Conférencière Médias sociaux et festivals

Demain je serai conférencière Médias sociaux et festivals, lors d’un événement privé de la direction des commandites de Loto-Québec. C’est que Loto-Québec remercie ses partenaires événementiels en leur offrant une journée de formation. Le titre de ma conférence : Les Médias Sociaux 101 Pour ces organisations qui croient être des festivals

et ma première diapo :
VOUS N’ÊTES PAS

UN FESTIVAL

VOUS ÊTES

UN SUJET

Je vais certainement les « shaker un peu ». L’idée derrière cette boutade est de faire prendre conscience aux Festivals (comme à n’importe quelle organisation d’ailleurs) qu’ils sont avant tout un SUJET, s’ils veulent être efficaces en ligne et trouver une ligne éditoriale. Comme je l’explique dans mes autres billets Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux et Politique éditoriale et tabous:

En fait, comment pourriez-vous parler de vos produits et services sans parler de vos produits et services? Là est la question!

Comme c’est mon habitude lorsque je suis conférencière, ma présentation est disponible en ligne au préalable.

Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux

La question de comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux et une question récurrente qui ne me semble pas si compliquée que ça, mais qui intrigue beaucoup de mes clients. Je donne souvent l’exemple de Lululemon que je trouve très positif comme approche de contenus (non ils ne sont pas clients, je n’ai jamais travaillé avec eux et je suis aussi capable de valoriser des entreprises sans pour autant faire de frics avec eux). Lululemon vend des vêtements de Yoga haut de gamme. Mais sur Twitter et Facebook, leur blogue et Flickr, ils parlent :
-de yoga
-de course
-de danse
-d’exercice physique
-de nutrition
-de leurs employés, philosophie, culture, organisations
-de voyages, de cours, de lieu pour faire du yoga, danse, exercice.

Ils ne font pas que de parler de leurs produits, mais lorsqu’ils en parlent, le taux de clic doit être assez impressionnant. Ils ont compris que s’ils ne faisaient que de parler de leurs pantalons en lycra ça n’intéresserait personne. Mais en parlant du « sujet » pour lequel les pantalons de lycra peuvent servir, ils intéressent les gens, ont différents points de discussions et de contacts avec eux, bref, qu’ils sont cools, informés et passionnés par leur produit et ce qui l’entoure.

C’est un peu la même réflexion que doit se faire une entreprise, quelle qu’elle soit, afin de trouver sa niche éditoriale. Vos produits et services répondent à quel besoin? Ils règlent quels problèmes? Quels sont les produits complémentaires à ce que vous vendez? Quels sont les sites d’intérêts, blogues, experts de votre secteur avec qui vous pourriez être en contact, que vous pourriez citer (vous avez un droit de citation qui est celui de prendre un court extrait et de le mettre en contexte. Ce n’est pas un droit de copier-coller.), avec qui vous pourriez collaborer ou de qui vous pourriez vous inspirer? En fait, comment pourriez-vous parler de vos produits et services sans parler de vos produits et services? Là est la question! Vous remarquerez aussi sans doute que dans mon blogue, il n’y a pas de pages produits et services. Pourtant mon blogue et mes différentes présences Web sont mes seuls éléments de vente puisque je ne suis pas dans les pages jaunes et que je ne fais de pub à nulle part. Pourtant, mes affaires vont bien et le téléphone et les courriels de clients entrent sur une base régulière. Je parle suffisamment de stratégie Web, de marketing internet, de médias sociaux, de référencement et autres sujets (qui sont en fait mon offre de service) pour ne pas avoir à développer davantage une page statique répétant ad nauseam ce que je peux faire pour un client. Vous pouvez dire que vous êtes bon et que vous connaissez le sujet (ou les sujets qui entourent vos produits ou services) ou encore vous pouvez le prouver en en parlant jusqu’à la fin des temps…

