anodin. Par contre, cet anodin participe à l’amélioration de mon “edge rank” dans Facebook et il permet à mes contenus plus spécialisés de mieux ressortir auprès des admirateurs de ma page. Il en va ainsi pour toutes mes autres plates-formes web. D’ailleurs, l’un des contenus les plus visités de mon blogue est ma recette de sauce ragu bolognaise. Je me répète ici encore, mais j’avais déjà expliqué “Mais que peut bien venir faire une recette dans un blogue marketing Internet?”.

 

En fait, il faut mettre de l’humain en ligne. L’humain, le “onlyness” dont parle madame Hunt et la passion, qu’elle quelle soit, c’est vendeur, c’est viral et ça touche les gens…

50 000 twits plus tard, Merci de votre lectorat

En l’honneur de mes 50 000 twits et grâce à Twitter qui nous permet maintenant de télécharger l’ensemble de nos archives, je vous partage mon corpus Twitter(GoogleDrive fichier zip .CSV). Je saisis aussi l’occasion de vous remercier chaleureusement de votre lectorat. Comme la majorité des usagers, au début, je ne comprenais pas vraiment l’utilité de Twitter et j’ai même déjà écrit que Twitter c’était pour les twits. Que de chemin parcouru depuis! D’ailleurs, je partageais cette semaine la nouvelle que Twitter devrait atteindre le milliard de dollars en revenus publicitaires en 2014. C’est tout dire.

J’ai beaucoup écrit à propos de Twitter. 259 billets sont classés dans ma catégorie Twitter ou le microbloging. Mon billet qui décrit le mieux Twitter est Twitter pour les nuls. La citation qui symbolise le plus Twitter a été mentionnée dans mon billet À propos du bruit dans Twitter et vient du pote Louis Durocher.

Twitter est une rivière d’informations de laquelle je m’abreuve. Je ne tente pas de boire la rivière au complet

Mon premier twit était assez insipide. Il disait

Je prnd mon cafe

Depuis, j’ai twitté sérieux, j’ai conversé, j’ai déconné et j’ai eu beaucoup de plaisir à observer l’évolution des usages et la croissance phénoménale de Twitter. Plusieurs péripéties conversationnelles se sont passées sur Twitter. J’ai eu un certain effet viral en y discutant de pâté chinois. Mais de mes 50 000 Twitts, celui qui a fait couler le plus d’encre et qui a frappé l’imaginaire est celui à propos de ma vaginite. J’ai moi-même dû d’ailleurs discuter souvent de ce fameux twit qui a dérangé la société.

LISEZ À VOS RISQUES ET PÉRILS: Le bonheur d’être une femme = ma 1iere vaginite “

Ma vaginite a été discuté dans mon billet

Sur Femme2.0 : D’une vaginite 2.0

Chez Emmanuel Chilla Une vaginite serait-elle le talon d’Achille de Michelle Blanc

Chez Zema-ink Pour la vaginite la plus répandue sur les internets…

J’en ai aussi discuté dans

Gourou, vaginite et sphère publique/privée

Gourou, papesse ou reine des médias sociaux, inaccessibilité et narcissisme

Oui les médias sociaux me rendent triste parfois et sont peuplés de trous de cul

à mes détracteurs, La conversation, c’est de jaser…

Finalement, la meilleure description de l’utilité de Twitter revient à MC Gilles qui écrivait dans l’une des préfaces de mon livre Les médias sociaux 201 :

À la fameuse question « Mais tu twittes tout le temps toi, as-tu une vraie vie ? » je réponds tout bonnement : « Mais Twitter et Facebook font partie de ma vraie vie ! » Je croise une affiche cocasse ? Je la prends en photo et la partage. J’ai une opinion saugrenue sur l’actualité ? Je la twitte immédiatement. Ça me prend… disons 15, 30 secondes… une minute peut-être ? Me reste 719 minutes dans ma journée pour vivre ma vraie vie !