MAJ
Dans ce billet j’ai oublié de noter que le genre de politique éditoriale dont je parle en est une très utile pour faire de l’acquisition et de la rétention de clients (marketing pull). Il va de soi qu’une foule d’objectifs d’affaires différents et/ou de publics auxquels on s’adresse peuvent venir enrichir et diversifier sensiblement une ligne éditoriale. À titre d’exemple, mon client André Nollet, Directeur général de Tourisme Mauricie, a un blogue dont l’un des objectifs est de faire avancer la réflexion de gestion touristique et d’enjeux de son industrie auprès des membres de sont association touristique régionale, de ses pairs des autres ATR et du Ministère du Tourisme du Québec. Bien que son blogue ne serve pas tant que ça directement son site corporatif, il fait avancer de manière très directe ses nombreux dossiers politiques internes et externes. Il me confie même qu’à chacun de ses billets il a beaucoup plus de courriels et de commentaires « off the record », que de commentaires directement dans son blogue. Il existe donc une variété infinie de combinaisons éditoriales possibles, mais il m’apparaît cependant clair qu’il faut faire l’effort de ne pas strictement parler de ses produits et services. Il y a tant d’autres choses possibles à dire…

La question du « beau » sur le Web, ou pourquoi ça me fait toujours rire

Immanquablement, lorsque j’ai un nouveau client, je peux facilement jauger sa connaissance (ou méconnaissance) du Web et l’emprise que les « agences de pub, comm., graphique, etceatera) ont sur lieu par l’insistance qu’il met dans la question « Je veux un bôôôôôôôôô site web ». Il ne me demande pas je veux un site web efficace, je veux des retombés d’affaires, comment faire pour acquérir des clients sur le Web, non l’insistance du questionnement se fait surtout sur « mon site va-t-il être beau? ».

C’est une question tellement répétitive et classique que ça me fait souvent sourire. Je réponds souvent par la boutade, si vous devez choisir entre un restaurant qui est beau et un restaurant qui est bon lequel préférez-vous? Ils me répondent inévitablement le restaurant qui est bon. Le Web c’est la même chose. Idéalement on veut manger dans un restaurant qui est bon ET qui est beau, mais si on doit choisir, le bon l’emportera haut la main. Mais avec bien des clients, avant qu‘on n’entre dans le pourquoi du comment, c’est plutôt le beau qui les fascine, qui les enthousiasme, qui les fait triper.

J’ai un client qui fait affaire avec une grosse agence de communication américaine. Il me montre le document de 40 pages que l’agence a préparé pour le nouveau site Web de mon client. Du blabla bien intéressant, du beau en « veux-tu en vla », on y parle même du « concept du site Web ». Cependant, à aucun endroit on ne parle de technologie utilisée!!! Aucune ligne sur le langage de programmation, le type de base de données, d’interface d’administration, de retombées d’affaires, d’objectifs d’affaires, de propriété du code source ou autres formalités “qui donnent mal à la tête”.

Parlant de restaurant, ça me fait penser à l’un de mes clients qui a déjà eu l’obsession du beau, mais qui a finalement compris que son investissement se devait d’être pas mal plus que juste ça. Son site est en ligne depuis quelques semaines et vous savez quoi, il est particulièrement beau aussi. Il s’agit de LaPiazzetta.ca et bien que la mise en place complète de la stratégie en ligne ne sera complétée que dans plusieurs mois encore, déjà je suis fière de ce site parce que oui il est beau, mais surtout, parce qu’il sera d’une efficacité redoutable (réalisé par La Fabrique de blogue).

D’autres réalisations récentes, de certains de mes clients, qui sont aussi d’abord efficaces et dont l’aspect esthétique répond à leurs besoins :

Sherbrooke-Innopole (Mis en ligne par LubieVision)

MassageEmporium (Mis en ligne par équipe interne)

À lire aussi:

Chez DessinsDrummond:
La théorie du « Beau » vs « Efficace » via Michelle Blanc

Ici sur ce blogue:

Site de commerce en ligne et l’intérêt du beau

Est-ce que le « beau » design est important en ligne?

À propos de design et de Flash

Sur le Web, la magie et les miracles, ça n’existe pas

À propos des agences Web intégrées

Les 10 erreurs les plus courantes de design Web

Les 10 principes de design Web selon Google

Paywithatweet : une nouvelle forme de paiement viral et social

C’est ma conjointe Bibitte Électrique qui dans l’un de ses statuts Facebook, en faisant la promotion de l’une de ses découvertes musicale, Dumbo Gets Mad – Elephants At The Door LP, me fait découvrir le service Paywithatweet.com. C’est sans doute la plus géniale invention de promotion (possiblement très utile dans l’industrie culturelle), que j’ai vue depuis très longtemps. Leur page décrit à qui cela pourrait être utile aux artistes, journalistes et éditeurs, auteurs, publicitaires, scientifiques et professionnels (vendez vos thèses ou documents didactiques et faites-vous de la promo), industrie du divertissement (vendez en avant première vos trailers) etc. Ça fait longtemps que je dis que l’argent n’est plus nécessairement dans la création intellectuelle, mais dans les produits dérivés de celle-ci. Voilà enfin un moyen technique de capitaliser sur « son don de propriété intellectuelle ».

P.-S. Notez que vous pouvez aussi payer avec un status Facebook mais l’entreprise s’appelle tout de même « payez avec un twitt ». Je pense que tout comme Klout, le nouvel étalon de l’influence sur le Web, ils ont compris que l’effet viral est plus important sur Twitter que sur Facebook…
P.-S. 2 Je crois bien que les potes de Misteur Valaire vont rapidement sauter dans le train de Paywithatweet (si ce n’est déjà fait)
P.-S.3 mon ancien billet : Attali et l’argumentation pour le téléchargement gratuit est certainement un bon complément de lecture

Facebook vs Twitter

La semaine dernière je me suis amusé à détruire certains mythes entourant facebook et à affirmer que Twitter est supérieur, dans une optique de relation publique et de marketing, à Facebook. Cette dernière affirmation a beaucoup fait jaser (quoique la première a fait péter mes stats de fréquentation (et ironiquement, le trafic venait surtout de twitter)) et elle a entre autres piqué au vif  le pote Étienne Chabot qui explique bien son désaccord dans les commentaires à la suite du billet :

L’éternelle guéguerre Twitter/Facebook est littéralement un sujet inépuisable. Ce sont 2 outils complémentaires dans un coffre à outil marketing moderne, that’s it. Ce genre de généralisation ne rend pas service à ceux qui sont déjà tout mêlés là dedans.

J’aimerais voir des données, des stats qui démontrent que pour une entreprise les efforts mis dans Twitter seront plus payants que dans Facebook. J’ai l’impression que cette conclusion provient de ta pratique personnelle au sujet du produit “Michelle Blanc” et oui, peut-être que dans ton cas précis, Twitter est un meilleur investissement que Facebook mais tu es dans le B2B et ca s’adonne que tes cibles d’affaires sont justement ces super-influenceurs, early adopters, journalistes etc. Si on prend, un PME manufacturière, une petite entreprise de service, un Gym, une OSBL, une cause, etc ou n’importe quelle organisation qui doit faire du B2C, Facebook est un outil beaucoup plus naturel et convivial pour rejoindre notre cible.

Dans l’ordre de priorisation de l’utilisation des médias sociaux, si j’avais à généraliser, je recommanderais sans gêne de mettre son temps dans Facebook et lieu de Twitter.

Voici donc ma réponse, très cher Étienne.

Tout d’abord, tu as raison, idéalement pourquoi choisir l’une ou l’autre plate-forme? Idéalement, il faut être sur les deux (trois, quatre ou cinq puisqu’il y a une panoplie de médias sociaux qui peuvent répondre aux besoins d’un objectif d’affaires et d’une organisation). Mais si on doit maximiser ses efforts, il faut discriminer quelle plate-forme on priorise, la question de la différence des plates-formes se posera donc très rapidement.

Deuxio, tu as tout à fait raison, mes impressions viennent aussi de mon expérience personnelle. Ce que je dis à mes clients, je ne l’ai pas seulement lu dans un livre (ou écrit moi-même dans un livre, hehehe), mais je l’ai d’abord expérimenté et je suis un laboratoire vivant de médias sociaux. Cependant, quoi que tu ailles raison en disant que ma cible principale soit le B2B, je te rappelle que je suis maintenant aussi B2C puisque mon livre, Les médias sociaux 101, s’adresse à monsieur madame tout le monde et que mes conférences attirent une vaste gamme de gens. Ma pratique se transforme donc un peu. De plus, mes clients eux sont autant dans le B2B, que le B2C ou que le B2G, le G2C ou tout autre acronyme désignant l’organisation émettrice et ses interlocuteurs primaires.

Finalement, les fameuses données prouvant hors de tous doutes que Twitter est supérieur à Facebook ne sont pas disponibles pour un tas de raisons. L’une qui est très pratique pour mon argumentaire, mais qui est tout de même la réalité est que mes clients n’aiment pas réveiller leur compétition en fournissant des stats et études de cas qui prouvent à quel point « la croyance populaire » est à côté de la track. Par contre, je vais tout de même répondre à ton questionnement en poussant un peu plus ma démonstration.

Twitter and Facebook are both good at what they do. Twitter is like Times Square on New Year’s Eve – noisy and open to all. Facebook is more like a party invitation with an RSVP. Where would you rather go?

Forbes

Facebook :

500 millions d’usagers (mais un potentiel de 1.5 milliard sur le Web qui n’a pas accès à Facebook )

Twitter

106 millions d’usagers (mais un potentiel de 1.9 milliard sur le Web qui a accès à Twitter)

Via Twitip (traduction et adaptation libre)

Twitter les pour

-facile à naviguer et mettre à jour et hyperliens pour promouvoir n’importe quoi

-une portée au-delà du cercle restreint des amis ou des admirateurs

-Tout le monde peu suivre la discussion (sauf si profil barré ou si un utilisateur est barré)

-un outil de communication direct et une réponse instantanée

-Vous n’avez pas besoin d’être inscrit nulle part pour lire les infos Twitter qui peuvent même être liés à un lecteur RSS

-La plate-forme est très interactive et disponible via des API ouverts

-Énormément d’applications externes sont développées

-Des revenus potentiels de messages SMS venant de réseaux sans fil (même si Twitter dit ne pas encore recevoir de dividendes)

-des revenus publicitaires et ou par inscription possible

-Les couts d’opération de Twitter sont minimes comparativement à Facebook (ce qui lui donne un avantage de coût comparatif)

Twitter les contre

-Fonctionalités limitées, trouver des gens, envoyer de brefs messages, messagerie privée

-Limite de 140 caractères par message

-Une courbe d’apprentissage plus longue et ardue que Facebook

-Trop d’emphase est mis sur le nombre de Followers

-Une plus petite base d’usages que Facebook

-Un modèle d’affaires encore nébuleux

Facebook les pour

-Applications plugiciel, trouver des gens, faire des connexions, courriels, chat, partage de photos, vidéos, textes

-La plupart des gens comprennent rapidement la valeur de se mettre en relation avec ses amis, famille et certaines personnes se servent de Facebook plutôt que le courriel ou le chat traditionnel

-Différents niveaux de transparence possible de l’information partagée

-Plus d’emphase mis sur la qualité de la relation vs la quantité de relations

-Une base d’usagers énorme et encore en croissance

-Une plate-forme publicitaire particulièrement efficace

Facebook les contre

-Plus difficile à mettre à jour

-Demande un grand investissement de temps et d’argent avant d’atteindre des bénéfices durables

-Un modèle « opt in » qui demande aux usagers de d’abord se connecter

-moins de réponses immédiates à moins d’être branché continuellement

-La pluralité des plugiciels et d’applications lourdes peut limiter la portabilité et faire exploser la structure de coûts

J’ajouterai aussi que dans un contexte d’affaires, sur une page par exemple, on a aucune idée des statistiques réelles de Facebook. On parle par exemple du nombre d’impressions du message d’une page. Qu’est-ce que ça veut dire? Pas grand-chose en fait. Par exemple, est-ce le nombre de fois que le message d’une page est apparu sur la timeline d’un usager? Est-ce qu’il a lu votre message, a-t-il besoin de défiler sa page pour le voir? Nous n’en savons strictement rien. On ne parle pas ici de message vu, mais bien d’impressions. De plus, Facebook me rappelle un peu la folie des entreprises au tour de l’an 2000 avec le Web. Ça nous prend un site Web alors on dépense et on croit que par magie des retombés d’affaires arriveront. Alors on cré une page Facebook et on espère que parce qu’on y est, les retombés d’affaires viendront toute seule. De plus, comme je le mentionne, les conditions d’utilisation de Facebook  et les API qu’ils mettent à la disposition des développeurs externes changent constamment, ce qui met sérieusement en péril la pérennité des contenus qu’on y expose et des applications tierces qu’on y développe.

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques?

Pourquoi Twitter est supérieur à Facebook dans une optique de marketing et relations publiques? Pour différentes raisons que j’ai déjà exprimées dans une myriade de billets que je vous remets en fin de mon argumentaire. Mais je vais plutôt ici vous faire un petit récapitulatif (partiel) de certaines différences que j’observe.

Facebook:
C’est pour la masse, mais cette masse n’a que peu de chance de voir vos contenus de page Facebook à moins qu’il ne soit vos amis (et seulement eux auront accès à vos contenus). Le processus permettant de faire croitre les « amis » est long et dispendieux. Vous pouvez décider de faire un concours pour attirer des amis, mais il faut débourser plusieurs milliers de dollars et les conditions sont contraignantes. La très grande majorité des contenus de Facebook sont hermétiques au reste du Web. Vos contenus peuvent disparaître n’importe quand. Il est difficile de fouiller dans vos archives et la pérennité de celle-ci est loin d’être certaine.
Twitter :
C’est pour les « early adopter », le 2e groupe le plus influent du Web après les médias traditionnels c’est-à-dire les recherchistes, les journalistes, les super blogueurs, les faiseurs de tendances. Dans un processus de marketing ou de relations publiques, il semble très pertinent d’entretenir un dialogue avec ceux qui peuvent réellement multiplier l’impact d’un contenu dans les médias trad., dans leurs blogues et sur les moteurs de recherches. Twitter est complètement ouvert au reste du Web. Il n’est pas nécessaire d’être « ami » avec quelqu’un pour voir son contenu. Les contenus mis en ligne sur Twitter apparaissent dans les moteurs de recherche dans la nouvelle fenêtre de ceux-ci pour les contenus du « web en temps réel ». Twitter a une myriade d’outils d’extraction de données et de contenus. Le trafic vers un site Web généré par twitter est supérieur à celui généré par Facebook. Les recherches par sujet sur Twitter sont de beaucoup supérieures que celle de Facebook. À ce propos, j’ai un nouveau client qui est guide de chasse à l’ours noir. Une requête « bear hunt » dans Twitter (ou l’un des très nombreux outils de recherches externes à twitter) fait apparaître rapidement des centaines de clients potentiels et d’interlocuteurs (et de détracteurs) vivement intéressés par le sujet. Faire la même chose dans Facebook est d’une lourdeur désarmante.
Pourquoi les gens retwittent-ils?
Ces organisations qui ne comprennent pas Twitter
Twitter, comment suivre des milliers d’usagers et les Twittersnobs
Les moteurs de recherche en temps réel
LeLab VOXtv, chronique Twitter explication et l’impact sur les médias
Twitter, le profil sociodémo, les bénéfices et le point de vue de son CEO
Questions réponses à propos de Twitter
7 raisons pour lesquelles les gestionnaires de produits se doivent d’être sur Twitter
Twitter pour les entreprises sans buts lucratifs
Pourquoi les entreprises se plantent sur les médias sociaux en général et Twitter en particulier

et le toujours pertinent
Les compagnies sur Twitter et Twitter comme outil de marketing et de relations publiques

Je vous invite aussi à lire ou relire mes billets Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires et Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires.

Des précision sur Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

Comme suite à mon billet Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires, de nombreux commentaires m’ont fait réagir et spécifier ma pensée (qui est inscrite dans mon adaptation du billet de Karr mais aussi dans plusieurs autres billets de mon blogue aussi cités dans ce billet).

Voici donc en vrac, ma réponse à plusieurs des interventions en commentaire de mon billet :

@François, Nellie Oui pour Facebook comme outil de dialogue (parmi tant d’autres) mais non comme présence principale organisationnelle.
@Nellie la visibilité de ses contenus dans Facebook est tout de même très réduite. Ils ne seront visibles qu’à ceux qui aiment votre page et sont des fans finis (puisque 0,05% des contenus de pages gravitent dans le flux d’accueils des usagers) et pour les fans finis, que vous soyez sur facebook ou ailleurs, ils vous suivront de toute façon.
@Nicolas, il est très difficile d’importer des infos de contacts clients à partir de Facebook. Oui on peut capturer ses infos chez soi, mais il est risqué de le faire chez Facebook
@Stéphane oui je m’en sers comme je me sers aussi de Twitter, Dailymotion, LinkedIn, Slideshare et une foule d’autres outils. Ce ne sont que des faires valloir et pas ma présence web principale qui est ici, chez moi
@JeanJu je te souhaite sincèrement que ton employeur continue d’avoir du succès (ou plutôt une impression de succès) avec sa présence Facebook. Si ça fonctionne pour vous, que vous êtes satisfait et que vous remplissiez vos objectifs d’affaires, c’est bien tant mieux. Je doute fortement que ce soit le cas pour les entreprises en général et je déconseille vivement à tous de mettre tous ses œufs dans le panier Facebook. On s’en reparlera dans une couple d’années (on vérifiera aussi à ce moment la traçabilité et la possibilité de remonter dans vos archives Facebook)
@Kris3D Blanc bonnet, bonnet blanc
@Marilor on est d’accord
@Jeremy si votre définition de médias sociaux est facebook, vous avez encore bien des croutes à manger et des arguments à trouver. Je compatis… Moi je continue de clamer que le ROI des médias sociaux reste le blogue.

Puis le copain Emmanuel Chila y va d’un commentaire qui mérite une réponse spécifique à lui seul. Son commentaire :

Bonjour michelle,
Je suis d’accord avec ton point de vue et celui de karr mais on peut peut être modéré son avis en ne le voyant pas comme de la merde mais plutôt comme un outil à utiliser avec prudence. Malgré ses nombreux aspects négatifs, il reste tout de même un fabuleux vecteur de communication envers UNE communauté large.
Conscient que le blog t’apporte un espace entièrement maitrisé dans lequel tu peux agir à ta guise auprès de TA communauté.Celui-ci reste réservé à une partie spécifique de ta communauté ayant un intérêt pour toi et effectuant la démarche d’aller jusqu’à ton blog pour avoir l’information.
Facebook reste à mes yeux un beau lien connecteur entre ta communauté et ton blog (ton univers bien spécifique).
Il peut être un moyen pour certaines entreprises notamment des tpe ou des pme de toucher une communauté plus large de manière plus rapide que si il avait crée un blog ou un site où il aurait plus peiné à avoir du trafic.
les entreprises à forte notoriété ou au capital sympathie elevé peuvent se permettre de faire l’impasse sur ce type de média de par leurs avantages.
Maintenant je pense que l’outil facebook reste tout de même un levier intéressant dans la machine des médias sociaux si il est utilisé avec modération et prudence.

Ma réponse :

@Emmanuel Ce n’est pas un vecteur de communication envers une communauté large. Oui il y a peut-être des centaines de millions d’utilisateurs, mais seulement une infime fraction très minime est exposée à vos contenus. Très, très infime. Contrairement au blogue qui est ouvert à tout le Web, aux moteurs de recherche et oui aussi à une communauté. Mais il n’est pas nécessaire de m’aimer, de me suivre, de me faire des high five, des pokes ou quoi que ce soit pour voir mes contenus sur mon blogue. C’est une DIFFÉRENCE COLOSSALE. Néanmoins, il faut tout de même être sur facebook, mais relativiser l’outil grandement.
De plus, tu parles de peiner pour avoir du trafic, cette peine n’est rien à côté de celle qu’il faut pour que vos contenus soient visibles par des êtres humains dans Facebook. Les gros chiffres de Facebook sont un leurre, une utopie marketing, un rêve de facilité inatteignable. Les contenus d’une page d’entreprise n’apparaissent pratiquement jamais dans le fil de nouvelle d’un usager (moins de 0,5% du contenu). Il y a une forte probabilité que la seule fois qu’un usager voit le contenu d’une page Facebook soit la fois qu’il clique pour dire qu’il aime cette page. That’s it, that’s all. Sauf pour les fans finis qui vous suivront sur Facebook ou ailleurs.

MAJ
Pour vous convaincre (une fois de plus) de l’importance d’un blogue dans une stratégie Web, je vous invite à lire ou à relire mon chapitre Bloguer pour vendre (PDF) du collectif Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires.

Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

De la non-pertinence de Facebook dans un contexte d’affaires n’est pas un sujet nouveau pour moi. J’en ai parlé dans mes billets

Pourquoi Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie Web

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

La folie des entreprises avec Facebook

ainsi que dans plusieurs autres billets qui sont regroupés dans ma catégorie Facebook. Ce matin encore, Douglas Karr répète ce qui est l’évidence pour moi et plusieurs autres observateurs et praticiens du Web, mais semble encore être « le rêve idéalisé » de certains clients. De faire de la publicité peut certainement être une avenue intéressante, mais d’avoir une page ou un groupe Facebook, n’est pas aussi extraordinaire qu’il n’y paraît. Les raisons sont nombreuses et celles soulevées par Karr dans son billet 8 reasons marketers can’t trust Facebook, sont particulièrement éloquentes. En voici une traduction adaptée librement :

  • La hiérarchie du contrôle administratif d’une page est brisée. Le contrôle d’une page Facebook se fait par un individu. Si c’est un employé qui démissionne ou est congédié ou encore si c’est un sous-traitant avec qui on ne veut plus faire affaire, de reprendre le contrôle de votre page peut s’avérer très difficile, voire impossible. Pire encore, si vous êtes de nombreux administrateurs de cette page et qu’un seul de ceux-ci fait une « gaffe » qui lui vaut d’être expulsé de Facebook, tous les autres administrateurs de cette page et de leur propre compte, autres pages et applications peuvent aussi (et sont souvent) désactivés sans préavis.
  • Vous n’êtes pas en contrôle de Facebook. Si vous développez une application et que Facebook change son API, son interface ou ses conditions d’utilisation, votre application ne fonctionne plus et vous devez la reprogrammer. Si Facebook est indisponible, vous le serez aussi.
  • Vous n’avez aucun recours contre Facebook. Vos publicités, vos pages, vos applications peuvent disparaître n’importe quand sans préavis et vous ne pourrez jamais poursuivre Facebook pour une perte de revenue. Vous acceptez de facto d’être entièrement sous leur contrôle et leur bon vouloir.
  • Il n’y a pas de service clientèle chez Facebook. Si vous avez des problèmes avec Facebook, essayez de parler à quelqu’un et d’obtenir gain de cause? Bonne chance à vous.
  • Facebook détient les droits sur tous vos contenus. Lorsque vous dépensez des milliers voire des centaines de milliers de dollars sur une campagne publicitaire, c’est étrange de céder tous vos droits à Facebook qui peut faire ce qu’elle veut de vos contenus?

You grant us a non-exclusive, transferable, sub-licensable, royalty-free, worldwide license to use any IP content that you post on or in connection with Facebook.

  • Tout ce que vous mettez en ligne chez Facebook peut disparaître n’importe quand. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs de la radio communautaire qui avaient bâti des présences sur MySpace, ils ont tous été effacés après plusieurs années d’efforts, sans préavis, excuses ou moyens de récupérer leur contenu ou leur fans.
  • Ce n’est pas parce que vous comprenez parfaitement les conditions d’utilisation de facebook qu’elles seront les mêmes demain.
  • Facebook est le seul à avoir un accès total à votre contenu. Comme le mentionne l’auteur qui cite Tim Berner-Lee

Last November, Tim Berners-Lee called Facebook a “walled garden.” Ironically, in November, Facebook also openly admitted a bug had disabled many user accounts. Berners-Lee is known as one of the inventers of the world wide web, and continues to discuss how monolithic sites like Facebook are fragmenting the internet. In an article in Scientific American, he writes:

“Each site is a silo, walled off from the others. The more you enter, the more you become locked in. Your social networking site becomes a central platform — a closed silo of content, and one that does not give you full control over your information in it.”

Êtes-vous prêt à parier l’avenir de votre entreprise et de vos efforts marketing au bon vouloir d’une entreprise sur laquelle vous n’avez aucun contrôle? Moi pas…

Sous-contracter les médias sociaux = Sous-contracter la passion

C’est une question récurrente que celle de sous-contracter la présence médias sociaux d’une entreprise, d’un cadre ou d’une marque. Je connais d’excellents « ghost writer » qui font un travail remarquable d’écriture et de gestion de profil pour une personnalité ou une marque. Je connais aussi des personnalités et des marques qui ont réussi à passer à travers la peur de s’exprimer, et qui le font maintenant très bien. La problématique de sous-contracter la présence Web d’un individu ou d’une marque est semblable à la réponse à la question « pouvez-vous sous-contracter la passion? »
Il est évident que pour qu’un contrat de « ghost writing » soit efficace, le rédacteur se doit de connaître personnellement à fond, l’entité pour laquelle il prête sa plume. Cela comporte de nombreuses rencontres, d’entrevues, de lectures, relecture et approbations diverses. Pour un discours cela est plutôt efficace. Mais lorsque nous parlons de médias sociaux, qui se doivent d’être sur le moyen et le long terme, qui requièrent une présence soutenue, une communication bidirectionnelle impliquant une réaction rapide, l’utilisation d’un ghost writer devient plus problématique et onéreuse. Déjà l’un des enjeux de l’utilisation des médias sociaux pour les grandes organisations est qu’ils dévoilent assez rapidement les inefficacités communicationnelles internes de celles-ci. Par exemple, supposons un gestionnaire des médias sociaux d’une organisation qui est attaché à la fonction communication de l’organisation. Il se fait poser une question touchant les ressources humaines. Ce gestionnaire acheminera la question au département concerné et devra attendre la réponse avant de la mettre en ligne. Combien de temps est-ce que cela prendra avant qu’il ait la réponse? Imaginez maintenant que ce gestionnaire est à l’externe de l’entreprise?
Cet exemple illustre à quel point il peut-être difficile de « parler au nom de quelqu’un » avec vélocité et pertinence, si par souci d’efficacité, on complique davantage le flot communicationnel en sous-traitant les médias sociaux.
Je n’ai donc pas de réponses, mais une couple de questions disons…

Les prédictions médias sociaux en entreprise 2011 de Jeremiah Owyang – LeWeb

Parmi les nombreuses présentations de haut calibre de l’édition 2010 de la conférence LeWeb de Loïc Le Meur, l’une de celle que j’attendais avec impatience était celle de Jeremiah Owyang de Altimeter Group. L’élément de la présentation qui a le plus attiré mon attention est la pyramide du ROI. Il est en effet évident qu’il faut parler de ROI, avec le langage et les mesures qui conviennent au niveau hiérarchique auquel on s’adresse.

The ROI Pyramid: All Roles, Metrics, and Data Types

Le hic de cette approche, est que pour ce faire, les médias sociaux, leurs objectifs et l’atteinte de ceux-ci via les mesures de rendements, se doivent d’être présents. Ce qui est encore trop rare dans nos marchés. Par exemple, si on veut mesurer l’impact des médias sociaux sur les ventes (comme le suggère le graphique) il faut déjà que les outils de mesure de la conversion soient installés, que la présence médias sociaux soit suffisamment importante, en terme de volume et de durée dans le temps et que la maturité de tous ces éléments soit effective. Ce dont je rêve, mais que je n’ai malheureusement pas encore rencontré dans ma pratique. J’ attire aussi votre attention sur la diapo qui illustre les différents modèles de mise en œuvre des médias sociaux en entreprise.

The Five Ways Companies Organize for Social Business
De même que sur celle qui explique les moyens que les entreprises sondées par Altimeter Group, mettent à la disposition de leurs ambitions d’atteindre la maturité d’une présence sur les médias sociaux.

Corporate Social Business Maturity: Breakdown by Budget, Team Size, and Formational Modal